Financement de la sécurité sociale pour 2001
DESCOURS (Charles)
RAPPORT 86 (2000-2001) - Commission mixte paritaire
Rapport au format Acrobat ( 25 Ko )
N° 2735
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N° 86
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Enregistré à la Présidence de
l'Assemblée nationale
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Annexe au
procès-verbal de la séance
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Document
mis en distribution le
30 octobre 2000
RAPPORT
FAIT
AU NOM DE LA COMMISSION MIXTE PARITAIRE (1) CHARGÉE DE PROPOSER UN TEXTE SUR LES DISPOSITIONS RESTANT EN DISCUSSION DU PROJET DE loi de financement de la sécurité sociale pour 2001.
PAR M. Alfred RECOURS PAR M. Charles DESCOURS,
Député. Sénateur.
(
1)
Cette commission est composée de
:
M. Jean Le
Garrec, député, président ; M. Jean Delaneau
,
sénateur, vice-président ; M. Alfred Recours,
député, M. Charles Descours, sénateur, rapporteurs.
Membres titulaires :
MM. Claude Evin, Bernard Accoyer, Jean-Luc
Préel, Mme Jacqueline Fraysse, M. Bernard Charles ; MM.
Jean-Louis Lorrain, Alain Vasselle, Jacques Oudin, Bernard Cazeau, Gui
Fischer
,
sénateurs.
Membres suppléants : Mmes Marie-Françoise
Clergeau, Hélène Mignon, MM. Gérard Terrier, Pierre
Morange, Jean Bardet, Jean-Pierre Foucher, Denis Jacquat,
députés ; M. Jacques Bimbenet, Mme Claire-Lise Campion, MM.
Francis Giraud, Claude Huriet, Jacques Machet, Roland Muzeau, Lucien Neuwirth,
sénateurs.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale (11ème législ.) :
Première lecture :
2606, 2631, 2633 et T.A. 567
Sénat
:
Première lecture :
64, 67, 68 et T.A. 24
(2000-2001)
Sécurité sociale |
Mesdames, Messieurs,
Conformément au deuxième alinéa de l'article 45 de la
Constitution et à la demande de M. le Premier Ministre, une commission
mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions
restant en discussion du projet de loi relatif au financement de la
sécurité sociale pour 2001 s'est réunie le lundi 20
novembre à l'Assemblée nationale.
La commission a d'abord procédé à la nomination de son
bureau qui a été ainsi constitué :
- M. Jean Le Garrec, président ;
- M. Jean Delaneau, vice-président ;
La commission a ensuite désigné :
- M. Alfred Recours, rapporteur pour l'Assemblée nationale;
- M. Charles Descours, rapporteur pour le Sénat.
*
La
commission mixte a ensuite procédé à l'examen du texte.
M. Charles Descours, rapporteur pour le Sénat
, a indiqué
que, saisi de soixante articles, le Sénat a adopté une position
conforme à celle de l'Assemblée nationale sur dix-neuf d'entre
eux. Par ailleurs, il a modifié seize articles sans en remettre en cause
l'économie générale, notamment l'article 26, enrichi par
un amendement du groupe socialiste du Sénat, ou l'article 42, relatif
aux victimes de l'amiante. Huit articles ont été amendés
d'une manière plus conséquente. Enfin, ont été
introduits dix articles nouveaux, en " contrepartie " de la
suppression de dix-sept articles. Le Sénat appelle l'attention de
l'Assemblée nationale sur l'un de ces articles, l'article 20 : il
s'est en effet rendu compte
in extremis
que la CNIL n'avait pas
donné un avis favorable au répertoire national des retraites et
pensions, contrairement à ce qui était affirmé dans
l'exposé des motifs de cet article. Des " cavaliers sociaux ",
comme l'abrogation de la " loi Thomas ", font également partie
de ces dix-sept articles supprimés, évitant ainsi au Conseil
constitutionnel une surcharge de travail...
