I. RECETTES : UNE FAIBLE MARGE DE MANoeUVRE
L'examen
des recettes d'exploitation nécessite de rappeler que la direction des
Monnaies et médailles ne détient une
réelle marge de
manoeuvre que sur un quart seulement
de celles-ci : les recettes
purement commerciales, qui résultent des décisions et efforts de
cette administration.
D'un montant de
182,69 millions d'euros
(1,198 milliard de francs),
les recettes d'exploitation,
subvention de l'Etat exclue,
augmentent
légèrement (+ 1,4 %).
Cependant, la base de comparaison
du budget voté 2001 n'est pas très pertinente par suite d'une
sous-estimation certaine des produits de la cession au Trésor et d'une
sur-estimation probable des recettes purement commerciales, sans que l'on sache
si l'une compensera l'autre.
Les résultats connus de 2000 permettent une meilleure
appréciation
: les recettes d'exploitation 2002 marquent alors
un
retrait de 4,2 %,
essentiellement lié à la baisse
des produits de cession au Trésor, elle-même due à la
diminution du programme de frappe de l'euro et des opérations de
stockage et de pré-alimentation qui lui sont liées.
A. LE CALCUL THÉORIQUE DE LA CESSION DES MONNAIES FRANÇAISES AU TRÉSOR
En 2000,
le produit de la cession des monnaies françaises au Trésor s'est
élevé à 144,8 millions d'euros, dépassant la
prévision d'environ 2 %, alors que l'activité a
été très légèrement inférieure
(-0,5 %). Cette distorsion s'explique par la modification de la
répartition des coupures en francs et la révision à la
baisse du prix de cession de la pièce de 10 francs.
Pour 2001, la prévision de 106,7 millions d'euros sera nettement
dépassée, avec les commandes supplémentaires de la Banque
de France. Cette prévision ne constitue donc pas une bonne base de
comparaison.
Pour
2002
, le produit de la cession au Trésor
s'élève à
122 millions d'euros
.
Dans cette évaluation, l'effet-prix est neutralisé, les prix
unitaires de cession étant stables. L'effet-volume est important
(diminution de 18 % du programme de frappe de la monnaie courante
française par rapport à ce qui sera effectivement produit en
2001), mais au-delà de la masse globale de pièces
fabriquées,
la répartition des coupures
, à plus ou
moins forte valeur de cession, a un impact non négligeable.
1. Le programme national de frappe, plus chargé que prévu en
2001, diminue inéluctablement en 2002
a) La Banque de France a passé des commandes supplémentaires
En 2001,
l'établissement monétaire de Pessac devait voir disparaître
définitivement le
franc
. Mais la Banque de France a
commandé
20 millions
de pièces d'1 franc, qui seront donc
frappées avant la fin de l'année.
S'agissant de l'
euro
, la direction du Trésor et la Banque de
France avaient arrêté un programme global de frappe d'un volume de
7,6 milliards de pièces à face française (8 types de
pièces de 2 euros à 1 centime d'euro), réparti sur la
période 1998-2001, pour une mise en circulation au
1
er
janvier 2002.
Courant 2001, une révision des
besoins a porté cette quantité globale à 8,1 milliards de
pièces.
Pour l'année 2001 notamment, la Banque de France a demandé un
complément de 541 millions de pièces (250 millions de
pièces de 50 centimes, 250 millions de pièces de 10 centimes et
41 millions de pièces de 20 centimes). Par ailleurs, en 2000, 10
millions de pièces ont manqué à l'exécution du
programme fixé. Leur fabrication a donc été
reportée sur 2001.
Au total, francs et euros confondus,
c'est 2194 millions de pièces et
non plus 1623 millions
que l'établissement de Pessac frappe en 2001.
Mais celui-ci dispose de capacités de production suffisantes et peut
faire face à cette augmentation de 35 % de son programme initial.
b) Les quantités attendues seront disponibles pour la mise en circulation le 1er janvier 2002
Depuis la frappe du premier euro le 11 mai 1998, 7,173 milliards de pièces ont été produites à fin juin 2001, soit 88 % du programme fixé à fin 2001. En dehors de l'Autriche, dont les besoins sont peu importants, la France était, fin juin, le pays le plus avancé , comme le montre le tableau suivant.
