D. QUELS RECRUTEMENTS POUR LES CADRES DE LA FUTURE ARMÉE PROFESSIONNELLE ?
1. Les officiers
Le volume global d'officiers recrutés chaque
année tient compte en particulier de la déflation liée
à la programmation qui, en 2002 aura concerné 303 postes
d'officiers, à raison de 60 par an à partir de 1998 (63 en 2002).
Il convient également de tenir compte, dans la définition d'une
politique de recrutement, des départs à la retraite, que ceux-ci
soient naturels ou anticipés par la mise en oeuvre des mesures
d'incitation. L'armée de l'air estime à 400 les départs
annuels en retraite dans le corps des officiers dont 255 avant la limite
d'âge, parmi lesquels 47 liés à l'obtention d'un
pécule.
Ce rythme de départ conjugué à la déflation
annuelle, autorise un recrutement annuel de quelque 340 officiers par an.
Pour 1997 et 1998, le recrutement se présente comme suit :
1997 |
1998 |
||
Polytechnique |
2 |
2 |
|
Officiers à carrière |
Ecole de l'Air |
93 |
86 |
longue |
Ecole du Commissariat de l'Air |
8 |
9 |
Ecole militaire de l'Air |
65 |
67 |
|
Rang |
51 |
60 |
|
Officiers à carrière |
ORSA |
104 |
82 |
courte |
Navigant |
27 |
32 |
Admis sur titre |
3 |
2 |
|
TOTAL |
353 |
340 |
2. Les sous-officiers
Entre 1991 et 1995, la catégorie des sous-officiers a
été confrontée à un ralentissement des
départs. Celui-ci, lié à l'effet conjugué de la loi
du 13 décembre 1991 sur l'augmentation des limites d'âge,
d'une part, et de mauvaises perspectives de reclassement dans
l'aéronautique civile d'autre part, a entraîné un
encombrement au sein du corps des sous-officiers, générant
à son tour un blocage à l'avancement. Cette réduction des
départs est illustrée dans le tableau ci-après :
Années |
1986 |
1987 |
1988 |
1989 |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Nombre de départs |
1175 |
1269 |
1467 |
1773 |
2240 |
2063 |
1715 |
1491 |
1195 |
1147 |
1404 |
1908 |
L'armée de l'Air, contrainte, en conséquence de
cette rigidité, de réduire ses flux annuels de recrutement
souhaiterait désormais l'augmenter afin de renouveler le corps des
sous-officiers appelé au demeurant à exercer, dans le cadre d'une
armée professionnelle, une mission rénovée.
L'Armée de l'Air dispose de deux filières pour le recrutement de
ses sous-officiers :
- la première est celle de
l'école de formation militaire de
Rochefort,
qui accueille les candidats au niveau de la terminale pour
former du personnel des spécialités techniques et du service
général ;
- la seconde est celle de
l'école d'enseignement technique de
l'Armée de l'Air
(EETA) de Saintes, ouverte aux candidats du niveau
scolaire équivalent à la classe de seconde qui, après deux
années d'études, peuvent intégrer les différentes
écoles de spécialisations. L'école de Saintes ne recrute
quasi exclusivement que des futurs mécaniciens et
télémécaniciens. Selon les niveaux de formation requis,
variant selon les spécialités, le délai entre le
recrutement et l'affectation peut aller jusqu'à deux ans.
Le rythme de recrutement des sous-officiers est le suivant :
Rochefort |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1991 |
1020 |
|||||
1992 |
1022 |
706 |
||||
1993 |
89 |
665 |
338 |
|||
1994 |
169 |
526 |
460 |
|||
1995 |
90 |
380 |
207 |
|||
1996 |
125 |
401 |
94 |
|||
1997 |
187 |
670 |
||||
1998 |
292 |
|||||
Total Rochefort |
2131 |
1540 |
954 |
965 |
795 |
1056 |
Saintes |
344 |
305 |
267 |
277 |
394* |
262* |
Total général |
2475 |
1845 |
1221 |
1242 |
1189 |
1318 |
* Prévisions.
La nécessité de départs accrus de sous-officiers dans
les années à venir, y compris dès 1998, nécessitera
pour l'Armée de l'air une dotation suffisante des pécules
d'incitation aux départs afin de rééquilibrer ce corps et
de lui redonner un pyramidage normal.