4. Les principales interrogations soulevées par les indicateurs
Après avoir analysé l'ensemble de ces objectifs et indicateurs, votre rapporteur spécial s'interroge sur l'opportunité de l'existence d'indicateurs distincts pour la police et pour la gendarmerie , alors même qu'il s'agit d'évaluer une même mission de sécurité publique, même si certaines caractéristiques particulières à leurs zones respectives de compétences pourraient justifier quelques critères différents.
Il s'interroge aussi sur la valeur et l'objectivité de l'autoévaluation de l'administration, généralement appelée à fournir ses propres chiffres sans contrôle extérieur sur leur pertinence et leur valeur.
Il constate qu'un certain nombre d'indicateurs sont encore en cours de construction et que plusieurs d'entre eux semblent complexes à définir.
Enfin, votre rapporteur spécial s'inquiète des études et rapports complémentaires que la construction puis l'alimentation régulière de ces indicateurs paraissent susceptibles de générer, avec leurs conséquences en termes d'efficacité et, peut-être d'emplois publics.
Pour autant, certains indicateurs pourraient sans doute être ajoutés à ceux proposés dans les avants projets de performance. Ainsi, pourrait-on imaginer de construire des indicateurs de performance sur le recensement et le contrôle des populations étrangères, sur la durée d'instruction des demandes de statut de réfugié ou pour mesurer le rapport entre les mesures d'éloignement du territoire prises et celles effectivement mises en oeuvre.
Aussi, espère-t-il du gouvernement un véritable dialogue en vue de la finalisation de ces objectifs et indicateurs de performance.