Réalisation des pièces en euros |
||||
( millions d'unités ) |
Programme
|
Réalisation à
|
Part
réalisée à
|
Programme total |
Allemagne |
17 000 |
13 898 |
81,8% |
23 000 |
France |
8 150 |
7 173 |
88,0% |
11 000 |
Italie |
7 240 |
5 616 |
77,6% |
9 500 |
Espagne |
7 085 |
6 030 |
85,1% |
7 800 |
Pays-Bas |
2 800 |
2392 |
85,4% |
3 300 |
Belgique |
1 957 |
1 585 |
81,0% |
2 875 |
Autriche |
1 500 |
1 423 |
94,9% |
2 000 |
Grèce |
1 333 |
383 |
28,7% 1( * ) |
1 600 |
Portugal |
1 296 |
960 |
74,1% |
1 620 |
Irlande |
1 078 |
795 |
73,8% |
1 078 |
Finlande |
1 070 |
941 |
87,9% |
1 290 |
Luxembourg |
120 |
98 |
81,3% |
120 |
TOTAL |
50 629 |
41 294 |
81,6% |
65 183 |
c) Après la mise en circulation, les besoins sont nécessairement moindres en 2002
Pour la
deuxième année consécutive, la charge décroît
nettement, de 20 % en 2001 et de 18 % en 2002. L'établissement de Pessac
est moins sollicité : 1,8 milliard de pièces seulement,
réparties en 6 coupures sur les 8 existantes, les pièces de 1 et
2 centimes déjà fabriquées étant suffisantes.
Fin 2002, c'est 9,95 milliards de pièces qui auront été
produites. Ne manqueront plus qu'1,05 milliards de pièces pour que le
programme total de 11 milliards de pièces soit exécuté.
2. Le jeu d'écritures de la cession au Trésor
a) Le mécanisme de la cession
Le
budget annexe des Monnaies et médailles cède les monnaies
courantes et les monnaies de collection à la direction du Trésor,
moyennant des prix de cession déterminés en accord avec cette
dernière. Trois éléments interviennent dans le calcul des
prix :
- la valeur du métal contenu dans la pièce. C'est une valeur
moyennée sur les quatre ou cinq premiers mois de l'année
d'établissement du projet de budget, qui n'est plus modifiée par
la suite. Elle ne correspond donc pas aux prix effectivement payés par
les Monnaies et médailles ;
- la valeur ajoutée, calculée à partir des données
de la comptabilité analytique de la direction des Monnaies et
médailles ;
- la « marge du fabricant ».
Les monnaies courantes sont achetées, à leur prix de cession, par
le compte d'émission des monnaies métalliques (compte n°
906-04) du Trésor, dès leur délivrance. En revanche, ce
compte n'est crédité de la valeur faciale de la pièce
qu'il a achetée qu'au moment de sa mise en circulation par la Banque de
France. Ainsi, s'agissant de l'euro, le compte 906-04 a été
débité de l'avance de fabrication des pièces dès
1998 alors qu'il ne sera crédité qu'à compter du 1er
janvier 2002, lors de leur mise en circulation.
Comptes spéciaux du trésor - Compte 906-04 "Emission monnaies métalliques" Solde des mouvements financiers (en millions d'euros) |
||||||||
Années |
Coupures |
Prix de cession versé au budget annexe (monnaies courantes et monnaies de collection) |
Valeur faciale des pièces courantes délivrées au Trésor et des monnaies de collection rachetées au Trésor |
Solde au bénéfice du compte du Trésor |
||||
Prévision |
Réalisation |
Prévision |
Réalisation |
Prévision |
Réalisation |
|||
1996 |
Franc |
40,65 |
38,82 |
56,67 |
53,20 |
16,02 |
14,39 |
|
1997 |
Franc |
62,46 |
60,50 |
46,83 |
44,15 |
-15,63 |
-16,35 |
|
1998 |
Franc |
27,84 |
25,67 |
32,53 |
22,69 |
4,69 |
-2,97 |
|
|
Euro |
68,46 |
64,48 |
264,14 |
189,05 |
195,68 |
124,57 |
|
1999 |
Franc |
9,02 |
9,64 |
14,24 |
16,38 |
5,22 |
6,74 |
|
|
Euro |
137,52 |
96,22 |
781,54 |
466,64 |
644,02 |
370,42 |
|
2000 |
Franc |
14,90 |
15,55 |
19,20 |
37,79 |
4,31 |
22,24 |
|
|
Euro |
127,28 |
129,29 |
788,13 |
819,05 |
660,85 |
689,76 |
|
2001 |
Franc |
0,79 |
|
3,00 |
|
2,21 |
|
|
|
Euro |
105,97 |
|
852,68 |
|
746,71 |
|
|
2002 |
Euro |
121,97 |
|
882,39 |
|
760,42 |
|
Pour les
pièces de monnaie de collection qui n'ont pas d'équivalent en
pièces de monnaies courantes, les prix de cession sont
déterminés de façon conventionnelle, par
référence à des coupures de valeur faciale voisine. Pour
leur conférer valeur libératoire et leur donner ainsi un
véritable intérêt aux yeux des numismates, le budget annexe
les rachète au compte spécial à leur valeur faciale.
