B. LES RELATIONS FRANCO-LETTONES
Les élections législatives du 5 octobre 2002 en Lettonie ont été marquées par le succès d'une nouvelle formation politique dirigée par l'ancien gouverneur de la banque centrale, M. Repse, la domination globale du centre-droit et de la droite n'étant pas remise en cause. Avec près de 20% des suffrages, le parti défendant les intérêts de la minorité russophone a également effectué une percée. On rappellera qu'à l'indépendance du pays, seuls les habitants de la Lettonie avant la seconde guerre mondiale et leurs descendants avaient été autorisés à acquérir la nationalité lettone. Depuis lors, la législation a été progressivement assouplie, mais aujourd'hui encore, environ 58% des 750 000 habitants d'origine russe ne peuvent accéder à la citoyenneté lettone et ne peuvent donc participer aux scrutins.
Avec une croissance de 6,6% en 2000 et de 7,6% en 2001, la Lettonie possède des indicateurs macro-économiques parmi les meilleurs de tous les prochains pays membres de l'Union européenne, d'autant que l'inflation ne dépasse pas 3% et que le taux de chômage est inférieur à 8%.
Bien qu'en progression, les échanges franco-lettons demeurent modestes, la France n'étant que le 12 ème fournisseur avec une part de marché de 3%. Les investissements français sont pour l'instant limités, mais pourraient se développer à la faveur des privatisations dans le secteur énergétique.
Un accord de coopération culturelle, éducative, technique, scientifique et technologique entre la France et la Lettonie a été signé en avril 1997 et un nouveau centre culturel français doit être prochainement construit à Riga. En dépit de l'absence de tradition francophone, près de 8 000 élèves lettons apprennent aujourd'hui le français, un programme de formation au français de fonctionnaires lettons ayant par ailleurs été mis en place dans la perspective de l'adhésion à l'Union européenne.
Les autres domaines de coopération concernent l'agriculture, la santé (formation de médecins hospitaliers), la police et l'administration.
C. LES RELATIONS FRANCO-ESTONIENNES
Dotée d'un régime parlementaire, l'Estonie a connu depuis l'indépendance la succession de nombreux gouvernements. Depuis un peu plus d'un an, le gouvernement associe une formation social-démocrate (parti du Centre) et une formation de droite (parti de la Réforme), alors que le Parlement doit être renouvelé lors des élections législatives de mars 2003.
L'Estonie a réussi son passage d'une économie centralisée à une véritable économie de marché viable et performante, notamment grâce à un programme de privatisations désormais achevé. La croissance économique s'élevait à 6,9% en 2000 et 5,4% en 2001, dans un contexte d'inflation relativement modérée et de stabilité de la monnaie.
Les échanges franco-estoniens ont enregistré une forte progression en 2000 et 2001 mais demeurent modestes, la France n'étant que le 11 ème fournisseur avec une part de marché de 2,4%. De même, les investissements français ne représentent que 0,9% du stock d'investissements étrangers, un accroissement étant espéré avec les perspectives existant dans les domaines de l'énergie et des transports ferroviaires.
En matière de coopération bilatérale, priorité a été donnée à l'appui au processus d'adhésion à l'Union européenne (jumelages institutionnels, réforme de l'administration publique, formation des fonctionnaires), à la promotion de l'expertise française dans les domaines de la police, de la justice, des affaires sociales et de l'agriculture, et à la formation au français de fonctionnaires.