Projet de loi de finances pour 2000, TOME XVIII - Transports terrestres
BERCHET (Georges)
AVIS 91-TOME XVIII (1999-2000) - COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES
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Table des matières
- INTRODUCTION
-
CHAPITRE IER -
LES PRINCIPALES DONNÉES BUDGÉTAIRES POUR 1999 -
CHAPITRE II -
LA SNCF -
CHAPITRE III -
LA SITUATION DE RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE (RFF) -
CHAPITRE IV -
LA RATP -
CHAPITRE V -
LES TRANSPORTS COLLECTIFS EN PROVINCE
N° 91
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000
Annexe au procès-verbal de la séance du 25 novembre 1999.
AVIS
PRÉSENTÉ
au nom de la commission des Affaires économiques et du Plan (1) sur le projet de loi de finances pour 2000 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,
TOME XVIII
TRANSPORTS TERRESTRES
Par M. Georges BERCHET,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de : MM. Jean François-Poncet, président ; Philippe François, Jean Huchon, Jean-François Le Grand, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Marc Pastor, Pierre Lefebvre, vice-présidents ; Georges Berchet, Jean-Paul Emorine, Léon Fatous, Louis Moinard, secrétaires ; Louis Althapé, Pierre André, Philippe Arnaud, Mme Janine Bardou, MM. Bernard Barraux, Michel Bécot, Jacques Bellanger, Jean Besson, Jean Bizet, Marcel Bony, Jean Boyer, Mme Yolande Boyer, MM. Dominique Braye, Gérard César, Marcel-Pierre Cleach, Gérard Cornu, Roland Courteau, Charles de Cuttoli, Désiré Debavelaere, Gérard Delfau, Marcel Deneux, Rodolphe Désiré, Michel Doublet, Xavier Dugoin, Bernard Dussaut , Jean-Paul Emin, André Ferrand, Hilaire Flandre, Alain Gérard, François Gerbaud, Charles Ginésy, Serge Godard, Francis Grignon, Louis Grillot, Georges Gruillot, Mme Anne Heinis, MM. Pierre Hérisson, Rémi Herment, Bernard Joly, Alain Journet, Gérard Larcher, Patrick Lassourd, Edmond Lauret, Gérard Le Cam, André Lejeune, Guy Lemaire, Kléber Malécot, Louis Mercier, Paul Natali, Jean Pépin, Daniel Percheron, Bernard Piras, Jean-Pierre Plancade, Ladislas Poniatowski, Paul Raoult, Jean-Marie Rausch, Charles Revet, Henri Revol, Roger Rinchet, Jean-Jacques Robert, Josselin de Rohan, Raymond Soucaret, Michel Souplet, Mme Odette Terrade, MM. Michel Teston, Pierre-Yvon Trémel, Henri Weber.
Voir les
numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1805
,
1861
à
1866
et T.A.
370
.
Sénat
:
88
et
89
(annexe n°
23
) (1999-2000).
Lois de finances. |
INTRODUCTION
Mesdames,
Messieurs
L'examen des crédits des transports terrestres dans le projet de budget du
ministère de
l'équipement, des transports et du logement s'inscrit cette année dans un
contexte
résolument européen.
En effet, le Conseil Européen du 6 octobre dernier a décidé la mise en
place d'un
" réseau transeuropéen de fret ferroviaire ".
Ce projet suppose la mise en place progressive d'un système de tarification
harmonisé
répondant aux objectifs d'efficacité et de recouvrement des coûts, mais surtout
la
définition d'une stratégie visant à améliorer l'interopérabilité des transports
ferroviaires et à réduire les goulets d'étranglement, pour permettre
l'élimination
rapide des obstacles techniques, administratifs et économiques à
l'interopérabilité
des réseaux
tout en garantissant la formation et la qualification du
personnel ainsi
qu'un niveau élevé de sécurité
.
A cet égard, le développement du fret ferroviaire -qui ne peut être conçu qu'à
l'échelle de l'Europe (plus de la moitié du trafic fret en France est
aujourd'hui
international)- apparaît aussi comme la condition d'une plus grande sécurité
sur les
routes et sous les tunnels.
