III. LES PROCÉDURES DE SOUTIEN A L'EXPORTATION
A. L'AMÉLIORATION DES DISPOSITIFS EN FAVEUR DES PME
Les PME sont les principales bénéficiaires des procédures et des organismes de soutien au commerce extérieur. Ce sont également des entreprises plus difficiles à mobiliser autour d'une démarche d'internationalisation que les grands groupes industriels.
La contribution des PME au commerce extérieur de la France
Sur les
2,4 millions d'entreprises en activité sur le territoire
français, moins de 5% participent aux exportations de biens. Parmi les
115.000 opérateurs recensés par les Douanes en 1999, les flux
sont encore extrêmement concentrés sur un petit nombre
d'intervenants. Comparées aux groupes et à leurs filiales, les
PME
19(
*
)
indépendantes semblent jouer un rôle encore limité dans
l'internationalisation de l'économie française (de l'ordre de 25
%). Cette faible contribution des PME aux échanges internationaux n'est
cependant pas spécifique à la France, mais s'observe
également dans les autres pays européens et aux Etats-Unis.
Les exportations françaises restent concentrées sur un nombre
restreint d'intervenants : en 1999, les 10 premières entreprises
exportatrices assuraient à elles seules 16 % des exportations
totales de marchandises. De plus, les entreprises ayant exporté pour
plus de 5 millions d'euros sur l'année représentaient
88,6 % des exportations totales, mais seulement 4,5 % des
opérateurs. A l'opposé, les trois quart des exportateurs
français avaient exporté pour moins de 250.000 euros et ne
pesaient que pour 1,3% du commerce extérieur.
Malgré une nette prédominance des grandes entreprises, les PME
assuraient tout de même 40 % des exportations françaises en
1999. Un grand nombre de ces PME appartiennent en réalité
à un groupe , ce qui leur confère des moyens (notamment en
matière d'expertise juridique et financière) que n'ont pas leurs
concurrentes indépendantes de même taille. Si l'on
considère les seules PME indépendantes ou appartenant à un
micro-groupe public ou privé, leur contribution au commerce
extérieur ne représente que 22 %.
En 1999, les entreprises dont le chiffre d'affaire était
inférieur à 1 million d'euros représentaient
87,8 % du nombre d'opérateurs, mais seulement 3,9 % des
exportations totales. Les trois quarts des exportations françaises
étaient réalisées par les grands groupes, soit une
situation inchangée par rapport à celle de 1995.
L'Union européenne demeure le principal marché d'exportation des
petites entreprises françaises : les PME indépendantes, qui
y réalisaient en 1999, 73 % de leurs exportations, contribuaient
ainsi à hauteur de 17 % des exportations françaises vers
cette zone. Par ailleurs, il convient de noter que 86 % des entreprises
qui n'exportaient que dans l'Union européenne étaient des PME
indépendantes.
On relèvera que la situation de « l'appareil
exportateur » français est comparable à celle du
commerce extérieur américain. Au sein des pays de l'Union
européenne, la France occupe une position médiane.
La progression du nombre de PME exportatrices est relativement lente au regard
des moyens importants qui sont consacrés à cet effet par l'Etat,
les collectivités territoriales et les réseaux consulaires. Les
difficultés inhérentes au processus d'internationalisation des
PME/PMI en sont la cause.
Source : DREE
1. L'amélioration de l'appui commercial aux entreprises sur le terrain
Depuis
le mois de juin 2001, l'ensemble du réseau de l'expansion
économique a mis en application une nouvelle instruction de service aux
entreprises (ISE) qui redéfinit les relations entre les PEE et ces
dernières. Ce texte prend notamment en compte l'impact des nouvelles
technologies sur le marché de l'information économique.
L'ISE introduit une extension de la gratuité à certains produits
d'information périodique jusque là payants (lettres et bulletins
des Postes transformés en revues gratuites), ainsi qu'un premier niveau
de prestations personnalisées, nécessitant jusqu'à une
heure de recherche en faveur de l'entreprise.
Par cette instruction, le réseau réaffirme sa mission de service
public à travers une offre standard renforcée, (information
économique gratuite et en ligne plus abondante) ou par des produits
personnalisés à plus forte valeur ajoutée (études,
guides répertoires, enquêtes prospects et missions de
prospection), qui respectent la logique de ticket modérateur. Ces
produits et prestations, essentiellement destinés à une
clientèle de PME, se situent en effet dans une fourchette de 60 à
600 euros, tarif qui rend accessible l'indispensable phase préparatoire
de leur développement à l'international.
Par ailleurs, la quasi-totalité des PEE disposent désormais d'un
site internet mis à jour en temps réel, à destination
principalement des entreprises, mais également des particuliers (pour
les questions relatives notamment au volontariat international, aux stages
à l'étranger ou à l'expatriation).
Un effort important de rationalisation a été engagé au
premier semestre 2001, qui se traduit depuis le 23 juillet par l'adoption d'une
maquette commune pour l'ensemble de ces 116 sites. Au 10 septembre 2001,
6.315 fiches de synthèse sur les marchés étrangers
figurent en accès libre sur le réseau. Par ailleurs, la
plate-forme de télé-commerce du CFCE offre la possibilité
d'acheter en ligne 906 études et guides-répertoires. Ces
documents ,immédiatement opérationnels, consistent en une
présentation détaillée d'un marché, enrichie des
coordonnées d'opérateurs économiques
intéressés par l'offre française.
