III. UNE RÉPONSE RÉCENTE

Pour exporter plus et, par voie de conséquence, maintenir et créer des emplois, la stratégie du gouvernement a été redéfinie, autour de 4 priorités.

A. RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ DE LA FRANCE

1. Des gains de compétitivité à consolider

Après de forts gains de compétitivité pendant la période 1987 a 1992, l'économie française a été affectée par les mouvements sur les marchés de change, notamment en septembre 1993 et au cours de la première moitié de 1995. Ceux-ci se sont toutefois traduits en 1994 et sans doute en 1995, par des pertes limitées, de l'ordre de 1 % à 2 %, aussi bien vis-à-vis de nos six plus importants partenaires européens que nos huit principaux partenaires commerciaux (les six européens plus les États-Unis et le Japon). Cette bonne Performance de l'appareil exportateur français apparaît dans le solde excédentaire, depuis 1992, de la balance commerciale française.

2. Une amélioration de la compétitivité globale

Pour maintenir ces bons résultats, la politique gouvernementale vise à renforcer la compétitivité de l'économie française, en particulier par la poursuite de l'allégement des charges des entreprises et notamment par la baisse des charges sociales sur les bas salaires. C'est également dans ce but qu'est lancé le mouvement de réduction des déficits, budgétaires et sociaux, et de maîtrise de l'évolution de nos coûts.

Au moment où plusieurs de nos grands partenaires, dont l'Allemagne, ont mis en oeuvre des politiques ambitieuses pour retrouver leur compétitivité, la France doit poursuivre ses efforts dans cette voie.

B. OUVRIR LES MARCHÉS DES PAYS TIERS AUX PRODUITS FRANÇAIS

Dotée d'une économie performante et ouverte, la France doit en conséquence adopter une stratégie visant à l'ouverture des marchés tiers.

1. Profiter des forts potentiels de croissance

En effet, au cours des prochaines années, l'Europe croîtra au mieux de 3 % par an tandis que l'Asie du sud-est connaîtra une croissance de 8 à 10 %. Notre intérêt est donc d'éviter que ne se forment dans ces zones en pleine expansion des ensembles régionaux intégrés qui seraient fermés aux entreprises européennes. Nous devons au contraire inciter ces pays à abaisser au niveau européen leurs droits de douane.

2. Renforcer les accords internationaux

C'est pourquoi la France avait intérêt à ce que l'accord du GATT se conclue dans de bonnes conditions. Cet accord a permis des abaissements très significatifs des droits de douane pour des produits où nos entreprises sont compétitives, comme l'acier, les spiritueux, la pharmacie, la chimie, les parfums. Certains pays comme la Corée du Sud ou l'Inde ont accepté de réduire leurs droits de douane de plus de 40 %.

Parallèlement, l'Union européenne a su maintenir hors de la négociation certains secteurs qui sont aujourd'hui dans une phase de transition, comme l'automobile, l'électronique grand public ou l'aluminium.

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