N° 59
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1997-1998
Annexe au procès-verbal de la séance du 29 octobre 1997
RAPPORT
FAIT
au nom de la commission des Affaires
étrangères, de la défense et des forces armées (1)
sur le projet de loi portant ratification de
l'
accord
-
cadre de commerce et de
coopération
entre la Communauté européenne et ses
Etats membres, d'une part, et la
République de
Corée
, d'autre part,
Par M. Hubert DURAND-CHASTEL
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de :
MM. Xavier
de Villepin,
président
; Yvon Bourges, Guy Penne, Jean Clouet,
François Abadie, Mme Danielle Bidard-Reydet, MM. Jacques Genton,
vice-présidents
; Michel Alloncle, Jean-Luc
Mélenchon, Serge Vinçon, Bertrand Delanoë,
secrétaires
; Nicolas About, Jean Arthuis, Jean-Michel Baylet,
Jean-Luc Bécart, Daniel Bernardet, Pierre Biarnès,
Didier Borotra, André Boyer, Mme Paulette Brisepierre, MM. Michel
Caldaguès, Robert Calmejane, Mme Monique Cerisier-ben Guiga,
MM. Charles-Henri de Cossé-Brissac, Pierre Croze, Marcel
Debarge, Jean-Pierre Demerliat, Xavier Dugoin, André Dulait, Hubert
Durand-Chastel, Claude Estier, Hubert Falco, Jean Faure, Philippe
de Gaulle, Daniel Goulet
,
Jacques Habert, Marcel Henry, Roger
Husson, Christian de La Malène, Edouard Le Jeune, Maurice
Lombard, Philippe Madrelle, Pierre Mauroy, Mme Lucette Michaux-Chevry, MM. Paul
d'Ornano, Charles Pasqua, Alain Peyrefitte, Bernard Plasait, Régis
Ploton, Michel Rocard, André Rouvière, André Vallet.
Voir le numéro
:
Sénat
:
382
(1996-1997).
Traités et conventions.
Mesdames, Messieurs,
L'accord-cadre de commerce et de coopération entre la Communauté
européenne et ses Etats-membres d'une part et la république de
Corée d'autre part, signé à Luxembourg le 28 octobre 1996,
innove à deux titres. D'une part, il constitue la première
traduction institutionnelle du développement des relations
eurocoréennes dans le domaine économique et commercial. D'autre
part, il couvre un large domaine de coopération alors même que les
précédents accords-cadre signés entre l'Union
européenne et d'autres pays -ou groupes de pays- asiatiques
revêtaient une dimension principalement économique (qu'il s'agisse
de l'accord-cadre de coopération commerciale, économique et au
développement Communauté européenne-pays membres de
l'Association des Nations de l'Asie du sud-est -ANASE- signé le 7 mars
1980 avec l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la
Thaïlande, ou encore de l'accord-cadre de coopération
Communauté européenne-Chine signé le 21 mai 1985).
L'extension de l'accord à un ensemble de coopération
diversifiée et en particulier, à un dialogue politique
répond au souci, manifesté par l'Union européenne, de
donner un contenu à la politique étrangère et de
sécurité commune (PESC) dont le traité de Maastricht a
posé les bases. Elle justifie que de nombreuses consultations aient
été nécessaires pour parvenir un accord satisfaisant pour
les deux parties ; le 8 mars 1995 le Conseil autorisait la Commission à
engager des négociations en vue de la conclusion d'un accord-cadre de
commerce et de coopération avec la république de Corée.
Les discussions se déroulèrent à Bruxelles en deux
étapes (mai 1995-octobre 1995). De nouvelles consultations entre la
Commission et le gouvernement coréen à la fin du mois de novembre
1995 permirent de régler les derniers différends et d'aboutir
à un accord paraphé à Bruxelles le 29 février 1996.
