VI. COOPÉRATION DANS LE DOMAINE DE L'ÉDUCATION ET DE LA CULTURE

Les parties s'engagent à renforcer les échanges de vues en matière d'éducation, de jeunesse et de sport en favorisant une coopération plus poussée 7 ( * ) (article 40). Dans le souci d'une meilleure connaissance des cultures respectives, les parties conviennent également d'encourager le dialogue et la coopération entre leurs sociétés civiles et de promouvoir une coopération plus étroite dans les secteurs culturels et créatifs, notamment au sein des enceintes internationales telles que l'UNESCO (article 41).

La finalisation de l'accord de partenariat stratégique a conduit à la mise en place d'un dialogue politique dédié à la culture, à l'éducation et au sport, dont la première réunion s'est tenue à Budapest le 6 juillet 2018. A l'occasion de ce dialogue, deux nouvelles initiatives ont été lancées :

- un appel conjoint à projets pour financer des programmes intégrés de niveau master entre des universités européennes et japonaises ainsi que des bourses d'études dans le cadre du programme européen Erasmus Mundus et du projet japonais d'échanges inter-universités (IUEP) ;

- un programme d'échanges de fonctionnaires entre la Commission européenne et le ministère japonais de l'Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et des Technologies.

En outre, dans le cadre d'Erasmus +, les étudiants et chercheurs japonais peuvent bénéficier de trois types de programmes leur offrant une mobilité en Europe :

- le crédit de mobilité internationale, qui permet à des étudiants issus de pays tiers d'obtenir une bourse pour étudier entre 3 et 12 mois dans une université européenne partenaire. Le personnel universitaire et les chercheurs peuvent également obtenir une bourse pour passer entre 5 jours et 2 mois dans une institution partenaire en Europe pour enseigner ou se former. Entre 2015 et 2018, près de 2 000 étudiants et membres du personnel universitaire ont bénéficié de ce programme ;

- le programme EMJMD (Erasmus Mundus Joint Master Degrees), permettant aux étudiants japonais d'obtenir un double master à l'issue d'études dans au moins deux pays européens. ;

- les activités Jean Monnet, qui soutiennent l'excellence dans l'enseignement et la recherche. Les universités japonaises peuvent se porter candidates pour obtenir un financement destiné à mettre en place des cours sur l'Union européenne (modules Jean Monnet), pour établir des centres de recherche et d'enseignement centrés sur l'Union (centres d'excellence Jean Monnet) ou des réseaux (réseau Jean Monnet).

Des chercheurs peuvent également candidater à titre individuel pour obtenir un financement en soutien à leur enseignement et leur recherche portant sur l'UE (chaire Jean Monnet).

Il y a actuellement deux centres d'excellence Jean Monnet au Japon (à l'université Kobe et à l'université Kyushu) et un centre d'études européennes à l'université Keio.

Il faut également mentionner, entre 2014 et 2017, l'initiative « EU Institute in Japan » (EUIJ), visant à promouvoir la coopération entre l'Europe et le Japon en science politique, droit, économie, environnement et médecine. Cette initiative a permis de mettre en place des cours sur l'Union au Japon, d'envoyer des professeurs européens au Japon pour donner des cours magistraux et de favoriser des recherches conjointes entre universités européennes et japonaises ainsi que des échanges académiques.

Enfin, la « European Union Studies Association-Japan », créée en 1980, promeut les études sur l'Union en étroite coopération avec de semblables associations académiques au Japon. Elle regroupe cinq cents membres, incluant des chercheurs, des journalistes, des hommes d'affaires, des représentants gouvernementaux et des avocats.

Sur le plan culturel, des évènements telles que les journées du film européen ou la semaine de l'amitié euro-japonaise permettent de mieux faire connaître la culture et l'histoire européennes au Japon et d'approfondir les liens culturels entre l'Union et le Japon.

On compte également au Japon un Institut français, quatre Alliances françaises (Sapporo, Sendai, Nagoya et Tokushima), le Bureau français de la Maison franco-japonaise et deux établissements d'enseignement français à Tokyo et Kyoto, qui constituent un ensemble intégré, répondent à des priorités partagées et mettent en oeuvre des projets mutualisés. On dénombre environ 225 000 apprenants de la langue française au Japon.

Le présent accord devrait permettre de renforcer nos coopérations déjà bien établies, dans le domaine de l'éducation et de la culture.


* 7 Programmes conjoints, échanges de personnes, de connaissances, d'expériences et de bonnes pratiques...

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