Chacun garde en mémoire le tragique accident du Tunnel du Mont Blanc du
24 mars 1999, qui fit une quarantaine de victimes. Plus récemment, le
9 octobre dernier, l'incendie d'un poids lourd transportant des matières
radio-actives, sur l'autoroute A31 a jeté le trouble dans l'opinion en
démontrant une
lacune manifeste dans la législation sur les transports à risque.
Ces deux affaires sont symptomatiques des menaces que la saturation de certains
axes
routiers ou le transport par route des produits dangereux font peser sur la
sécurité de
tous.
Le développement du fret ferroviaire constitue ainsi la seule réponse
alternative à
l'augmentation continue et non contrôlée du trafic routier et aux risques
induits par
cette augmentation, tant sur le plan de l'environnement que de la sécurité.
L'expérience montre que les seules logiques du marché ne permettent pas de
réaliser un
rééquilibrage qui exige une politique volontariste, accompagnée de moyens
publics
conséquents.
A cet égard, on peut se demander si, en dehors de déclarations de principe,
l'effort de
l'Etat est à la mesure de l'enjeu.
CHAPITRE IER -
LES
PRINCIPALES DONNÉES BUDGÉTAIRES POUR 1999
I. LES CRÉDITS INSCRITS AU BUDGET DU MINISTÈRE DES TRANSPORTS
Les crédits accordés aux transports terrestres en 2000 s'élèvent, en dépenses ordinaires et crédits de paiement, à 45,26 milliards de francs, soit une stabilisation en francs courants (+0,1 %) par rapport au budget voté de 1999.
A. LES DÉPENSES ORDINAIRES
Au sein de ces crédits, les dépenses ordinaires -qui représentent près de 98 % du total- atteignent 44,15 milliards de francs, en réduction de 0,11 % en francs courants par rapport à 1999.
1. Les moyens des services
Les
moyens
des services
(Titre III) représentent un montant de 7,9 millions
de francs.
On notera pour mémoire que ces crédits concernent :
- à hauteur de 620.000 francs les pensions et retraites des employés
de
chemins de fer d'intérêt régional ou local ;
- à hauteur de 7,3 millions de francs des travaux d'entretien sur les
réseaux
fluvial et routier.
2. Les interventions publiques
Les crédits
consacrés aux interventions publiques (Titre IV) s'élèvent à
44,15 milliards de
francs et représentent, à eux seuls, plus de 97 % des crédits des
transports
terrestres. Ils sont en réduction de
0,11 %
par rapport à 1999.
On relèvera :
- que 2,83 milliards de francs représentent la contribution de l'Etat
à
l'exploitation des services d'intérêt régional de voyageurs
(chapitre 45-42,
article 10) soit une baisse de 45 % par rapport à l'année dernière.
C'est sur ce chapitre, soulignons-le, que sont inscrites les mesures destinées
à la
poursuite de l'expérience de régionalisation engagée au titre de la loi
n° 95-115
du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le
développement du
territoire ;
- que l'article 10 du chapitre 45-43 portant contribution aux charges
d'infrastructures ferroviaires et au désendettement, et le nouvel
article 20
intitulé " Contribution du désendettement de la SNCF "sont
pourvus
à hauteur de 15,5 milliards de francs, soit une baisse de 4,3% par rapport
à la
dotation du seul article 10 l'année dernière. L'ouverture du
chapitre 45-43 en
1996 a eu pour contrepartie la disparition du chapitre 45-44 consacré au
service annexe
d'amortissement de la dette de la SNCF ainsi que du chapitre 45-45 de
contribution aux
charges d'infrastructures SNCF.
- le chapitre 46-41 de contribution de l'Etat aux transports collectifs
parisiens
bénéficie d'une dotation de 5,39 milliards de francs, soit une baisse de
4 %
par rapport à 1999.
On relèvera la disparition des articles :
- 10 : indemnité compensatrice à la RATP ;
- 20 : indemnité compensatrice à la SNCF ;
- 30 : réduction de tarifs RATP ;
- 40 :réduction des tarifs SNCF banlieue ;
- 50 : desserte des villes nouvelles ;
Le chapitre 46-41 est désormais composé de deux articles :
l'article 60
(" RATP, TVA sur les annuités d'amortissement des biens financés par
des
subventions d'équipements " : 21 millions de francs pour
2000) et
l'article 70 (" Contribution à l'exploitation des transports
collectifs en
Ile-de-France " : 5,36 milliards de francs pour 2000).
