PRINCIPALES OBSERVATIONS

1ère observation : un effort de compression des effectifs réduit de moitié

En 1998, le ministère de l'Equipement, des Transports et du logement avait procédé à la suppression de 1.000 postes dont 535 emplois d'agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et 220 ouvriers des parcs et ateliers
.

En 1999, l'effort de compression des effectifs sera réduit de moitié : 490 emplois seront supprimés, dont 170 agents d'exploitation des travaux publics de l'Etat et 173 adjoints administratifs des services déconcentrés.

En effet, il faut rappeler que depuis 1983, les services déconcentrés ont perdu près de 17.000 emplois, dont 10.700 emplois d'ouvriers et d'exploitation et 4.900 emplois de personnel de catégorie C et D.

Les effectifs budgétaires sont ainsi passés de 111.691 postes en 1988 à 99.405 postes en 1998, soit une perte d'un peu plus de 10.000 emplois sur 10 ans.

Les effectifs du ministère du l'Equipement diminueront d'environ 1.000 unités en 1999 : cette diminution résulte de la suppression réelle de 490 postes et du transfert de 564 emplois du laboratoire national des ponts et chaussées vers le budget du ministère de l'Education nationale.

Il faut noter que la réduction des suppressions d'emplois pour 1999 est justifié par le gouvernement par la nécessité du préserver le secteur de l'entretien et de l'exploitation des routes, sur lequel a porté la majeure partie des réductions d'emplois les années précédentes, et ceci en faveur des collectivités locales.

Toutefois, il faut savoir que les suppressions d'emplois sont compensées pour les collectivités locales.

En effet, au sein des directions départementales de l'équipement, un tiers des agents sont chargés de compétences départementales .

Les suppressions d'emplois affectés exclusivement à l'exercice des compétences départementales engendrent une diminution de l'effectif de chaque direction départementale qui ouvre droit à une compensation financière intégrée dans la dotation globale de décentralisation conformément aux dispositions de la loi n° 92-1255 du 2 décembre 1992 relative à la mise à la disposition des départements des services déconcentrés du ministère de l'équipement.

2ème observation : Un effort d'adaptation des emplois limité

L'effort d'adaptation des services déconcentrés
se manifeste par un renforcement du potentiel technique du ministère, avec la création de 51 postes d'ingénieur des travaux publics de l'Etat et 45 postes d'assistant technique.

Le renforcement des moyens de contrôle de l'application de la réglementation dans les transports terrestres , amorcé en 1998, est poursuivi en 1999, avec la création de 23 postes supplémentaires de contrôleur des transports terrestres et 10 postes de contrôleur du travail et de la main-d'oeuvre. Compte tenu des besoins en ce domaine, il faut saluer l'effort réalisé depuis deux ans, mais souligner combien il est encore loin de répondre aux exigences de contrôle de la réglementation du travail.

En réalité, plus qu'un effort d'adaptation, ce sont des modifications statutaires qui affecteront la composition des personnels du ministère de l'Equipement, des transports et du logement.

En 1998, de nombreux repyramidages avaient concerné les corps du ministère de l'équipement, notamment les corps des techniciens de l'équipement , les corps d'exploitation de la route et les corps de la filière administrative. Pour 1999, les repyramidages concerneront les corps des dessinateurs (307 emplois ) et surtout des adjoints administratifs (1.455 emplois).

3ème observation : une réduction programmée des crédits de fonctionnement qui devra se poursuivre


Concernant les dépenses de fonctionnement , le budget du ministère de l'Equipement enregistre une diminution de 2 % sur les chapitres de fonctionnement des services, conforme à l'application du contrat triennal (1997-1999) conclu avec le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.

L'application de ce contrat, avec régularité, ne peut qu'être saluée, car les mesures d'économies porteront essentiellement sur des dépenses immobilières. Il convient d'ailleurs qu'il soit renouvelé pour les années à venir.

Toutefois, dans un autre domaine, on peut regretter qu'après une mesure nouvelle de 6 millions de francs en 1998 pour renforcer les moyens de la contribution de l'Etat au logement des fonctionnaires, les crédits dévolus à ce chapitre soient en diminution de 1,5 million de francs pour 1999. En effet, seulement 80 logements étaient mis à disposition des 9.500 agents du ministère en 1998.

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