II. LES REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS D'IMPÔTS
Ces dépenses progressent de 11,6 % en 1998 et s'établissent à 280,23 milliards de francs .
A. LES CONTRIBUTIONS DIRECTES
L'ensemble des dépenses de remboursements et
dégrèvements sur impôts directs s'élève
à
133,95 milliards de francs en 1998
, en progression de
8,4 %.
L'évolution de ces dépenses depuis 1993 a été la
suivante :
(en milliards de francs)
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
|
LFI |
83.636 |
90.000 |
98.653 |
110.414 |
123.660 |
133.950 |
LFI révisée |
93.500 |
98.950 |
113.900 |
124.000 |
130.200 |
Comme le souligne le ministère de l'économie,
des finances et de l'industrie, "
les résultats effectifs de certains
exercices budgétaires peuvent différer sensiblement du montant
des prévisions inscrites en loi de finances initiales. Cette situation
reflète la difficulté d'appréhender, a priori,
l'évolution de certains postes de dépenses au caractère
particulièrement fluctuant : remboursement d'excédents de
versements d'impôts sur les sociétés,
dégrèvements ou allégements de fiscalité directe
locale, rythme des admissions en non valeur"...
Pour 1998, la progression du montant des remboursements et
dégrèvements est évaluée à plus de
10 milliards de francs par rapport à la loi de finances initiale
pour 1997, mais seulement de 3,7 milliards de francs par rapport aux
évaluations révisées de 1997.
Cette progression s'apprécie comme suit :
(en millions de francs)
1997
|
1998
|
|
Article 15-10
|
22.500
|
22.000
|
TOTAL |
130.200 |
133.950 |
Les deux évolutions les plus importantes sont :
- les remboursements d'excédents de versement d'impôt sur les
sociétés :
+ 2 milliards de francs
. Cette
évolution intègre une prévision de stabilité du
produit de l'impôt dans un contexte de croissance modérée,
corrigée des effets de la loi du 10 novembre 1997 portant mesures
urgentes à caractère fiscal et financier.
Les mécanismes de remboursement d'impôt sur les sociétés
Les sociétés versent quatre acomptes
d'impôt sur les sociétés en février, mai, août
et novembre. L'ensemble des acomptes est déterminé d'après
le résultat du dernier exercice clos et calculé sur le
bénéfice imposable.
Si le montant des acomptes versés est supérieur à celui de
l'impôt dû, l'excédent est remboursé.
Par ailleurs, la créance éventuelle née du report en
arrière des déficits est remboursée au terme des cinq
années suivant celle de la clôture de l'exercice au titre duquel
l'option a été exercée, à hauteur du montant non
imputé sur l'impôt sur les sociétés.
L'ensemble de ces remboursements sont comptabilisés au chapitre 15-01
§ 14 du budget des charges communes.
- La hausse des dégrèvements de taxe professionnelle :
+ 700 millions de francs.
Cette hausse est ralentie par rapport aux années
précédentes qui ont enregistré le plein effet des
réformes du plafonnement de la taxe professionnelle par rapport à
la valeur ajoutée : en effet, la loi de finances pour 1996 a
gelé le taux de taxe professionnelle pour le calcul du
dégrèvement résultant du plafonnement de la taxe-,
lui-même limité à 1 milliard de francs en 1994, puis
à 500 millions de francs en 1995.
Par ailleurs, cette évaluation repose sur une prévision de forte
hausse de la valeur ajoutée en 1998.
La hausse de
800 millions de francs
des admissions en non valeur
est évaluée, quant à elle, à partir du lissage des
derniers exercices (1990-1997).