PJ loi de finances pour 1999
MARINI (Philippe), Rapporteur général ; LORIDANT (Paul), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 66 (98-99), Tome III, Annexe 45 - COMMISSION DES FINANCES
Table des matières
-
CHAPITRE PREMIER
LES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR EN 1999 -
CHAPITRE II
DE QUELQUES COMPTES D'AFFECTATION SPÉCIALE
- I. DEUX DÉBUDGÉTISATIONS PROBLÉMATIQUES : LE FONDS NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT DU SPORT (FNDS) ET LE FONDS NATIONAL DU DÉVELOPPEMENT DE LA VIE ASSOCIATIVE (FNDVA)
- II. DEUX STRUCTURES FRAGILES : LE FONDS NATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ADDUCTIONS D'EAU -FNDAE- ET LE FONDS FORESTIER NATIONAL -FFN- :
-
CHAPITRE III
LE COMPTE N° 902-24
D'AFFECTATION DES PRODUITS DE CESSIONS
DE TITRES, PARTS ET DROITS DES SOCIÉTÉS :
UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE -
CHAPITRE IV
LES COMPTES DE PRÊTS À DES ETATS ETRANGERS OU LES DIFFICULTÉS DE L'ACTION EXTÉRIEURE DE LA FRANCE -
CHAPITRE V
LES ARTICLES RATTACHÉS -
ANNEXE N° 1
DISPOSITIONS DE L'ORDONNANCE N° 59-2
DU 2 JANVIER 1959 PORTANT LOI ORGANIQUE
RELATIVE AUX LOIS DE FINANCES CONCERNANT
LES COMPTES SPÉCIAUX DU TRESOR -
EXAMEN EN COMMISSION
N° 66
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999
Annexe au procès verbal de la séance du 19 novembre 1998.
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 1999 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 45
COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR
Rapporteur spécial
: M. Paul LORIDANT
(1)
Cette commission est composée de :
MM. Alain Lambert,
président
; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude
Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet,
vice-présidents
; Jacques-Richard Delong, Marc Massion,
Michel Sergent, François Trucy,
secrétaires
; Philippe
Marini,
rapporteur général
; Philippe Adnot, Denis
Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse
Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin,
Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean
Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard,
Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude
Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne,
Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri
Torre, René Trégouët.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1078
,
1111
à
1116
et T.A.
193
.
Sénat
:
65
(1998-1999).
Lois de finances. |
CHAPITRE PREMIER
LES COMPTES SPÉCIAUX DU
TRÉSOR EN 1999
I. LES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR ATTÉNUENT LE DÉFICIT DU BUDGET GÉNÉRAL
Dans le
projet de loi de finances initiale pour 1999, les comptes spéciaux du
Trésor sont au nombre de 41, soit 1 de moins que l'an dernier. Ils se
soldent par une charge nette négative, soit un excédent, de
3,1 milliards contre un déficit de 4,6 milliards prévu
pour 1998
1(
*
)
. La charge nette des comptes
s'améliore donc de 7,7 milliards de francs.
L'amélioration du solde des comptes spéciaux du Trésor
contribuerait ainsi pour 36 % à la réduction du
déficit budgétaire.
Le projet de loi de finances pour 1999 se traduit par la suppression d'un
compte d'affectation spéciale (CAS) et, après l'adoption d'un
amendement du gouvernement par l'Assemblée nationale, par la
création d'un nouveau compte réalisé à travers
l'extension du champ d'un CAS pré-existant.
Le
fonds de soutien aux hydrocarbures
disparaît du champ des CAS.
Ses crédits -280 millions de francs en 1998- sont reportés
au budget du secrétariat d'Etat à l'industrie pour une somme
analogue à partir de 1999. Cependant, derrière cette apparente
neutralité, la clôture du compte a pour effet de réduire
les moyens disponibles pour soutenir les recherches dans le secteur des
hydrocarbures. En effet, les soldes positifs accumulés du fait d'un
écart favorable entre les recettes et les dépenses effectives du
compte sont transférés au "compte permanent des découverts
du Trésor".
En outre, la "rebudgétisation" du FSH a pour conséquence
d'accroître les tarifs de la TIPP sans que cet accroissement soit assorti
d'une quelconque garantie d'affectation de son produit aux interventions
jusqu'alors financées par le FSH.
En deuxième lieu, il faut évoquer l'extension prévu de
l'actuel fonds de péréquation du transport aérien (FPTA)
qui s'intitulerait désormais "Fonds d'intervention pour les
aéroports et le transport aérien" (FIATA).
On reviendra plus
bas sur le dispositif envisagé par le gouvernement. Mais, à ce
stade, on peut indiquer que la suppression de la taxe de l'aviation civile
proposée par notre commission devrait logiquement se traduire par la
suppression de la disposition créant le FIATA.
Le tableau ci-dessous récapitule les grandes variations des comptes
spéciaux du Trésor en 1999 par rapport à l'exercice
précédent.
Evolution des opérations des comptes spéciaux du Trésor (1)
(en millions de francs)
|
Loi de finances 1998 |
Projet de loi de finances 1999 |
Evolution PLF 1999/LFI 1998 |
I - Opérations à caractère définitif des comptes d'affectation spéciale
Comptes
d'affectation spéciale
|
61.023,7
|
46.562,7
|
- 14.461
-
10.979
|
II - Opérations à caractère temporaire
A.
Opérations des comptes d'affectation spéciale
|
- 39
|
- 27
|
+ 12
|
Charge nette totale des comptes spéciaux |
4.600 |
- 3.114 |
- 7.714 |
(1)
Avant création du FIATA
La modification de l'équilibre des comptes spéciaux du
Trésor
proviendrait des mouvements suivants :
amélioration du solde des CAS (opérations définitives) : |
|
détérioration du solde des CAS (opérations temporaires) : |
|
amélioration du solde des comptes d'avances : |
|
dont avances sur le montant des impositions locales : |
|
amélioration du solde des comptes de prêts : |
+ 1.916 millions de francs |
variation des découverts autorisés : |
- 370 millions de francs |
Total : |
7.714 millions de francs. |
Mais, certaines évaluations paraissent affectées de tant d'incertitudes que la prévision portant sur le solde des comptes spéciaux du Trésor pourrait devoir être révisée en cours d'exercice.
II. UNE FORTE RÉDUCTION DU VOLUME DES OPÉRATIONS DES COMPTES D'AFFECTATION SPÉCIALE
Le
montant des opérations retracées par les comptes d'affectation
spéciale serait en forte diminution, les charges passant de 61 à
46,5 milliards de francs se repliant d'1/4 de leur montant prévu
pour 1998. Cela résulte de changements de périmètre mais
aussi d'un calibrage à la baisse des interventions.
Pour l'essentiel, la réduction des crédits ouverts dans le projet
de loi de finances proviendrait d'une forte diminution de dotations
affectées au secteur public -diminution qu'il convient de beaucoup
relativiser (v. infra)- et de la budgétisation partielle des
crédits du Fonds pour le financement de l'accession à la
propriété.
Variation des crédits des comptes d'affectation spéciale entre 1998 et 1999
(en millions de francs)
|
1998 |
1999 |
Ecarts
|
Ecarts
|
FNDAE
1
|
981
|
985
|
+ 4
|
+ 0,4
|
TOTAL |
61.073,6 |
46.609,1 |
- 14.464,5 |
- 23,7 |
1. Fonds
national pour le développement des adductions d'eau
2. Fonds forestier national
3. Fonds national pour le développement du sport
4. Fonds national pour le développement de la vie associative
5. Fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France
6. Fonds d'investissement des transports terrestres et des voies navigables
Toutefois, les données du tableau ci-dessus ne permettent pas
d'appréhender la réalité financière des comptes
spéciaux du Trésor en raison des particularités de leur
régime et des conditions dans lesquelles, s'exercent leurs
opérations
2(
*
)
.
Les soldes des comptes spéciaux du Trésor sont, en effet, sauf
dispositions contraires, reportés d'un exercice sur l'autre. Ces reports
n'apparaissent pas dans les documents budgétaires ce qui nuit à
leur lisibilité. Il pourrait être envisagé de
remédier à cette "infirmité" en prévoyant que le
"bleu" consacré" aux comptes spéciaux du Trésor comporte,
pour information, une évaluation des soldes reportés et une
explication détaillée de ces reports.
Le tableau ci-après comporte cette information pour les CAS et les
comptes de prêts entre 1995 et 1998.
Reports de soldes des comptes d'affectation spéciale et des comptes
de prêts
Intitulés des comptes |
|
Reports de 1994 sur 1995 |
Reports de 1995 sur 1996 |
Reports de 1996 sur 1997 |
Reports de 1997 sur 1998 |
Fonds national pour le développement des adductions d'eau (FNDAE) |
902-00 |
201.735.763 |
308.710.775 |
494.758.399 |
742.232.723 |
Fonds forestier national (FFN) |
902-01 |
58.235.608 |
47.092.631 |
27.972.504 |
53.608.270 |
Soutien financier de l'industrie cinématographique et de l'industrie des programmes audiovisuels |
902-10 |
957.612.276 |
950.750.904 |
950.603.112 |
1.118.921.001 |
Fonds de soutien aux hydrocarbures |
902-12 |
31.445.395 |
41.578.897 |
106.218.842 |
144.374.786 |
Fonds de secours aux victimes de sinistres et calamités |
902-13 |
102.842.292 |
209.247.660 |
79.258.823 |
|
Compte d'emploi de la taxe parafiscale affectée au financement des organismes du secteur public de la radiodiffusion sonore et de la télévision |
902-15 |
21.631.590 |
3.993.560 |
81.926.373 |
124.126.483 |
Fonds national du livre |
902-16 |
17.888.221 |
13.769.702 |
9.269.179 |
17.765.974 |
Fonds national pour le développement du sport |
902-17 |
87.218.925 |
178.656.089 |
170.657.121 |
147.878.834 |
Fonds national des haras et des activités hippiques |
902-19 |
200.249.860 |
162.503.314 |
243.590.873 |
329.652.642 |
Fonds national pour le développement de la vie associative |
902-20 |
10.748.167 |
38.433.937 |
9.824.517 |
32.743.267 |
Fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France |
902-22 |
1.515.188.085 |
1.542.961.952 |
1.512.160.176 |
1.693.677.074 |
Actions en faveur du développement d'outre-mer |
902-23 |
210.763.453 |
130.759.448 |
124.870.666 |
131.280.220 |
Compte d'emploi des produits de cessions de titres du secteur public |
902-24 |
|
|
951.294.962 |
|
Fonds de péréquation des transports aériens |
902-25 |
|
120.502.396 |
196.965.292 |
158.689.321 |
Fonds d'investissement des transports terrestres et des voies navigables |
902-26 |
|
958.572.796 |
1.636.835.304 |
1.849.687.991 |
Fonds pour l'accession à la propriété |
902-28 |
|
994.000.687 |
979.564.388 |
|
Fonds pour le logement des personnes en difficulté |
902-29 |
|
|
|
|
Fonds pour le financement de l'accession à la propriété |
902-30 |
|
|
|
137.250.278 |
Prêts du FDES |
903-05 |
282.973.647 |
163.903.647 |
310.678.647 |
252.578.647 |
Prêts du Trésor à des Etats étrangers et à l'Agence française de développement |
903-07 |
290.898.891 |
2.519.399.329 |
966.951.026 |
1.620.898.294 |
Prêts du Trésor à des Etats étrangers pour la consolidation de dettes envers la France |
903-17 |
2.065.884.520 |
3.446.369.519 |
2.939.410.532 |
267.235.873 |
TOTAL |
|
6.055.316.693 |
11.831.207.243 |
11.792.810.736 |
8.822.601.678 |
Au
total, les soldes reportés en 1998 se sont élevés à
8,8 milliards de francs soit 14,5 % des crédits ouverts en
1998.
Certains comptes enregistrent des reports de soldes considérables comme
le fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France (1,7 milliards), le
compte de soutien à l'industrie cinématographique et des
programmes audiovisuels (1,1 milliard) ou encore le compte de prêts
à des Etats étrangers (1,6 milliard).
Doit être également soulignée l'augmentation
considérable des reports du FNDAE en 1997.
La signification de ces reports est sans doute variable selon les situations
mais il est difficile de l'appréhender entièrement si bien qu'un
complément d'explications devrait être fourni à l'appui du
projet de loi de finances.
Pour certains comptes, l'étalement des dépenses s'explique par
les modalités techniques de gestion des autorisations de programme :
celles-ci ne sont engagées que si la recette est constatée et les
crédits de paiement disponibles ; la première condition
conduit à un gonflement des soldes, la seconde à un gonflement
des crédits qui ne peuvent tous être dépensés en
cours d'année.
Mais, dans d'autres hypothèses les soldes traduisent des
difficultés d'exécution des crédits ouverts en lois de
finances, soit que les évaluations de départ aient
été erronées soit que les opérations
finançables se trouvent plus délicates à définir
qu'escompté.
En tout état de cause, l'importance des reports de soldes devraient
conduire à infléchir les ouvertures de crédits ou les
montants des recettes affectées. Or, l'Etat n'y est, semble-t-il, pas
assez incité par un système où les soldes
dégagés sur les opérations des comptes spéciaux lui
permettent tout à la fois d'afficher une maîtrise du
déficit public et de dégager des ressources de
trésorerie.
III. LES RECETTES DES COMPTES
A. UNE INFLEXION DES RECETTES AFFECTÉES :
En 1998, les recettes des comptes d'affectation spéciales, étaient constituées à hauteur de 51,6 % du produit de prélèvements obligatoires pour un montant de 31,5 milliards de francs.