Bilan de l'activité des DRCE
En 1999, la méthode « Réseaux Export » a été généralisée à l'ensemble des DRCE. Chaque prospecteur des DRCE est à même, grâce à un réseau de contacts extérieurs, de sélectionner et visiter chaque année environ 80 à 90 entreprises dont le potentiel à l'international est susceptible d'être développé. Ainsi, en 2000, les DRCE ont réalisé globalement plus de 5.600 visites d'entreprises ciblées et recensé près de 2.700 EREM (entreprises régionales d'envergure mondiale), dont le potentiel à l'international est susceptible d'être développé. Cette mission spécifique d'identification et d'accompagnement favorise le renforcement de la synergie du réseau puisque un tiers des entreprises visitées donne suite aux propositions des PEE contactés contre moins de une sur dix lorsque aucun ciblage n'a été effectué.Un tiers des entreprises visitées donnent suite aux propositions des PEE contactés contre moins de une sur dix lorsque aucun ciblage n'a été effectué.
Activités dans le cadre de « Réseaux Export »
|
1998 |
1999 |
2000 |
Entretiens avec des entreprises |
6.193 |
6.660 |
5.632 |
Fiches entreprises produites |
7.847 |
8.865 |
4.892 |
Stock fiches navettes en fin d'année |
11.157 |
15.616 |
21.497 |
Envoi de PME vers les PEE |
827 |
1.198 |
1.674 |
Missions d'agents des PEE en région |
591 |
468 |
348 |
Actions de communication sur le réseau |
568 |
366 |
452 |
EREM identifiées |
- |
2.300 |
2.627 |
Dossiers suivis de procédures |
7.123 |
7.354 |
6.257 |
(Source : DREE)
2. L'assurance-prospection : une procédure améliorée, un coût budgétaire en diminution
a) Une procédure simplifiée et plus ouverte
Jusqu'à l'année 2000, l'assurance-prospection
regroupait plusieurs produits distincts répondant à des
procédures spécifiques. Or,
la relative complexité du
produit et les délais de traitement des dossiers avait pu
décourager certaines entreprises
. La procédure
d'assurance-prospection a donc été profondément
remaniée depuis le 1er janvier 2001. Le nouveau dispositif s'articule
autour d'un produit unique, à la carte, permettant à
une PME de réaliser l'ensemble de sa prospection
20(
*
)
.
La simplification du
produit s'accompagne d'un allégement des
formalités
: les pièces demandées à
l'entreprise sont désormais en nombre réduit et la demande est
partiellement remplie par la Coface lors d'un entretien avec
l'entreprise. Par ailleurs, l'utilisation des moyens de communication les
plus efficaces, dont Internet, permet un octroi plus rapide de la garantie.
Ainsi, pour les budgets de montant inférieur à 100.000 euros
sur un an, l'entreprise sera désormais fixée sur le montant et
les conditions de la garantie dans les 10 jours ouvrables. Pour les demandes de
budget supérieur, elle le sera dans les deux mois au plus tard.
Le dispositif est également plus ouvert, puisque toute entreprise
dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal
à 150 millions d'euros est désormais éligible
(permettant aux
start ups
et aux PME de moins de
trois ans de bénéficier du régime de droit commun).
Toujours dans la même logique,
un dispositif d'avance sur
indemnités a été institué
afin de
répondre aux difficultés spécifiques des très
petites entreprises, pour pallier leurs contraintes de trésorerie.
Dorénavant, les PME dont le chiffre d'affaires est
inférieur ou égal à 1,5 millions d'euros peuvent
bénéficier d'une avance d'environ 30 % du budget annuel
garanti, moyennant un taux de prime majoré.
Le bilan du premier semestre 2001 montre que
l'assurance prospection
semble retrouver l'attractivité escomptée
, avec une
augmentation des demandes, de l'ordre de 30 %
.
L'avance
de trésorerie a rencontré l'écho favorable
attendu des très petites entreprises, puisqu'une entreprise
éligible sur deux a souhaité en bénéficier. De
même, les entreprises de moins de trois ans de tous les secteurs ont
répondu positivement.
La réduction des délais et des formalités semble
également appréciée
,
puisque près de
40 % des demandes ont été transmises par
Internet grâce à un formulaire en ligne proposé sur le
site de la Coface, et accessible via d'autres sites dont celui du commerce
extérieur. Par ailleurs, les délais d'instruction sont
globalement tenus, en particulier pour l'instruction
accélérée.
Le mécanisme de l'assurance - prospection
L'assurance prospection a pour objet d'accompagner le
programme de
prospection commerciale des PME dans un ou plusieurs pays. Le dispositif
comporte
deux volets
:
- un allégement de trésorerie : dans la phase de
prospection, des indemnités sont versées à l'entreprise
pour couvrir une partie de ses dépenses ;
- une assurance contre l'échec : lorsque les recettes
résultant de la prospection sont insuffisantes, l'entreprise conserve
tout ou partie des indemnités qu'elle a reçues.
Les contrats conclus avec la COFACE se déroulent en
deux
périodes
:
- une période dite de garantie (de un à quatre ans) au cours de
laquelle l'entreprise perçoit une indemnité calculée en
fonction de la quotité garantie et du bilan annuel de prospection. La
garantie couvre les dépenses liées à la recherche de
marchés, comme la participation à des foires et salons, le
recrutement de personnel spécialisé, les études de
marché, les conseils d'ordre juridique ou fiscal ou l'implantation de
filiales commerciales ;
- une période dite d'amortissement (d'une durée au moins
égale à celle de la garantie) au cours de laquelle
l'assuré reverse à la COFACE les montants reçus en
fonction des recettes qu'il obtient. Le reliquat d'indemnités non
remboursé reste acquis à l'assuré à l'issue du
contrat.
Au début de chaque exercice de garantie, l'entreprise verse une prime,
fonction du budget annuel garanti.