L'ampleur du champ d'application de l'accord rend nécessaire une
ratification par l'ensemble des Etats membres : en effet plusieurs domaines
visés -dialogue politique, propriété intellectuelle-
relèvent non du domaine communautaire mais des compétences
nationales.
Afin de mieux apprécier la portée de cet accord, votre rapporteur
analysera d'abord le contexte des relations Union européenne-Asie et des
échanges entre l'Europe et la Corée avant de relever les
dispositions les plus significatives du texte soumis à l'approbation de
notre Haute Assemblée.
*
* *
I. DES RELATIONS ENCORE DOMINÉES PAR LES ÉCHANGES ÉCONOMIQUES
L'accord de coopération avec la Corée s'inscrit dans le prolongement du Sommet Asie-Europe destiné à resserrer les liens entre le vieux continent et les pays d'une zone en pleine croissance. Cependant, comme le montre l'exemple des relations entre l'Union européenne et la Corée, la prépondérance de l'économie ne se laisse pas aisément entamer.
A. LE SOMMET ASIE-EUROPE : UNE VOLONTÉ D'ÉLARGIR LA COOPÉRATION DANS LE CADRE D'UN NOUVEAU PARTENARIAT
Le premier sommet euro-asiatique (ASEM) a réuni
à Bangkok les 1er et 2 mars 1996, vingt-cinq chefs d'Etat et de
gouvernement des pays asiatiques (les sept Etats-membres de l'ASEAN, la Chine,
la Corée et le Japon) et européens (Etats-membres et
Commission). Il avait notamment pour objectif de conférer à
l'Union européenne le statut d'acteur politique sur une scène
régionale où elle apparaissait avant tout comme une puissance
économique.
Il est sans doute trop tôt pour mesurer la portée d'une initiative
dont l'intérêt reposait principalement sur une volonté de
rééquilibrage de la relation triangulaire entre l'Asie, les
Etats-Unis et l'Europe.
1. Une volonté de rééquilibrage de la relation triangulaire Asie-Etats-Unis-Europe
L'initiative du Sommet Euro-Asie peut apparaître
très tardive au regard du lien instauré entre les deux rives du
Pacifique dans le cadre de la coopération économique en
Asie-Pacifique (APEC)
1(
*
)
.
Plusieurs facteurs expliquent ce retard : les soupçons
hérités de l'époque coloniale et des guerres
d'indépendance, l'emprise économique et politique des Etats-Unis,
garante de la sécurité de plusieurs des Etats de la
région...
Cependant le rapprochement Europe-Asie trouve son creuset, d'une part, dans
une inquiétude commune face aux pratiques unilatérales
imposées par les Etats-Unis dans les conflits commerciaux et, d'autre
part, dans un intérêt partagé pour promouvoir la gestion de
l'ordre économique mondial dans un cadre multilatéral dont
l'organisation mondiale du commerce constitue la clef de voûte.
Il est significatif à cet égard, que l'ensemble des pays
asiatiques participants recouvre précisément le bloc
économique d'Etats que s'efforce de constituer le Premier ministre
malais, Mohamad Mahantir (sous la forme de l'EAEC-Est Asian Economic Caucus-)
pour faire pièce aux pressions imposées par Washington au nom du
libre-échange. La réunion du Sommet Euro-Asie a d'ailleurs pour
effet de renforcer une dynamique d'intégration régionale encore
timide en Asie : pour la première fois, en effet, les Chefs d'Etat ou de
gouvernement d'une communauté régionale rencontraient à ce
titre les représentants d'une autre entité
institutionnalisée (l'ASEAN à laquelle se sont ajoutés la
Chine, la Corée et le Japon).
Si les résultats du Sommet Euro-Asie apparaissent modestes sur le plan
politique, ils ouvrent quelques perspectives intéressantes pour la
coopération économique.
2. Un bilan nuancé
Malgré une référence prudente aux droits
de l'homme dans la déclaration rendue publique à l'issue du
Sommet, le dialogue politique, même s'il n'exclut a priori aucun sujet,
se limitera, compte tenu des réticences de nos partenaires asiatiques,
aux thèmes les plus consensuels.