Montants des taxes, prélèvements et impositions
dont le produit est affecté
aux comptes spéciaux du
Trésor
(En millions de francs)
Compte |
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
|||||||||
spécial bénéficiaire |
Désignation |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
|||
Fonds national pour le développement |
Redevance sur les consommations d'eau |
390,00 |
413,02 |
392,00 |
375,47 |
485,00 |
415,91 |
444,00 |
445,52 |
463,00 |
474,64 |
532,00 |
542,44 |
540,00 |
|||
des adductions d'eau |
Prélèvement sur le produit du Pari mutuel |
475,00 |
484,10 |
478,00 |
467,04 |
475,00 |
456,39 |
475,00 |
449,57 |
458,00 |
456,83 |
458,00 |
454,28 |
441,00 |
|||
|
Produit de la taxe forestière |
424,90 |
250,04 |
385,00 |
207,17 |
312,00 |
276,45 |
330,50 |
451,41 |
390,00 |
288,82 |
317,00 |
305,29 |
300,00 |
|||
Fonds forestier national |
Produit de la taxe papetière |
0,00 |
|
0,00 |
|
0,00 |
0,00 |
0,00 |
0,00 |
0,00 |
0,00 |
0,00 |
0,00 |
0,00 |
|||
|
Taxe de défriche-ment des surfaces en nature de bois ou de forêts |
|
|
0,00 |
|
50,00 |
26,89 |
58,00 |
30,64 |
32,00 |
33,07 |
34,00 |
31,86 |
31,50 |
|||
|
Produit de la taxe additionnelle au prix des places dans les salles de spectacles cinéma-tographiques |
434,70 |
409,90 |
475,00 |
483,24 |
467,00 |
438,96 |
498,50 |
474,65 |
502,00 |
504,38 |
502,00 |
532,36 |
517,00 |
|||
|
Prélèvement spécial sur les bénéfices résultant de la production, de la distribution ou de la représen-tation de films pornographiques ou d'incitation à la violence |
0,20 |
1,28 |
0,20 |
1,51 |
0,20 |
0,66 |
0,20 |
0,28 |
0,20 |
0,48 |
0,20 |
0,16 |
0,20 |
|||
|
Taxe sur les encaissements au titre de la redevan-ce, de la diffusion des messages publicitaires et des abonnements |
991,80 |
1138,10 |
1146,00 |
1199,93 |
1343,00 |
1339,32 |
1404,00 |
1437,88 |
1545,53 |
1544,16 |
1695,00 |
1533,03 |
1810,00 |
|||
|
Taxe sur les encais-sements au titre de la commercialisa-tion des vidéogrammes |
|
|
25,00 |
14,71 |
60,00 |
64,54 |
70,00 |
63,95 |
80,00 |
79,65 |
90,00 |
78,11 |
93,00 |
|||
Fonds de soutien aux hydrocarbures |
Produit des redevances incluses dans le prix de certains carburants et combustibles liquides |
300,00 |
201,01 |
220,00 |
197,64 |
300,00 |
194,07 |
220,00 |
181,03 |
188,00 |
179,65 |
188,00 |
180,82 |
188,00 |
|||
Compte d'emploi des taxes parafis-cales affectes au financement des organismes du service public de la radiodiffusion sonore et de la télévision |
Redevance de la TV |
8232,70 |
9448,03 |
9328,60 |
9617,86 |
10070,0 |
10091,57 |
10914,6 |
10918,47 |
11449,22 |
11527,19 |
11638,37 |
11762,41 |
12415,21 |
|||
|
Redevance sur l'édition des ouvrages de librairie |
20,00 |
23,87 |
22,00 |
24,54 |
22,00 |
25,78 |
24,00 |
29,75 |
|
|
|
|
|
|||
|
Redevance sur l'emploi de la reprographie |
98,00 |
96,35 |
88,00 |
71,79 |
88,00 |
83,61 |
76,00 |
84,59 |
81,00 |
77,25 |
78,00 |
84,70 |
78,00 |
|||
|
Partie du produit du prélèvement sur les sommes engagées au Pari mutuel sur les hippodromes et hors hippodromes |
25,00 |
32,56 |
38,00 |
33,14 |
36,00 |
33,34 |
36,00 |
32,72 |
32,00 |
33,05 |
32,00 |
32,45 |
32,00 |
|||
|
Produit de la taxe spéciale sur les débits de boisson et sur les dépenses d'indemnisation |
32,00 |
32,98 |
32,00 |
33,14 |
33,00 |
34,25 |
33,00 |
35,13 |
33,00 |
36,38 |
33,00 |
36,14 |
33,00 |
|||
|
Prélèvement sur les sommes misées sur les jeux exploités en France métropo-litaine par la Française des jeux |
|
|
|
|
781,00 |
700,53 |
817,00 |
749,24 |
755,00 |
774,84 |
851,00 |
848,60 |
949,00 |
|||
Fonds national pour le développement de la vie associative |
Partie du produit du prélèvement sur les sommes engagées au Pari mutuel sur les hippodromes et hors hippodromes |
24,00 |
29,39 |
25,00 |
25,04 |
26,00 |
24,67 |
26,00 |
24,11 |
24,00 |
25,66 |
24,00 |
25,25 |
24,00 |
|||
|
Produit du prélè-vement élevage sur les sommes engagées au Pari mutuel urbain |
498,40 |
669,91 |
511,20 |
768,72 |
721,40 |
694,45 |
613,00 |
721,94 |
728,60 |
866,47 |
832,30 |
854,35 |
775,00 |
|||
Fonds national des haras et des activités hippiques |
Produit du prélè-vement élevage sur les sommes engagées au Pari mutuel sur les hippodromes |
48,60 |
39,20 |
44,00 |
35,77 |
40,60 |
31,64 |
35,00 |
51,00 |
56,00 |
36,03 |
37,30 |
32,71 |
27,60 |
|||
Fonds pour l'amé-nagement de l'Ile-de-France |
Produit de la taxe sur les bureaux |
1296,00 |
1349,57 |
1360,00 |
1419,77 |
1420,00 |
1532,68 |
1458,00 |
1606,42 |
1500,00 |
1639,60 |
1615,00 |
1672,18 |
1640,00 |
|||
Fonds de péré-quation des trans-ports aériens |
Produit de la taxe de péréquation des transports aériens |
|
|
|
|
|
|
150,00 |
120,50 |
115,00 |
142,00 |
42,00 |
67,95 |
48,50 |
|||
|
Produit de la taxe sur les titulaires d'ouvrages hydroélectriques concédés |
|
|
|
|
|
|
1000,00 |
890,28 |
920,00 |
772,48 |
890,00 |
825,78 |
1690,00 |
|||
ports terrestres et des voies navigables |
Produit de la taxe sur les concessionnaires d'autoroutes |
|
|
|
|
|
|
1000,00 |
906,59 |
2130,00 |
1936,72 |
2210,00 |
2135,88 |
2210,00 |
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|||
Compte |
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
|||||||||
spécial bénéficiaire |
Désignation |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
|||
Fonds pour l'acces-sion à la propriété |
Produit de la contribution annuelle des organismes collecteurs de la participation des employeurs à l'effort de la construction |
|
|
|
|
|
|
|
994,00 |
900,00 |
952,56 |
|
|
|
|||
Fonds pour le loge-ment des personnes en difficulté |
Produit de la contribution prévue à l'article 302 bis code général des impôts |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
440,00 |
281,00 |
|
|||
|
Produit de la contribution annuelle des organismes collecteurs de la participation des employeurs à l'effort de la construction |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7000,00 |
7274,00 |
7400,00 |
|||
Fonds de modernis-ation de la presse quotidienne et as-similée d'informa-tion de la presse quotidienne |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
300,00 |
Le
reliquat était composé, pour l'essentiel (28 milliards de
francs) des recettes de cessions de titres publics, le solde
(1,6 milliard) venant de contributions diverses.
Pour 1999, les recettes des CAS diminueraient de 17,8 %
(- 10,9 milliards) de francs.
Variation des recettes des comptes d'affectation spéciale entre 1998 et 1999
(en millions de francs)
|
1998 |
1999 |
Ecarts
|
Ecarts
|
FNDAE
1
|
981
|
985
|
+ 4
|
+ 0,4
|
TOTAL |
61.073,1 |
50.173,4 |
- 10.900 |
- 17,8 |
(1)
FIATA à partir de 1999
Cette diminution proviendrait pour l'essentiel :
d'une forte réduction des produits de cessions de titres publics
(- 10,5 milliards).
et d'une baisse minime des recettes fiscales affectées
( - 0,4 millions).
Cette baisse serait le résultat de mouvements divers dont certains
seraient d'une ampleur significative.
Parmi les évolutions notables, on doit mentionner outre la disparition
de l'affectation au FSH des ressources dont il bénéficiait
(280 millions de francs), la réduction de 600 millions de
francs des ressources affectées au fonds pour le financement de
l'accession à la propriété, la baisse de 100 millions
de francs du produit de la taxe versée au fonds de modernisation de la
presse et, du côté des augmentations, celle de la redevance (+
4,7 %), de la fiscalité affectée au transport aérien
(x 3) et des ressources du FARIF (+ 35,4 %).
A législation inchangée, la " fiscalité "
affectée aux comptes d'affectation spéciale est naturellement peu
dynamique et semble faire l'objet de particulières difficultés
d'évaluation.
On doit en outre, souligner que par essence, cette fiscalité est
fragile. La dimension des assiettes taxables est susceptible de variations
importantes. La spécificité des taxes fait peser sur les
redevables des charges parfois lourdes alors que le lien logique entre les
recettes et les dépenses n'apparaît pas toujours solidement
établi. On doit ajouter que cette fiscalité est
fréquemment mal administrée. Deux aménagements
proposés dans le cadre du présent projet de loi de finances
illustrent des difficultés.
B. DEUX AMÉNAGEMENTS CRITIQUABLES
Deux articles de première partie se traduisent par des aménagements critiquables : l'article 26 portant aménagement de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France ; l'article 35 bis nouveau portant création de la taxe de l'aviation civile.
1. L'évolution du FARIF
Le fonds
d'aménagement de la région Ile-de-France (FARIF), qui est un
compte spécial du trésor (n° 902-22), a
été créé en 1990 afin de "dégager des moyens
complémentaires à ceux du budget général pour
résoudre les problèmes liés à la concentration
urbaine de cette région" Il est, pour l'essentiel, alimenté par
le produit de la taxe sur les locaux à usage de bureaux en
Ile-de-France, que le présent article modifie.
Il finance en Ile-de-France des investissements à partir d'une ressource
prélevée en Ile-de-France. Mais, il constitue un instrument de
péréquation entre collectivités puisque à travers
lui l'Etat fait payer par l'intermédiaire de la taxe les investissements
qui, normalement, devraient faire l'objet d'un prélèvement sur
son propre budget.
L'article 73 de la loi d'orientation sur l'aménagement du territoire
accentue la vocation péréquatrice du FARIF en prévoyant
que transiteraient par lui les crédits versés à la
région Ile-de-France en compensation de la perte de la dotation globale
de fonctionnement (DGF) de la région. Selon ce texte, "
le produit du
fonds d'aménagement de la région Ile-de-France est affecté
(...) à la région Ile-de-France à due concurrence du
montant du prélèvement effectué sur la dotation globale de
fonctionnement versée à cette région".
Le montant des versements a jusqu'alors été conforme au texte de
l'article 73 : 120 millions de francs en 1995, 240 en 1996, 360
en 1997 et 480 en 1998. Pour 1999, le versement serait de 600 millions de
francs.
Transferts du FARIF à la région Ile-de-France en application de l'article 73 de la LOADT
|
Subventions
|
|
|
1995 |
120 |
0 |
120 |
1996 |
150 |
90 |
240 |
1997 |
240 |
120 |
360 |
1998 |
310 |
170 |
480 |
Conformément à la disposition selon laquelle
"
jusqu'en 1998, la région prendra en charge, à due concurrence
des sommes transférées, les engagements de l'Etat financés
par le fonds"
, les crédits transférés à la
région étaient "affectés" et finançaient les
investissements dans le réseau routier et les transports collectifs que
l'Etat aurait du financer.
Mais à partir de 1999, la région recouvrera une totale
liberté d'utilisation des crédits versés par le FARIF.
Dès lors, une éviction des dépenses d'investissement par
le versement à la région Ile-de-France a été
redoutée, d'autant qu'en l'absence de réforme du mode
d'alimentation du FARIF, la part du versement à l'Ile-de-France dont
l'augmentation est programmée (+ 120 millions de francs par an),
dans les crédits du FARIF aurait été de 35,7 % en
1999.
Part
du versement à la région Ile-de-France dans les recettes du
FARIF
(prévisions ministère de
l'équipement)
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
27 |
30 |
33,7 |
36,5 |
39 |
41,4 |
L'article 26 du projet de loi de finances pour 1999 vise donc à
élargir l'assiette de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France afin
d'accroître les recettes du FARIF de manière à
préserver la capacité de l'Etat à financer les
investissements d'infrastructure en Ile-de-France.
Le gouvernement ayant souhaité que le transfert à la
région Ile-de-France n'entraîne pas de réduction des moyens
d'intervention de l'Etat, il lui fallait calibrer un dispositif susceptible de
rapporter 1.200 millions de francs en 2004, lorsque la DGF de la
région Ile-de-France aura complètement disparu.
L'accroissement attendu a été recherché à travers
une extension de l'assiette de la taxe, qui prend le nom de "taxe sur les
locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux et les locaux de
stockage" au locaux commerciaux et aux locaux de stockage et au moyen d'une
augmentation programmée de son tarif.
Les tableaux suivants retracent l'évolution prévue des tarifs
entre 1999 et 2004 :
Pour les locaux à usage de bureaux
|
1ère circonscription |
2ème circonscription |
3ème circonscription |
|||
|
Tarif normal |
Tarif réduit |
Tarif normal |
Tarif réduit |
Tarif normal |
Tarif réduit |
1999 |
70 F |
35 F |
42 F |
25 F |
20 F |
18 F |
2000 |
72 F |
36 F |
43 F |
26 F |
21 F |
19 F |
2001 |
74 F |
37 F |
44 F |
27 F |
22 F |
20 F |
2002 |
76 F |
38 F |
45 F |
28 F |
23 F |
21 F |
2003 |
78 F |
39 F |
46 F |
29 F |
24 F |
22 F |
2004 |
80 F |
40 F |
47 F |
30 F |
25 F |
23 F |
Pour les locaux commerciaux
Année |
Surface totale comprise
|
Surface totale égale
|
1999 |
12 F |
30 F |
2000 |
15 F |
36 F |
2001 |
18 F |
42 F |
2002 |
21 F |
48 F |
2003 |
24 F |
54 F |
2004 |
27 F |
60 F |
Pour les locaux de stockage
Année |
Surface totale comprise
|
Surface totale égale
|
1999 |
7F |
14 F |
2000 |
9 F |
17F |
2001 |
11 F |
20 F |
2002 |
13 F |
23 F |
2003 |
15 F |
26 F |
2004 |
17 F |
28 F |
Au terme de cette réforme, les recettes du FARIF évolueraient comme suit.
Evolution des recettes de la taxe sur les bureaux,
les
locaux
commerciaux et les locaux de stockage
(en millions de francs)
|
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
Bureaux |
1676 |
1844 |
1886 |
1941 |
1997 |
2052 |
2108 |
Locaux commerciaux |
0 |
198 |
240 |
282 |
324 |
366 |
408 |
Locaux de stockage |
0 |
178 |
220 |
263 |
305 |
348 |
382 |
Total |
1676 |
2220 |
2346 |
2486 |
2626 |
2766 |
2898 |
Restitution région |
0* |
600 |
720 |
840 |
960 |
1080 |
1200 |
Disponible Etat |
1676 |
1620 |
1626 |
1646 |
1666 |
1686 |
1698 |
* En 1998, la région perçoit un versement mais n'est pas encore libre de disposer à sa guise des sommes en provenance du FARIF
Le
rapporteur général a excellemment exposé les raisons qui
conduisent à refuser l'élargissement de la taxe.
L'amendement
adopté par la commission se traduit par une perte importante des
ressources du FARIF disponibles pour financer les interventions propres de
l'Etat.
Le tableau ci-après rend compte de cet impact.
|
1999 |
2004 |
||
|
Gouvernement |
Commission |
Gouvernement |
Commission |
Bureaux |
1844 |
1844 |
2108 |
2108 |
Commerces |
198 |
99 |
408 |
196 |
Stockage |
178 |
93 |
382 |
179 |
TOTAL |
2220 |
2036 |
2898 |
2483 |
Versement région |
600 |
600 |
1200 |
1200 |
Disponible Etat |
1620 |
1436 |
1698 |
1283 |
Il est souhaitable que cette diminution des moyens trouve des compensations dans des financements alternatifs qu'il convient d'esquisser dès maintenant.
2. L'aménagement du Fonds de péréquation des transports aériens (FPTA) et le nouveau "Fonds d'intervention pour les aéroports et le transport aérien" (FIATA)
L'instauration par voie d'amendements adoptés lors de
l'examen du projet de loi de finances devant l'Assemblée nationale d'une
taxe d'aéroport et d'une taxe de l'aviation civile s'est
accompagnée d'une réforme du FPTA transformé en FIATA.
On sait que ces deux taxes ont été créées pour
donner une assise juridique plus solide au financement de certaines missions de
transport aérien comme l'a si bien rappelé notre collègue
Yvon Collin dans son rapport sur le projet de loi relatif à
"l'organisation de certains services au transport aérien".
L'extension des missions du FPTA est le résultat de la volonté
d'alléger la fiscalité affectée au budget annexe de
l'aviation civile (contrainte constitutionnelle) en sortant de ce budget annexe
une part des missions d'intérêt général qu'il assume
et du souci d'assurer une certaine péréquation entre
plates-formes aéroportuaires.
Le dispositif retient une extension du compte d'affectation spéciale
n° 902-25 intitulé "Fonds de péréquation des
transports aériens" (FPTA).
Ce fonds, créé par l'article 46 de la loi de finances pour 1995
afin de financer les déficits d'exploitation de certaines lignes
aériennes dites "d'aménagement du territoire" prendrait une autre
dénomination et s'intitulerait désormais "Fonds d'intervention
pour les aéroports et le transport aérien" (FIATA).