Dire que le Sénat a " taillé en pièces " le
projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2001 est
ainsi exagéré. Certes, il s'est opposé à quatre
mesures principales. Mais trois de ces quatre mesures n'auraient pas dû
se trouver dans un projet de loi de financement.
La première est la réduction dégressive de CSG, mesure
fiscale imposée au ministère de l'emploi et de la
solidarité par le ministère de l'économie et des finances.
La remise en cause de l'universalité du financement de la protection
sociale apparaît particulièrement dangereuse. Ce
prélèvement social ne peut être l'instrument d'une
politique fiscale. Le dispositif gouvernemental pose en outre un certain nombre
de problèmes de constitutionnalité, auxquels les
députés ont eux-mêmes été attentifs. Le
Sénat propose un mécanisme alternatif de crédit
d'impôt, qui trouve toute sa place en loi de finances.
Le financement de la réduction du temps de travail par les organismes de
sécurité sociale, ce que le Sénat a appelé
" les tuyauteries " du projet de loi, constitue le second point de
désaccord. Il faut être tout à fait clair à ce
sujet : il serait faux de dire que le Sénat refuse une
deuxième fois la loi relative à la réduction du temps de
travail. La loi du 19 janvier 2000 est désormais une loi de la
République. Le Sénat s'oppose simplement au financement de cette
loi par les excédents de la branche famille et du fonds de
solidarité
vieillesse
.
Le financement des trente-cinq
heures, qui relève de la politique de l'emploi, doit être inscrit
en loi de finances, sous forme d'une dotation budgétaire compensant
intégralement aux organismes de sécurité sociale les
pertes de recettes liées aux exonérations de charges sociales. Le
financement des trente-cinq heures par un établissement public qui
n'existe toujours pas, le FOREC, permet en revanche au ministère des
finances, par tout un mécanisme de tuyaux patiemment
démonté, de faire participer les organismes de
sécurité sociale à hauteur de 18,6 milliards de
francs. Le Sénat n'est pas convaincu par la " réforme de
l'assiette des cotisations patronales ", consistant à affecter
à un fonds six taxes différentes. Une partie de la
majorité plurielle semble d'ailleurs partager ce constat.
Le troisième point de désaccord concerne le financement de la
dette sociale. L'Etat doit compenser à la CADES les exonérations
de dette sociale. Si la CADES a vraiment deux ans d'avance, il est souhaitable
qu'elle termine ses opérations... avec deux ans d'avance. Décider
d'exonérations sans compensation revient à reporter sur les
générations futures, une nouvelle fois, la charge de financer
demain les générosités d'aujourd'hui.
Le quatrième point de désaccord concerne, cette fois, un
élément central de la loi de financement : l'ONDAM. Le
Sénat a refusé de le voter. Cette décision grave a
été prise en pleine connaissance de cause, en raison de deux
éléments :
- premièrement, l'ONDAM, depuis quatre ans, est toujours
cruellement dépourvu de tout contenu en santé publique. Ce point
recueille d'ailleurs vraisemblablement le consensus ;
- deuxièmement, cet ONDAM n'est même pas comptable : une
fois voté, il " vit sa vie ", ce qui lui fait perdre une
grande partie de sa crédibilité. Il convient de rappeler que le
Gouvernement a modifié de lui-même l'ONDAM par le
" plan hôpital " du mois de mars. Or, le Parlement ne
vote pas une prévision, mais un objectif.
Au total, si la loi de financement pour 2001 était une vraie loi de
financement, débarrassée de la tuyauterie des
trente-cinq heures et de son dispositif fiscal qui l'une et l'autre
portent atteinte au financement de la protection sociale,
débarrassée en outre de ses cavaliers sociaux, on s'apercevrait
que reste un débat, mais un débat central, qui est celui de la
maîtrise des dépenses de santé et de la façon dont
le Parlement doit intervenir dans ce domaine. Ce point est une vraie question
qui transcende largement les clivages " politiciens ". Aussi, le
Sénat regrette vivement de n'avoir pu débattre correctement de
notre protection sociale.