Le bilan en matière de coopération économique paraît
plus substantiel même si la volonté d'accroître les flux
commerciaux entre les deux ensembles régionaux et de réduire en
conséquence les barrières douanières, doit encore trouver
une traduction concrète. Des réunions de hauts fonctionnaires (en
juillet 1996 à Bruxelles et juin 1997 à Tokyo) ont permis
d'élaborer des plans d'action en faveur de la promotion des
investissements et l'encouragement du commerce. Par ailleurs, les directeurs
généraux des douanes se sont réunis à Shenzen en
juin 1996 et à Vienne en juin 1997.
Au-delà même de ces réunions entre représentants
officiels des différents Etats concernés, la multiplication des
rencontres entre hommes d'affaires constitue sans doute l'un des volets les
plus prometteurs du Sommet de Bangkok. En effet, comme le constataient deux
observateurs
2(
*
)
" une
approche de l'Asie qui négligerait le renforcement et l'autonomisation
des sociétés civiles ne serait pas seulement incomplète :
elle pourrait bien se révéler inefficace à terme ".
Comment ignorer en effet le monde de l'entreprise dont les représentants
constituent l'élément moteur de l'expansion économique de
la zone depuis deux décennies.
A ce titre il convient de se réjouir non seulement de la tenue
successive de forums réunissant des hommes d'affaires (à Paris en
octobre 1996, à Djakarta en juillet 1997) mais également de la
création à Singapour d'une Fondation Europe-Asie (ASEF). La
France a été étroitement associée à cette
initiative (sous la forme d'une contribution financière de 5 millions de
francs et de la mise à disposition d'un diplomate comme
directeur-général-adjoint).
En février 1997, à Singapour, les ministres des affaires
étrangères ont esquissé les voies possibles d'un
approfondissement du partenariat et retenu la proposition coréenne
d'instituer un " groupe de vision " chargé de conduire la
réflexion sur les priorités de la coopération
euro-asiatique. Les partenaires devront s'accorder sur le contenu du dialogue
politique (la France a proposé avec la Suède l'organisation de
séminaires techniques informels), l'élargissement du Sommet Union
européenne-Asie à d'autres partenaires européens et
asiatiques, l'articulation entre la coopération Union
européenne-ASEAN et le processus de l'ASEM.
La mise en place d'un dialogue institutionnalisé suscite toujours une
certaine perplexité : un tel cadre par sa lourdeur, par la
multiplicité des intervenants, ne paraît guère favoriser
des résultats opérationnels et rapides. C'est pourquoi le
développement des contacts entre hommes d'affaires représente un
élément essentiel du partenariat euro-asiatique. C'est pourquoi
également -à l'instar d'ailleurs du dialogue
euroméditerranéen dont les objectifs sont toutefois plus
ambitieux (l'instauration d'une zone de libre-échange)- le partenariat
Union européenne-Asie doit s'accompagner d'accords bilatéraux
entre l'Union européenne et chacun des Etats de la région (ou,
lorsque l'intégration apparaît déjà assez
avancée, comme c'est le cas avec les pays de l'ASEAN, avec un ensemble
régional). L'accord-cadre avec la Corée correspond
précisément à cette orientation. Aussi après avoir
inscrit l'accord Union européenne-Corée dans le contexte
général des relations entre l'Europe et l'Asie, il convient d'en
apprécier la portée au regard des relations nouées entre
la Corée et les Quinze.
B. LA CORÉE : UN PARTENAIRE PRIVILÉGIÉ POUR L'UNION EUROPÉENNE
Les échanges économiques entre l'Union européenne et la Corée se sont beaucoup développées au cours des dernières années, même si les entraves commerciales n'ont pas toutes été levées et suscitent encore des contentieux.
