II. LES NOUVEAUX DISPOSITIFS DE CONTRÔLE ET DE GARANTIE RELATIFS AUX ETABLISSEMENTS DE CRÉDIT, ENTREPRISES D'ASSURANCE ET ENTREPRISES D'INVESTISSEMENT

La deuxième partie du présent projet de loi comporte une série de dispositifs tendant à renforcer la protection des clients des entreprises de service financier : banques, assurances, entreprises d'investissement. Animés d'intentions louables, ces dispositifs comportent de nombreuses limites.

A. PRESENTATION DES DISPOSITIFS

L'amélioration de la sécurité financière comporte essentiellement trois dispositifs : une modification marginale de l'organisation de la surveillance ; la création de trois nouveaux fonds de garantie auxquels l'Assemblée nationale a ajouté un quatrième ; enfin des mesures spécifiques de sanctions disciplinaires, et de redressement et de liquidation judiciaires.

1. Une modification de l'organisation de la surveillance et du contrôle

Le présent projet renforce les pouvoirs préventifs de la commission bancaire, en créant notamment un pouvoir de recommandation, et un contrôle de l'efficacité du contrôle interne des établissements de crédit.

De même, sont renforcés les pouvoirs des organes centraux des établissements mutualistes ou coopératifs à l'égard de leurs caisses affiliées. A cette occasion, le gouvernement entendait libéraliser la rémunération servie aux sociétaires, tout en créant une contrainte supplémentaire d'affectation des résultats aux réserves. L'Assemblée nationale a supprimé ce dispositif.

Le comité des établissements de crédit et entreprises d'investissement pourra désormais délivrer des agréments limités à certaines activités (technique dite du " coupon "). Votre rapporteur avait préconisé cette solution lors des débats relatifs à la transposition de la directive sur les services d'investissement.

Cet agrément limité pourrait par exemple être approprié à l'activité d'émetteur de monnaie électronique, puisque votre commission préconise par ailleurs de la réserver aux établissements agréés en France par le CECEI 6( * ) .

Au sujet de la surveillance de l'assurance, les pouvoirs de la commission de contrôle sont étendus aux associations d'épargnants qui commercialisent des produits d'assurance, et renforcés vis-à-vis des courtiers.

La coopération entre les autorités de contrôle du secteur financier est érigée au niveau législatif (commission bancaire, commission de contrôle des assurances, commission des opérations de bourse, conseil des marchés financiers). Les liens entre la commission bancaire et le conseil de la concurrence sont renforcés. De la même façon, les relations entre autorités de contrôle (échanges d'information, contrôle sur place) sont facilitées sur le plan international

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