N° 87
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2001-2002
Annexe au procès verbal de la séance du 22 novembre 2001
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 2002 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 26
ÉQUIPEMENT, TRANSPORTS ET LOGEMENT :
V.- TOURISME
Rapporteur spécial
: Mme Marie-Claude BEAUDEAU
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Gérard Miquel, Claude Belot, Roland du Luart, Mme Marie-Claude Beaudeau, M. Aymeri de Montesquiou, vice-présidents ; MM. Yann Gaillard, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Bernard Angels, Bertrand Auban, Denis Badré, Jacques Baudot, Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Eric Doligé, Thierry Foucaud, Yves Fréville, Adrien Gouteyron, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, François Marc, Michel Mercier, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, René Trégouët.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème
législ.) :
3262
,
3320
à
3325
et T.A.
721
Sénat
:
86
(2001-2002)
Lois de finances. |
PRINCIPALES OBSERVATIONS
Avec
75,5 millions d'arrivées touristiques en 2000, la France a à
nouveau confirmé sa position de première destination touristique
internationale devant les Etats-Unis et l'Espagne.
En termes de recettes, l'année 2000 a été
caractérisée par un nouveau record du poste
« voyages » de la balance des paiements :
celui-ci s'est établit à 99,4 milliards de francs. Après
le reflux observé en 1995/1996 du fait des attentats, les recettes
touristiques de la France ont connu une hausse continue et de très
grande ampleur. Cette croissance a, il est vrai, été
alimentée par la coupe du Monde de football en 1998 et les
célébrations du nouveau millénaire.
Au total, la France capte 11% du marché mondial et 20 % du marché
européen.
Certes, la France possède des atouts uniques, au premier rang desquels
son étonnante diversité, qui lui permet d'offrir le choix le plus
vaste et ainsi, d'attirer des clientèles de tous horizons.
Pourtant, certains chiffres ne sont pas aussi flatteurs que ceux qui viennent
d'être cités et montrent avec évidence que la France
pourrait mieux faire, qu'au lieu de se contenter d'engranger
mécaniquement les recettes touristiques elle pourrait en susciter
d'autres, ce que ne manquent pas de faire certains de nos voisins pourtant bien
moins lotis que la France en termes de richesses naturelles.
Ainsi, la croissance du nombre de séjours effectués en France
(+ 3,4%) presque deux fois inférieure en 2000 à la
croissance globale dans le secteur (+ 7,3%) ou européenne
(+ 6%). En termes de recettes, la France a accusé une baisse en
2000, et, fait singulier, demeure toujours au troisième rang mondial
derrière les Etats-Unis et l'Espagne.
A ces faiblesses structurelles s'ajoutent aujourd'hui des inquiétudes
liées au contexte, la vague d'attentats survenus aux Etats-Unis
s'étant immédiatement répercutée sur
l'activité touristique en France comme ailleurs. Ces inquiétudes
ont justifié des mesures nouvelles comme celle qui vient d'être
prise par le Premier ministre lors des Assises nationale du Tourisme du 17
octobre dernier, ce dernier s'engageant à attribuer 30 millions de
francs supplémentaires à Maison de la France afin d'organiser une
campagne de promotion du produit « France ».
C'est dans ce contexte fragile que s'inscrit l'analyse du projet de budget
relatif au tourisme.