- le chapitre 46-42 reçoit, comme l'année dernière, 1,94 milliard de
francs
au titre de la compensation pour tarifs sociaux de la SNCF et des autres
compensations
tarifaires ;
- le chapitre 47-41 bénéficie de 14,34 milliards de francs en 2000 au
titre
des charges de retraite de la SNCF.
B. LES DÉPENSES EN CAPITAL
S'agissant des
dépenses
en capital
, les crédits de paiement atteignent 1,111 milliard de
francs en 2000
contre 975 millions de francs en 1999, soit une progression de
13,9 %.
Quant aux autorisations de programme, elles sont aussi en progression :
1,311 milliard de francs, contre 1,028 milliard de francs en 1999
(
+ 27,5 %
).
1. Les investissements exécutés par l'Etat
Le titre V
"
Investissements exécutés par l'Etat "
bénéficie de
21,9 millions de francs en crédits de paiement pour 2000, montant en
progression de
8,9 % par rapport à 1999 (20,1 millions de francs).
Les autorisation de programme à ce titre représentent 23 millions de
francs (contre
22 millions en 1999).
On relèvera :
- qu'un nouvel article 60 " Equipements et aménagements
destinés au
contrôle routier " est doté de 11,1 millions de francs.
- que 10,8 millions de francs sont attribués à l'organisation du
marché des
transports routiers (chapitre 53-44 article 10) ;
- que 9,9 millions de francs sont dévolus aux études économiques dans
le
domaine des transports à l'article 40 du chapitre 53-44.
2. Les subventions d'investissement accordées par l'Etat
Les
subventions
d'investissement accordées par l'Etat (Titre VI)
atteignent, quant à
elles, un
montant de 1,089 milliards de francs en crédits de paiement, contre
955,5 millions de francs en 1999. Les autorisations de programme
correspondantes
atteignent 1,288 milliards de francs, en progression de 28 % par
rapport à 1999
(1,006 milliards de francs).
On notera que le chapitre 63-41 est désormais composé de six
articles :
- article 17 (Transports collectifs en Ile de France) ;
- article 18 (Opérations précédemment imputées sur le Fonds pour
l'aménagement
de l'Ile-de-France (nouveau) ;
- article 20 (Transports collectifs urbains de province (nouveau) ;
- article 23 (Transports collectifs régionaux et départementaux) ;
- article 50 (Programme de recherche et de développement pour l'innovation
et la
technologie dans les rapports terrestres) ;
- et enfin l'article 60 (Aide au développement de la productivité des
transports de
marchandises).
II. RÉCAPITULATION DES CRÉDITS PAR AGRÉGAT
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS PAR AGRÉGAT ET TITRE
(en francs)
|
Agrégats |
Dépenses ordinaires |
Dépenses en capital |
Total |
||
|
|
Titre III |
Titre IV |
Titre V |
Titre VI |
pour 2000 |
01 |
Concours de l'Etat au transport ferroviaire |
- |
37 740 940 000 |
- |
- |
37 740 940 000 |
02 |
Transports collectifs urbains en Ile-de-France |
- |
5 389 300 000 |
- |
305 500 000 |
5 694 800 000 |
03 |
Transports collectifs de province |
- |
76 111 000 |
- |
719 350 000 |
795 461 000 |
04 |
Organisation, régulation et animation du secteur des transports |
7 300 000 |
29 000 000 |
11 100 000 |
23 450 000 |
70 850 000 |
05 |
Régimes particuliers de retraites |
620 000 |
912 370 000 |
- |
- |
912 990 000. |
06 |
Etudes et recherche |
- |
- |
10 800 000 |
41 300 000 |
52 100 000. |
|
TOTAUX |
7 920 000 |
44 147 721 000 |
21 900 000 |
1 089 600 000 |
45 267 141 000 |
Au sein de l'agrégat 01, sont regroupés les chapitres et articles suivants :
Chapitre |
45-42 |
Transports de voyageurs à courte distance |
|
Article 10 |
Contribution de l'Etat à l'exploitation des services d'intérêt régional |
|
Article 30 |
