b) Les services à l'étranger
(1) La coopération technique
Les missions de coopération et d'action
culturelle
représentent le ministère de la coopération
dans les pays de son champ d'action. En réalité, avant même
l'extension du champ, le ministère de la coopération ne disposait
pas de missions dans tous les pays du champ. De surcroît, l'extension ne
s'est pas accompagnée de l'ouverture de missions de coopération
dans les pays du "
champ nouveau
".
Ces missions contribuent à la définition des programmes de
développement élaborés avec les pays partenaires et
assurent la mise en oeuvre, le suivi et l'évaluation des projets dans
tous les domaines du développement. Se définissant comme les
structures déconcentrées du ministère de la
coopération, elles sont dirigées par un chef de mission et
disposent d'un certain nombre de moyens leur permettant de réaliser des
micro-projets de développement (crédits
déconcentrés d'intervention ou CDI) ou de financer des
équipements, des missions d'experts, des bourses et stages...
Les
établissements culturels
et les
centres
médico-sociaux
dépendent des missions de coopération.
Ces derniers sont investis d'une double mission : d'une part, ils doivent
assurer aux coopérants et aux personnels des services français
à l'étranger (ambassades, consulats, missions de
coopération...) les visites médicales systématiques
prescrites par la réglementation et, d'autre part, il assurent, en
soutien des services médicaux locaux, des consultations et soins
auxquels, en raison de leur état de santé, les coopérants
et leur famille peuvent prétendre. Ces prestations sont en principe
gratuites.
(2) L'assistance technique
L'assistance technique constitue une des originalités
de la coopération française avec les pays d'Afrique. Les
coopérants du ministère de la coopération sont mis
temporairement à la disposition des États partenaires dans le
cadre de contrats passés entre les deux parties, et pour des
séjours de durée limitée. La bonne compétence
technique des agents doit être associée à la
capacité de s'adapter à un nouvel environnement économique
et culturel et à des qualités de conseil et de transfert du
savoir.
On dénombrait en mars 1996 3.315 coopérants, dont les deux-tiers
sont des enseignants.
Remplissant à l'origine une fonction de substitution, l'assistance
technique représente aujourd'hui un des concours apportés par la
France au développement des pays africains. A ce titre, elle est
à présent davantage liée à des projets bien
définis dans le temps et axés sur l'expertise et le conseil.
Cette évolution s'est traduite par une baisse significative des
effectifs de coopérants au cours des dix dernières années.
A ces coopérants civils, il convient d'ajouter 688 coopérants militaires répartis dans 22 Etats.