Source : DREE
b) Un coût budgétaire en diminution
(en millions de francs) |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
Ligne budgétaire évaluative |
415 |
400 |
400 |
265 |
290 |
175 |
Résultat comptable |
346 |
243 |
259 |
220 |
203 |
? |
Nombre total de demandes reçues |
2.313 |
2.841 |
2.263 |
1.985 |
1.776 |
? |
Nombre total de contrats signés |
1.728 |
2.081 |
1.750 |
1.486 |
1.408 |
? |
Part des demandes acceptées |
75 |
73 |
77 |
75 |
79 |
? |
(source : DREE)
Sur le total des demandes, environ 500 par an émanent d'entreprises
ayant recours à l'assurance-prospection pour la première fois.
Par ailleurs,
la majorité des bénéficiaires des
contrats est de taille modeste
, 90 % d'entre eux ayant
été délivrés à des PME réalisant
moins de 100 millions de francs de chiffre d'affaires.
Le coût annuel
de la procédure représente le solde
des indemnités versées et des frais de gestion d'une part, des
reversements et primes d'autre part. Il
est toujours resté en
deçà de la dotation budgétaire
et a été
réduit de 55,3 millions d'euros en 1995 à 31 millions
d'euros en 2000.
Le montant des engagements de l'Etat est de l'ordre de 110 millions
d'euros depuis quelques années. Les retombées de la
procédure s'élèvent à 1,7 milliards d'euros,
provenant de l'Asie, l'Amérique du Nord et l'Union européenne.
L'effet de levier de la procédure est stable depuis plusieurs
années : 1 franc de coût public génère
54 francs de recettes à l'exportation
21(
*
)
.
Les crédits prévus pour l'assurance-prospection dans le projet de
loi de finances pour 2002 s'élèvent
à 27,44 millions d'euros, soit un montant identique à
celui prévu pour l'année 2001. On rappellera cependant que ces
crédits sont évaluatifs.
3. Les crédits du Fonds d'Etudes et d'Aide au Secteur Privé (FASEP)
Mis en place à l'été 1999, le FASEP Garantie a été doté de 300 millions de francs destinés à garantir contre le risque économique les investissements des PME françaises dans les pays émergents et en transition, ainsi qu'au Japon. Aucun impact budgétaire ne devrait être enregistré au titre de cette procédure , les organismes gestionnaires (SOFARIS, AFD et COFACE) ayant la responsabilité de réabonder les fonds si l'indemnisation des sinistres venait à l'épuiser.
Le mécanisme du FASEP Garantie
1)
Qui peut en bénéficier ?
Les entreprises éligibles sont les entreprises françaises dont le
chiffre d'affaires n'excède pas 460 millions d'euros. Leurs filiales
doivent être détenues majoritairement
22(
*
)
et situées hors zone ACP
(sauf l'Afrique du Sud) et hors OCDE (sauf le Mexique, les pays OCDE d'Asie, la
Pologne, la République tchèque, la Hongrie et la Turquie).
2)
Que couvre-t-il ?
Le FASEP-Garantie couvre le risque économique. Il est exclusif de toute
autre garantie publique contre les mêmes risques, mais peut se cumuler
avec la garantie des investissements contre le risque politique
gérée par la COFACE.
3)
Comment fonctionne la garantie ?
Le FASEP-Garantie peut intervenir en garantie de l'apport en fonds propres de
la maison-mère française à sa filiale
étrangère, de la participation d'une société de
capital risque (SCR) ou d'un fonds commun de placement à risque (FCPR).
La garantie est donnée au bénéfice de la
maison-mère, de la SCR ou du FCPR, ou déléguée au
profit d'une banque. L'assuré doit verser une commission annuelle de 1%
du montant de l'intervention éligible. La garantie porte sur 50% du
montant de l'intervention éligible et dure 7 ans au maximum.
4)
Comment l'entreprise est-elle indemnisée ?
Après une période de franchise de 12 mois, la garantie peut
être mise en jeu en cas d'ouverture d'une procédure judiciaire
d'insolvabilité à l'encontre de l'entreprise implantée
localement. Elle peut aussi être mise en jeu par l'arrêt volontaire
d'activité motivé par un échec économique du projet
ou la cession des titres si l'entreprise a perdu plus de la moitié de
ses capitaux propres depuis l'apport. L'assureur verse sous 2 mois, à
titre d'avance, 50% de l'indemnité estimée par le
bénéficiaire. Le versement du solde intervient lorsque la perte
finale est constatée, dans un délai maximum de 3 ans.
5)
Comment déposer un dossier ?
Le FASEP-Garantie est géré conjointement par la Banque du
Développement des PME (BDPME) au travers de sa filiale SOFARIS, l'Agence
Française de Développement (AFD) et la COFACE. Les entreprises
qui souhaitent bénéficier du FASEP Garantie déposent un
dossier auprès de l'un de ces trois partenaires (notamment dans leurs
antennes régionales), ou dans les Postes d'expansion économique
et Missions économiques et financières à
l'étranger. Les Directions Régionales du Commerce
Extérieur peuvent, par ailleurs, conseiller les PME candidates pour la
constitution de leur dossier.
6)
Quel est le mode de décision ?
Après instruction par les trois partenaires, le dossier est
présenté au sein d'un Comité associant le Ministère
de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, qui se réunit
mensuellement pour statuer sur l'issue à donner aux demandes
présentées.
Les projets sont examinés sous un double angle :
- l'évaluation du risque-projet : potentiel des produits et du
marché, stratégie et positionnement, robustesse des
prévisions d'activité et financières, solidité du
partenaire local éventuel,...
- l'intérêt du projet pour l'économie
française : incidence sur les exportations, l'activité,
l'emploi, l'investissement, les dépenses de recherche et
développement en France...