Le FIATA continuerait à assumer cette dernière charge mais il
serait en outre appelé à financer :
a) les dépenses directes de l'Etat en fonctionnement et en capital
concernant les services de sécurité-incendie-sauvetage et la
sûreté, à l'exception des dépenses de personnel ;
b) les subventions aux gestionnaires d'aérodromes en matière de
sécurité-incendie-sauvetage, de sûreté, de lutte
contre le péril aviaire et de mesures effectuées dans le cadre
des contrôles environnementaux ;
c) les frais de gestion ;
d) les restitutions des sommes indûment perçues ;
e) les dépenses diverses ou accidentelles.
Le FIATA serait financé au moyen d'une part du produit de la taxe
d'aviation civile (TAC) comme il a été dit plus haut.
En 1999, le FIATA présenterait le profil suivant :
(En millions de francs)
|
Dépenses |
Recettes |
Péréquation lignes aériennes |
51 |
|
Financement aéroportuaire |
97 |
|
dont dépenses en capital directes de l'Etat |
50 |
|
dont péréquation petites plates-formes |
15 |
|
dont Bâle-Mulhouse |
10 |
|
dont TOM |
22 |
|
Total |
148 |
148 |
Une
analyse des charges du FIATA fait ressortir que :
- pour 34,5 % et 51 millions de francs, elles correspondraient aux
charges théoriques du FPTA estimées à l'an dernier
à 48,5 millions de francs et qui progresseraient donc de
5,15 % ;
- pour le reste, 65,5 % et 97 millions de francs au financement des
aérodromes.
Cette dernière catégorie de dépenses se
répartiraient en :
- 50 millions de francs au titre des dépenses en capital anciennement
logées dans le BAAC et financées à travers les
redevances ;
- 15 millions de francs au titre des subventions versées aux
exploitants d'aérodromes pour lesquels le produit de la taxe
d'aéroport ne suffirait pas à couvrir les coûts des
missions que cette taxe nouvelle serait censée financer ;
- 32 millions de francs pour intervenir sur les aéroports de
Bâle-Mulhouse et des territoires d'outre-mer qui, en l'état,
seraient hors du champ de la taxe d'aéroport.
En bref, le FIATA subrogé dans les missions du FPTA servirait
à :
- financer les dépenses des missions de sûreté dans les
aéroports sans taxe d'aéroport (32 millions de francs soit
1/3 des interventions dans les aéroports) ;
- financer les seules dépenses de sûreté du BAAC
auparavant financées via la RSTCA (50 millions de francs,
51,5 % des interventions aéroportuaires du FIATA mais seulement
15,7 % des dépenses de sûreté identifiables
assumées par l'Etat et 6,2 % de l'ensemble des dépenses de
sûreté aéroportuaire) ;
- et financer l'impasse de financement des aéroports en déficit
de produit de taxe d'aéroport pour 15 millions de francs.
Face à ce dispositif, votre commission s'est posée plusieurs
questions.
Une première question est de savoir si le FIATA doit
intégrer les opérations du FPTA. Une réponse
négative doit être apportée
à cette question car
l'on peut craindre d'une telle intégration qu'elle ne comporte un
certain mélange des genres au terme duquel des arbitrages opaques
défavoriseraient les interventions jusqu'alors mises à la charge
du FPTA. Cette perspective est d'autant plus vraisemblable que le FPTA dispose
d'un solde qui, en 1998, représentait près de quatre fois les
crédits ouverts en loi de finances
3(
*
)
.
Une seconde question est de savoir comment devrait être
formaté le FIATA, et, partant, de savoir quel sort budgétaire
réserver aux dépenses d'intérêt
général dans les aéroports et quel mode de financement
choisir pour couvrir ces dépenses.
Sur cette question, votre commission a souhaité qu'une solution puisse
être trouvée afin que la réforme du financement des
missions d'intérêt général liées à
l'exploitation du transport aérien soit respectueuse de trois
exigences :
sa conformité au droit budgétaire ;
la préservation de l'aménagement du territoire ;
le financement par une contribution commune des charges normales de
maintien de la sûreté publique.
En l'état, ces conditions ne sont pas réunies et votre
commission ayant supprimé l'article de première partie portant
création de la taxe de l'aviation civile ne peut faire autrement que
d'adopter une solution analogue pour le dispositif relatif au
FIATA.
CHAPITRE II
DE QUELQUES COMPTES D'AFFECTATION
SPÉCIALE
La formule des comptes d'affectation spéciale est théoriquement destinée à lever les obstacles budgétaires à l'affirmation de politiques sectorielles. Mais, encore faut-il respecter les règles du jeu.
I. DEUX DÉBUDGÉTISATIONS PROBLÉMATIQUES : LE FONDS NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT DU SPORT (FNDS) ET LE FONDS NATIONAL DU DÉVELOPPEMENT DE LA VIE ASSOCIATIVE (FNDVA)
Ces deux comptes, gérés par le ministère de la jeunesse et des sports, sont dotés l'un, le FNDS, de 1.014 millions de francs, l'autre, le FNDVA, de 24 millions de francs.
A. LE FONDS NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT DU SPORT (FNDS)
Evolution des recettes et des dépenses du FNDS entre 1997 et 1999
|
1997 |
1998 |
1999 |
Différence par rapport à 1998 |
Recettes |
916 |
1.014 |
1.014 |
0 |
Dépenses |
916 |
1.014 |
1.014 |
0 |
Charge nette |
0 |
0 |
0 |
0 |
Créé par la loi de finances pour 1976, le Fonds
national pour le sport de haut niveau est devenu depuis 1979 l'actuel Fonds
national de développement du sport. Il a pour objet d'assurer le
financement de l'aide aux sportifs de haut niveau, le soutien de diverses
actions d'animation et celui de l'aide au sport de masse.
Autant dire que ses missions ambitieuses sont définies avec un peu
d'imprécision si bien que l'une des critiques usuellement
adressées à l'encontre du fonds consiste à souligner
combien, dans son fonctionnement, ses interventions se sont
éloignées de celles que commandait sa vocation initiale.
Cela ne signifie pas que les actions qu'il finance soient dépourvues
d'intérêt. Mais, cela veut dire que le recours à un compte
d'affectation spéciale pour conduire les interventions à lui
confiées a, du fait de leur multiplication, perdu beaucoup de sa
justification.
De fait, le FNDS semble être devenu une variable d'ajustement à la
disposition du ministère gestionnaire pour se décharger
d'interventions qu'il aurait dû financer sur ses propres crédits.
En tout état de cause, avec 1.014 millions de francs de
crédits prévus en 1999, le fonds dispose de moyens
équivalents à environ 33,6 % de ceux confiés à
son ministère gestionnaire par le projet de loi de finances pour 1999.
C'est considérable et c'est peut-être trop.
1. Les recettes du FNDS
a) Spontanément, une progression modérée
Les
recettes du fonds
avaient été évaluées dans le
projet de loi de finances initiale pour 1998 à 916 millions de
francs. Elles ont été portées à
1.014 millions de francs
, après le vote d'un amendement
majorant le prélèvement sur la Française des jeux qui
s'était accompagné d'une réestimation des recettes de
98 millions de francs par rapport au projet initial du gouvernement.
Les recettes théoriques se répartissent en cinq catégories.
Le fonds reçoit d'abord une
partie du produit du
prélèvement sur les sommes engagées au pari mutuel
sur
les hippodromes et hors les hippodromes. Le taux du prélèvement
ainsi affecté au FNDS est de 0,1 %. Son produit, inchangé
par rapport à 1997 et 1998, est estimé à
32 millions de francs en 1999.
Le produit du prélèvement sur les sommes misées
sur les jeux exploités en France métropolitaine par la
Française des jeux
représente 93,6 % des recettes du
fonds. La "rentrée" évaluée, pour 1997, à
851 millions de francs
, après relèvement du taux de
0,1 point, était évaluée à une somme identique
dans le projet de loi de finances initial pour 1998 déposé par le
gouvernement. Compte tenu du relèvement du taux de
prélèvement de 0,3 point adopté après examen
par le Parlement, elle a été accrue de 98 millions de francs
en 1998 pour représenter 949 millions de francs. Pour 1999, une
évaluation semblable est retenue.
Trois catégories différentes de jeux étaient initialement
visées : les loteries instantanées, le loto national et le loto
sportif. En 1994, à ces prélèvements dont les taux avaient
évolué de façon contradictoire, s'est substitué
l'actuel prélèvement uniforme désormais
opéré sur les sommes misées sur les jeux exploités
par la Française des jeux.
L'excédent du produit de la taxe spéciale sur les
débits de boissons et sur les dépenses d'indemnisation
est
évalué à 33 millions de francs, sans modification
depuis 1996. Depuis, la progression spontanée des recettes fait
apparaître une marge de progression des ressources du compte somme toute
modeste.
Enfin, le fonds est censé bénéficier d'autres
recettes, mais ni la ligne
"remboursement des avances consenties aux
associations sportives"
ni celles relatives aux
recettes diverses et
accidentelles
ne font l'objet d'une évaluation en loi de finances
initiale.
Les prévisions de recettes donnaient lieu traditionnellement à
une certaine surévaluation. La volonté de présenter des
estimations réalistes explique la décrue transitoire des recettes
observée en 1996.
Depuis, la progression spontanée des recettes fait apparaître une
marge de progression des recettes affectées au FNDS somme toute
étroite.
En dépit de l'engouement de nos compatriotes pour les jeux, il
apparaissait presque systématiquement un décalage entre les
évaluations de recettes initiales et les recouvrements effectifs. Ainsi,
en 1995, les recettes effectives s'étaient élevées
à 817,5 millions de francs contre une estimation de
884 millions de francs en loi de finances initiale, soit une moins-value
de 7,5 %.
La modification de l'assiette des ressources du fonds adoptée en 1994
a permis d'enrayer un phénomène continu de baisse des recettes du
FNDS.
Le prélèvement uniforme sur les produits de la Française
des jeux qui a été mis en place a permis de lisser les
évolutions contradictoires des enjeux portant sur les diverses
catégories de jeux gérés par elle.
Mais, la progression des ressources est venue, elle, du fait des conditions
d'évolution de l'assiette de prélèvement sur la
Française des jeux, de l'alourdissement des prélèvements.
A taux constant, les évolutions d'assiette donnent un produit
inchangé, ce qu'on vérifie encore cette
année.
b) Les questions posées par l'alourdissement du prélèvement affecté au compte
L'aggravation du prélèvement affecté au
FNDS
qui se traduit par une hausse des prélèvements obligatoires ne va
pas d'ailleurs sans poser de problèmes.
Ainsi, le fonds bénéficie de recettes en excédent par
rapport à ses dépenses.
La mesure adoptée l'an dernier avec l'accord du gouvernement a conduit
à accroître les recettes de FNDS de 98 millions de francs et
les dotations du fonds à due concurrence. Or, le FNDS
bénéficie de moyens supérieurs à ses
dépenses, ce qui génère des opérations de report
pour un montant substantiel
. Le solde du compte au 31 décembre
1997 s'élevait ainsi à 351,8 millions de francs soit
près de 40 % des crédits consommés au cours de
l'exercice 1997.
Ainsi, les prélèvements affectés au FNDS apparaissent en
l'état excessifs par rapport à la consommation de ses
crédits. Leur accroissement en 1998 aggravera sans doute ce
phénomène à terme d'autant que le budget du fonds ne devra
plus supporter après 1998 des dépenses non reconductibles d'un
montant de 91,5 millions de francs. Il s'agit des crédits
nécessaires à l'agrandissement des stades de province
programmé dans la perspective de la Coupe du monde de football pour
1998. La majoration du prélèvement adoptée l'an dernier,
combinée à l'extinction de ces dépenses en 1999, a en
effet conduit à abonder les ressources réelles du compte de
189,5 millions de francs, soit plus de 20 % des dotations
initialement prévues pour 1998.
Dans ces conditions, il est loisible de s'attendre à une inflation du
montant des reports de crédits de 1998 vers 1999.
Le défaut d'évaluation en loi de finances initiale des
recettes tirées des remboursements des avances consenties aux
associations sportives
s'explique par la faiblesse des sommes en jeu
(régulièrement moins de 1 million de francs).
Il ne
paraît cependant pas entièrement justifié et semble
traduire une maîtrise incomplète des implications
financières des conventions passées avec le monde sportif.
Le prélèvement sur le PMU est enfin semble-t-il, quelque peu
dépourvu de justification compte tenu de la nature des dépenses
du fonds.
La fragilité du PMU doit ici être rappelée ainsi que le
fait qu'il supporte une série de prélèvements importants
qui constituent une source d'alimentation parfois décisive pour d'autres
comptes spéciaux.
Il en va ainsi s'agissant du FNDAE et du fonds national des haras et des
activités hippiques.
2. Les dépenses du FNDS : 1.014 millions de francs
Initialement évaluées à 916 millions
de
francs, les
dépenses
effectives du FNDS en 1997 se sont
élevées à 885,5 millions de francs, soit une
sous-exécution s'établissant à 69,9 millions de
francs par rapport aux crédits ouverts en loi de finances et en taux de
consommation de la ressource disponible de seulement 71 %.
Ce phénomène habituel a conforté les reports de
crédits disponibles en 1998. On rappelle que le solde positif du compte
à la fin 1997 s'élevait d'ailleurs à 351,8 millions
de francs.
Les crédits d'investissement
s'élevaient en 1998 à
175,5 millions de francs
-17,2 % du total-,
ceux de
fonctionnement à 838,5 millions de francs
-82,8 % du total.
611,5 millions de francs de crédits de fonctionnement devaient
être consacrés à l'aide au sport de masse
tandis que
les subventions en faveur du sport de haut niveau s'établissaient
à 227 millions de francs.
Les documents budgétaires usuels paralysent tout effort d'analyse des
dépenses.
Par exemple, l'action en faveur du sport de masse y est
agrégée dans une ligne de subventions de fonctionnement qui,
à elle seule, regroupe plus de 60 % des crédits de
fonctionnement du fonds.
Aucune individualisation des frais de gestion n'apparaît.
Seul un examen approfondi permettrait d'évaluer la pertinence de la
dépense et sa conformité avec les principes parfois un peu vagues
qui sont censés la gouverner.
Il faut cependant se féliciter que, sur ce plan, des mesures aient
été prises pour améliorer la situation.
Au nombre de ces dernières, on peut citer :
- la clarification des rôles respectifs des crédits
d'intervention budgétaire du ministère et des crédits de
subvention du FNDS intervenue lors de la réunion de son conseil le
1er février 1994. Ne sont théoriquement plus
financées sur le FNDS les actions suivantes qui incombent donc aux
crédits du ministère :
• "profession sport",
• subventions aux CREPS pour les centres permanents
d'entraînement et de "formation pour l'évaluation des sportifs de
haut niveau" (SIC),
• formations aménagées et conventions d'emploi des
sportifs de haut niveau,
• recherche,
• actions déconcentrées de médecine et
lutte contre le dopage.
- Le souci de renforcer le contrôle des subventions versées
qui s'appuie sur le dispositif du décret du 10 mars 1972 relatif
aux subventions d'investissement de l'Etat et passe par un contrôle du
respect des engagements pris par les fédérations dans les
conventions d'objectifs conclues par elles et de la situation financière
de celles-ci.
En ce qui concerne les subventions versées pour soutenir le sport de
masse, une moitié est attribuée aux fédérations au
plan national et l'autre est répartie par les comités locaux du
FNDS sous l'autorité du préfet de région.
Il convient de rester très vigilants sur l'utilisation des
crédits du fonds.
En particulier, il faut veiller à ce que le compte ne soit pas le
support de la débudgétisation de certaines dépenses
régaliennes telles que les dépenses de la nécessaire lutte
contre le dopage dont l'efficacité mériterait sans doute
d'être renforcée.
