III. LA MESURE DES PERFORMANCES DU PROGRAMME
A. TROIS OBJECTIFS
Trois objectifs de performance sont fixés, dans le présent PLF, au programme 110 « Aide économique et financière au développement ». Un indicateur est associé à chacun des deux premiers de ces objectifs, deux indicateurs au troisième.
1. Les priorités stratégiques françaises au sein des banques et fonds multilatéraux
Le premier objectif du programme tient à « faire valoir les priorités stratégiques françaises au sein des banques et fonds multilatéraux ». Il traduit les efforts de sélectivité de l'aide multilatérale conformément aux priorités géographiques décidées par le CICID.
L'indicateur afférent consiste dans la « part des ressources subventionnées des banques multilatérales de développement et des fonds multilatéraux qui sont affectées aux zones géographiques prioritaires » : une part de 52 % pour les pays de l'Afrique subsaharienne et de 53 % pour les PMA est prévue pour 2010, contre une prévision pour 2009 de 51 % et 52 % respectivement, et une réalisation en 2008 de 48,7 % et 46,2 %.
2. La stabilité macroéconomique et la croissance des pays en développement
Le deuxième objectif du programme est de « participer au rétablissement de la stabilité macroéconomique et à la création des conditions de la croissance des pays en développement ».
L'indicateur correspondant vise la « part de l' aide budgétaire française qui s'inscrit dans un processus harmonisé entre les bailleurs de fonds et/ou dans un cadre régional » : une part de 75 % est prévue pour 2010, contre une prévision pour 2009 de 74 %, et une réalisation en 2008 de 72,9 %. Cet indicateur traduit en fait le renforcement de l'harmonisation de l'aide, objectif réaffirmé par la Déclaration de Paris de mars 2005 complétée par le programme d'action d'Accra (Ghana, septembre 2008), au titre de facteur d'efficacité et de réduction des coûts de transaction, en particulier dans le cadre de l'aide budgétaire.
3. La gestion des crédits octroyés à l'aide au développement
Le troisième objectif du programme tend à « assurer une gestion efficace et rigoureuse des crédits octroyés à l'aide au développement ». Les deux indicateurs associés concernent :
- d'une part, le « montant d' aide au développement apportée par l'AFD sous forme de prêt par euro de subvention de l'Etat », en d'autres termes l'effet de levier assuré par l'AFD dans son activité de prêt aux pays en développement. Ce montant est prévu à hauteur de 4,5 euros en 2010, contre une prévision pour 2009 de 3,4 euros et une réalisation en 2008 de 4,3 euros ;
- d'autre part, la « capacité de l'AFD, de la Banque mondiale et du FASEP à mener avec succès des projets compatibles avec la réalisation de leurs objectifs de développement », mesurée par trois sous-indicateurs :
1°- la « part des projets de l'AFD qui sont jugés au moins satisfaisants dans la réalisation de leurs objectifs de développement » est prévue pour 2010 à hauteur de 78 % , contre une prévision pour 2009 de 76 % et une réalisation en 2008 de 82,5 %;
2°- la « part des projets de la Banque mondiale qui sont jugés au moins satisfaisants dans la réalisation de leurs objectifs de développement » est prévue pour 2010, comme pour 2009, à hauteur de 80 % , contre une réalisation en 2008 de 78,6 %;
3°- la « part des études FASEP terminées ayant donné lieu à la réalisation du projet étudié avec la participation d'au moins une entreprise française » est également prévue pour 2010 comme 2009 à hauteur de 80 % , contre une réalisation en 2008 de 75 %.