La notification de la décision à l'assuré est faite par la
SOFARIS.
(Source : DREE)
Au 30 juin 2001, 31 dossiers avaient été
présentés, correspondant à un montant total de
32,7 millions d'euros. Les engagements autorisés
représentent un risque potentiel de 9,3 millions d'euros, souscrit
à hauteur de 2 millions d'euros pour l'instant (l'entrée en
risque se faisant au fur et à mesure des apports des
maisons-mères). La quasi totalité de ces projets concerne des
unités de production ou de recherche-développement.
Les évolutions de la procédure montrent une
montée en
puissance importante sur l'année 2000, suivie d'un essoufflement relatif
au premier semestre 2001
. L'exercice 2000, premier exercice complet, avait
accepté 19 projets pour un objectif de « régime de
croisière » annuel de 30 projets (estimation du gisement de
PME s'implantant de façon lourde à l'étranger).
La
baisse d'activité au premier semestre 2001 semble s'expliquer par la
situation financière favorable des PME
(conséquence des deux
dernières années de croissance),
qui pousse les entreprises
à assumer le risque plutôt que de solliciter une couverture
.
Il apparaît cependant que cette désaffection peut également
être expliquée par le coût de la procédure : si
la couverture proposée par le FASEP-Garantie est pertinente,
la prime
demandée est jugée élevée par les entreprises
.
Les banquiers évoquent de nombreux exemples de
désintérêt pour la garantie en cours de finalisation du
plan d'investissement du fait du niveau du taux de prime
23(
*
)
.
La mise en oeuvre de la procédure du FASEP Garantie montre que, si
elle répond à un réel besoin, sa complexité et son
coût n'ont pas permis aux entreprises d'en tirer jusqu'ici tous les
avantages. Ce constat a conduit à lancer une réflexion sur
l'opportunité de procéder à des aménagements du
niveau de prime, qui pourraient intervenir dès l'année
prochaine.
Par ailleurs, il convient de noter que la SOFARIS propose d'autres garanties de
financement à court ou moyen-long terme :
La garantie de financement à court terme
porte sur les
crédits de préfinancement de commandes à l'exportation,
les différents types de cautions de marché à l'exportation
(cautions de soumission, de restitution d'acompte, de bonne fin, de retenue de
garantie, d'achèvement), le financement des dépenses
engagées dans le cadre d'une assurance-prospection de la Coface.
En 2000, 431 concours ont été garantis dans ce cadre, pour un
montant en intervention de plus de 138 millions d'euros :
- 58 entreprises ont vu leurs concours garantis à hauteur de 50 % contre
le risque de défaillance de l'entreprise bénéficiaire,
pour un montant de 7 millions d'euros ;
- 373 entreprises ayant obtenu des contrats à l'exportation ont
bénéficié de cautions bancaires en 2000, pour un montant
de concours garantis de 131,5 millions d'euros ;
Sur les huit premiers mois de 2001, plus de 170 concours ont été
enregistrés, pour un montant de plus de 62 millions d'euros.
La garantie de financements moyen-long terme
concerne des projets de
développement à l'international (investissement matériel,
augmentation du besoin en fonds de roulement lié à
l'accroissement du chiffre d'affaire export) donnant lieu à une demande
de crédits à moyen et long terme. En 2000, 38 concours ont
été garantis dans ce cadre, pour un montant en intervention
d'environ 15 millions d'euros. Sur les 8 premiers mois de 2001, environ 16
concours ont été enregistrés, pour un montant de
près de 9 millions d'euros.
Dans un contexte d'européanisation croissante des PME
françaises, ce type de garantie pourrait connaître un réel
développement dans les années à venir.
4. Les crédits consacrés au commerce extérieur dans les contrats de plan Etat-régions
Compte
tenu des délais impartis à la mise en place de la
procédure, le volet « commerce extérieur »
des Contrats de Plan Etat-Région (2000-2006) n'est véritablement
devenu opérationnel qu'en 2001.
Les crédits d'Etat mis
à disposition des entreprises sont en forte hausse, passant de
36,4 millions d'euros pour le XIème CPER à 63 millions
d'euros pour la période en cours.
Dans le volet « commerce
extérieur » du XIème Plan, la part des conseils
régionaux surpassaient largement celle de l'Etat, ce qui est moins le
cas dans le XIIème Plan, où la part totale du volet
« commerce extérieur » s'élève
à près de 152 millions d'euros. Par ailleurs,
les
critères d'éligibilité aux aides ont été
élargis, et les procédures de traitement des dossiers
simplifiées
.
Trois opérations principales peuvent être aidées avec un
taux de subvention maximum de 50 % dans le cadre des CPER :
- aide au conseil ;
- aide à l'implantation commerciale à l'étranger ;
- aide au recrutement d'un cadre export (création de service export).
Par ailleurs, selon les décisions des conseils régionaux,
d'autres actions peuvent être favorisées :
- la participation à des foires et à des salons ;
- la formation au commerce international ;
- le recours à un volontaire international en entreprise (VIE).
Les DRCE assurent l'animation et la coordination des actions prévues
dans les contrats de plan Etat-régions : elles gèrent les
crédits mis en place et instruisent localement les aides inscrites dans
le volet « commerce extérieur » en liaison avec les
services du Conseil régional.