Mais d'autres mesures de clarification s'imposent, et qui concernent notamment
les critères d'attribution des subventions dans un contexte où
l'équilibre financier de certaines grandes fédérations
nationales apparaît profondément dégradé tandis que,
pour d'autres, leur situation financière favorable devrait permettre
à l'Etat de constater des allégements de charges si
nécessaires au rétablissement de ses propres comptes.
Pour 1999, l'architecture des interventions du fonds serait la suivante :
les parts respectives des dépenses d'investissement et de
fonctionnement seraient, pour les premières, de 17,3 %
(175,5 millions de francs) et, pour les secondes, de 82,7 %
(838,5 millions de francs) ;
pour les dépenses d'investissement, la suppression
programmée de la dotation affectée à l'organisation de la
Coupe du Monde de football (91,5 millions de francs) serait partiellement,
à hauteur de 50,5 millions de francs, destinée à
abonder les moyens consacrés aux équipements de l'Etat et les
subventions pour la réalisation d'équipements sportifs qui
s'élèveraient à 115 millions de francs ;
s'agissant des crédits de fonctionnement, leur structure
privilégierait les subventions pour l'aide au sport de masse
(72,8 % du total) par rapport aux subventions pour l'aide au sport de haut
niveau.
Les crédits de fonctionnement sont gérés pour une part
prépondérante au niveau national (475,5 millions de francs
en 1998), le reste des crédits (290 millions en 1998) étant
affecté au niveau régional.
La part nationale est consacrée pour la quasi-totalité au
financement des conventions d'objectifs conclues entre le ministère de
la Jeunesse et des Sports et les fédérations sportives. Il
apparaît nécessaire de disposer d'une meilleure information sur
les résultats du suivi des conventions.
Quant à la part régionale, son utilisation aura été
la suivante en 1997 : 48 % des crédits auront
été attribués après de 30.000 clubs et
associations, 22 % aux ligues et comités régionaux,
23 % aux comités départementaux, 5 % aux comités
régionaux et départementaux olympiques et sportifs et 2 %
à des organismes divers.
Là également, une évaluation d'ensemble du dispositif
s'impose.
B. LE FONDS NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT DE LA VIE ASSOCIATIVE (FNDVA)
Evolution des recettes et des dépenses du FNDVA entre 1996 et 1997
|
1997 |
1998 |
1999 |
Différence par rapport à 1997 |
Recettes |
24 |
24 |
24 |
0 |
Dépenses |
24 |
24 |
24 |
0 |
Charge nette |
0 |
0 |
0 |
0 |
En
dépit des intentions formulées, les dotations du fonds
resteraient inchangées par rapport à 1996.
Le doublement souhaité des moyens du FNDVA n'a pas été
suivi de mesures budgétaires concernant le compte spécial, ce qui
a obligé à recourir aux crédits budgétaires du
ministère gestionnaire sollicités pour assurer le respect de
l'engagement ainsi pris.
Cette situation peu satisfaisante s'est traduite par la mise en place de
processus de cogestion d'une partie des crédits du ministère.
La centralisation de la gestion du fonds pose en outre des problèmes
récurrents. Elle introduit une distance entre le mouvement associatif
qui est fréquemment local et le fonds qui est pourtant censé
favoriser la vie associative en favorisant au plus près du terrain les
actions les plus efficaces.
Enfin, la consommation des crédits apparaît tellement faible
(1,1 million en 1997) que la Cour des Comptes a pu dans son rapport sur
l'exécution des lois de finances en 1997 douter de la
nécessité de maintenir l'existence du compte.
II. DEUX STRUCTURES FRAGILES : LE FONDS NATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ADDUCTIONS D'EAU -FNDAE- ET LE FONDS FORESTIER NATIONAL -FFN- :
A. LE FNDAE EN 1999 : UNE STABILISATION DES RESSOURCES
1. Rôle et structure du Fonds
Le
FNDAE, créé en 1954, est un compte spécial du
Trésor géré par le
ministère de
l'agriculture.
Initialement destiné à apporter une
aide financière aux
communes rurales
dans le domaine de
l'adduction d'eau
, son
intervention s'étend depuis 1979 à
l'assainissement
.
Ce fonds est alimenté par deux ressources, une
redevance sur
les consommations d'eau
distribuée dans les communes
bénéficiant d'une distribution publique d'eau potable et un
prélèvement sur les sommes engagées au Pari Mutuel Urbain.
Le rôle du FNDAE apparaît éminent dans la mesure
où il
contribue aux investissements importants
effectués
par les communes rurales dans ce domaine.
Les besoins d'investissements pour
l'adduction et l'assainissement restent très élevés
-notamment en raison du renforcement des contraintes réglementaires en
matière de qualité de l'eau et de collecte et de traitement des
eaux résiduaires urbaines.
Il convient enfin de noter le rôle du FNDAE dans le domaine
de la solidarité nationale face aux intempéries, car il vient en
aide aux départements touchés par les phénomènes
naturels.
L'effort annuel moyen des communes dans ces différents domaines qui
s'est élevé à 8,5 milliards de francs par an sur la
période 1990-1994, est évalué à 11,5 milliards
de francs par an pour la période 1995-1999.
Votre rapporteur considère en conséquence que la
préservation du niveau des moyens financiers du FNDAE est
indispensable.
2. Une évolution peu favorable depuis 1997...
a) Une mise à niveau des recettes qui, depuis, stagnent :
Lors de
la discussion du projet de loi de finances pour 1996, afin de préserver
le niveau des moyens financiers du FNDAE, le Sénat avait proposé
un relèvement de la redevance sur les consommations d'eau. Le
gouvernement avait accepté de réviser le montant de cette
redevance qui passait ainsi de 12,5 centimes par mètre cube
à 14 centimes par mètre cube, soit une révision
limitée
d'un centime et demi
, ce qui devait procurer au fonds, en
1996, 18 millions de francs de ressources supplémentaires.
L'effet de ce relèvement n'a joué pleinement qu'à
compter de 1997
en raison de la périodicité semestrielle des
facturations. En 1997, l'évolution des ressources du compte a
été favorable : elles ont progressé de 8,5 %.
Evolution des recettes du FNDAE
(en millions de francs)
|
Budget voté 1997 |
Evaluation pour 1998 |
Différence par rapport à 1996 |
Ligne 01 - Produit de la redevance sur les consommations d'eau |
532 |
540 |
77 |
Ligne 02 - Annuités de remboursements des prêts |
|
|
|
Ligne 03 - Prélèvements sur le produit du pari mutuel |
458 |
441 |
2 |
Ligne 04 - Recettes diverses ou accidentelles |
990 |
981 |
79 |
Le tableau ci-dessous rend compte de l'évolution des produits au premier semestre 1998 par référence à l'exécution du premier semestre 1997.
Recettes sur les six premiers mois de l'année
(en millions de francs)
|
1997 |
1998 |
Evolution (%) |
Redevance |
225,76 |
216,85 |
- 3,95 |
Prélèvement sur le pari mutuel |
230,82 |
237,34 |
+ 2,82 |
Total sur six mois |
456,58 |
454,19 |
- 0,52 |
On
observe une très légère diminution des recettes qui
provient de la ligne "redevances", en baisse de 4 %, tandis que le
prélèvement sur le PMU connaît une certaine dynamique
(+ 3 %).
La réalisation des prévisions suppose que le produit des
redevances au second semestre s'élève à 1,5 fois le
montant perçu au premier semestre. Cette perspective paraît
réaliste compte tenu de l'expérience passée qui fait
ressortir une distorsion des consommations d'eau dans l'année.
Au total, les recettes pourraient s'élever "in fine" à
995 millions de francs, soit à un niveau un peu supérieur
à celui estimé pour 1998 (la plus-value serait de
11 millions de francs).
Dans ces conditions, la prévision de recettes pour 1999, avec
985 millions de francs, paraît en retrait de 10 millions de
francs par rapport à 1998, ce qui est négligeable et,
peut-être, prudent.
Recettes du FNDAE
(en millions de francs)
|
Evaluations révisées 19987 |
Evaluations initiales 1999 |
Ecarts 1999-1998 |
Redevance |
550 |
540 |
- 10 |
Prélèvement sur le pari mutuel |
445 |
445 |
0 |
Total |
995 |
985 |
- 10 |
b) Des interventions problématiques :
Les interventions du FNDAE ont évolué ainsi qu'il est rappelé dans le tableau ci-après entre 1992 et 1996.
Année |
Dotations conventionnées |
Dotations travaux courants |
Qualité de l'eau |
Assain. du littoral |
Grands ouvrages |
|
Divers intempéries |
|
1992 |
566,0 |
178,0 |
37,0 |
17,0 |
81,0 |
7,0 |
9,0 |
895,0 |
1993 |
651,0 |
126,4 |
30,6 |
165,0 |
53,0 |
0,0 |
22,7 |
1.048,7 |
1994 |
651,0 |
126,4 |
30,6 |
165,0 |
71,4 |
0,0 |
40,5 |
936,4* |
1995 |
629,3 |
197,3 |
0,0 |
|
22,5 |
0,0 |
11,0 |
860,2 |
1996 |
606,2 |
224,4 |
0,0 |
|
4,9 |
|
8,2 |
843,7** |
(*)
En 1994 : 960 millions de francs d'AP avaient été
inscrits en Loi de finances ; 23,5 millions de francs ont
été réservés au traitement des intempéries.
(**) mi 1996
Jusqu'en 1991, les crédits étaient répartis entre :
- les dotations pour travaux courants (de 55 à 65 % des
crédits délégués selon les années) ;
- et les dotations spécifiques correspondant à des programmes
d'intérêt national en vigueur à l'époque, portant
sur les thèmes ou opérations suivants : qualité de
l'eau, assainissement du littoral, grands ouvrages, développement
économique des zones rurales fragiles, sécheresse (en 1990).
En 1991, un processus de conventionnement pluriannuel (1991-1994) entre le
ministère chargé de l'agriculture et les départements
volontaires s'est engagé. Il s'est prolongé depuis.
Le conventionnement, qui a débuté mi-1991, a
régulièrement progressé : fin 1991,
27 départements étaient concernés par une convention
approuvée par le comité consultatif du fonds ; fin 1992, ils
étaient 54 et, au total, 65 départements ont actuellement
signé une convention avec le FNDAE.
Fin 1995, après analyse des résultats d'un inventaire portant sur
l'assainissement et l'alimentation en eau potable des communautés
rurales, le comité du FNDAE a arrêté une nouvelle
clé de répartition des dotations entre les départements et
décidé de relancer la politique de conventionnement sur la
période 1996-2000, en donnant la priorité aux départements
qui y avaient souscrit sur la précédente période.
L'instruction du conventionnement engagée depuis le début de
l'année 1996 a débouché sur un conventionnement
passé avec 75 départements.
Mais, une évolution importante et regrettable est intervenue en 1997
avec l'élargissement sans contrepartie des missions du FNDAE.
Cette extension des missions est intervenue alors que les premiers
enseignements tirés de l'inventaire précité montraient que
les besoins des collectivités rurales seraient en forte croissance
sur les cinq années à venir
, comparés aux
investissements qu'elles avaient réalisés sur la
précédente période quinquennale (de l'ordre de 20 %).
Les collectivités rurales doivent, rappelle-t-on, assurer une meilleure
qualité des eaux distribuées et améliorer la
sécurité de l'approvisionnement en eau potable de leur
population. Des investissements importants devront être consacrés
à l'assainissement dont le niveau serait inférieur à celui
observé dans d'autres grands pays comparables et pour satisfaire aux
exigences de la directive européenne relative aux eaux
résiduaires urbaines.
En outre, l'activité normative de la Commission européenne ne se
relâche pas, le coût de la norme européenne en
préparation sur la teneur en plomb des eaux destinées à la
consommation étant d'ores et déjà estimé à
100 milliards de francs.
Etant rappelé que les capacités de financement des
collectivités sont d'autant plus réduites que, d'une part, le
prix de l'eau est déjà dans de nombreuses situations,
élevé et que, d'autre part, les aides apportées par les
partenaires financiers sont limitées, il faut souligner que
la
contribution du FNDAE est essentielle même si elle se limite à
environ 10 % du coût des projets.
Dans ces conditions,
l'extension des missions du fonds à la
participation au financement du programme de maîtrise des pollutions
agricoles
réalisée par l'article 65 de la loi de
finances pour 1997
sans contrepartie financière a
considérablement hypothéqué le redressement du fonds
auquel avait contribué l'initiative du Sénat rappelée plus
haut.
Une somme de 150 millions de francs est distraite chaque
année des crédits disponibles pour les actions traditionnelles du
fonds. Cette situation ne peut que gravement nuire à l'efficacité
de ses interventions alors même que la mise en oeuvre du programme de
lutte contre les pollutions d'origine agricole semble se heurter à des
obstacles pratiques importants.
La fin théorique du programme de lutte contre les pollutions d'origine
agricole est fixée à 1999. Mais, chacun sait qu'à cette
date, il restera à dégager des financements pour un programme
dont le coût total est estimé à 2,1 milliards de
francs et dont le financement est réparti en trois tiers entre les
pouvoirs publics (dont une moitié pour l'Etat), les agences de bassin et
les agriculteurs.
Or, les obligations portées par la directive européenne sur
l'assainissement imposent à l'Etat des résultats dès 2000
qui ne pourront être acquis si le FNDAE ne dispose pas des moyens
nécessaires.
A ce propos, une évolution inquiétante est intervenue à
partir de 1997 avec l'accroissement très considérable des reports
de crédits d'un exercice sur l'autre. Ce phénomène fait
l'objet d'investigations particulières de la part des services du
ministère. Il ne s'expliquerait pas seulement par les difficultés
traditionnelles de la gestion budgétaire des CAS. Il proviendrait
plutôt des problèmes de gestion en cofinancement des programmes du
FNDAE.
B. LE FONDS FORESTIER NATIONAL : LA FRAGILITÉ DES RESSOURCES
L'année 1999 enregistrerait une légère
dégradation des ressources affectées au FFN. Mais, l'essentiel
des problèmes du fonds vient de la contestation permanente de sa
principale ressource, la taxe forestière.
L'année 1995 avait vu se poursuivre l'effort de consolidation
financière du Fonds forestier national (FFN) qui s'était
trouvé en quasi cessation de paiement à l'automne 1993.
La réforme de la taxe forestière en 1991 et la crise
traversée par le secteur de la transformation du bois avaient en effet
entraîné une forte dégradation des ressources du FFN
divisées par deux et nécessité un plan de redressement.
En 1995, le fonds avait bénéficié en particulier, de la
suppression du préciput de 15 % sur le produit de la taxe
forestière qui lui revenait désormais en totalité et de
l'augmentation d'un tiers des taux de la taxe de défrichement.
Votre rapporteur s'était en son temps inquiété de
l'optimisme sous jacent aux évaluations de recettes pour 1996.
524 millions de francs avaient été prévus provenant
en particulier d'une estimation des produits de la taxe forestière de
390 millions de francs et de la taxe de défrichement de
32 millions de francs.
Le chiffre des réalisations observées en 1996 avait
malheureusement donné raison aux alarmes alors exprimées.
Evolution du produit des "taxes forestières"
(en millions de francs)
|
1994 |
1995 |
1996 |
|||
|
Estimation |
Réalisation |
Estimation |
Réalisation |
Estimation |
Réalisation |
Taxe forestière |
312 |
276,4 |
330 |
313,3 |
390,0 |
288,7 |
Taxe défrichement |
50 |
26,9 |
58 |
30,6 |
32,0 |
33,1 |
Les
perspectives pour 1997, apparaissaient relativement plus réalistes, mais
faisaient ressortir une évolution peu favorable.
Toutefois, alors qu'en 1996 l'exécution s'était soldée par
des moins-values de recettes considérables, en 1997, elle fut "grosso
modo" conforme aux prévisions.