Il faut entamer une véritable réflexion sur les lois de
financement de la sécurité sociale, qui débouche sur une
réforme de la loi organique de 1996. Un certain nombre de
députés de la majorité partagent ce sentiment. Il est
également nécessaire de simplifier les circuits de financement de
la protection sociale, comme en atteste le très intéressant
tableau remis par le rapporteur de la commission des affaires culturelles,
familiales et sociales de l'Assemblée nationale à la ministre de
l'emploi et de la solidarité. Il ne faut pas attendre quarante ans pour
modifier la loi organique du 22 juillet 1996. L'expérience de cinq lois
de financement permet désormais de préciser les contours de la
réforme essentielle souhaitée par la précédente
majorité.
M. Alfred Recours, rapporteur pour l'Assemblée nationale
, a
salué le travail important réalisé par le Sénat,
qui a certes supprimé dix-sept articles mais en a aussi ajouté
dix nouveaux, parfois techniques et astucieux. Des aménagements pour la
fiscalité agricole méritent sans doute d'être repris,
à tout le moins discutés.
Mais il y a trois points de désaccords fondamentaux sur les
recettes :
- Le Sénat a refusé de mettre en place une réduction
dégressive de CSG. L'argumentation sur la non-prise en compte de la
situation familiale pour calculer cette réduction dégressive
n'est pas faux, mais il est inhérent à la CSG. Le Conseil
constitutionnel a déjà donné un brevet de
constitutionnalité à la CSG qui, en elle-même et avant
toute réduction, est un impôt cédulaire ne prenant pas en
compte le foyer fiscal. Le mécanisme de crédit d'impôt que
propose le Sénat en remplacement n'est pas plus équitable car il
ne concerne que les personnes imposables. Plutôt que de supprimer une
baisse d'impôt au motif qu'elle ne serait pas applicable,
l'Assemblée nationale a préféré, de manière
plus constructive, faire bénéficier de cette mesure le plus de
personnes possibles (ministres du culte, chauffeurs de taxis, concierges,
pluriactifs agricoles,...) ;
- Le Sénat a supprimé le financement du FOREC pour 2001, au motif
que ce " monstre " sucerait le sang financier de la
sécurité sociale pour payer les 35 heures. Au demeurant, le
Sénat n'a pas supprimé le FOREC mais seulement ses ressources
pour 2001 : le résultat du travail du Sénat, c'est donc que
les exonérations de cotisations ne seraient pas compensées
à la sécurité sociale, ce qui ne constituerait pas un bel
exemple de bonne gestion financière. Il est faux de dire que le FOREC
finance les 35 heures ; le FOREC reverse à la
sécurité sociale tout ce qu'il reçoit : 42 %
à la branche maladie, 8 % aux accidents du travail, 30 %
à la branche vieillesse et 20 % à la branche famille. Sur
les 85 milliards de francs de dépenses du FOREC, 41 milliards
sont liés à la ristourne Juppé et seulement
30 milliards concernent les aides aux 35 heures ;
- Le Sénat a décidé de retirer 18,5 milliards de
francs en 2001 et 102 milliards de francs à terme en 2020 au fonds
de réserve pour les retraites car il est opposé à
l'affectation à la sécurité sociale des recettes provenant
de la vente des licences de téléphonie mobile de troisième
génération (UMTS). Ce faisant, il atteste de son manque
d'empressement à défendre le système des retraites par
répartition et ne prépare pas un bel avenir aux
générations futures. A ce titre, la suppression de la " loi
Thomas " n'est pas un cavalier social, car sa mise en oeuvre
obérerait les recettes de la sécurité sociale. Il s'agit
là d'une économie potentielle.
Enfin, le Sénat a tout simplement décidé de supprimer
l'ONDAM. Ce faisant, non seulement il a oublié de minorer à due
concurrence l'objectif de dépenses de la branche maladie, mais il a
rendu la loi de financement pour 2001 inconstitutionnelle car elle ne comporte
plus une disposition obligatoire en vertu de la loi organique de 1996.