Quelques chiffres clés des interventions de la DREE et de son réseau pour développer la capacité exportatrice des entreprises en 2000
Accueil et accompagnement des entreprises
- 5.632 entretiens approfondis avec les entreprises en région, 434
missions d'agents des PEE accueillis dans les DRCE
- 6.257 dossiers d'aides financières à l'export instruits, dont
1.424 procédures CPER
- 29.000 prestations spécifiques servies par les PEE aux entreprises
françaises parmi lesquelles : 7.536 études de marché
et notes sectorielles, 971 guides d'implantation à l'étranger,
6.605 listes d'importateurs et répertoires, 1.517 préparations de
missions d'entreprises, 7.658 veilles économiques et prestations
sur devis
Information
- 34 millions de consultations du site institutionnel du Commerce
Extérieur, 8 millions de pages consultées sur 12 mois sur
les sites des PEE qui proposent 50.000 pages web avec 7.000 notes de
synthèse
- 4.850 abonnés aux lettres et bulletins d'information économique
et commerciale payants des PEE, 2.500 destinataires de la « Revue
Asie Stratégies », précurseur des nouveaux produits
électroniques gratuits dont la diffusion aux entreprises se
développe, très rapidement
- 2.100 titres d'ouvrages diffusés par le CFCE
Promotion et soutien financier
- 53 milliards de francs de contrats à l'exportation couverts par la
COFACE
- 1.500 contrats d'assurance-prospection
- 3 grandes expositions et 169 manifestations à l'étranger
organisées par le CFME-ACTIM
- 26 programmes d'actions régionales pour le développement
international (PARDI) dans 11 régions gérés par les DRCE.
(source : DREE)
5. Les nouvelles procédures afin de faciliter les démarches des PME
a) Le « Médiateur des PME »
Une
année seulement après sa création,
le Médiateur
des PME
à l'international a mis en place un réseau de
partenaires et a
traité une centaine de dossiers au cours de
l'année 2000
. Sur ces 100 dossiers, 36 constituaient de simples
demandes d'information et 64, de véritables médiations.
Le Médiateur intervient en mobilisant les moyens et les équipes
les mieux à même de régler sur le terrain, à
l'amiable et dans les meilleurs délais, les difficultés de toutes
sortes rencontrées par les PME avec un membre du réseau public de
soutien au commerce extérieur.
Il n'intervient qu'en faveur des PME et toujours après une
première médiation exercée par le partenaire
impliqué ou la DRCE concernée et en étroite concertation
avec eux. Par ailleurs, sa mission consiste également à chercher
à améliorer l'information des PME et à simplifier les
procédures qui leur sont destinées.
Le Médiateur a noué des contacts étroits avec plusieurs
partenaires :
- le réseau de la DREE et les organismes de soutien au commerce
extérieur ;
- les administrations susceptibles d'aider au règlement des dossiers,
notamment au sein du ministère de l'économie, des finances et de
l'industrie (Direction générale des impôts,
douanes...) ;
- les organismes spécialisés intervenant dans le champ du
commerce extérieur (Coface, BDPME, ANVAR, Conseillers du commerce
extérieur, Chambres de commerce et d'industrie, Medef...).
Un correspondant du médiateur a ainsi pu être
désigné dans l'ensemble des structures, permettant de
créer un véritable réseau de médiation.
b) Le « Fil de l'export »
Le Fil
de l'Export, service téléphonique d'accueil et d'orientation des
entreprises françaises désirant se développer à
l'international, a été lancé le 15 septembre 1999 par
le Secrétaire d'Etat au commerce extérieur. Le CFCE a
été désigné en tant qu'opérateur
délégué de ce dispositif destiné en priorité
aux PME. 16 partenaires publics, parapublics et privés se sont
ralliés à cette initiative.
En 22 mois (bilan à la fin du mois de juin 2001), le centre d'appel a
reçu 11.000 appels. Le volume des appels a pu atteindre voire
dépasser plus de 1.000 par mois lors des périodes de campagnes de
communication en octobre 99 et avril, mai et juin 2000. La
clientèle du Fil de l'Export se compose à 80 % d'entreprises
dont 4 % d'entreprises en cours de création, 1 % seulement
d'artisans, 13 % de particuliers, 4 % d'organismes et 2 % de
professions libérales.
66 % des réorientations (transferts directs d'appels et indications
du numéro de téléphone pour un appel ultérieur par
l'entreprise) ont concerné les directions du CFCE (principalement les
renseignements téléphoniques sur la réglementation),
14 % les Chambres de Commerce et d'Industrie en France, un peu plus de
7 % les Postes d'Expansion Économique à l'Étranger et
5 % les Directions Régionales du Commerce Extérieur.
Les questions portaient sur l'environnement réglementaire et juridique
pour 45 % des appels, la sélection et l'approche des marchés pour
20 %, la prospection (listes d'adresses, foires et salons...) pour
20 % également, enfin la promotion des produits et techniques pour
3 %.
A compter d'avril 2001, la plate-forme de réception d'appels jusqu'alors
externalisée a cessé son activité, et le CFCE a pris le
relais, grâce à un équipement et à des moyens
supplémentaires afin d'adapter les structures d'orientation et d'accueil
téléphonique des entreprises.
Par ailleurs, le site internet « filexport.com » avait
été créé à l'occasion du lancement du
numéro vert, afin de jouer un rôle de vitrine. Il a
été largement développé et offre désormais
un bouquet très complet d'informations et de services à travers
près de 400 liens régulièrement mis à jour, dont
une revue de presse internationale et un « guide des appuis au
développement international des entreprises »,
également publié par le CFCE.
Ce site vise à présenter les ressources, activités et
actions des intervenants dans le domaine du commerce extérieur. Il
permet également aux personnes de poser leurs questions au centre
d'appels sur un formulaire intégré au site. Enfin, il fournit aux
entreprises des informations complémentaires et des renseignements
pratiques pour leur approche des marchés étrangers.