Ecarts entre les prévisions de recettes et l'exécution en 1997
Recettes |
Evaluation 1997 |
Constatation 1997 |
Ligne 1 : produit de la taxe forestière |
317.000.000 |
310.232.268 |
Lignes 2 et 3 : remboursement des prêts pour reboisement |
39.800.000 |
41.278.283 |
Lignes 4 et 5 : remboursement des prêts pour équipement et protection de la forêt |
50.000.000 |
56.233.039 |
Ligne 6 : remboursement des prêts pour éviter le démembrement et les coupes abusives |
1.500.000 |
1.051.665 |
Ligne 7 : recettes diverses et accidentelles |
1.500.000 |
2.545.878 |
Ligne 8 : produit de la taxe papetière |
|
0 |
Ligne 9 : produit de la taxe de défrichement |
34.000.000 |
31.866.088 |
Total |
443.800.000 |
443.207.221 |
Au
terme de l'exercice 1997, les recettes du FFN se sont élevées
à 443,2 millions de francs. Elles ont donc été non
seulement conformes aux prévisions mais encore légèrement
supérieures aux recettes encaissées en 1996 (+ 3,8 %).
Mais, cette évolution n'est pas venue des recettes fiscales
affectées au FFN qui en constituent pourtant le socle. Leur produit
s'est inscrit en retrait de 9 millions de francs par rapport aux
prévisions. Elle a été le fruit d'une progression plus
importante que prévu du produit des remboursements de prêts.
L'exécution des recettes 1998 devrait quant à elle être
conforme aux prévisions si l'on en juge à partir des
données disponibles à mi-parcours.
Etat des recettes du FFN au premier semestre 1998
Recettes |
Evaluation 1998 |
Constatation au 30/6/1998 |
Ligne 1 : produit de la taxe forestière |
300.000.000 |
159.082.116 |
Lignes 2 et 3 : remboursement des prêts pour reboisement |
37.000.000 |
14.711.455 |
Lignes 4 et 5 : remboursement des prêts pour équipement et protection de la forêt |
50.000.000 |
14.499.162 |
Ligne 6 : remboursement des prêts pour éviter le démembrement et les coupes abusives |
1.500.000 |
14.499.162 |
Ligne 7 : recettes diverses et accidentelles |
1.500.000 |
402.489 |
Ligne 8 : produit de la taxe papetière |
0 |
0 |
Ligne 9 : produit de la taxe de défrichement |
31.500.000 |
17.705.977 |
Total |
421.500.000 |
207.173.625 |
Pour
1999, les recettes affectées au FFN seraient réduites de
4,5 millions du fait d'une révision à la baisse des
remboursements de prêts pas entièrement compensée par la
progression des recettes fiscales affectées. Mais, l'essentiel est sans
doute ailleurs, dans la constante contestation des taxes forestière et
de défrichement.
Votre commission s'inquiète depuis trois ans du mauvais recouvrement de
la taxe forestière.
Elle ne peut que renouveler ses observations et
souhaiter avec la plus extrême insistance que les moyens de
remédier à cette situation soient trouvés au plus vite.
Car les difficultés de recouvrement de la taxe font apparaître
comme purement théorique son taux minimal. Le taux effectif de la taxe
serait en effet un peu inférieur à 1 % contre un taux
théorique de 1,2 %. D'ailleurs, certains redevables paraissent
mettre sous séquestre la partie de leurs obligations fiscales
correspondant à cet écart.
De la même manière, des interrogations persistent sur le
régime de
la taxe de défrichement.
Il existe en effet une
différence importante entre les montants liquidés et les montants
recouvrés au terme duquel les recouvrements sont usuellement
inférieurs d'1/5e aux liquidations. Le taux de recouvrement
apparaît étrangement bas alors même que la direction
générale des impôts est incitée à faire
diligence au moyen d'un prélèvement pour "frais d'assiette et de
recouvrement" de 4 % du produit de la taxe. Ce prélèvement
dont le principe est peu justifiable paraît ainsi manquer son but. Il
pourrait être utile de s'interroger sur sa pérennité.
On le voit, les prévisions de recettes du fonds sont tributaires d'une
augmentation des produits fiscaux affectés au FFN -les
évaluations de produits de la taxe forestière s'accroissant de
10 millions de francs (+ 3,33 %), et celles de la taxe de
défrichement augmentant de 0,5 million de francs
(+ 1,6 %)- à laquelle l'exécution de 1998 donne quelque
crédit. Mais, les nuages s'accumulent.
Les moyens du FFN seraient utilisés pour 61,6 % d'entre eux
à des opérations d'investissement, le reste (160 millions de
francs) couvrant des dépenses de fonctionnement.
Les crédits d'investissement qui diminueraient de 4,6 %
serviraient comme d'habitude de variable d'ajustement dans le contexte de
réduction des recettes du compte. Leur évolution est largement
conditionnée par des engagements passés au titre des
autorisations de programme. L'essentiel des actions est concentré sur
des opérations de boisement, de reboisement et de gestion des
forêts de production qui bénéficient de subventions.
Une partie toujours en déclin des interventions est
réalisée à travers des prêts (environ 19 % des
dépenses d'investissement). L'encours de prêts accordé par
le fonds est d'ailleurs extrêmement important avec 1 milliard de
francs. Il s'agit cependant d'emplois peu porteurs de recettes : les
prêts sont en effet accordés à des conditions
préférentielles avec un taux effectif de l'ordre de 1,5 %.
En toute hypothèse, les concours accordés ne
bénéficient plus ni aux entreprises ni aux particuliers,
l'essentiel étant consenti aux collectivités locales tandis
qu'une part importante (25 %) finance des travaux exécutés
par l'Etat.
Mais, la substitution observée des subventions aux prêts est
lourde de menaces pour les ressources à venir du compte. Elle conduit en
effet à tarir, à terme, les remboursements de prêts qui ne
représentent plus qu'1/10ème des recettes du FFN.
Les dépenses d'investissement seraient significativement
inférieures aux besoins de reboisement.
La France se trouverait
ainsi en défaut par rapport à son engagement de lutte contre
l'effet de serre puisque l'accroissement des surfaces boisées est,
annuellement, de l'ordre de 10.000 hectares contre les
30.000 hectares nécessaire au respect de cet engagement.
En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement
, elles sont
majorées par rapport à leur niveau de 1998
(+ 7,9 millions de francs) et sont principalement constituées
de subventions aux organismes publics ou privés chargés de
l'animation de la filière.
Priorité est donnée au financement des actions structurantes
(formation, recherche, développement), ce dont il faut se
féliciter.
CHAPITRE III
LE COMPTE N° 902-24
D'AFFECTATION DES PRODUITS DE CESSIONS
DE TITRES, PARTS ET DROITS DES
SOCIÉTÉS :
UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE
En 1997, les opérations de ce compte ont connu un fort gonflement et ont atteint 60.957,9 millions de francs en dépenses et 59.308,3 millions de francs en recettes, soit un quasi-triplement de leur volume par rapport aux flux annuels des années précédentes.
Variation pluriannuelle des recettes et des
dépenses
imputées sur les comptes de privatisation
(En millions de francs)
|
Recettes |
Dépenses |
||||||
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
902-24 |
11.787,00 |
14.500,00 |
13.184,15 |
59.308,32 |
12.194,60 |
14.853,40 |
12.232,86 |
60.957,89 |
902-27 |
0,00 |
6.597,71 |
0,00 |
|
0,00 |
6.597,71 |
0,00 |
|
904-09 |
13.558,31 |
14.423,78 |
20.096,80 |
|
13.232,61 |
17.247,33 |
18.530,46 |
|
Virement 902-24 / 904-09 |
-11.594,00 |
-13.995,92 |
-11.840,76 |
|
-11.594,00 |
-13.995,92 |
-11.840,76 |
|
Total hors double compte |
13.751,31 |
21.525,57 |
21.440,19 |
59.308,32 |
13.833,21 |
24.702,52 |
18.922,56 |
60.957,89 |
Source : Cour des comptes. Rapport sur l'exécution des lois de finances pour 1997
La répartition des dotations versées depuis 1993 est indiquée dans le tableau ci-après :
Dotations en capital versées depuis 1993
(En millions de francs)
|
Dotations versées en 1993 |
Dotations versées en 1994 |
Dotations versées en 1995 |
Dotations versées en 1996 |
Dotations versées en 1997 |
Dotations versées en 1998 |
I - Audiovisuel et communication |
||||||
FR2 |
294 |
255 |
|
|
|
|
FR3 |
209 |
5 |
|
|
|
|
TSFE |
|
83 |
|
|
|
|
SEPT |
735 |
5 |
|
|
|
|
SFP |
465 |
200 |
250 |
350 |
|
850 |
SOFIRAD |
|
|
|
|
80 |
|
Total |
1.702 |
548 |
250 |
350 |
80 |
850 |
II - Institutions financières |
||||||
BDPME |
|
|
|
|
|
|
CEPME - BPBME |
500 |
|
|
278 |
178 |
|
SOFARIS |
|
190 |
130 |
400 |
850 |
|
GAN |
|
|
|
|
9.174 |
4.460 (e) |
Compagnie financière Hervet |
600 |
750 |
|
|
|
|
Société Marseillaise de Crédit |
715 |
326 |
1.060 |
858 |
|
|
SPBI SNC |
3.500 |
|
10 |
|
|
|
FIN BNP |
151 |
|
|
|
|
|
Eustache |
|
600 |
|
|
|
|
EPRD |
|
|
4.907 |
1.340 |
3.440 |
|
EPFR |
|
|
2.838 |
1.162 |
3.440 |
|
Capital risque CDC |
|
|
|
|
|
300 |
CFD |
|
|
|
|
1.000 |
|
Total |
5.446 |
1.866 |
8.945 |
4.038 |
28.142 |
4.760 |
III - Industrie |
||||||
CGMF |
800 |
1.200 |
150 |
1.775 |
375 |
|
Aérospatiale |
2.000 |
|
|
|
|
|
Air France |
1.500 |
6.680 |
6.820 |
5.000 |
|
|
EMC |
500 |
|
250 |
250 |
250 |
|
CEA |
1.340 |
|
356 |
250 |
350 |
|
CADEC |
|
|
6 |
44 |
11 |
|
CFNR |
|
|
10 |
|
|
|
Charbonnages de France |
351 |
|
81 |
|
2.605 |
|
GIAT Industries |
|
|
|
3.753 (a) |
8.000 |
|
SODERAG |
|
|
99 |
76 |
64 |
|
SNECMA |
750 |
|
|
|
|
|
SNCF |
1.800 |
|
|
|
|
|
SNPE |
300 |
|
|
|
|
|
Thomson |
|
|
|
|
11.000 |
|
Bull |
4.500 |
2.500 |
600 |
|
243 |
|
Usinor Sacilor |
278 |
400 |
20 |
|
|
|
Réseau Ferré de France |
|
|
|
|
8.000 |
|
Total |
14.119 |
10.780 |
8.392 |
11.148 |
30.898 |
0 |
Divers |
7 |
34 |
14 |
73 |
31 |
283 |
Total Général |
21.294 (b) |
13.228 (c) |
17.601 (d) |
15.609 |
59.151 |
5.893 |
(a)
Dont 3.716 millions de francs à partir du chapitre 54-90 du
budget des charges communes et 38 millions de francs à partir du
compte n° 902-24. (b) Dont 2.488 millions de francs à partir
du compte de commerce n° 904-09. (c) Dont 1.617 millions de
francs à partir du compte n° 904-09. (d) Dont 3.521 millions
de francs à partir du compte n° 904-09. (d) Dont
52 millions de francs à partir du compte n° 904-09. (e) Rachat
de titres GAN. Source : Ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie.
La très forte augmentation des crédits consacrés au
secteur public observée depuis 1997 doit être soulignée.
Ces crédits ont été presque quadruplés en 1997.
La concentration de leur utilisation est également remarquable. Ainsi,
en 1997, sept établissements ont mobilisé à eux seuls plus
des 3/4 des crédidts.
Dans tous les cas, l'intervention publique a poursuivi un objectif et un seul,
celui de combler les passifs accumulés.
Il est évidemment très regrettable que cette orientation ait eu
pour effet d'évincer des usages alternatifs des recettes tirées
des cessions de titres publics : le désendettement public ou
la " musculation " financière d'entreprises publiques pour
soutenir les programmes d'investissements nécessaires à leur
compétitivité.
En 1998, le projet de loi de finances initiale comprenait 28 milliards de
francs d'opérations budgétées à quoi le projet de
loi de finances rectificative récemment déposée a
ajouté 15 milliards de francs de crédits. Pour 1999, ce
montant est de 17,5 milliards de francs ce qui correspond à un
repli des recettes attendues.
Mais, on ne peut faire entièrement fond sur les données
transmises, soit que la gestion du compte dépasse dans la
réalité les limites de l'annualité budgétaire, soit
que les prévisions initiales soient entachées
d'imprécisions.
I. DESCRIPTION DES OPÉRATIONS
A. BREF RETOUR SUR 1997
L'essentiel des recettes de 1997 est venu des opérations
relatives à Elf (10 milliards de francs), France Télécom
(43 milliards de francs) et Usinor (2 milliards de francs).
Une décomposition des dépenses permet d'observer qu'une part
importante d'entre elles a bénéficié aux structures de
défaisance, l'Etablissement public de financement et de restructuration
(EPFR) et l'Etablissement public de restructuration et de défaisance
(EPRD).
Principales dépenses
(En milliards de francs)
GIAT |
8 |
Thomson Multimédia |
11 |
Réseau Ferré de France |
8 |
Charbonnages de France |
2,5 |
GAN |
9,2 |
EPRD |
3,4 |
EPFR |
13,5 |
Autres |
5,3 |
Les
observations de la Cour des comptes sur l'exécution de la loi de
finances pour 1997 rappellent que la dotation en faveur de l'EPFR a
été particulièrement importante en 1997 et qu'entre 1995
et 1997, l'EPFR a reçu 17,5 milliards de francs. Toutefois, elles
mettent en évidence l'écart entre les intérêts dus
au Crédit lyonnais au cours de cette période (25,1 milliards
de francs) et les charges acquittées, de 16,6 milliards de francs,
écart qui s'est traduit par des pénalités de retard pour
un montant de 720 millions de francs en 1997.
La Cour relève une incohérence entre cette situation et la
surestimation des dotations accordées à l'EPRD qui,
bénéficiaire d'un versement du CAS de 3,4 milliards de
francs, n'a dû en 1997 supporter qu'une charge de 648 millions de
francs.
Au terme de cette surestimation, l'EPRD a pu bénéficier d'une
trésorerie de 4,2 milliards de francs qui aurait été
mieux employée à honorer les obligations de l'EPFR.
B. LE COMPTE 902-24 EN 1998
En 1998,
la loi de finances initiale a doté le compte de 28 milliards de
francs de crédits, dont 27,3 consacrés aux dotations en capital
et de 28 milliards de francs de recettes.
Le projet de loi de finances rectificative complète ces dotations en y
ajoutant 15 milliards si bien qu'au total les opérations relatives
au secteur public s'élèveraient à 43 milliards de
francs en 1998.
L'estimation de recettes était justifiée, pour l'essentiel, par
la cession d'un pourcentage du capital de France Telecom de l'ordre de
7,5 %.
Jusqu'à présent, la grande majorité des produits est venue
de l'ouverture du capital de la Caisse nationale de prévoyance (CNP)
portant sur environ 22 % des titres. Les recettes tirées de cette
opération devraient s'élever à 7,2 milliards de
francs.
Quant à l'opération concernant France Telecom, elle a fait
l'objet d'un réaménagement au terme duquel, malgré une
réduction de la quotité mise sur le marché ramenée
à 5 % du capital, le produit attendu de l'opération
s'élèverait à 31 milliards de francs.
Au total, les recettes affectées au CAS dépasseraient largement
les prévisions avec 43 milliards au minimum contre les
28 milliards initialement budgétés.