1. L'Union européenne, au troisième rang des partenaires commerciaux de la Corée
Avec un volume global d'échanges entre la Corée
et les quinze pays membres de l'Union européenne de 28,5 milliards de F
en 1995, l'Union européenne se classe désormais au
troisième rang des partenaires commerciaux de la Corée
derrière le Japon et les Etats-Unis. Ces relations se distinguent par
trois caractéristiques principales : leur forte progression au cours des
dernières années, la part représentée par les biens
d'équipement dans les importations coréennes et, enfin,
l'excédent en faveur de l'Europe.
En premier lieu,
la part européenne dans le volume global du commerce
extérieur coréen connaît une progression rapide et
constante
. Elle est en effet passée de 9,2 % à 13,2 % entre
1991 et 1995 tandis que, sur la même période, les échanges
commerciaux avec les Etats-Unis diminuaient de 24,5 % à 20,8 %. Le
tableau suivant donne la répartition par pays des importations et
exportations coréennes.
Pays |
Exportation |
1995/96 (%) |
Importation |
1995/96 (%) |
Allemagne |
7 329 188 |
10 |
4 705 163 |
- 21,1 |
France |
2 205 962 |
13,3 |
1 197 271 |
- 18,4 |
Grande-Bretagne |
2 994 319 |
25,4 |
3 221 748 |
12,1 |
Italie |
3 069 914 |
26,6 |
921 820 |
- 10,6 |
Pays-Bas |
1 207 922 |
8,6 |
1 675 642 |
8,6 |
Belgique |
711 442 |
- 1,8 |
553 886 |
- 2,2 |
Danemark |
551 756 |
29,6 |
317 602 |
9,9 |
Espagne |
698 897 |
24,3 |
899 918 |
6,2 |
Irland |
381 125 |
89,4 |
296 342 |
45,3 |
Grèce |
54 871 |
29,6 |
520 555 |
28,6 |
Portugal |
42 772 |
15,3 |
328 433 |
- 27,7 |
Autriche |
579 630 |
34,8 |
186 505 |
- 18,3 |
Finlande |
653 833 |
21,5 |
180 942 |
59,7 |
Suède |
795 698 |
5,3 |
311 600 |
1,5 |
TOTAL UE |
21 204 450 |
16,6 |
15 325 116 |
- 6 |
Etats-Unis |
33 305 000 |
9,5 |
21 670 000 |
- 10,2 |
Japon |
31 449 000 |
- 3,6 |
15 767 000 |
- 7,5 |
TOTAL MONDE |
150 339 000 |
11,3 |
129 715 000 |
3,7 |
En second lieu,
la structure des échanges se
caractérise par la part prépondérante des biens
d'équipement au sein des importations coréennes
. Ainsi, selon
les statistiques françaises, les biens d'équipement constituent
l'essentiel de nos ventes alors que les biens de consommation ne
représentent que 17 % de nos exportations en valeur. Comme le montrent
les statistiques communautaires, cette répartition se retrouve à
l'échelle de l'Union européenne.
Agriculture (%) |
Minéraux et produits chimiques (%) |
Biens de consommation (%) |
Fournitures industrielles (%) |
Mécanique et produits électriques (%) |
Automobiles (%) |
Autres (%) |
|
UE vers Corée |
4 |
13 |
11 |
15 |
43 |
7 |
7 |
Corée vers UE |
1 |
3 |
11 |
11 |
53 |
16 |
5 |
Cette structure des échanges s'explique par les besoins
de l'industrie coréenne. En effet, lorsque les entreprises de ce pays
investissent 100 francs dans une unité de production, elles importent 89
F de machines et de matières premières. L'expansion de
l'économie coréenne, même si elle s'est ralentie depuis
1995 (avec un taux de croissance de 6,6 % en 1996 contre 9 % en 1995) a
favorisé les achats de biens d'équipement. C'est d'ailleurs l'une
des raisons du déficit commercial coréen.
