D. UNE DETTE QUI CONTINUE D'AUGMENTER
La dette publique française s'élevait, à la fin du deuxième trimestre 2014, à 2 023,7 milliards d'euros , en augmentation de 28,7 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du PIB, elle se situait à 95,1 %, en hausse de 1,1 point par rapport au premier trimestre 2014 126 ( * ) .
De façon générale, comme le montre le graphique ci-après, c'est la dette de l'État qui porte la plus grande partie de l'augmentation de la dette des administrations publiques . Cela s'explique par un stock de dette historiquement plus élevé pour l'État et, de façon beaucoup plus marginale, par le fait qu'il peut arriver que l'État reprenne à son compte certaines dettes, qui sont en réalité issues d'autres secteurs des administrations publiques.
Le ratio de dette par rapport au PIB s'approche de plus en plus de la barre des 100 %. Si les économistes ne s'accordent pas sur un montant de dette publique au-delà duquel elle deviendrait totalement insoutenable, considérant que la tendance est aussi importante que le stock, il ne paraît pas incongru de s'inquiéter que la dette publique française s'approche d'un montant identique à celui de la richesse créée chaque année dans le pays , sans, à ce stade, inverser la tendance.
Un mécanisme de « frein à la dette » a dans cette optique été intégré au projet de loi de programmation des finances publiques pour 2014-2019 à l'initiative de la com mission des finances du Sénat : le Gouvernement serait contraint, si la dette publique venait à dépasser 100 % du PIB, à présenter des mesures permettant de ramener le déficit public à un niveau inférieur au déficit permettant de stabiliser le ratio d'endettement des administrations publiques au cours des années ultérieures.
* 126 Insee, Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques, 2° trimestre 2014, disponible en ligne.