Services régionaux de voyageurs à compétence régionale |
Chapitre |
45-43 |
Contribution aux charges d'infrastructures ferroviaires et au désendettement |
Chapitre |
46-42 |
Transports collectifs - Compensation pour tarifs sociaux |
|
Article 10 |
Compensation pour tarifs sociaux SNCF |
Chapitre |
47-41 |
Charges de retraite de la SNCF |
Chapitre |
63-41 |
Transports terrestres - Subventions d'investissement |
|
Article 70 |
Modernisation d'infrastructures de transport |
Au sein de l'agrégat 02, " Transports collectifs urbains en Ile-de-France ", sont regroupés les chapitres et articles suivants :
Chapitre |
46-41 |
Contribution de l'Etat aux transports collectifs parisiens |
Chapitre |
63-41 |
Transports terrestres - Subventions d'investissement |
|
Article 11 |
RER - RATP - Réseau ferré (ancien) |
|
Article 13 |
SNCF et RFF en Ile-de-France (ancien) |
|
Article 14 |
Aménagement d'infrastructures de voirie pour les transports collectifs en région Ile-de-France |
|
Article 16 |
Acquisitions foncières en région Ile-de-France (ancien) |
|
Article 17 |
Transports collectifs en Ile-de-France (nouveau) |
|
Article 18 |
Opérations précédemment importées sur le Fonds pour l'aménagement de l'Ile-de-France (nouveau). |
Au sein de l'agrégat 03, " Transports collectifs en province ", sont regroupés les chapitres et articles suivants :
Chapitre |
45-42 |
Transports de voyageurs à courte distance |
|
Article 20 |
Organisation de dessertes à courte distance |
Chapitre |
46-42 |
Transports collectifs - Compensation pour tarifs sociaux |
|
Article 20 |
Autres compensations tarifaires |
Chapitre |
63-41 |
Transports terrestres - Subventions d'investissement |
|
Article 20 |
Transports collectifs urbains de province (nouveau) |
|
Article 21 |
Aménagement d'infrastructures pour les transports collectifs urbains en site propre en province |
|
Article 23 |
Etudes et programme d'amélioration de la qualité et de la productivité des transports urbains des contrats de modernisation Etat-collectivités |
|
Article 24 |
Etudes de déplacements urbains |
|
Article 40 |
Transports collectifs régionaux et départementaux |
L'agrégat 04,
"
Organisation, régulation et animation du secteur des
transports
",
rassemble, quant à lui, les chapitre et articles pour un montant d'environ
2 % du
budget total des transports terrestres (70,8 millions de francs). Ces
dotations
intéressent essentiellement le transport fluvial et le contrôle des transports
routiers.
L'agrégat 05 concerne deux chapitres : le chapitre 39-91 (Pensions et
retraites
- Prestations et versements de l'Etat) et le chapitre 47-42 (Régimes sociaux
particuliers
des transports terrestres) pour lesquels l'enveloppe prévue est de
912,9 millions de
francs.
Enfin, l'agrégat 06, "
Etudes et recherche
",
regroupe les
chapitres et articles suivants :
Chapitre |
53-44 |
Transports terrestres - Organisation du secteur des transports |
|
Article 40 |
Etudes économiques (nouveau) |
Chapitre |
63-41 |
Transports terrestres - Subventions d'investissement |
|
Article 50 |
Programme de recherche et de développement pour l'innovation et la technologie dans les transports terrestres (PREDIR) - Budget 1998 : 8,5 millions de francs |
Chapitre |
67-17 |
Recherche scientifique et technique (intégralité du chapitre) |
Les concours de l'Etat au transport ferroviaire dans l'ensemble du budget des transports terrestres (37,7 milliards de francs sur un budget de 45,2 milliards de francs) représentent donc environ 82 % du total. Les charges de retraite de la SNCF (14,3 milliards de francs en 2000) constituent 38 % de la contribution de l'Etat au secteur ferroviaire.