En effet, d'après les statistiques officielles coréennes, le
déficit commercial de la Corée s'élève à 113
milliards de francs en 1996 contre 54,9 milliards de francs en 1995. Il
atteint 64 milliards de francs avec les Etats-Unis et 31 milliards de francs
avec l'Union européenne. Ce déficit s'explique d'abord, comme on
l'a vu, par la croissance économique coréenne, mais aussi par
l'évolution géographique des exportations coréennes moins
orientées vers les pays développés (48 % du total contre
78 % en 1988), et donc moins à même de tirer parti de la
croissance américaine.
Le déficit enregistré avec l'Europe s'explique en partie par
l'augmentation des ventes de quelques Etats membres (l'Italie -+ 26 %- ; le
Royaume-Uni -+ 24 %- ; l'Espagne -+ 24 %-). En revanche, si la France
connaît elle aussi un excédent (+ 1,9 milliard de francs), elle le
doit davantage à une baisse des importations coréennes (- 13,4 %
par rapport à 1995) qu'à une hausse significative de ses propres
ventes (+ 2,8 %).
Le ralentissement de la croissance en Corée en 1997, même s'il est
mesuré, entraînera sans doute une baisse des importations. En
outre, la campagne dite de " frugalité " lancée en
juillet 1996 dans le cadre d'une politique de contrôle de la consommation
ne sera pas sans conséquence sur les importations coréennes.
Cette campagne constitue d'ailleurs un élément
supplémentaire dans une politique commerciale coréenne
marquée par des pratiques discriminatoires, peu conformes, du reste,
avec les engagements souscrits par la Corée dans le cadre de l'OMC ou de
l'OCDE.
2. Le maintien par la Corée d'entraves tarifaires et non tarifaires
De façon assez paradoxale, les obstacles se concentrent
sur les biens de consommation alors même, on le sait, que le
déficit commercial coréen incombe aux achats de biens
d'équipement. Les importations de biens de consommation ne
représentent guère que 11 % des importations coréennes et
la Corée exporte trois fois plus de biens de consommation qu'elle n'en
importe. Les entraves reposent à la fois sur une réglementation
restrictive et sur des pratiques discriminatoires.
Au titre des obstacles aux exportations introduits par la
réglementation, il convient d'abord de citer des standards techniques
contraignants et défavorables aux importations dans leurs
modalités d'application : ainsi, les produits du verre sont soumis
à des exigences de marquage d'origine pour chaque pièce, sur le
produit même, et non sur l'emballage. En outre, le classement des
importations dans les catégories douanières ne correspond pas
toujours à la nature véritable des produits mais s'inspire
plutôt de la volonté d'appliquer des droits de douane plus
élevés. Certaines préparations alimentaires sont ainsi
assimilées à des produits de caractéristiques
différentes et taxées plus fortement (485 % contre 5 %). Par
ailleurs, les dispositifs d'incitation à l'investissement instituent des
conditions spécifiques et discriminatoires pour favoriser l'achat de
biens d'équipement nationaux.
A ces réglementations contraignantes s'ajoutent des pratiques
contestables de l'administration, comme les contrôles fiscaux
multipliés par les importateurs, par exemple sur les concessionnaires de
constructeurs automobiles étrangers.
Enfin
la campagne sur la frugalité
évoquée plus
haut vise à détourner les consommateurs des biens importés
présentés comme des articles de "luxe", étrangers à
la "tradition nationale d'austérité". Certains réseaux de
distribution (bars et restaurants) comme des entreprises (les principaux
"chaebols") ont ainsi annoncé leur intention de ne plus acquérir
des biens importés.
Cette politique constitue-t-elle les prémices d'un protectionnisme
inavoué ? L'accord-cadre de coopération apparaît en tout
cas comme un moyen de conjurer une telle dérive et également
comme un facteur de diversification de la coopération entre l'Union
européenne et la Corée.