2. L'amélioration quantitative : diminution des crédits de préretraite et renforcement de la prime pour l'emploi (PPE)
Il s'agit, pour ces politiques, de restaurer l'offre 2 ( * ) de travail en évitant, pour l'ensemble de la population en âge de travailler, la constitution de « trappes à inactivité », et pour les plus âgés, les incitations à un retrait d'activité anticipé.
Ainsi, l'aménagement de la prime pour l'emploi s'inscrit dans cette logique : son accroissement au profit des travailleurs à temps partiel est de nature à favoriser le retour à l'emploi dans un plus grand nombre de situations. Le coût fiscal de cette mesure est évalué à 180 millions d'euros. Son effet sur l'offre d'emploi risque cependant d'être réduit par la perception limitée qu'en peuvent avoir a priori les bénéficiaires potentiels, ceux dont on veut encourager le retour à l'emploi, compte tenu de la complexité du calcul de la PPE.
Le resserrement des conditions d'accès aux préretraites FNE participe du souci de relever le taux d'activité des salariés âgés, qui est particulièrement faible en France. L'idée est de cibler la mesure sur les salariés qui sont difficilement reclassables, sur les salariés des PME et des entreprises en redressement ou liquidation judiciaire, et dans les bassins d'emploi en difficulté.
* 2 au sens économique, c'est à dite l'offre des travailleurs (sur le marché du travail), qui se trouvent parfois, au sens habituel, être «demandeurs d'emploi»