B. UN ACCROISSEMENT DU BUDGET DE LA RECHERCHE STRICTO SENSU PARFOIS MOINDRE QUE LA HAUSSE DES PRIX
A part
l'année particulièrement faste, de 1998, le département
ministériel de la recherche a subi une érosion globale de ses
moyens, en francs constants, durant les exercices suivants.
L'année 2002 ne devrait pas y faire exception.
Or, comme indiqué précédemment, la presque totalité
des crédits concernés est directement affectée aux
organismes de recherche, à des équipes de chercheurs ou à
des actions de soutien au développement technologique.
Même la partie salaires, parfois jugé excessive, de ces
dépenses correspond au financement d'un investissement intellectuel
(dont il reste à mesurer les retombées).
C. UN DÉCLIN DE LA PART DANS LE PIB DE LA DÉPENSE INTÉRIEURE GLOBALE DE RECHERCHE QUI S'EST POURSUIVI
L'agrégat comptable correspondant à
l'appellation DIRD
(dépense intérieure
5(
*
)
de recherche et
développement) est beaucoup plus large que celui, jusqu'ici
évoqué, de BCRD puisqu'il recouvre aussi :
- les dépenses
militaires
de recherche,
- celles des administrations financées à partir d'autres
ressources,
- et, enfin, la contribution, désormais prédominante, des
entreprises.
S'il est exact que la part de la DIRD (dépense intérieure de
recherche et développement) dans le PIB s'est mise à
décroître à partir de 1993, aucun infléchissement
dans cette tendance n'a été constaté depuis 1997, comme le
montre le graphique qui suit, mis à part un faible sursaut en 1999.
Le pourcentage considéré, qui atteignait 2,22 % en 1997 ne
représente plus, en effet, que 2,15 % en 2001, selon un document
émanant des ministères de l'éducation nationale et de la
recherche
6(
*
)
. Les entreprises
ont pourtant accentué leur effort dans le même temps (leur part
dans l'ensemble passant de 62,5 % à 64 %) mais insuffisamment
pour enrayer ce déclin.
Quant à la DIRD des administrations
7(
*
)
(qui inclut les dépenses des
institutions privées sans but lucratif), elle a baissé,
d'après la même source, en 2000
8(
*
)
, après avoir faiblement
augmenté en 1999.
Cette regrettable évolution ne s'explique que partiellement par celle
des dépenses de défense qui n'ont connu qu'un léger
effritement durant la période considérée après
avoir subi, antérieurement, un véritable effondrement
9(
*
)
.
Ainsi, la part de notre richesse nationale consacrée au financement de
notre effort de recherche a reculé, ce qui risque d'affecter notre
compétitivité.