2. Les objectifs du schéma directeur de 1992
a) Les objectifs affichés
Le choix
des tracés figurant au schéma de 1988, consolidé par celui
de 1992, résulte d'une analyse des besoins du territoire en
matière d'infrastructures routières. Ainsi, la direction des
routes constatait en 1992 que "
l'insuffisance de notre réseau
de grandes liaisons rapides se traduit notamment par une nette
prédominance des radiales centrées sur l'agglomération
parisienne qui correspondent aux flux de trafic les plus importants. Notre
réseau autoroutier ne comporte actuellement que peu de grandes liaisons
transversales directes entre grandes métropoles régionales qui
sont pourtant nécessaires à leur développement et à
l'équilibre des activités sur l'ensemble du territoire
. "
Cette analyse des besoins a conduit à inclure dans le SDRN les
tracés dont la réalisation était susceptible de
répondre aux critères suivants :
1°) renforcer la capacité de l'axe Nord-Sud Est, en le doublant par
des itinéraires alternatifs permettant le désenclavement de
nouvelles régions ;
2°) créer de nouvelles transversales Est-Ouest, reliant la
façade Manche-Atlantique et ses ports à l'arrière-pays ;
3°) relier directement entre elles les grandes villes de province et
assurer un contournement complet du bassin parisien ;
4°) assurer, dans de bonnes conditions d'efficacité, nos relations
avec l'Europe.
b) Des objectifs compatibles avec ceux du réseau transeuropéen de transport
La
décision commune du Parlement européen et du Conseil
n°1692/96/CE du Parlement européen et du Conseil relative au
réseau européen de transport détermine, dans son article
9, les objectifs du réseau routier transeuropéen qui
"
est composé d'autoroutes et de routes de haute qualité,
existantes, nouvelles, ou à aménager qui :
- jouent un rôle important dans le trafic à grande distance, ou
- permettent, sur les axes identifiés par le réseau, le
contournement des principaux noeuds urbains, ou
- l'interconnexion avec les autres modes de transport, ou
- permettent de relier les régions enclavées et
périphériques aux régions centrales de la
Communauté.
"
Le réseau routier doit, par ailleurs, garantir "
aux usagers un
niveau de services, de confort et de sécurité
élevé, homogène et revêtant un caractère de
continuité
".
La partie française du réseau routier transeuropéen
reprend, pour l'essentiel, les tracés inscrits au schéma
directeur autoroutier national. Un certain nombre de liaisons françaises
ont pu bénéficier de financements communautaires ou du
mécanisme de prêts temporaires de la Banque européenne
d'investissement en raison de leur inscription au réseau de transports
européens. Il s'agit, par exemple, de l'élargissement du tunnel
de Chamoise et des viaducs de Nantua et Neyrolles, de l'autoroute A39 entre
Lons-le-saunier et Bourg-en-Bresse ou de l'A 6 entre Amiens et Boulogne.
De manière générale, les financements communautaires sont
orientés vers la réalisation de tronçons qui n'auraient
pas forcément d'intérêt particulier pour un pays pris
isolément, mais qui permettent de mailler le réseau au niveau
européen.