DEUXIÈME PARTIE :
THÉÂTRE DRAMATIQUE
L'intervention de l'Etat dans le domaine de l'art dramatique
poursuit plusieurs objectifs complémentaires : promouvoir la diffusion
du spectacle vivant et élargir les publics du théâtre ;
encourager la création dramatique et favoriser l'émergence de
nouveaux talents.
Pour assurer ces missions, la direction du théâtre et des
spectacles du ministère de la culture, s'appuie en particulier sur
le
réseau des scènes publiques
.
Des subventions sont directement accordées d'une part, aux six grandes
institutions nationales que sont le conservatoire national d'art dramatique et
les cinq théâtres nationaux (Comédie Française,
théâtre de l'Odéon, théâtre national de
Chaillot, théâtre national de la Colline, et théâtre
national de Strasbourg) et d'autre part, au réseau de la
décentralisation dramatique qui se compose des centres dramatiques
nationaux et régionaux et des scènes nationales qui rassemblent
une soixantaine d'établissements de droit privé aux statuts
divers.
Le soutien à la diffusion et à la création
passe en
second lieu par l'aide accordée à plus de 600 compagnies
dramatiques indépendantes ainsi qu'au fonds de soutien au
théâtre privé.
Plusieurs dispositifs relatifs à l'écriture et aux auteurs
dramatiques ainsi qu'à l'enseignement de l'art dramatique viennent
compléter les moyens de la politique du théâtre.
I. LES GRANDES ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE EN FAVEUR DU THÉÂTRE DRAMATIQUE
A. UNE PROGRESSION DES CRÉDITS AFFECTÉS AU THÉÂTRE DRAMATIQUE
L'ensemble des crédits affectés au spectacle
vivant s'élève à 4,2 milliards de francs, soit
277 millions de francs de crédits supplémentaires par
rapport à 1997 et une progression de 6,5 %.
Les crédits consacrés au théâtre dramatique, qui ne
représentent que 37 % des crédits consacrés au
spectacle vivant, s'élèvent pour 1998 à
1.554,4 millions de francs en dépenses ordinaires et autorisations
de programme contre 1.388,3 en 1997, soit 166 millions de francs de
crédits supplémentaires et une progression de 11,9 %.
Toutefois, hors crédits affectés à la rénovation du
théâtre de l'Odéon, cette progression n'est plus que de
4,8 %, soit 66 millions de francs de crédits
supplémentaires.
Après la diminution de 6,2 % de crédits en 1997, le budget
du théâtre pour 1998 connaît donc une progression
significative.