C. LA PRÉVENTION DE LA RADICALISATION
Outre le blocage de sites internet et le retrait de contenus, des actions contre-influence visant à délégitimer Daech auprès de potentielles recrues et des opinions publiques, notamment via le site internet Stop Djihadisme, lancé en janvier 2015, et décliné sur Twitter et Facebook, depuis décembre 2015, la prévention de la radicalisation violente repose également sur le Centre national d'assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPR) , qui opère depuis 2014 un numéro vert destiné à l'écoute et au signalement de personnes radicalisées.
Ce dispositif a fait l'objet d'une présentation par les personnes auditionnées 8 ( * ) . Les préfets de département sont destinataires des informations recueillies et filtrées par le CNAPR, afin d'organiser la prise en charge locale des personnes radicalisées et l'accompagnement de leurs familles. Les préfets mettent en place une cellule de suivi mobilisant les services de l'Etat (police, gendarmerie, éducation nationale, protection judiciaire de la jeunesse, Pôle emploi, mission locale notamment), les collectivités territoriales (outre la mairie concernée, les services sociaux du conseil général), et le réseau associatif, en particulier les associations intervenant en direction des familles et des jeunes. Le Secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation développe notamment des formations à destination des personnes intervenant dans le domaine de la prévention de la radicalisation.
Depuis le 9 mai 2016, la France met en oeuvre un plan d'action renforcé contre la radicalisation et le terrorisme (PART) , qui prévoit le doublement d'ici deux ans des capacités de prise en charge des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation et de leurs familles. Il fixe, notamment, l'objectif d'ouvrir dans chaque région, d'ici la fin 2017, un centre de prévention, d'insertion et de citoyenneté.
* 8 Liste des personnes en annexe et réponses au questionnaire.