B. L'ABSENCE D'INNOVATIONS MAJEURES

Les augmentations de crédits et les mesures nouvelles qui viennent d'être décrites ne financent pas d'innovation majeure. La même constatation peut être faite dans les domaines où les dépenses stagnent ou reculent, sauf en ce qui concerne la restructuration, déjà évoquée, des services.

1. La poursuite d'actions traditionnelles dans les domaines où les crédits stagnent ou reculent

Les crédits en stagnation et en recul dans ce budget concernent essentiellement les actions territoriales d'animation économique et les aides à l'entreprise artisanale et à son environnement.

Comme cela a déjà été souligné, la nouvelle nomenclature budgétaire ne permet plus de distinguer les financements des actions de soutien au commerce et à l'artisanat dans les zones rurales et urbaines fragiles.

Ces opérations n'en sont pas moins poursuivies.

a) Les actions territoriales d'animation économique

La légère baisse des crédits prévue cette année fait suite à une forte progression enregistrée au cours des années précédentes, sous l'effet, notamment, des mises à contribution du FISAC et du FSE.

Il s'agit de soutenir l'animation économique des chambres de métiers et des organisations professionnelles tendant à favoriser l'activité artisanale en améliorant son environnement à la fois juridique, social, fiscal et technologique.

On s'efforce ainsi:

- de promouvoir l'embauche d'un premier salarié et de jeunes

- de prévenir des difficultés par le recours à des informations et des conseils

- de développer des partenariats avec d'autres acteurs locaux (collectivités locales...)

- enfin, d'améliorer la compétitivité des entreprises par la diffusion des technologies nouvelles et l'accroissement de la qualité des produits et des services.

b) Les aides à l'entreprise artisanale et à son environnement

Si les crédits de paiement consacrés à l'aide à l'entreprise artisanale sont, au total, en légère diminution, les autorisation de programme du FASA augmentent en revanche, comme on l'a vu.

Certaines des orientations poursuivies (diffusion de la technologie et de la qualité artisanale) sont identiques à celles, évoquées ci-dessus, relatives aux actions territoriales d'animation économique.

Les crédits concernés permettent de financer le concours de l'Etat à divers organismes conventionnés (sociétés d'encouragement aux métiers d'art, centres de formation professionnelle, APCM).

c) Les actions économiques en faveur du commerce

L'essentiel des crédits d'action économique consacrés au commerce fait l'objet d'engagements inscrits dans des contrats de plan Etat-Régions.

Toutefois, une faible partie du titre IV est gérée au niveau national et attribuée, sous forme de subventions, à divers organismes (chambres consulaires, associations locales de commerçants, fédérations et syndicats professionnels) pour soutenir des actions de communication, des manifestations et animations commerciales diverses.

2. La réforme de l'administration centrale

La seule innovation réelle de cette année concerne la création, au sein de l'administration centrale, d'une direction des entreprises commerciales, artisanales et de services (DECAS) par un décret précité du 2 novembre 1998.

Les activités commerciales, artisanales et de services sont suivies par une seule et même sous-direction alors qu'il y avait auparavant deux directions, l'une pour l'artisanat, l'autre pour le commerce intérieur.

La DECAS sera associée, notamment, à l'élaboration de la législation relative aux entreprises commerciales, artisanales et de service (concurrence, fiscalité...) et proposera les adaptations juridiques et fiscales et les simplifications administratives souhaitables.

L'intégration dans le ministère de l'Economie et des finances sera accentuée, 8 chefs de bureau sur 16 en étant issus, tandis que les effectifs de la nouvelle direction atteindront environ 200 personnes, au lieu de 163 dans les structures actuelles.

En attendant, il est extrêmement malaisé de retrouver, dans l'énorme section commune du bleu du gigantesque ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, les dépenses de fonctionnement des services du secrétariat d'Etat aux PME.

On rappellera que ce budget finance, en outre, les dépenses de fonctionnement des délégations régionales au commerce et à l'artisanat et de divers organismes : délégations interministérielle aux professions libérales, commission nationale de l'équipement commercial, commissariat à l'aménagement de Rungis, etc...

Le titre III comporte enfin, divers crédits d'études et d'information (notamment pour le développement les statistiques de l'artisanat).

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