B. LA RÉGION AUTONOME DU KURDISTAN N'ÉCHAPPE PLUS À CES DIFFICULTÉS
Du fait de sa situation sécuritaire relativement plus stable, de l'émergence d'un secteur privé et d'une politique d'ouverture affichée vis-à-vis de l'extérieur (exemption d'impôts sur le revenu et de taxes sur les bénéfices pendant 10 ans), la région autonome du Kurdistan bénéficiait d'une situation économique favorable et offrait de nombreuses opportunités d'investissement 18 ( * ) . La crise sécuritaire et politique que connaît l'Irak entrave cependant fortement l'activité économique . Bagdad a suspendu le paiement des fonctionnaires de la région kurde en janvier pour protester contre l'accord pétrolier signé avec la Turquie, la région autonome du Kurdistan est confrontée à un important manque de liquidités et a dû stopper de nombreux projets. La région doit par ailleurs gérer l'afflux de près d'un million de déplacés internes qui ont fui les combats entre l'insurrection sunnite et l'armée.
* 18 Près d'un tiers des réserves pétrolières irakiennes se trouverait dans la région autonome du Kurdistan : la production actuelle est de 300.000 b/j avec un objectif de d'1 mb/j en 2016. Le secteur des services est particulièrement dynamique (téléphonie, hôtellerie,...). Pour autant, les infrastructures de transports, le secteur bancaire et le tissu industriel restent à développer. La modernisation du secteur agricole au Kurdistan, où 70% des besoins agroalimentaires sont importés, est une des priorités du gouvernement régional.