B. DES CONTRÔLES RENFORCÉS

Aux termes de l'article 21 de la loi du 1er décembre 1988 relative au RMI, le contrôle des déclarations des bénéficiaires est assuré par l'organisme payeur (CAF ou MSA). Ce dernier peut demander toutes les informations nécessaires aux administrations publiques, notamment financières, aux collectivités territoriales, aux organismes de sécurité sociale, de retraite complémentaire et d'indemnisation du chômage ainsi qu'aux organismes publics ou privés concourant aux dispositifs d'insertion ou versant des rémunérations au titre de l'aide à l'emploi.

L'article 21 prévoit également que ces informations peuvent faire l'objet d'échanges automatisés entre les organismes susvisés, qui sont soumis à autorisation de la CNIL. Dans leur rapport d'enquête de février 1995, l'IGAS et l'IGF préconisaient le développement intensif de ces échanges, en particulier avec les ASSEDIC, pour éviter la sous-déclaration des ressources par les allocataires, fait générateur d'indus de RMI.

Depuis l'intervention du décret n o 96-630 du 16 juillet 1996, le numéro d'inscription au répertoire (NIR) national d'identification des personnes physiques peut être utilisé dans le cadre des échanges automatisés d'informations entre d'une part, les organismes payeurs du RMI et d'autre part, les organismes d'indemnisation du chômage et les organismes publics ou privés qui versent des rémunérations ou des aides à l'emploi ou à la formation relevant des dispositions d'insertion.

Les effets de la mise en place des échanges automatisés de données CAF-ASSEDIC pour le contrôle de la déclaration des allocations de chômage ont été, pour l'essentiel, acquis en 1995 et se sont poursuivis en Ile-de-France en 1996, où l'entrée en vigueur du dispositif a été reporté d'un an.

L'année 1996 a bénéficié surtout des effets des croisements de fichiers qui, faute du NIR, ne pouvaient être instaurés entre la caisse nationale des allocations familiales et le centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA).

En outre, l'exploitation du fichier national des bénéficiaires permet à la CNAF de détecter les attributions multiples de RMI qui, au demeurant, restent un phénomène très marginal (0,20 % des bénéficiaires du RMI) dont la cause réside principalement dans les changements d'adresse non signalés par les allocataires.

Le niveau moyen des allocations différentielles effectivement versées s'établissait, au 31 décembre 1996, à 1.925 francs en métropole et 1.626 francs dans les DOM.

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