B. LA RÉDUCTION DU COÛT BUDGÉTAIRE DES PROCÉDURES FINANCIÈRES DE SOUTIEN À L'EXPORTATION
1. Les garanties gérées par la COFACE
L'ensemble des prises de garantie de la COFACE (court et moyen
terme) en 2000 ont porté sur 17 % de nos exportations. Seul NEXI,
agence japonaise, couvre une part supérieure des exportations japonaises
(33 %). S'agissant des activités de moyen terme, les taux de
couverture varient de 0,8 % (Etats-Unis) à 4,1 % (Canada). En
France, les projets pris en garantie par l'Etat à moyen terme couvrent
environ 1,8 % des exportations françaises, mais plus de 10 %
des exportations vers les pays autres que les pays de l'OCDE, et près de
25 % des grands contrats à l'exportation.
Tous les assureurs-crédit du G7 présentent en 2000 un
résultat financier positif et en progression, à l'exception des
organismes allemands et japonais. La Coface enregistre le deuxième
résultat des assureurs crédit du G7, derrière l'organisme
américain Eximbank.
Comme pour la plupart des assureurs crédits, les indemnités
versées par la Coface en 2000 sont en diminution (494 millions de
dollars), compte tenu de l'amélioration de l'environnement
international. Les récupérations (918 millions de dollars)
restent à un niveau élevé, compte tenu des accords de
consolidation. Enfin, le ratio sinistres sur engagements de la Coface
(1,02 %) est l'un des meilleurs du G7, seul le Japon et le Canada ayant de
meilleurs résultats sur la base de l'ensemble des couvertures (y compris
les garanties de court terme).
Les garanties délivrées par les agences d'assurance crédit dans les pays de l'OCDE
Les
principes régissant les garanties offertes par les agence des
différents pays sont très proches : il visent la couverture
des dépenses engagées par les exportateurs ou des
échéances de crédit en cas d'occurrence d'un sinistre de
nature politique (cas de guerre, décision unilatérale du
gouvernement étranger empêchant l'exécution du contrat
garanti, non transfert), ou commercial (parfois dit "risque de crédit"),
moyennant le versement d'une prime. Cependant les produits offerts
diffèrent dans leurs modalités pratiques, tant pour les garanties
principales que pour les garanties complémentaires.
a) Les risques de court terme
La forte majorité des risques de court terme sont pris en charge par le
marché. En Europe, les agences d'assurance-crédit exercent donc,
pour leur compte propre (c'est-à-dire sans soutien public), la
couverture du risque commercial ainsi que la couverture du risque politique sur
les pays de l'OCDE. Elles continuent d'exercer, pour le compte de l'Etat, la
couverture du risque politique à court terme hors OCDE. La France et le
Royaume-Uni, toutefois, limitent la couverture publique des risques politiques
de court terme à un nombre très limité de pays, pour
lesquels il n'existe pas de marché de réassurance (au nombre de 9
pour la France).
Le court-terme n'en représente pas moins une part importante de
l'activité de certains assureurs-crédits, comme le japonais NEXI
ou l'EDC canadienne.
Les garanties principales sur les risques de moyen terme
Les crédits à l'exportation bénéficiant d'un
soutien public permettent la couverture des risques commercial et politique
à moyen et long terme (2 ans et plus). Bien que soumis aux lignes
directrices de l'Arrangement OCDE, les dispositifs nationaux peuvent varier
dans leurs modalités pratiques :
- Le
risque catastrophique
(cyclone, inondation, tremblement de terre)
n'est pas pris en compte par certains pays (Etats-Unis, RFA).
- Certains assureurs crédits pratiquent un système d'assurance
par lequel
une quote-part de risque
est toujours laissée à
l'exportateur ou à la banque, tandis que d'autres pratiquent un
système de garantie couvrant l'intégralité du
risque : Une quote-part de risque (« quotité non
garantie ») est toujours laissée à l'exportateur ou
à la banque dans le cas des crédits fournisseurs (crédits
accordés directement aux entreprises exportatrices), sauf aux Etats-Unis
dans certains cas, notamment lorsque la garantie s'adresse à des PME
débutantes qu'il convient d'encourager ; Par ailleurs, s'agissant
des garanties accordées directement aux banques (crédits
acheteurs), certains assureurs considèrent que la banque doit seulement
procurer les fonds nécessaires au financement de l'exportation et ne
conserver aucun risque à sa charge. La garantie joue alors à
hauteur de 100 % et de manière inconditionnelle en cas de non-paiement
à l'échéance (Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis). Dans
d'autres pays (France, RFA, Espagne), la garantie des crédits acheteurs
ne diffère pas de manière fondamentale de la garantie
accordée aux entreprises exportatrices, la banque devant rester
intéressée à la bonne fin du prêt qu'elle a
consenti. La part du crédit assurée (« quotité
garantie ») est alors fixée en général à
95 %.
Le tableau ci-dessous présente un comparatif des quotités
garanties en fonction des types de risque couverts.
Pays Risque politique Risque commercial
Grande-Bretagne jusqu'à 100 % jusqu'à 100 %
RFA 90/95 % 85/95 %
Etats-Unis jusqu'à 100 % jusqu'à 100 %
Japon 95/97,5 % 60/90 %
Italie 90/95 % 95 %
France jusqu'à 95 % jusqu'à 95%
Canada jusqu'à 90 % jusqu'à 90 %
Corée 90 % 90 %
Les fortes disparités dans le service rendu aux exportateurs par les
différents assureurs-crédit ne permettent pas d'établir de
manière fiable des comparaisons chiffrées entre les
différents
taux de primes facturés
. On relève
toutefois que la plupart des agences d'assurance crédit et de prêt
direct ont dû relever leurs primes pour faire face aux
conséquences de la crise de la dette des pays en développement.