Le solde des mouvements entre le budget annexe et le compte spécial
906-04, retracé dans le tableau ci-dessus qui permet d'observer les flux
et tendances, est donc purement théorique en ce qui concerne le rachat
effectif de la valeur faciale des pièces courantes par la Banque de
France, dans la mesure où il est fondé sur le programme de frappe
réalisé année après année par le budget
annexe alors que la Banque ne procède à des
prélèvements qu'en fonction de ses besoins. De même, il ne
prend pas en compte les retraits de la circulation et notamment des
pièces libellées en francs dont le Trésor aura à
assurer la charge à compter du 1er janvier 2002.
b) Des prix de cession adaptés à la concurrence
Les
prix de unitaires de cession proposés pour 2002 sont identiques à
ceux arrêtés pour 2000 et 2001.
L'année 2000, qui avait
généré économies d'échelle et gains de
productivité, continue de servir de référence. L'affichage
de prix industriels compétitifs permet à la direction des
Monnaies et médailles de concourir en bonne position dans le cadre
d'appels d'offres internationaux.
Ces prix ne reflètent donc pas des coûts complets en raison
notamment de l'augmentation des cours des métaux et de la relative
surcapacité de production de l'établissement monétaire de
Pessac. Mais leur détermination n'a pas de réelle incidence sur
le budget de l'Etat : il ne s'agit en fait que d'un jeu d'écritures
entre le budget des Monnaies et médailles et le compte spécial du
Trésor n° 906-04. Dans ces conditions, il est normal que les
impératifs de concurrence internationale l'emportent.
B. DES PRÉVISIONS DE RECETTES COMMERCIALES PLUS SINCÈRES MAIS ENCORE TROP CONFIANTES
Depuis
plusieurs années, les recettes commerciales sont surestimées.
Ainsi, en 1999 et 2000, les résultats ont été
inférieurs à la prévision respectivement de 31 et 36 %
(soit un manque de 105 et 123 millions de francs) et il est à craindre,
pour 2001, que les réalisations restent encore bien
en-deçà de l'objectif, même si celui-ci avait
été revu à la baisse de 5,4 %.
Pour 2002, on ne peut nier une amorce d'adéquation des prévisions
aux résultats, puisqu'à hauteur de
46,24 millions d'euros
(303 millions de francs), l'objectif est inférieur de 6,1 % à la
prévision 2001. La réalité économique des
activités de l'établissement parisien est toujours
préoccupante et il en a été, en partie, tenu compte. Mais
la
diminution de 6,1 % n'est qu'apparente
puisque la base de comparaison
que constitue la prévision 2001 est elle-même
surévaluée.
Votre rapporteur, qui ne demande qu'à se tromper, estime que le
chiffrage des recettes commerciales pour 2002,
supérieur de 39 % aux
derniers résultats connus de 2000,
est
encore trop optimiste.
1. Les secteurs les plus lourds sont surévalués
a) La vente des « produits parisiens » hors monnaies de
collection : médailles, décorations, fontes, jetons, bijoux
et autres objets
Les
résultats de l'année 2000 permettent de constater une fois de
plus que, depuis plusieurs années, les prévisions, d'un montant
artificiel de 21 millions d'euros, étaient
« gonflées » d'environ 30 %.
Pour 2001, l'activité décorations (environ la moitié de ce
secteur) s'annonce meilleure que pour les années
précédentes : une forte reprise est attendue en fin
d'année, avec l'application du décret n° 2000-1015 du
17 octobre 2000 modifiant les délais d'obtention des
différentes médailles d'honneur du travail.
