2. Accroître les performances du combustible
Les
recherches du CEA en partenariat avec FRAMATOME, EDF et la COGÉMA
préparent de nouvelles générations de combustibles encore
plus sûrs et encore plus économiques. Des gains importants peuvent
en effet être obtenus :
- par une meilleure extraction de l'énergie (hauts taux de combustion)
et par l'allongement des campagnes entre arrêts pour rechargement
(meilleure disponibilité du réacteur) ;
- par le recyclage du plutonium dans les réacteurs à eau
pressurisés et dans les réacteurs à neutrons rapides. Ces
derniers permettent de brûler presque tout l'uranium en passant par le
plutonium, alors que les réacteurs classiques brûlent moins de
1 % de l'uranium naturel avant retraitement/recyclage.
C'est pourquoi il convient de poursuivre les recherches à long terme sur
les neutrons rapides, qui sont, au demeurant, un des axes de la loi du 30
décembre 1991 sur la gestion des déchets radioactifs à vie
longue.
A cet égard, votre rapporteur déplore que la fermeture de
SUPERPHÉNIX ait été décidée sans consulter
le Parlement et sans concertation avec la société exploitante
responsable et nos partenaires étrangers. Pour plus de détails
sur les conséquences économiques, financières et sociales
de cette décision, votre rapporteur recommande la lecture du rapport
n° 439 de la Commission d'enquête sur la politique
énergétique remis en juin dernier par MM. Jacques Valade et
Henri Revol.
Pour l'heure, la France a reporté les recherches en transmutation sur le
réacteur à neutrons rapides, PHÉNIX, dont
l'Autorité de sûreté a approuvé le
redémarrage le 8 avril 1998 après la réalisation
d'importants travaux de rénovation de composants et de structures du
réacteur.
Un arrêt pour maintenance et amélioration de la
sûreté devrait intervenir au cours de l'année 1999.
L'arrêt définitif du réacteur au 1
er
janvier
2005 laissera au CEA deux années d'exploitation de résultats pour
donner en 2006 des éléments d'appréciation sur l'axe
n° 1 de la loi du 30 décembre 1991.