En l'état, votre rapporteur, qui est en attente des réponses
à ses questions sur les arbitrages relatifs aux dépenses du
compte entre 1998 et 1999, ne peut vous préciser le détail des
versements prévus pour l'année en cours.
Les dépenses réalisées à la date du
4 août 1998 s'élevaient à 6,9 milliards de
francs, dont environ 2,5 milliards de francs au titre d'apports aux
entreprises et établissements publics, le reste, 4,5 milliards
concernant les achats de titres réalisés dans le cadre de l'offre
publique de retrait sur le GAN.
Il reste ainsi à affecter 36,1 milliards de francs des recettes
prévues en 1998 à des opérations pouvant intervenir en
1998 ou en 1999.
C. LES PERSPECTIVES POUR 1999
A ce
disponible viendrait s'ajouter 17,5 milliards de francs de recettes
à encaisser en 1999, si bien que le montant total des crédits
entre la fin du présent exercice et celle de l'exercice 1999,
s'élèverait à quelque 60,5 milliards de francs.
Selon les informations de votre rapporteur, les principaux postes de recettes
concerneraient en 1999 :
l'ensemble Air-France-Aérospatiale pour 5 à
6 milliards de francs ;
le GAN pour 9,5 milliards de francs ;
Le GAN a bénéficié de la part de l'Etat d'un soutien de
22,85 millions de francs se décomposant entre 2,85 milliards
de francs de recapitalisation, 1,1 milliard de francs de dotations et
9 milliards de francs de garantie. Les cessions successives ont permis de
conforter la trésorerie de la société holding qui se
trouverait excéder les besoins résultant des plafonds de garantie
à hauteur de 9,5 milliards de francs. C'est cette estimation qui
est prise en compte pour évaluer les recettes du compte en 1999.
La
société centrale du GAN un an après le plan de
restructuration
Juillet 1997 : la Commission européenne approuve le plande
restructuration qui se traduit par la réorganisation du groupe GAN en
trois pôles sous GAN SC : l'immobilier (UIC et engagements sur la
défaisance), le CIC et GAN SA
80,47 %
Etat
GAN SC
45 %
100 %
GAN SA-Assurance
48 %
UIC
CIC
Source : ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
en garantie
en capital
23 %
UIC
cédé en juin 1998 avec l'UIS au consortium GEC-Goldman Sachs (au
prix ce 375 millions de francs pour 100 % du capital
GAN SA
cédé en juillet 1998 à Groupama au prix de
19,8 milliards de francs pour 100 % du capital
CIC
cédé en avril 1998 à la BFCM au prix de 20 milliards
de francs pour 100 % du capital
Dettes de la défaisance
GAN SC
Juillet 1998, GAN SC a cédé tous ses actifs
82,35 %
Etat
en garantie
prêts
en capital
Baticrédit
Source : ministère de l'économie, des
finances et
de l'industrie
en garantie
en capital
et le "reliquat salarié" du complément d'ouverture du
capital de France Telecom en cours.
Quant aux dépenses, les crédits disponibles serviraient à
doter :
le Réseau Ferré de France (RFF) pour 23 milliards de
francs ;
Charbonnages de France et l'Entreprise minière et chimique pour
5 milliards de francs ;
les structures de défaisance pour 22 milliards de francs,
dont:
- EPRD : 3,5 milliards de francs,
- CADEC : 0,2 milliard,
- EPFR : 18,3 milliards ;
et, compte tenu de commissions estimées à 2 milliards,
le reste du secteur public pour 3 à 4 milliards de francs,
dont une partie abonderait les moyens de la SOFARIS.
II. OBSERVATIONS
A. UN COMPTE DONT LES OPÉRATIONS MANQUENT DE LISIBILITÉ
A ce
stade, votre rapporteur n'est pas en mesure de vous indiquer avec une
précision suffisante, ni la nature, ni la séquence des
dépenses à intervenir en 1998 et 1999.
Il est clair que le montant des dépenses est dépendant des
prévisions de recettes qui sont elles-mêmes soumises à
d'importants aléas.
Néanmoins, il serait souhaitable de disposer de davantage d'informations
sur les prévisions de dépenses. Une telle exigence paraît
pouvoir être satisfaite puisque
les besoins financiers du secteur
public sont évaluables à quelques imprécisions
près.
De la même manière, il serait intéressant de disposer d'une
évaluation de l'impact financier du déroulement des
opérations. La concentration des versements en fin d'exercice se traduit
en effet par des transferts de charges financières qui, certes,
avantagent l'Etat mais au détriment d'entreprises publiques qui se
trouvent face à des difficultés financières
déjà lourdes.
B. UN COMPTE QUI ENREGISTRE DES ÉCARTS IMPORTANTS ENTRE PRÉVISIONS ET RÉALISATIONS
Les
opérations portant sur le secteur public paraissent insuffisamment
maîtrisées. Depuis deux ans, il existe des écarts
très substantiels entre les prévisions et les réalisations
que ce soit en recettes ou en dépenses.
L'ajout de 15 milliards de francs de recettes en 1998 par le projet de loi
de finances rectificative illustre à nouveau cette situation.
Au fond, tout se passe comme si les estimations budgétaires
étaient produites pour la forme. Si ce phénomène ne venait
pas atténuer la portée du contrôle parlementaire, on
pourrait l'excuser s'il était en outre motivé par un souci de
bonne gestion. Mais, subsiste le doute d'un certain "existentialisme" de la
gestion du secteur public.
C. UN COMPTE AUX ÉCRITURES PARADOXALES.
Un
certain nombre d'opérations de dépenses retracées par le
compte ne devrait pas y figurer comme constitutives de subventions ou de
financements destinés à couvrir des pertes ou charges
financières (voir rapport Cour des Comptes sur l'exécution de la
loi de finances pour 1997). Leur inscription en charges revient à faire
financer des dépenses courantes à partir de ressources
tirées de cessions d'éléments du patrimoine de l'Etat. Les
montants concernés ont atteint 16,9 milliards de francs en 1997,
soit près de 30 % des charges.
A l'inverse, certaines opérations ne sont pas retracées par le
compte alors qu'une conception exhaustive devrait prévaloir. On peut, en
particulier, remarquer l'absence d'évaluation en prévision des
opérations de cessions du Crédit Lyonnais, sans justification
évidente. Seules les exigences de la Commission europérenne sont
invoquées pour soutenir ce défaut de rattachement
budgétaire. Cet argumentaire, fragile dans la mesure où
l'engagement pris d'affecter les recettes de la privatisation du Crédit
Lyonnais à la couverture des besoins financiers de l'EPFR comporte une
obligation que le traitement budgétaire de cette opération ne
saurait remettre en cause, fait fi des règles de notre droit
budgétaire. Il conduit à soutenir une solution au terme de
laquelle le budget pour 1999 retient une estimation des recettes publiques
minorées d'un montant significatif.
D. UN COMPTE CONFRONTÉ À DES CHARGES DE FINANCEMENT INQUIÉTANTES
Sans
doute, la situation du secteur public est-elle en voie d'amélioration.
Mais, les besoins financiers restent considérables compte tenu des
sinistres financiers du passé et de situations industrielles parfois
fort dégradées.
Dans ces conditions, l'avenir du compte lui-même apparaît
inquiétant et l'inflexion des recettes constatée cette
année ne pourra être poursuivie. En tout état de cause, les
versements destinés à réduire la dette publique resteront
une pure virtualité.
L'amélioration de la situation du secteur public est toute relative.
D'une situation de pertes à hauteur de 19,6 milliards de francs en
1996, le secteur public est passé à une situation
bénéficiaire globale de 2,6 milliards de francs en 1997,
enregistrant une amélioration des résultats de l'ordre de
22 milliards de francs.
Cette évolution a été favorisée par une croissance
du chiffre d'affaires de 5,4 %. Une réduction des frais financiers
minime est en outre intervenue sans pour autant être en rapport avec les
dotations accordées ni avec les inflexions de taux
d'intérêt observées.
Il est vrai que les dettes financières des grandes entreprises
nationales se sont alourdies si celles des entreprises publiques du secteur
concurrentiel ont été allégées.
Ces évolutions sont décrites dans les tableaux qui suivent.
LES
GRANDES ENTREPRISES NATIONALES
Evolution du chiffre d'affaires consolidé
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Aéroports de Paris (ADP) |
6.055 |
6.327 |
6.597 |
6.923 |
7.194 |
7.321 |
Charbonnages de France |
7.956 |
8.884 |
8.536 |
8.270 |
7.977 |
7.680 |
Compagnie nationale du Rhône |
1.793 |
1.677 |
1.634 |
2.121 |
1.699 |
1.808 |
EDF |
177.460 |
183.590 |
183.336 |
190.423 |
190.045 |
189.943 |
France Télécom |
122.625 |
127.005 |
142.585 |
147.820 |
151.259 |
156.731 |
GDF |
49.121 |
49.121 |
47.137 |
52.431 |
58.929 |
60.343 |
RATP |
16.861 |
16.638 |
17.894 |
17.287 |
18.393 |
18.873 |
La Poste |
75.803 |
75.446 |
83.454 |
83.024 |
86.656 |
89.822 |
SNCF |
77.182 |
73.988 |
76.464 |
73.588 |
79.099 |
97.194 |
Réseau Ferré de France |
- |
- |
- |
- |
- |
8.551 |
Total |
534.736 |
542.686 |
567.637 |
581.887 |
605.233 |
638.266 |
Résultat net consolidé
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Aéroports de Paris (ADP) |
558 |
357 |
473 |
346 |
410 |
415 |
Charbonnages de France |
- 1.200 |
- 2.920 |
- 517 |
- 4.277 |
- 4.885 |
- 6.169 |
Compagnie nationale du Rhône |
1 |
- 73 |
65 |
- 5 |
- 10,4 |
- 74 |
EDF |
1.540 |
1.416 |
1.354 |
1.004 |
2.547 |
4.137 |
France Télécom |
3.306 |
4.804 |
9.912 |
9.163 |
2.107 |
14.853 |
GDF |
2.086 |
1.641 |
2.628 |
2.161 |
2.775 |
4.537 |
RATP |
- 39 |
42 |
93 |
- 610 |
- 138 |
58 |
La Poste |
117 |
- 1.220 |
199 |
- 1.125 |
- 614 |
58 |
SNCF |
- 3.220 |
- 7.697 |
- 8.442 |
- 16.488 |
- 17.424 |
- 606 |
Réseau Ferré de France |
--- |
--- |
--- |
--- |
--- |
- 14.099 |
Total |
1.673 |
- 3.650 |
5.755 |
- 10.201 |
- 15.232 |
3.001 |
Dettes financières nettes
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Aéroports de Paris (ADP) |
5.373 |
6.276 |
6.354 |
6.995 |
6.879 |
7.244 |
Charbonnages de France |
25.317 |
25.119 |
25.033 |
28.339 |
30.073 |
32.100 |
Compagnie nationale du Rhône |
4.521 |
4.684 |
3.957 |
3.502 |
2.275 |
1.910 |
EDF |
205.282 |
196.933 |
175.585 |
160.014 |
142.158 |
130.717 |
France Télécom |
110.840 |
104.476 |
100.456 |
84.797 |
106.640 |
100.992 |
GDF |
20.791 |
16.821 |
13.272 |
11.719 |
7.797 |
8.366 |
RATP |
17.173 |
19.811 |
23.035 |
24.927 |
26.211 |
26.612 |
La Poste |
22.237 |
31.806 |
22.268 |
32.670 |
29.373 |
15.786 |
SNCF |
155.039 |
176.823 |
196.006 |
279.979 |
233.569 |
195.364 |
Réseau Ferré de France |
- |
- |
- |
- |
- |
148.956 |
Total |
566.573 |
582.749 |
565.966 |
572.942 |
584.975 |
668.047 |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
LES
ENTREPRISES DU SECTEUR CONCURRENTIEL NON FINANCIER
Evolution du chiffre d'affaires consolidé
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Aérospatiale |
52.256 |
50.094 |
48.563 |
49.226 |
50.900 |
56.293 |
Air France |
57.215 |
55.157 |
55.055 |
53.252 |
56.161 |
60.716 |
Cogéma |
22.600 |
24.170 |
26.431 |
30.611 |
34.427 |
32.657 |
EMC |
15.717 |
14.804 |
15.270 |
16.842 |
18.016 |
19.834 |
GIAT |
11.099 |
9.212 |
7.671 |
8.339 |
8.400 |
6.285 |
SNECMA |
22.838 |
19.566 |
18.922 |
17.995 |
18.709 |
23.055 |
SNPE |
4.213 |
67.505 |
74.421 |
71.819 |
73.766 |
76.509 |
Thomson |
70.989 |
67.505 |
74.421 |
71.819 |
73.766 |
76.509 |
Total |
256.927 |
244.667 |
251.126 |
252.463 |
264.975 |
280.233 |
Résultat net consolidé
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Aérospatiale |
- 2.380 |
- 1.424 |
- 483 |
- 981 |
812 |
1.418 |
Air France |
- 3.266 |
- 8.76 |
- 1.536 |
- 2.410 |
- 147 |
1.874 |
Cogéma |
507 |
699 |
841 |
973 |
977 |
1.042 |
EMC |
- 534 |
- 959 |
- 631 |
- 561 |
- 483,8 |
- 1.292 |
GIAT |
- 489 |
- 1.155 |
- 2.920 |
- 10.290 |
- 2.100 |
- 455 |
SNECMA |
- 794 |
- 804 |
- 2.278 |
- 988 |
- 280,4 |
715 |
SNPE |
- 67 |
- 317 |
149 |
29 |
39 |
49 |
Thomson |
- 544 |
- 3.030 |
- 2.163 |
- 2.719 |
- 3.697 |
- 2.244 |
Total |
- 7.567 |
- 18.166 |
- 9.021 |
- 16.947 |
- 4.880,2 |
1.107 |
Dettes financières nettes
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Aérospatiale |
16.550 |
13.287 |
7.629 |
6.506 |
2.931 |
939 |
Air France |
28.298 |
35.303 |
29.304 |
21.695 |
16.933 |
16.178 |
Cogéma |
- 1.426 |
3.231 |
1.880 |
- 216 |
- 8.108 |
- 8.295 |
EMC |
6.852 |
6.961 |
6.378 |
7.020 |
5.899 |
6.164 |
GIAT |
2.036 |
- 1.123 |
- 890 |
922 |
1.660 |
- 2.763 |
SNECMA |
7.743 |
5.982 |
3.378 |
2.340 |
5.532 |
1.503 |
SNPE |
1.682 |
1.483 |
1.162 |
1.222 |
1.289 |
1.192 |
Thomson |
17.556 |
19.368 |
21.441 |
28.270 |
26.983 |
7.467 |
Total |
79.291 |
84.492 |
70.282 |
67.759 |
53.119 |
22.385 |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
Secteur des GEN
Frais financiers nets
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
ADP |
457 |
474 |
555 |
729 |
574 |
681 |
CDF |
1.587 |
1.154 |
1.616 |
1.851 |
1.108 |
1.969 |
CNR |
458 |
452 |
376 |
321 |
202 |
178 |
EDF |
20.379 |
17.400 |
13.870 |
10.913 |
7.396 |
6.067 |
France Télécom |
10.349 |
8.696 |
7.864 |
7.157 |
4.946 |
6.276 |
GDF |
2.990 |
2.264 |
2.176 |
1.721 |
1.331 |
1.582 |
RATP |
1.544 |
1.533 |
1.679 |
1.744 |
1.822 |
1.795 |
La Poste |
2.847 |
2.662 |
2.593 |
2.671 |
1.553 |
1.442 |
SNCF |
11.790 |
7.496 |
9.134 |
11.932 |
13.431 |
896 |
RFF |
|
|
|
|
|
10.700 |
Total |
52.401 |
42.131 |
39.863 |
39.039 |
32.363 |
31.586 |
Variation |
|
- 19,60 % |
- 5,38 % |
- 2,07 % |
- 17,10 % |
- 2,40 % |
Secteur des entreprises concurrentielles
Frais financiers nets
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
EMC |
707 |
666 |
503 |
522 |
414 |
354 |
Thomson |
1.829 |
1.268 |
1.768 |
2.082 |
1.763 |
1.849 |
SNPE |
147 |
136 |
103 |
78 |
23 |
0 |
SNECMA |
762 |
604 |
519 |
520 |
- 24 |
41 |
Aérospatiale |
978 |
845 |
492 |
459 |
99 |
- 92 |
GIAT |
22 |
- 9 |
774 |
98 |
- 105 |
- 10 |
Air France |
4.279 |
5.775 |
2.564 |
1.557 |
1.667 |
1.172 |
Cogéma |
47 |
116 |
- 86 |
- 139 |
- 380 |
- 675 |
Total |
8.771 |
9.401 |
6.637 |
5.177 |
3.457 |
2.639 |
Variation |
|
7,18 % |
- 29,40 % |
- 22 % |
- 33,22 % |
- 23,66 % |
Banques publiques : résultat net consolidé
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Crédit Lyonnais |
- 1.848 |
- 6.898 |
- 12.102 |
13 |
202 |
357 |
CIC-UE |
116 |
380 |
457 |
625 |
847 |
1.123 |
CEPME |
- 215 |
- 732 |
- 461 |
- 256 |
- 623,5 |
17 |
Banque Hervet |
- 179 |
- 1.203 |
52 |
54 |
70 |
76 |
SMC |
- 454 |
- 296 |
- 1.244 |
- 859 |
- 9 |
- 3.090 |
Total |
- 2.580 |
- 8.749 |
- 13.298 |
- 423 |
477,5 |
- 1.517 |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
Evolution du produit net bancaire des banques publiques
(En millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Crédit Lyonnais |
45.384 |
53.604 |
44.456 |
43.335 |
44.509 |
46.020 |
CIC-UE |
17.690 |
17.090 |
16.265 |
16.561 |
17.131 |
17.746 |
CEPME |
1.710 |
1.711 |
1.538 |
1.582 |
1.561 |
1.724 |
Banque Hervet |
1.132 |
1.148 |
1.018 |
955 |
1.022 |
1.040 |
SMC |
1.385 |
1.364 |
1.074 |
1.072 |
1.390 |
1.209 |
Total |
67.301 |
74.917 |
64.351 |
63.525 |
65.613 |
67.739 |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
On doit
mettre en relation les progrès enregistrés avec les dotations
versées au secteur public pour mettre en évidence que ces
dotations ont principalement servi à assumer des charges
financières qui sans elles n'auraient pu être couvertes.