L'ensemble médailles et fonderie d'art (environ 30 %) est globalement en
diminution. La frappe de jetons touristiques ou de casino (environ 10 %)
connaît un développement intéressant. La vente de bijoux
(environ 10 % également de ce secteur), qui a progressé en 2000,
bénéficie du recrutement deux VRP ayant permis d'ouvrir plusieurs
points de vente en province, et offre quelques espoirs.
Pour 2002, des perspectives existent,
certes, mais il convenait de
ramener l'objectif à un niveau plus réaliste, ce qui a
été fait.
Passant de 21 à 19 millions d'euros
(- 10 %),
cette prévision paraît toutefois encore
élevée.
b) Les monnaies de collection françaises
La
période est historique - changement de millénaire, changement de
monnaie - et encourage la Monnaie de Paris à multiplier les heureuses
initiatives : pièces courantes en qualité « belle
épreuve » et « brillant universel »,
thèmes porteurs (« Petit Prince »,
« Aventure du XXe siècle », « France
2000 », dernier franc, naissance de l'euro, etc.).
L'année 2000 n'a vu qu'une légère reprise, le
marché est demeuré atone. Mais grâce à
l'émission des dernières pièces libellées en
francs, les résultats 2001 devraient être meilleurs (fin juillet,
ils dépassaient ceux de l'ensemble de l'année 2000), même
si la prévision, qui pourtant avait été revue à la
baisse, ne sera probablement pas atteinte.
L'objectif 2002 de 13,6 millions d'euros peut paraître encore trop
ambitieux.
Cependant, l'espoir est permis
avec l'avènement
des
pièces de collection en euros
qui pourrait donner un
véritable coup de fouet aux ventes de monnaies de collection.
Le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie et le
ministère de l'éducation nationale ont permis, en se coordonnant,
une
innovation séduisante
:
le dessin de la
première pièce de collection
de l'année 2002,
en
euro
, naîtra d'un
concours destiné aux élèves
des classes de cours moyen
de toutes les écoles françaises.
Ce concours permet d'initier les enfants à l'histoire et à la
fonction de la monnaie ; 41 000 dossiers de participation ont
été envoyés. Un jury sélectionnera prochainement le
meilleur projet. La pièce, insérée dans une carte de
présentation en couleurs dessinée par les enfants, sera
présentée le 17 février 2002.
c) Les monnaies de collection étrangères
Après les résultats exceptionnels obtenus en
1999,
l'année 2000 a donné de bonnes satisfactions et la
réalisation atteint le double de la prévision.
L'année 2001 devrait également être satisfaisante. C'est
pour tenir compte de cette amélioration confirmée
qu'il a
été décidé,
pour 2002,
d'afficher un
objectif ambitieux,
en doublant la prévision.
d) Les monnaies courantes étrangères
Après la fin, en 1999, d'un important marché au
Proche
Orient et la perte totale ou partielle de certains clients traditionnels,
notamment en Afrique, le chiffre d'affaires pour 2000 continue de diminuer.
Après avoir pendant plusieurs années sous-estimé les
prévisions, la direction des Monnaies et médailles avait
établi, en loi de finances 2001, une prévision davantage conforme
à la vérité comptable des précédents
exercices.
Cette prévision plus ambitieuse pourrait être atteinte en raison
notamment de commandes supplémentaires de la Grèce, entrée
tardivement dans l'Union et manquant donc de temps : à sa demande
initiale de 260 millions de pièces d'euros, la Banque de
Grèce a ajouté 3 millions de sachets « Premiers
euros », faisant passer le contingent à fabriquer à
293 millions de pièces.
Pour 2002, l'objectif de 10,7 millions d'euros progresse de plus de
16 %, confirmant les perspectives qu'offre ce secteur.
Il convient malgré tout de rappeler la double caractéristique de
ce secteur :
fortement concurrentiel
- la Monnaie de Paris lutte
contre des concurrents actifs tels que la Monnaie royale britannique, la
Monnaie royale canadienne, les métallurgistes allemands et
coréens - et
très aléatoire
, au niveau tant des
volumes que des prix.
e) Monnaies courantes pour les TOM
Il
s'agit des pièces destinées à la Polynésie
française et la Nouvelle Calédonie, avec une répartition
d'environ trois quarts / un quart.
Pour 2000, la réalisation est le double de la prévision.
L'écart constaté provient de l'instauration de la T.V.A. en
Polynésie française en 1999, qui a entraîné un
besoin accru en pièces de monnaie.