III. LES CRÉDITS INSCRITS AU FITTVN
Institué par la
loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement
et le
développement du territoire,
le Fonds d'investissement des transports
terrestres et
des voies navigables (FITTVN)
constitue une seconde voie de financement des
transports
terrestres au sein de budget général.
Le FITTVN a pour vocation de participer au financement des investissements
ferroviaires et
routiers et de contribuer à la revalorisation des voies navigables figurant au
schéma
directeur des voies navigables :
- financement du réseau TGV inscrit au schéma directeur national ;
- investissements nécessaires au développement des transports ferroviaires
régionaux de voyageurs, particulièrement dans les zones d'accès
difficile ;
- investissements nécessaires au développement des transports
combinés ;
- investissements routiers nationaux et particulièrement pour le
désenclavement des
zones d'accès difficile ;
- réalisation des voies navigables, figurant au schéma directeur des voies
navigables.
Compte d'affectation spéciale institué sur la base des articles 22 et 47
de la loi
de finances initiale pour 1995, le FITTVN figure sous le n° 902-26 au
fascicule des
comptes spéciaux du trésor.
Ses recettes sont constituées par :
- le produit de la taxe sur les titulaires d'ouvrage hydroélectriques
concédées
(ligne 01) soit une ressource estimée à 1,68 milliard de francs en
1999 ;
- le produit de la taxe sur les concessionnaires d'autoroutes, soit une
ressource
estimée à 2,65 milliards de francs pour 1998.
Soit au total un budget estimatif de 4,34 milliards de francs pour 2000, en
progression de 405 millions de francs par rapport au budget voté de 1998.
Le budget du Fonds devrait atteindre, pour les investissements en matière de
transport
ferroviaire et de transport combiné, la somme de 2,308 milliard de francs,
en
autorisations de programmes tout comme en crédits de paiement, soit une
augmentation de
418 millions de francs par rapport au budget voté de 1999
(+ 22,1 %).
Corrélativement, on relève une baisse de 63 millions de francs du budget
consacré
aux investissements sur le réseau routier national en autorisations de
programme comme en
crédits de paiement (1,527 milliards de francs en 2000 contre
1,590 milliards
de francs en 1999).
500 millions de francs devraient être, par ailleurs, consacrés aux voies
navigables
permettant de financer l'amélioration et la modernisation du réseau existant
ainsi que
des études de mise à grand gabarit des canaux Seine-Nord et Seine-Est.
CHAPITRE II -
LA SNCF
En 1996, le
législateur français a décidé d'apurer définitivement les comptes de la SNCF, en
mettant fin à une situation financière désastreuse qui faisait obstacle à une
véritable politique de renouveau ferroviaire.
Cette volonté a abouti à une loi, la loi du 13 février 1997
" portant création de Réseau Ferré de France (RFF) ".
Rappelons au
passage que cette même année, nos voisins anglais confiaient la propriété et la
gestion des infrastructures ferroviaires de Grande-Bretagne à une société privée
" Railtrack ". Tel ne fut pas le choix français. Le
législateur a
créé un
établissement public
à caractère industriel et commercial. Cette
personne publique a été chargée de la dette imputable à l'infrastructure de la
SNCF
soit, à l'époque, 134 milliards 200 millions de francs.
En contrepartie, dans un souci de logique comptable, l'établissement public a
été doté
des actifs constitutifs de l'infrastructure ferroviaire évalués -de manière
quelque peu
fictive- à un montant identique à celui de la dette transférée.
La nouvelle répartition des responsabilités s'est traduite par la mise en place
de
dispositifs réglementaires ou contractuels entre les deux établissements,
s'agissant
notamment de la rémunération versée par RFF à la SNCF pour la gestion et
l'entretien
du réseau ferré, de péages d'infrastructures acquittés par la SNCF, ou de
mandats de
maîtrise d'ouvrage.
