D. ACCROÎTRE LES EFFORTS DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS
Le
secteur des transports a connu de 1973 à 1992 une croissance de sa
consommation d'énergie voisine de celle de l'ensemble du PIB alors que
celle de l'ensemble des autres secteurs stagnait jusqu'en 1986 et ne
connaissait sur l'ensemble de la période qu'une croissance égale
au tiers de celle du PIB.
Par ailleurs,
la consommation de pétrole des autres secteurs a
baissé de moitié quand celle des transports augmentait de
moitié pour atteindre 61 % du total
. Cette évolution
résulte de la croissance de la mobilité
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*
)
, elle-même liée à
la croissance du PIB et à l'évolution des modes de vie et de
production, et d'une augmentation de la part des modes de transport les moins
efficaces sur le plan énergétique (la voiture particulière
et l'avion pour les passagers, la route pour les marchandises).
En 1997, la facture pétrolière de la France s'est
élevée à 97,4 Mtep, en hausse de 2 % par rapport à
1996 (contre un rythme d'augmentation annuelle moyen de 1 % sur les dix
années précédentes). La quantité de pétrole
consommé dans les transports a cru de 1,9 % en 1997 par
rapport à 1996. Une telle évolution dénote une
accélération de la tendance connue depuis 1993 (+ 1,5 %).
Enfin, la part des usages " non substituables " du pétrole
(transports et usages non énergétiques) représente
64 % de la consommation totale et 69 % de la consommation finale
(dont 50 % pour les seuls transports), ce qui introduit une
rigidité structurelle.
Le graphique ci-après retrace la part des différents usages du
pétrole :
Or, en dépit de l'augmentation continue de sa part dans la consommation
de pétrole, le secteur des transports a fait l'objet de peu d'aides
ciblées sur la maîtrise de l'énergie et a par contre
été affecté par diverses politiques publiques en
matière d'urbanisme, d'investissements en infrastructures de transport
et de fiscalité. Le secteur des transports a ainsi
bénéficié de moins de 10 % des interventions de l'ADEME.
Il convient donc d'y remédier par des actions renforcées en
faveur du véhicule urbain, des comportements économes
(utilisation des transports collectifs, réduction de la vitesse...) et
des carburants de substitution.