Là encore, plutôt que de chercher à dépenser mieux
ce qui est utile à la santé des Français, le Sénat
dit qu'il est possible de dépenser sans compter, sans maîtriser
les dépenses de santé. La majorité sénatoriale
refuse de discuter de l'assurance maladie dans le cadre qu'elle a
elle-même voulu, elle refuse le rebasage de l'ONDAM voulu par l'ensemble
de la profession, elle ne considère pas qu'un taux de croissance de 3,5
% pour l'ONDAM en 2001 est un bon taux qui ouvre des marges de manoeuvre
significatives.
Il ne paraît donc pas possible de poursuivre la discussion sur des
positions absolument incompatibles.
M. Jean Le Garrec
,
président,
s'est félicité
du souci de clarté des deux rapporteurs dans leurs exposés, qui
ont permis de souligner les points-clés du projet de loi de financement
et d'éclairer l'incompatibilité des positions de chaque
assemblée. Une divergence fondamentale concerne bien évidemment
l'article 2, que le Sénat a décidé de supprimer. Par
contre, les remarques formulées sur l'article 20 sont tout à
fait justifiées : une réflexion devra indiscutablement
s'engager sur cette question.
A plus long terme, un travail de refonte de la loi organique de 1996 va devoir
être entrepris car la procédure mise en place par ce texte,
novatrice en son temps, n'est plus aujourd'hui adaptée à
l'ampleur des débats.
M. Charles Descours, rapporteur pour le Sénat
, a formulé
plusieurs observations :
- En ce qui concerne le crédit d'impôt, le Sénat n'est
pas en retrait pour en faire bénéficier les revenus modestes.
Ceux qui ne paient pas d'impôt recevront un chèque.
- Le Sénat a préféré assurer
l'équilibre financier du FOREC par un relèvement des cotisations
effectives, c'est-à-dire un financement des exonérations par le
budget de l'Etat.
- L'abrogation de la " loi Thomas " n'est pas une disposition
essentielle du projet de loi de financement et il reviendra au Conseil
constitutionnel de se prononcer sur son caractère de cavalier social. Il
convient de rappeler que, lors de l'adoption par le Sénat d'une
proposition de loi relative aux fonds de pensions - ce qui souligne
l'intérêt que le Sénat porte à cette question -
l'application de la " loi Thomas " avait été
écartée et le financement des retraites par répartition
garanti.
On ne peut laisser dire que le Sénat n'est pas attaché aux
retraites par répartition qui constituent les deux premiers
étages indispensables de notre système de retraite. La meilleure
preuve en est que le Sénat a approuvé, il y a deux ans, le
principe de la création d'un fonds de réserve. Par contre,
l'alimentation financière de ce fonds doit procéder d'une
certaine logique et l'on doit reconnaître que le lien entre le produit de
la vente des licences de téléphonie mobile de troisième
génération et les retraites n'est pas très évident.
C'est pourquoi le Sénat a préféré affecter au fonds
de réserve les excédents du FSV et de la branche famille.
- Si le Sénat a choisi de supprimer l'ONDAM, c'est parce que
celui-ci, loin d'être intangible comme l'on voudrait le faire croire, a
été régulièrement modifié par le
Gouvernement depuis deux ans. De plus, son évaluation pour 2001,
après un rebasage que le rapporteur pour l'Assemblée nationale
présente comme étant conforme aux souhaits des professionnels de
santé, semble néanmoins ne pas faire l'unanimité si l'on
en croit la journée " santé morte "
décidée pour le premier jour du débat de ce texte à
l'Assemblée nationale.
M. Alfred Recours, rapporteur pour l'Assemblée nationale
, a fait
les remarques suivantes :
- On peut tout à fait comprendre que le Sénat
considère que le produit de la vente des licences de
téléphonie mobile de troisième génération
n'a pas vocation à financer le fonds de réserve. Tout le
problème réside dans le fait que la ressource qu'il propose en
substitution est insuffisante. Lorsqu'une opportunité de ressource
publique exceptionnelle se présente, il n'y a rien de choquant à
ce qu'elle puisse profiter aux retraites.