En 2001, cet effet se fait encore sentir et la réalisation
dépassera à nouveau la prévision. Le niveau des autres
commandes demeure à peu près constant d'une année sur
l'autre.
Pour 2002
, l'administration des Monnaies et médailles tient
à
rester prudente en maintenant son objectif à 0,762 millions
d'euros
, considérant que les derniers résultats obtenus sont
liés à des commandes exceptionnelles.
f) Les fabrications annexes
Il
s'agit des instruments de marque et de garantie (IMG) que sont les
poinçons, cachets de douane et timbres secs, vendus dans le cadre de
procédures négociées à une clientèle qui
achète pour des raisons de sécurité (non diffusion des
caractéristiques techniques pour éviter les risques de
contrefaçon). Les principaux clients sont des administrations
françaises (direction générale des douanes, DRIRE) et des
institutions étrangères, notamment africaines.
Après les résultats exceptionnels de 1999, l'année 2000 a
réservé de bonnes surprises, essentiellement liées aux
poinçons de garantie. En revanche, en 2001, les recettes devraient
revenir à un niveau plus modeste.
La
prévision 2002
,
plus ambitieuse
que celle des
années passées, traduit l'objectif d'
intensifier
l'internationalisation
de cette activité.
2. Le salut des deux établissements de la Monnaie de Paris passe par une politique commerciale plus offensive à l'exportation
Exporter
est essentiel pour la direction des Monnaies et médailles dont
l'impératif est d'assurer « l'après-euro ».
Pour exporter, la Monnaie de Paris en 2000 s'est tournée à
36 % vers l'Afrique, 33 % l'Europe, 23 % vers
l'Asie-Océanie et 8 % vers l'Amérique.
Le chiffre d'affaires réalisé à l'étranger est
en baisse régulière depuis plusieurs années.
Il
représente à peine la moitié (46 %) du chiffre d'affaires
réalisé en secteur concurrentiel. Parmi les produits
exportés, les monnaies courantes étrangères,
frappées pour le compte d'États étrangers, rapportent la
moitié des recettes à l'exportation.
La Monnaie de Paris assure directement la promotion à l'étranger
de son offre (réalisation de dépliants en langue
étrangère, participation à des salons, etc.) mais se fait
également représenter par des agents locaux commerciaux. Elle
bénéficie aussi beaucoup de l'
appui des postes d'expansion
économique (PEE), partenaires privilégiés.
Les agents
commerciaux des Monnaies et médailles et les PEE organisent notamment
une veille sur les lancements d'appels d'offres, avec l'objectif de permettre
à la Monnaie de Paris de concourir le plus souvent possible.
Les concurrents les plus fréquemment rencontrés lors des appels
d'offres internationaux sont la Monnaie royale canadienne, la Monnaie royale
britannique et l'Allemand V.D.N. (Vereinigte Deutsche Nickelwerke). En
Amérique latine, les instituts monétaires chiliens et mexicains
sont actifs.
Pour les produits autres que les monnaies courantes, sa boutique sur Internet
est un excellent moyen pour la Monnaie de Paris de se faire connaître.
Ouverte en 1997, elle propose en quatre langues la plupart des produits du
secteur commercial et attire toujours plus un nouveau public nouveau,
varié, en France, évidemment, mais aussi à
l'étranger (principalement le continent américain).
A hauteur de 20,9 millions d'euros, les objectifs pour l'année 2002
sont ambitieux.
Compétitivité et réactivité
accrues sont attendues du département
« International », récemment
réorganisé, afin que s'inverse la tendance observée
jusqu'à présent.
C. UNE CHUTE DES AUTRES RECETTES DUE À LA DISPARITION DES PRESTATIONS LIÉES À L'EURO
L'administration des Monnaies et médailles est
prestataire de
services, notamment pour la direction du Trésor. Cette dernière
lui rembourse les dépenses occasionnées par les services
demandés : stockage de l'euro, confection des sachets
destinés aux particuliers et aux commerçants pour la
pré-alimentation du marché. Il ne s'agit donc pas là de
véritables recettes.
Les produits de ces activités s'élèvent pour 2002
à
11,21 millions d'euros
(73,5 millions de francs), en
très nette diminution
(- 48 %).
Les dépenses correspondantes sont explicitées dans la
deuxième partie du présent rapport (services
extérieurs).