En outre, s'agissant de la couverture du risque souverain, les agences des
Etats membres de l'OCDE appliquent depuis 1999 des niveaux de primes
harmonisés. Ces primes tiennent compte des différences entre les
systèmes de garantie: une quotité garantie de 95 % donne lieu
à un taux de prime inférieur à celui correspondant
à une garantie à 100 %.
Les garanties complémentaires
Il existe, dans ce domaine non couvert par les disciplines de l'Arrangement
OCDE, des différences plus grandes que dans le cas des garanties
principales, la France disposant d'un système très complet :
L'assurance-prospection
délivrée par
l'assureur-crédit n'est pratiquement utilisée qu'en France,
où elle est ouverte à toute PME réalisant un chiffre
d'affaires global inférieur ou égal à 150 millions
d'euros. Dans les autres pays, le soutien apporté par l'Etat aux
exportateurs pour les aider à participer à des foires ou
développer leurs actions de prospection prend en général
d'autres formes (prêt à taux préférentiel
remboursable sur 7 ans en Italie, accompagnement de missions à
l'étranger et financement à hauteur de 60% de la location de
stands par le
British Trade International
, etc.).
La
garantie du risque de change
existe dans la plupart des pays
européens et au Japon, mais elle demeure peu utilisée,
excepté en France où une grande variété de produits
sont offerts aux exportateurs, dans le respect de l'équilibre
budgétaire.
La
garantie des investissements contre le risque politique
existe dans
tous les principaux pays industrialisés. Elle est aujourd'hui
concurrencée par le secteur privé, le marché étant
aujourd'hui de plus en plus à même d'assurer ce type de risque (la
Coface a ainsi mis en place en 1999, pour son compte propre, une couverture
contre les risques politiques des investissements inférieurs à
100 millions de francs).
La garantie des investissements contre le risque commercial, c'est à
dire la perte de l'investissement par suite de la mise en faillite de la
société étrangère, n'est pratiquée à
l'heure actuelle qu'au Japon (sans critères d'éligibilité
particuliers), et en France pour les PME (via le FASEP-garantie).
Les dispositifs publics de garantie contre le risque politique ne couvrent
qu'une partie très modeste des flux d'investissement directs à
l'étranger (IDE), à l'exception du Japon. Ces couvertures portent
essentiellement sur les projets dans des pays risqués, alors que la
grande majorité des IDE est concentrée sur les pays
développés.
Il convient de noter que les principaux pays investisseurs dans le monde ont
mis en place des dispositifs d'appui aux IDE très divers, qui ne se
limitent pas aux procédures d'assurance ou de garantie. A la
différence de la plupart de ses partenaires (
Japan Bank for
International Cooperation
,
Overseas Private Investment Corporation
aux Etats-Unis, etc.), la France n'intervient pas en prêt direct et peu
en participation.
Source : DREE
2. Les procédures gérées par Natexis Banque
La loi
du 29 décembre 1997 a confié un mandat à Natexis Banque
pour la gestion des procédures de stabilisation de taux
d'intérêt et de certains accords de consolidation, Natexis Banque
bénéficiant de la garantie de l'Etat pour un certain nombre
d'opérations liées à la gestion de ces procédures.
Les crédits alloués à Natexis Banque dans ce cadre
figurent au budget du commerce extérieur (charges communes, chapitre
44-97-30).
La stabilisation de taux d'intérêt permet aux exportateurs et
aux banques françaises de proposer à leur client-emprunteur
un financement à taux fixe en euros ou en devises
, soit parce que ce
point constitue une exigence de l'appel d'offres, soit parce que l'offre
commerciale sera rendue plus attractive par ce type de financement (compte tenu
du contexte prévalant sur les marchés financiers, les emprunteurs
étrangers apprécient de pouvoir disposer d'un taux fixe et donc
de charges financières prédéterminées).
Pour les crédits de deux ans minimum, Natexis compense (ou reçoit
des banques) la différence entre le taux fixe du crédit (soit le
taux d'intérêt commercial de référence, proche des
taux fixes à moyen/long terme de marché) et un taux
représentatif des conditions de refinancement à court terme des
banques, majoré de la marge bancaire autorisée.
Elle garantit
ainsi les banques contre une augmentation de leurs coûts de
refinancement,
ceci à la fois pour les crédits en devises et
ceux en francs français.
Natexis gère par ailleurs des encours résiduels au titre
d'anciennes procédures qui ont aujourd'hui disparu et dont les encours
résiduels s'amortissent progressivement.
Sur les dernières années, cette procédure a
dégagé d'importants excédents :
Année : |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Stabilisation (francs) |
144 |
151 |
143 |
43,9 |
18 |
-8 |
- 47 |
- 68 |
- 94 |
- 69 |
Stabilisation (devises) |
28 |
- 19 |
- 66 |
- 71 |
- 6,5 |
- 24,5 |
- 24 |
- 22 |
- 67 |
70 |
Stabilisation en période de fabrication |
32 |
14 |
16 |
2,9 |
0,91 |
-0,3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Financement à long terme |
134 |
161 |
87 |
66,5 |
-52 |
-14,6 |
-6 |
28,8 |
30 |
34 |
Réescompte banque de France |
101 |
63 |
20 |
|
|
|
|
|
|
|
en millions d'euros - source : DREE
3. L'assurance-crédit
Le coût budgétaire de d'assurance-crédit, gérée par la Coface pour le compte de l'Etat, est nul depuis plusieurs années, car le montant des récupérations dépasse celui des indemnités. Cette situation excédentaire s'explique par les règlements enregistrés sur les principaux pays débiteurs au titre des accords de consolidation, et par une politique de couverture prudente . Les reversements de la Coface à l'Etat figurent en recettes non fiscales. Ils se sont élevés à 1,68 milliards d'euros pour l'année 2001 24( * ) et sont évalués à 1,83 milliards d'euros pour l'année 2002.
