D. LE BILAN MITIGÉ DU SCHÉMA DIRECTEUR DES LIGNES À GRANDE VITESSE

1. Des réalisations partielles

A ce jour, plus de 1.300 kilomètres de lignes nouvelles à grande vitesse ont été réalisés dans le cadre du schéma directeur national des lignes à grande vitesse.

Les lignes en service en 1998 sont la ligne grande vitesse Sud-Est de Paris à Valence, la ligne à grande vitesse reliant Paris au Mans et à Tours, la ligne grande vitesse Nord reliant Paris, Lille (avec embranchement vers Bruxelles) et le tunnel sous la Manche.

En ce qui concerne les travaux en cours, ils concernent la seule ligne Sud-Est de Valence à Marseille et de Valence à Nîmes . Les chantiers des grands ouvrages d'art ont démarré dans leur totalité et la mise en service de la ligne devrait être progressive pour être effective dans sa totalité en l'an 2000.

Les autres projets de lignes font actuellement l'objet d'études qui sont à des degrés divers d'avancement .

Parmi les plus avancés, outre le TGV Est déclaré d'utilité publique et le TGV Rhin-Rhône pour lequel les études préparatoires au lancement de l'enquête publique devraient être lancées et sur lesquels nous reviendrons dans le cours du rapport, figure le TGV Languedoc-Roussillon .

L'avant-projet sommaire (APS) entre Montpellier et le Perthus (frontière espagnole) a fait l'objet d'une approbation du ministre chargé des transports en mai 1995.

La section internationale de ce projet, comprise entre Perpignan et Figueras, a donné lieu à un accord franco-espagnol signé le 10 octobre 1995. Une commission intergouvernementale chargée de suivre les questions relatives à la construction et à l'exploitation de la section internationale a été installée à la fin de l'année 1997.

En novembre 1996, le ministre chargé des transports a décidé d'engager les études préparatoires à la déclaration d'utilité publique pour la partie française de la section internationale, entre Perpignan et le Perthus. Une convention partenariale a été signée le 19 février 1997 avec les collectivités locales et les études se poursuivent.

En ce qui concerne la liaison Lyon-Turin , son caractère nécessaire a été rappelé lors du sommet franco-italien de Chambéry, le 3 octobre 1997. Par ailleurs, a été exprimée la volonté des gouvernements de réaliser une ligne ferroviaire à grande vitesse à usage mixte, voyageurs et fret. Il a été confié à une commission intergouvernementale chargée de la partie internationale du projet le contrôle des premières études techniques et financières d'un montant de 200 millions de francs engagés par Alpes-tunnel, groupement européen d'intérêt économique qui a en charge la partie internationale.

Compte tenu des éléments dont elle dispose, la commission intergouvernementale évalue à plus de 39 milliards de francs le coût du " tunnel de base " transfrontalier long de 52 kilomètres et de ses raccordements aux lignes existantes. Il faut souligner qu'en raison des difficultés liées aux caractéristiques géologiques des zones concernées, les estimations ne peuvent qu'être approximatives.

Sur la partie française du projet, la section Lyon-Montmélian, les études d'avant-projet sommaire (APS) font actuellement l'objet d'une consultation.

Pour le TGV Bretagne et Pays de la Loire , les études préliminaires sont en voie d'achèvement.

Le cahier des charges du TGV Aquitaine a été approuvé en septembre 1996, à l'issue d'un débat préalable sur les grands objectifs du projet. Une convention relative aux modalités de financement et de réalisation des études préliminaires ayant été signée entre l'Etat, la SNCF et les trois régions concernées, elles ont pu être lancées le 22 décembre 1996.

Les autres projets inscrits au schéma directeur national des lignes à grande vitesse ont connu des sorts divers.

Si le recours à la technique du train pendulaire est envisagé pour certaines liaisons comme celles desservant le Limousin, d'autres tracés à l'image du TGV-Normandie semblent purement et simplement abandonnés.

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