C. LES MOYENS DE LA MISSION « DÉFENSE » EN 2006
1. Mise en perspective 2006 : la mission « Défense » représente plus de 13 % des dépenses de l'Etat.
a) La part de la défense dans le budget français
La mission « Défense » représente 13,55 % des crédits de paiement de l'Etat, soit 36,061 milliards d'euros, et 13,45 % de ses autorisations d'engagement, soit 36,972 milliards d'euros.
Alors que, de 1996 à 2002, la part de l'effort consacré à la défense dans le budget de l'Etat a diminué de 1,4 point, et la part de l'effort de la défense dans le PIB de 0,5 point, on assiste, depuis le minimum historique de 2002, à un redressement, puisque ces taux augmentent respectivement de plus de 0,25 et 0,5 point pour atteindre 11,42 % et 2,01 % en 2004. De 2003 à 2005, le budget de la défense est stabilisé à environ 2 % du PIB (ou 1,75 %, gendarmerie non comprise).
b) Comparaisons internationales
Le graphique suivant présente l'évolution des dépenses de défense de la France et de ses principaux partenaires en euros constants.
• L'effort français de défense
est inférieur à celui du Royaume-Uni, mais très
supérieur à celui de l'Allemagne depuis la chute du rideau de
fer.
On constate que, de 1996 à 2001, les dépenses françaises de défense ont diminué alors que, sur la même période, la régression des dépenses de défense du Royaume-Uni était moins importante que celle de la France. A partir de 2002, les dépenses de la France ont repris, de façon plus soutenue que celles du Royaume-Uni. Les dépenses du Royaume-Uni restent supérieures à celles de la France sur la période, mais l'écart se resserre car, tandis que les britanniques n'augmentaient leurs dépenses de défense que de 0,4 %, entre 1996 et 2005, celles de la France progressaient de 1,5 %.
Les dépenses de l'Allemagne ne font en revanche apparaître aucune reprise depuis 1998, son budget de défense ayant diminué globalement de 2,9 % entre 1996 et 2005.
•
En revanche,
l'écart entre les dépenses des grands pays européens et
celles des Etats-Unis se creuse.
Les Etats-Unis ont augmenté
leurs dépenses militaires de 45 % sur la période, avec une
très forte accélération, +38,9 % depuis 2000.
•
Le graphique suivant fait
apparaître ces évolutions non plus en montant des dépenses,
mais en points de PIB (une augmentation des dépenses est alors
compatible avec une réduction du prélèvement sur les
ressources nationales, en cas de croissance plus rapide du PIB).