- Au sujet de l'ONDAM, que celui-ci soit rebasé puis
augmenté d'un certain taux de croissance ou, à l'inverse, d'abord
accru par ce taux de croissance puis à nouveau augmenté pour
tenir compte de l'accroissement des prescriptions, revient en
réalité au même. Il ne faut donc pas s'arrêter
à de simples présentations comptables. Tout
l'intérêt du rebasage est de permettre de prendre en compte, lors
du débat au Parlement, l'évolution des prescriptions
constatées de l'année en cours, quels que soient les
prescripteurs. Dans ce cas, la définition de l'ONDAM ne relève
pas de la maîtrise comptable mais bien d'une démarche
réaliste et prospective. On peut regretter que la ventilation de la
masse globale des dépenses de santé et la définition de
leur taux de croissance échappent ensuite au Parlement mais cela est un
autre problème.
- La stabilité du taux de croissance des dépenses de
santé - celui-ci s'est maintenu à 9,5 du PIB entre 1995
et 1999 - permet d'écarter les critiques
régulièrement faites à la France, soit de vouloir mettre
en oeuvre une maîtrise comptable des dépenses, soit d'être
trop laxiste en la matière. Si l'on compare par exemple notre situation
avec celle de l'Allemagne, où les dépenses de santé sont
passées de 10,4 % du PIB en 1995 à 10,7 % en 1997, on
peut dire que la ligne suivie par les majorités qui se sont
succédées depuis cinq ans a non seulement rendu possible une
maîtrise de la croissance des dépenses mais également
permis de faire profiter la politique de santé publique des fruits de la
croissance économique.
M. Jean Delaneau, vice-président
,
a souligné que le
Sénat considérait que les ressources du fonds de réserve
des retraites ne devaient pas provenir de recettes exceptionnelles, trop
aléatoires. Il convient de définir au contraire un mode
d'alimentation pérenne. Les revenus exceptionnels de l'Etat ont
plutôt vocation à contribuer à la diminution de la dette
publique.
M. Jean Le Garrec, président
, est revenu sur la
nécessité de trouver un équilibre pour l'évolution
des dépenses de santé entre une trop grande rigueur et un trop
grand laxisme. Cette position sur la " ligne de crête " est
délicate à tenir car susceptible de faire l'objet de critiques
des deux côtés.
En ce qui concerne le fonds de réserve, il semble difficile qu'à
prélèvements constants, une alimentation pérenne suffise
à couvrir ses charges ; des revenus extraordinaires sont donc les
bienvenus.
M. Jean Delaneau, vice-président
, a observé que cette
difficulté à assurer l'alimentation du fonds de réserve
dans l'avenir prêchait pour un rapprochement, tout au moins en ce qui
concerne leur examen par le Parlement, du budget de l'Etat et de celui de la
sécurité sociale. Le besoin de comptes consolidés se fait
en effet de plus en plus sentir.
M. Jean Le Garrec,
président
, a estimé que le
rapprochement entre les budgets de l'Etat et de la sécurité
sociale recelait de nombreux risques et la révision de la loi organique
de 1996 devrait être l'occasion d'insister sur les différences
existant entre ces deux systèmes de financements.
La commission mixte paritaire est ensuite passée à l'examen des
articles restant en discussion.
Sur proposition du
président Jean Le Garrec
et avec l'accord
de
M. Jean Delaneau, vice-président,
elle s'est
prononcée d'abord sur l'article 2 (
Réduction de la CSG et
de la CRDS sur les revenus d'activité
) dans le texte de
l'Assemblée nationale, supprimé par le Sénat, et l'a
rejeté
par six voix contre six.
M. Jean Le Garrec, président,
a alors
constaté que la commission mixte paritaire n'était pas en mesure
d'adopter un texte commun sur les dispositions restant en discussion du projet
de loi de financement de la sécurité sociale pour 2001.