C. LES CRÉDITS CONSACRÉS À LA LUTTE CONTRE LES FLÉAUX SANITAIRES

Les crédits consacrés à la lutte contre le Sida (chapitre 47-18) diminuent en 1998 de 1,2 million de francs, soit une baisse de - 0,2% qui les porte à 472,8  millions de francs. Toutefois, cette diminution n'est qu'apparente, puisqu'elle résulte d'un transfert de 5,2 millions de francs au réseau national de santé publique (chapitre 47-12 article 80).

Les crédits de lutte contre la toxicomanie (chapitres 47-15 et 47-17) regroupent cette année les crédits antérieurement dispersés entre les budgets de la Santé, de la Ville et du Premier ministre. Ces crédits augmentent pour 1998 de 91,8 millions de francs, à structure constante, soit une hausse de + 9,3 % qui les porte à 1,074 milliard de francs. Cette hausse résulte principalement de celle des crédits de la mission interministérielle de lutte contre la toxicomanie, qui sont accrus de 63,5 millions de francs pour atteindre 294 millions de francs en 1998.

Les crédits de lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme (chapitre 47-17) sont en légère augmentation de + 0,8% par rapport à 1997, et s'établissent à 185 millions de francs pour 1998. Comme d'habitude, l'essentiel de ces crédits est affecté à la lutte contre l'alcoolisme (182,1 millions de francs), la lutte contre le tabagisme étant réduite à la portion congrue (2,9 millions de francs).

Votre rapporteur regrette que la lutte contre le cancer fasse figure de "parent pauvre" au regard des trois politiques précédentes.

Certes, la lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme contribue à la prévention du cancer. Mais, les crédits spécifiquement consacrés au cancer dans le budget de la santé, solidarité et ville apparaissent excessivement modestes . Outre les 3,5 millions de francs destinés à la mise en place des structures de pilotage, de suivi et d'évaluation du programme national de dépistage du cancer du sein inscrites sur le chapitre 47-11, 3 millions de francs sont destinés au financement des registres des cancers, inscrits sur le chapitre 47-12. On peut également admettre qu'une fraction des subventions au Réseau national de santé publique (27,4 millions de francs) et aux Observatoires régionaux de la santé (19,6 millions de francs) contribue à une meilleure connaissance de la prévalence des pathologies cancéreuses.

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