4. La garantie de risque économique
Les crédits affectés à la garantie de risque économique pour l'année 2002 diminuent de 20 % par rapport à l'année 2001 et s'établissent à 30,49 millions d'euros. Cette enveloppe devrait suffire pour faire face aux contraintes de gestion, aux dépenses prévues et aux nouvelles promesses accordées.
5. les crédits consacrés aux « dons d'aide extérieure »
Les
crédits consacrés aux dons d'aide extérieure (chapitre
68-00) passent de 0 à 7,62 millions d'euros en autorisations de
programme, et de 15,24 à 25,92 millions d'euros en crédits de
paiement dans le projet de loi de finances pour 2002. Ce chapitre comporte un
« socle » de dépenses prévisibles (en
particulier le FASEP-études), et des dépenses liées aux
aléas de la conjoncture internationale et au rôle que la France
entend mener vis-à-vis de certains pays en développement ou
émergents (Tunisie, Palestine, Kosovo, Maroc...).
L'inscription des crédits pour l'année 2002 tient compte des
reports enregistrés de 2000 à 2001, de la dotation nulle en 2001
et des besoins théoriques des autres procédures inscrites sur la
même ligne budgétaire (Fondation France-Pologne, Initiatives
France-Hongrie).
6. La réserve pays émergents (RPE)
L'aide
accordée dans le cadre de la « réserve pays
émergents » vise à soutenir les entreprises
françaises dans leur stratégie à l'exportation sur les
marchés porteurs. L'impact du projet considéré sur le
développement du pays récipiendaire est par ailleurs largement
pris en considération dans la sélection des projets.
En 2000, 11 projets ont été approuvés, pour un
montant total de 97,6 millions d'euros. Six pays ont
bénéficié de la RPE : le Kazakhstan (36,5 %), le
Vietnam (19 %), la Turquie (17 %), l'Inde (16,5 %), le Maroc
(9,5 %) et la Tunisie (2,5 %). Depuis la création de la RPE,
en juillet 1998, un peu plus de 60 projets ont ainsi été
approuvés pour un montant total d'environ 840 millions d'euros.
Pour l'année 2001, le ministre a fixé la liste des pays
éligibles à 22 pays : le Maroc, l'Algérie, la
Tunisie, l'Egypte, l'Afrique du Sud, la Chine, le Vietnam, les Philippines,
l'Indonésie, la Thaïlande, l'Inde, la Turquie le Kazakhstan et
l'Azerbaïdjan ainsi que l'Ouzbékistan et sept pays
d'Amérique Latine (Pérou, Bolivie, Colombie, Panama, Costa Rica,
Guatemala, Le Salvador), éligibles uniquement en cas de cofinancement
avec un autre bailleur
25(
*
)
.
Avec trois projets en 2000, l'eau représente toujours l'un des plus
importants secteurs d'intervention de la RPE, aux côté des
transports (1 projet), des télécommunications (2 projets) et
de l'énergie (1 projet). La part prépondérante de ces
secteur « lourds » dans la procédure entraîne
une
sur-représentation des grandes entreprises
. L'environnement
confirme néanmoins sa place importante, et de nouveaux secteurs, comme
la formation ou la santé, où les entreprises de taille moyenne
sont nettement mieux représentées, bénéficient de
cette procédure.
Pour l'année 2002, compte tenu des reports existant, aucun montant ne
sera affecté en autorisations de programme. Les
crédits de paiement seront de 163,12 millions d'euros.
7. L'évaluation a priori des projets « réserve pays émergents »
Ce chapitre sert à financer les missions d'évaluation préalable de projets sur protocoles, effectuées par des experts indépendants. La forte réduction du nombre de projets évalués, le recours croissant à des corps de contrôle de l'Etat, moins coûteux, et l'importance des reports (qui s'élèvent à plus de 1 million d'euros) expliquent le faible montant de la dotation pour 2002 (0,3 million d'euros).
8. La garantie de change
Cette
procédure est conçue pour couvrir le risque des grands contrats
d'exportation libellés en devises : elle permet aux entreprises de
coter en devises étrangères en leur garantissant, dès la
remise de l'offre à leur client,
un cours de conversion constant avec
l'euro sur toute la durée de réalisation du contrat.
Elle
leur donne ainsi la possibilité d'améliorer la
compétitivité de leur offre en les faisant
bénéficier d'une partie de la hausse de la devise le cas
échéant (garanties dites avec intéressement).
Depuis 1990, les produits offerts aux entreprises n'ont pas varié, mis
à part la création de garanties spécifiques pour les
équipementiers du secteur aéronautique. Individualisée
dans le budget du commerce extérieur depuis 1988 (fascicule des charges
communes, art. 14.01.73), la procédure fonctionne depuis 1985 selon un
impératif de gestion à l'équilibre, toujours
respecté, grâce à la mutualisation des risques et aux
opérations de couverture auxquelles la Coface procède sur les
marchés. Le chapitre 14-01 est évaluatif ; les reversements
de la Coface à l'Etat figurent en recettes non fiscales.
En millions d'euros |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Résultats comptables |
13,9 |
21,1 |
19,86 |
24,83 |
38,48 |
7,62 |
2,3 |
2,6 |
-3,39 |
1,06 |
Reversements |
13,4 |
21 |
19,81 |
24,85 |
38,41 |
7,62 |
0 |
0 |
-9,14 |
- |
(source : DREE)