Elles n'ont en revanche pas permis d'améliorer significativement la
situation d'entreprises qui, dans certains cas, n'auraient tout simplement,
sans elles, pas résisté aux poids des charges.
Il reste à envisager l'avenir et de ce point de vue il convient de ne
pas sous-estimer les besoins qui restent à couvrir pour résorber
les différents points noirs.
Parmi ceux-ci la situation de l'EPFR doit retenir tout particulièrement
l'attention.
Le conseil d'administration de l'EPFR a estimé que ,dans les
années comprises entre 1998 et 2002, il fallait pouvoir compter sur des
versements de l'Etat à l'EPFR de 12 à 10 milliards de francs
par an, afin de compenser, outre la charge d'intérêts, les
abandons de créances que l'EPF devra consentir à CDR sur la
période.
L'estimation du conseil d'administration a reposé sur une simulation
construite à partir des éléments suivants : une
hypothèse de perte finale de 100,2 milliards de francs et des
hypothèses de taux d'intérêt relativement favorables,
correspondant à des niveaux historiquement bas.
Il va de soi que si ce mécanisme devait fonctionner dans les mêmes
conditions jusqu'en 2014, on aboutirait à un coût de portage final
peu réaliste. Il est donc peu probable que ce mécanisme puisse
perdurer tel quel.
A cet égard, l'évolution récente des résultats du
Consortium de réalisation (CDR), si elle traduit une inflexion
favorable, ne doit pas conduire à nourrir des illusions excessives.
Evolution des résultats du CDR
(En milliards de francs)
|
Origine |
1995 |
1996 |
1997 |
Actifs à réaliser |
186 |
158 |
109 |
74 |
Taux de décroissance (en % du stock initial) |
- |
- 15 % |
- 25 % |
- 19 % |
Taux de récupération (prix de cession/valeurs d'origine) |
- |
80 % |
68 % |
89 % |
Résultats |
- |
- 21,4 |
- 23,6 |
- 4,4 |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
On
rappelle en effet que ces résultats ne constituent qu'une partie des
charges de l'EPFR et que l'amélioration récemment observée
ne présente pas de garantie de pérennité.
Dans ces conditions, l'infléchissement des recettes du compte
prévu en 1999 paraît ne pas devoir offrir les
caractéristiques d'une orientation durable.
Elle pose d'ailleurs un problème de cohérence avec certaines
décisions anoncées, comme la privatisation
d'Aérospatiale.
CHAPITRE IV
LES COMPTES DE PRÊTS À DES
ETATS ETRANGERS OU LES DIFFICULTÉS DE L'ACTION EXTÉRIEURE DE LA
FRANCE
Estimée à 1.829 millions de francs en
1998, la
charge nette des comptes de prêts se transformerait en un modeste
excédent de 86,5 millions de francs l'an prochain faisant ressortir
une amélioration de leur solde de 1.915,5 millions de francs.
La nomenclature des comptes de prêts ne varierait pas mais des quatre
comptes, seuls deux sont réellement actifs. En effet, le compte
retraçant la consolidation des avances du Trésor et celui
décrivant les opérations du Fonds de développement
économique et social n'ont plus qu'une existence marginale.
Seuls les comptes de prêts consentis aux Etats étrangers
enregistrent des opérations significatives.
Il existe deux comptes de prêts aux Etats étrangers :
le compte n° 903-07 "Prêts du Trésor à des
Etats étrangers à l'Agence française de
développement" ;
le compte n° 903-17 "Prêts à des Etats
étrangers pour la consolidation de dettes envers la France".
Evolution des opérations des comptes de prêts
aux Etats étrangers
(en millions de francs)
|
1999 |
1997 |
1998 |
Ecart 1999/1998 |
Compte n° 903-07 |
|
|
|
|
Recettes |
1.443,5 |
1.260,4 |
1.611 |
- 167,5 |
Dépenses |
208 |
2.982,5 |
2.000 |
- 1.792 |
Charge nette |
- 1.235 |
1.722,1 |
389 |
- 1.624,5 |
Compte n° 903-17 |
|
|
|
|
Recettes : |
3.900 |
1.600 |
2.400 |
+ 1.500 |
Dépenses : |
5.200 |
1.000 |
4.000 |
+ 1.200 |
Charge nette |
1.300 |
-600 |
1.600 |
- 300 |
Totaux : |
|
|
|
|
Recettes |
5.343,5 |
2.860,4 |
4.011 |
+ 1.332,5 |
Dépenses |
5.408 |
3.982,5 |
6.000 |
+ 3.390,5 |
Charge nette |
54,5 |
1.122,1 |
1.989 |
- 1.934,5 |
Dans un contexte de gonflement global des opérations résultant de la progression des flux enregistrés au compte de consolidation de dettes, la charge nette des comptes de prêts à l'étranger se réduirait de 1.934,5 millions de francs pour atteindre presque l'équilibre.
I. LE COMPTE N° 903-07 "PRÊTS À L'AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT ET À DES ETATS ÉTRANGERS"
Aucune
dépense n'ayant été réalisée au profit de la
CFD depuis 1995, les crédits ouverts ne concernaient que des
opérations de prêts du Trésor à des Etats
étrangers correspondant à la politique protocolaire de la France.
En 1999, la situation change du tout au tout, les charges du compte, en forte
régression avec 208 millions de francs contre 2 milliards l'an
dernier ne sont plus destinées qu'à abonder les moyens de l'AFD.
Le niveau des crédits prévus à ce titre est en constante
réduction. En 1995, ils atteignaient 5.925 millions de francs ; ils
ont été réduits à 3.717 millions en 1996 puis
à 2.982,5 millions en 1997 et, enfin, à 2.000 millions
pour 1998. Les crédits inscrits en loi de finances dépendent pour
l'essentiel, des besoins résultant des protocoles conclus dans le
passé. Le délai moyen d'exécution des protocoles varie en
effet entre 4 et 5 ans si bien que les crédits d'une année ne
sont que pour 20 à 25 % d'entre eux nécessités par
les protocoles de l'année courante. Quelques exceptions interviennent
parfois comme le montre l'exemple du prêt du 2 milliards de francs
consenti en 1996 à la Russie dont le paiement a été
réalisé intégralement l'année de l'engagement.
Mais, c'est bien à la réduction des volumes des protocoles
signés dans le passé que correspond celle des crédits
ouverts.
Hors prêt à la Russie, les protocoles conclus par la France avec
les Etats étrangers sont en diminution constante : de
3.311 millions en 1995, ils sont passés à
2.583 millions en 1996 tandis qu'au 1er semestre 1997 seul un protocole de
60 millions avait été conclu en faveur de la Bolivie.
Cette baisse du niveau de l'intervention protocolaire de la France ne
résulte pas seulement d'orientations librement choisies.
Elle
provient également des "règles de consensus" de l'OCDE qui
imposent des contraintes renforcées à l'intervention
économique en faveur des pays en développement.
Celles-ci se traduisent par le renforcement de l'obligation de réserver
une fraction de l'intervention à des dons purs et simples -la part de
l'élément "don" devant être de 35 % dans les cas
ordinaires et de 50 % lorsque sont concernés les pays les moins
avancés- et par l'exclusion du champ des interventions de secteurs
considérés comme justiciables de financements privés tels
que les télécommunications.
Mais la baisse des crédits consacrés aux protocoles
résulte aussi des contraintes financières, l'enveloppe retenue
pour 1998 s'élevant avec 1.800 millions de francs à moins
des 2/3 de celle envisagée pour 1997, alors qu'en 1999 nul crédit
de paiement n'est ouvert à cet effet.
En l'absence d'un bilan complet de ce qui constitue l'un des instruments
essentiels de notre intervention économique extérieure, il n'est
pas possible de porter un jugement sur la baisse des moyens consacrés
à cet instrument.
L'encours des prêts sur protocole
s'élevait fin 1997 à 59 milliards de francs, les plus gros
débiteurs étant le Maroc (7,3 milliards), l'Indonésie
(6,4 milliards), la Chine (5,8 milliards) et l'Inde
(5 milliards).
Si l'on
ne peut pas toujours établir un
lien entre le niveau de nos engagements financiers publics, à
l'égard d'un pays
.
La chute des engagements ne devrait pas
favoriser l'implantation de nos entreprises à l'étranger non plus
que la place de la France dans le monde.
Une question se pose : les perspectives de remboursements des prêts
du Trésor retenues pour évaluer les recettes du compte traduisent
sans doute une certaine dégradation par rapport aux estimations pour
1998 mais qui reste légère au regard de l'évolution de la
situation internationale. Il n'est pas acquis que l'assainissement des encours
réalisé dans le passé puisse justifier cette
prévision. Les perspectives concernant la situation économique
des débiteurs sont en effet très défavorables.
Tout cela pourrait se traduire, dès 1998, par la constatation d'une
charge effective plus importante que celle initialement prévue.
S'agissant du chapitre retraçant les prêts à l'Agence
française de développement, le projet de loi de finances pour
1998 ne lui consacrait comme en 1997 aucune dotation spécifique. La
dotation prévue en 1999 s'élève à 208 millions
de francs. La sous-consommation des crédits disponibles dans le
passé a dégagé un solde de l'ordre de 400 millions de
francs, ce qui devrait permettre de soutenir quelques opérations de
développement économique et social.
Le déroulement des projets soutenus par la AFD prend du temps. Les
projets s'étalent sur plusieurs années et sont soumis à
des conditions suspensives qu'il s'agisse des projets publics ou parapublics
pour lesquels la Caisse consent des prêts à conditions
concessionnelles ou des projets du secteur privé soutenus à des
conditions de marché raisonnables.
Un meilleur suivi des projets s'impose comme l'excellente communication de
notre collègue Michel Charasse a pu récemment le
démontrer.
II. LE COMPTE DE PRÊTS DU TRÉSOR À DES ETATS ÉTRANGERS POUR LA CONSOLIDATION DE DETTES ENVERS LA FRANCE (N° 903-17).
A. L'OBJET ET LE FINANCEMENT DU COMPTE
Le
compte n° 903-17 est l'un des instruments budgétaires de prise
en charge des impayés constatés sur des crédits
accordés à des Etats étrangers, soit au titre des grands
contrats, soit dans le cadre de la politique d'aide au développement.
Il assure ainsi le refinancement par l'Etat, des créances les plus
compromises, mais son intervention est subordonnée à la
conclusion d'un accord en "Club de Paris" avec le pays défaillant.
Concrètement, il retrace, en dépenses, les versements
effectués par le Trésor en vue d'honorer, à la place du
pays emprunteur, les échéances :
- d'un prêt précédemment accordé par le
Trésor ou la Caisse française de développement ;
- d'un prêt de refinancement précédemment
accordé par la BFCE pour le compte de l'Etat ou pour le Trésor.
En contrepartie de la prise en charge de ces échéances
consolidées, le Trésor constate une créance sur le pays
emprunteur, créance dont les modalités de remboursement sont
adaptées à la situation du débiteur (délai de
grâce de 5 ans, taux d'intérêt réduit). Les
remboursements en capital viennent alors en recettes du compte
n° 903-17, tandis que les intérêts alimentent le budget
général.
B. EVOLUTION RÉCENTE : LE POIDS DE LA CRISE DE L'ENDETTEMENT
Le
compte n'est véritablement actif que depuis 1985, date à laquelle
il a été décidé de mettre progressivement fin
à la procédure de refinancement de la BFCE. Il s'agissait ainsi
d'assurer effectivement la budgétisation des créances compromises
au lieu de les faire porter par un intermédiaire agissant pour le compte
de l'Etat.
Le tableau suivant retrace l'évolution des recettes et des
dépenses du compte, et illustre l'impact de la crise de l'endettement
sur le budget de l'Etat.
|
DEPENSES |
RECETTES |
||
CST 903-17 |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
1990 |
7.650 |
7.646 |
500 |
660 |
1991 |
9.000 |
9.006 |
500 |
732 |
1992 |
9.000 |
9.000 |
600 |
1.024 |
1993 |
11.383 |
5.883 |
1.000 |
535 |
1994 |
9.000 |
6.935 |
1.000 |
313 |
1995 |
10.000 |
2.079 |
1.250 |
768 |
1996 |
3.000 |
3.507 |
1.300 |
2.914,5 |
1997 |
1.000 |
3.672,2 |
1.600 |
2.793,9 |
Alors
que de 1990 à 1992, les dépenses effectuées
correspondaient aux crédits autorisés en loi de finances
initiale, les dépenses sont devenues très inférieures aux
prévisions entre 1993 et 1995. Cette décélération
brutale des dépenses était le résultat :
d'une part, des pays sortis de la crise de la dette, qui avaient
respecté leurs engagements envers leurs créanciers
(Brésil, Maroc, Mexique et les pays d'Asie du sud-est) ;
d'autre part, des pays dont, à l'inverse, la viabilité
financière demeurait insuffisante et qui n'avaient pas obtenu un accord
avec le FMI, préalable nécessaire pour le
réaménagement de la dette en Club de Paris (Madagascar, Nigeria,
Soudan et Zaïre).
L'exécution en 1995 (2.079 millions de francs), très
nettement inférieure aux prévisions, s'était
expliquée par le faible nombre de pays passés en Club de Paris
4(
*
)
.
Le projet de loi de finances pour 1997 avait tiré les
conséquences de cette évolution et fixé à
1 milliard de francs le montant des dépenses du compte.
En conséquence, la charge nette se trouvait ainsi annulée et le
compte devait dégager un excédent de 600 millions de francs).
Mais une inversion de tendance s'est produite en 1996
.
Les crédits ouverts en 1996 s'élevaient à
3 milliards. La consommation de crédits s'est montée
à 3.507 millions de francs. Elle a été permise par un
report de crédits de 3.446,4 millions de francs de l'exercice 1995
sur l'exercice 1996. Au terme de cette dernière année, le report
de crédits s'élevait à 2.939,4 millions de francs.
Ils devraient être entièrement mobilisés pour financer les
dépenses effectuées en 1997 qui, avec 4 milliards
excéderaient les crédits ouverts en loi de finances.
(1 milliard de francs).
L'absence de crédits reportables en 1998 a nécessité
d'ajuster les dotations aux besoins réels estimés alors à
4 milliards de francs
. Ces besoins correspondaient à des
accords déjà conclus et à des accords bilatéraux en
cours de négociation (Bosnie, Cameroun, Congo, Gabon,
Côte-d'Ivoire...).
En fait, l'exécution 1997 a permis de dégager un solde de
267 millions de francs. Mais, le montant des besoins pour 1998
dépasserait le disponible. Il s'élèverait à
5,8 milliards de francs, soit un déficit de 1,5 milliard. Les
besoins seraient couverts par une inscription en loi de finances rectificative.
Avec 3,9 milliards de francs prévus en recettes, la charge nette
devrait être de l'ordre de 1,3 milliards de francs.
L'estimation des dépenses à venir en 1999 est à
l'évidence délicate. L'effet des diverses annulations des dettes
consenties à de nombreux pays devrait se poursuivre et alléger
les dépenses du compte tout en pesant sur ses recettes, mais,
au-delà des aléas ponctuels liés aux dates de passage en
Club de Paris, votre rapporteur constate qu'à l'avenir, la
décroissance des charges du compte sera sans doute extrêmement
progressive du fait de la situation de nombre de pays à revenus
intermédiaires ou des problèmes aujourd'hui posés par
certains Etats potentiellement riches, mais au comportement de paiement
incertain. A ce sujet, votre rapporteur estime d'ailleurs que ces
problèmes devraient un jour trouver une solution qui risque là
encore de se concrétiser par des rééchelonnements de
dettes.
Pour l'année prochaine, il y a en particulier lieu de s'interroger sur
les conséquences sur les dépenses du compte envisageables si des
débiteurs importants de notre pays -Zaïre, Nigeria, Irak- devaient
accéder aux mécanismes de refinancement du compte.
CHAPITRE V
LES ARTICLES
RATTACHÉS
I. LES ARTICLES DE RÉCAPITULATION DES CRÉDITS
L'article 54 récapitule les services votés
relatifs aux opérations définitives des comptes d'affectation
spéciale qui, en 1999, s'élèveraient à
21.310.570.000 F. Votre commission vous propose de l'adopter sans
modification.
L'article 55 concerne les mesures nouvelles relatives aux
opérations définitives des comptes d'affectation spéciale,
qui se monteraient à 25.252.130.000 F, hors augmentation des
crédits consécutive à la création du FIATA. Votre
commission ne disposant pas de l'article voté à
l'Assemblée nationale, vous propose de donner votre accord au texte
initial proposé par le gouvernement. Une coordination devra être
entreprise par le gouvernement pour mettre à niveau l'article 55.
L'article 56 concerne les services votés relatifs aux
opérations à caractère temporaire ces comptes
d'affectation spéciale. Votre commission vous en propose l'adoption.
L'article 57 concerne les mesures nouvelles relatives aux
opérations temporaires des comptes d'affectation spéciale. Votre
commission vous en propose l'adoption.
L'article 58 est relatif aux mesures nouvelles concernant les comptes de
prêts. Votre commission vous en propose l'adoption.
II. LES AUTRES ARTICLES
L'article 51 prévoit la clôture du FSH. Son
adoption vous est recommandée sous les réserves ci-dessus.
L'article 52 concerne la modification des recettes du FARIF. Tirant les
conséquences du vote intervenu sur l'article 26 de première
partie, votre commission vous propose d'amender le texte de cet article en
supprimant au I la référence aux locaux commerciaux et aux locaux
de stockage.
L'article 53 concerne le fonds pour le financement de l'accession à
la propriété et programme la clôture du compte. Avis
favorable de votre commission.
S'agissant de l'article relatif au FIATA, votre commission vous proposera de
tirer les conséquences du rejet de l'article 35 bis de
première partie et des observations de la commission sur les modes de
financement de certaines missions relatives au transport aérien en
supprimant cette disposition.
ANNEXE N° 1
DISPOSITIONS DE L'ORDONNANCE
N° 59-2
DU 2 JANVIER 1959 PORTANT LOI ORGANIQUE
RELATIVE
AUX LOIS DE FINANCES CONCERNANT
LES COMPTES SPÉCIAUX DU
TRESOR
Art. 18.
- Il est fait recette du montant intégral des produits, sans contraction
entre les recettes et les dépenses. L'ensemble des recettes assurant
l'exécution de l'ensemble des dépenses, toutes les recettes et
toutes les dépenses sont imputées à un compte unique,
intitulé budget général.
Toutefois, certaines recettes peuvent être directement affectées
à certaines dépenses. Ces affectations spéciales prennent
la forme de budgets annexes, de comptes spéciaux du Trésor ou de
procédures comptables particulières au sein du budget
général ou d'un budget annexe.
L'affectation à un compte spécial est de droit pour les
opérations de prêts et d'avances. L'affectation par
procédure particulière au sein du budget général ou
d'un budget annexe est décidée par voie réglementaire dans
les conditions prévues à l'article 19. Dans tous les autres cas,
l'affectation est exceptionnelle et ne peut résulter que d'une
disposition de loi de finances, d'initiative gouvernementale. Aucune
affectation n'est possible si les dépenses résultent d'un droit
permanent reconu par la loi.
Art. 23. - Les comptse spéciaux du T'résor ne peuvent être
ouverts que par la loi de finances. Ils ne comprennent que les
catégories suivantes :
1° Comptes d'affectation spéciale ;
2° Comptes de commerce ;
3° Comptes de règlement avec les gouvernements
étrangers ;
4° Comptes d'opérations monétaires ;
5° Comptes de prêts ;
6° Comptes d'avances.
Art. 24. - Sous réserve des règles particulières
énoncées aux articles 25 à 29, les opérations des
comptes spéciaux du Trésor sont prévues, autorisées
et exécutées dans les mêmes conditions que les
opérations du budget général.
Sauf dispositions contraires prévues par une loi de finances, le solde
de chaque compte spécial est reporté d'année en
année. Toutefois, les profits et les pertes constatés sur toutes
les catégories de comptes, à l'exception des comptes
d'affectation spéciale, sont imputés aux résultats de
l'année dans les conditions prévues par l'article 35.
Sauf dérogations prévues par une loi de finances, il est interdit
d'imputer directement à un compte spécial du Trésor les
dépenses résultant du paiement des traitements ou
indemnités à des agents de l'Etat ou à des agents des
collectivités, établissements publics ou entreprises publiques.
Art. 25 -
Les comptes d'affectation spéciale
retracent des
opérations qui, par suite d'une disposition de loi de finances prise sur
l'initiative du Gouvernement, sont financées au moyen de ressources
particulières. Une subvention inscrite au budget général
de l'Etat ne peut compléter les ressources d'un compte spécial
que si elle est au plus égale à 20 % du total des
prévisions de dépenses.
Le total des dépenses engagées ou ordonnancées au titre
d'un compte d'affectation spéciale ne peut excéder le total des
recettes du même compte, sauf pendant les trois mois de la
création de celui-ci. Dans ce dernier cas, le découvert ne peut
être supérieur au quart des dépenses autorisées pour
l'année. Si, en cours d'année, les recettes d'un compte
d'affectation spéciale apparaissent supérieures aux
évaluations, les crédits peuvent être majorés par
arrêté du ministre des finances dans la limite de cet
excédent de recettes.
Art. 26. -
Les comptes de commerce
retracent des opérations de
caractère industriel ou commercial effectuées à titre
accessoire par des services publics de l'Etat. Les prévisions de
dépenses concernant ces comptes ont un caractère évaluatif
; seul le découvert fixé annuellement pour chacun d'eux a un
caractère limitatif. Sauf dérogations expresses prévues
par une loi de finances, il est interdit d'exécuter, au titre de comptes
de commerce, des opérations d'investissement financier, de prêts
ou d'avances ainsi que des opérations d'emprunts.
Les résultats annuels sont établis pour chaque compte selon les
règles du plan comptable général.
Art. 27. -
Les comptes de règlement avec les gouvernements
étrangers
retracent des opérations faites en application
d'accords internationaux approuvés par la loi. Les comptes
d'opérations monétaires enregistrent des recettes et des
dépenses de caractère monétaire.
Pour ces deux catégories de comptes la présentation des
prévisions de recettes et de dépenses est facultative, le
découvert fixé annuellement pour chacun d'entre eux a un
caractère limitatif.
Art. 28. -
Les comptes d'avances
décrivent les avances que le
ministre des finances est autorisé à consentir dans la limite des
crédits ouverts à cet effet. Un compte d'avance distinct doit
être ouvert pour chaque débiteur ou catégorie de
débiteurs.
Les avances du Trésor sont productives d'intérêts. Sauf
dispositions spéciales contenues dans une loi de finances, leur
durée ne peut excéder deux ans ou quatre ans en cas de
renouvellement dûment autorisé à l'expiration de la
deuxième année. Toute avance non remboursée à
l'expiration d'un délai de deux ans, ou de quatre ans en cas de
renouvellement, doit faire l'objet, selon les possibilités du
débiteur :
- soit d'une décision de recouvrement immédiat, ou à
défaut de recouvrement, de poursuites effectives engagées dans un
délai de trois mois ;
- soit d'une autorisation de consolidation sous forme de prêts du
Trésor assortis d'un transfert à un compte de prêts ;
- soit de la constatation d'une perte probable imputée aux
résultats de l'année dans les conditions prévues à
l'article 35 ; les remboursements qui sont ultérieurement
constatés sont portés en recettes au budget général.
Art. 29. -
Les comptes de prêts
retracent les prêts d'une
durée supérieure à quatre ans consentis par l'Etat dans la
limite des crédits ouverts à cet effet, soit à titre
d'opérations nouvelles, soit à titre de consolidation. Lorsqu'une
avance doit être consolidée, le taux d'intérêt dont
est assorti le prêt de consolidation ne peut être inférieur
à celui pratiqué à l'époque de l'opération
par la Caisse des dépôts et consignations pour ses prêts aux
collectivités locales. Il ne peut être dérogé
à cette disposition que par décret en Conseil d'Etat.
Le montant de l'amortissement en capital des prêts de l'Etat est pris en
recettes au compte de prêts intéressé.
EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le
mercredi 18 novembre 1998,
sous la
présidence de M. Alain Lambert, président
, la commission
a, sur le
rapport
de
M. Paul Loridant, rapporteur
spécial
, procédé à
l'examen
des
crédits
des
comptes spéciaux
du
Trésor
pour
1999
.
Après l'exposé du rapporteur spécial, un large
débat s'est ouvert en commission.
M. Denis Badré
a souhaité que dans le prolongement
des observations du rapporteur spécial, la question des moyens du FARIF
soit approfondie. Il a ajouté que les observations relatives au FFN lui
paraissaient entièrement justifiées. Il a rappelé que
grâce à ce fonds, la France avait pu enregistrer une extension
importante de sa surface boisée et il s'est inquiété des
conséquences de la réduction de ses moyens en 1999.
M. René Trégouët
a souhaité
connaître la répartition des interventions financées
à travers la taxe sur les concessionnaires d'autoroutes.
Mme Maryse Bergé-Lavigne
a partagé le regret
exprimé par le rapporteur spécial relatif à
l'élargissement des interventions du FNDAE à la lutte contre les
pollutions agricoles.
Ayant souligné l'importance des dépenses à la charge des
communes rurales du fait des directives relatives au traitement des eaux, elle
a rappelé qu'elle avait proposé au secrétaire d'Etat au
budget d'autoriser ces communes à recourir à des emprunts
à long terme, à taux réduit, ou de renforcer les soutiens
octroyés par les agences de bassin.
M. Jacques Chaumont
, évoquant la situation des comptes de
prêts aux Etats étrangers, s'est inquiété de la
répartition des responsabilités décisionnelles et de
gestion quant aux opérations de financement réalisées au
moyen des protocoles conclus entre la France et ses partenaires.
Il a regretté que les ambassadeurs dans les pays étrangers
soient fréquemment privés de toute information sur les
décisions prises.
Mme Marie-Claude Beaudeau
a exprimé son accord avec les propos
du rapporteur spécial sur les difficultés posées par le
compte de cessions de titres publics. Puis elle s'est inquiétée
de la nature des opérations retracées dans les deux comptes de
prêts à des Etats étrangers.
M. Paul Loridant
,
rapporteur spécial
, après
avoir répondu à
M. René
Trégouët
, a souligné l'importance d'une vraie
politique forestière nationale, y compris pour les zones
densément peuplées, comme l'Ile-de-France, où le boisement
des espaces interstitiels procure une alternative utile à une
urbanisation excessive.
Il a souligné que le FNDAE avait en effet été
chargé de missions en expansion sans que des moyens
supplémentaires lui soient accordés et a suggéré
que ce hiatus avait pu sans doute provenir des réticences à
mettre à la charge des pollueurs l'intégralité des
coûts auxquels ils exposaient la collectivité.
S'agissant des décisions relatives aux interventions dans les Etats
étrangers, il a rappelé qu'elles relevaient du ministre de
l'économie, des finances et de l'industrie et qu'une meilleure
information des représentants de la France à l'étranger
pouvait sans doute s'avérer nécessaire dans certains cas. Il a
ajouté que nos ambassadeurs n'étaient a priori pas trop mal
placés pour disposer de ces informations, puisque leur autorité
s'exerçait sur les postes d'expansion économique à
l'étranger.
Indiquant à
Mme Marie-Claude Beaudeau
que les opérations
du compte n° 902-24 pouvaient obéir pour partie à des
aléas extérieurs, il a précisé que pour en
apprécier la portée il convenait de se placer dans une
perspective dépassant le cadre de l'annualité budgétaire.
Il a alors expliqué que les deux comptes de prêts aux Etats
étrangers avaient l'un, pour objet de financer le développement
économique des pays en développement et l'autre, celui d'assumer
les conséquences financières des remises de dettes consenties par
notre pays.
La commission a alors adopté un amendement de coordination à
l'article 52 du projet de loi de finances visant à tirer les
conséquences de la modification apportée à l'article 26
examiné dans une séance précédente par la
commission.
Puis, elle a
adopté
sans modification
l'ensemble des
autres articles rattachés aux comptes spéciaux du
Trésor,
sous réserve d'un amendement de suppression de
l'article relatif au FIATA.
1
Le projet de loi de finances
rectificative
récemment déposé sur le bureau du Sénat conduit
à réestimer le solde des comptes spéciaux du Trésor
en 1998 qui serait légèrement amélioré par rapport
aux prévisions initiales.
2
On développe plus loin les effets du traitement
budgétaire contestable des opérations relatives au secteur public.
3
Incidemment, cette observation justifie pleinement la position
constante de votre commission des finances de s'opposer à tout
élèvement de la taxe de péréquation du transport
aérien.
4
Ce phénomène avait permis une annulation de
crédits de 2.840 millions de francs dans l'arrêté du
28 juin 1995 accompagnant la première loi de finances rectificative
pour 1995.
La seconde loi de finances rectificative pour 1995 avait comporté
à nouveau une annulation de crédits de 3,7 milliards de
francs.