D'autre part, l'expérimentation de la régionalisation de services régionaux de
voyageurs engagée dans six régions volontaires (Alsace, Centre, Nord-Pas de
Calais, Pays
de la Loire, Provence-Alpes Côte d'Azur, Rhône-Alpes) à compter du
1
er
janvier 1997,
devrait s'achever en 1999. Une meilleure mobilisation des régions dans
l'organisation des
transports régionaux de voyageurs devrait constituer un réel facteur de
modernisation
des services publics dans le cadre des schémas régionaux de transports. Une
dotation
correspondant à la quote-part du déficit d'exploitation des services régionaux
de
voyageurs dans les six régions expérimentales a été versée directement à ces
dernières à partir du 1
er
janvier 1997.
D'après nos informations, le Gouvernement se prépare à soumettre au Parlement
des
dispositions tendant à pérenniser et à généraliser cette régionalisation. Un
certain
nombre d'entre nous estiment cependant qu'il conviendrait d'abord de
dresser
un bilan
précis des trois années d'expérimentation.
I. TRAFIC VOYAGEURS
Le tableau suivant donne l'évolution, depuis 1994, du trafic voyageurs de la SNCF sur le réseau principal d'une part, avec la répartition entre TGV, rapides et express, services régionaux et sur la banlieue parisienne d'autre part :
en milliards de voyageurs/kilomètres |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
réseau principal |
|
|
|
|
|
- TGV |
20,5 |
21,4 |
24,8 |
27,6 |
30,6 |
- Autres trains grandes lignes |
21,6 |
18,9 |
18,9 |
17,7 |
17,1 |
Total grandes lignes 1( * ) |
42,1 |
40,3 |
43,7 |
45,3 |
47,7 |
Services régionaux hors Ile-de-France (SRV) |
7,4 |
6,8 |
7,2 |
7,5 |
7,7 |
Total réseau principal |
49,5 |
47,1 |
50,9 |
52,8 |
55,4 |
Services régionaux Ile-de-France 2( * ) |
9,4 |
8,5 |
8,9 |
9,0 |
9,1 |
Ensemble du trafic voyageurs |
58,9 |
55,6 |
59,8 |
61,8 |
64,5 |
Après avoir
subi les effets d'une conjoncture économique peu favorable en 1993 et ceux
consécutifs
aux mouvements sociaux SNCF de l'automne 1995, le trafic voyageurs enregistre
depuis 1996
une progression très nette.
L'ensemble du trafic voyageurs a augmenté de 4,4
% en
1998,
(après + 3,4 % en 1997),
constituant, notons-le, la
meilleure
progression de ces dix dernières années.
Le trafic du réseau principal évolue favorablement (+ 3,7 % en 1997,
+ 4,9 % en 1998), en raison surtout de l'évolution du trafic des TGV
(+ 11,2 % en 1997, + 10,9 % en 1998). A cet égard, la politique
commerciale menée par la SNCF depuis deux ans semble commencer à porter ses
fruits.
Les premiers résultats pour 1999 confirment la poursuite de la progression du
trafic,
mais à un rythme plus modéré : + 0,5 % au premier trimestre 1999 par
rapport
au premier trimestre 1998.
Le trafic de l'Ile-de-France, qui a connu une baisse significative entre 1993
et 1996, a
repris en 1997 une évolution positive (+1,6 %), confirmée par les
résultats de
1998 : + 1,2 %. Sur les six premiers mois de 1999, le trafic
Ile-de-France a
progressé de 4,1 % par rapport aux six premiers mois de 1998, notamment à
la suite
du lancement de la carte " Imagine R ".
L'évolution du trafic voyageurs de la SNCF en 1999 et 2000 dépendra, d'une
part, des
résultats des efforts commerciaux de l'entreprise, et d'autre part, des
conditions de
l'évolution économique globale. Pour cette période, la SNCF s'est fixée pour
objectif
une croissance de trafic de l'ordre de 3 % par an.
II. TRAFIC MARCHANDISES ET TRAFIC COMBINÉ
Trafic
marchandises
Le tableau suivant donne l'évolution, depuis 1994, du trafic marchandises de la
SNCF
exprimé en milliards de tonnes/kilomètres :
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
47,14 |
46,56 |
48,31 |
52,6 |
52,7 |
La stabilisation
du trafic fret sur plusieurs années a été réussie jusqu'au milieu de l'année
1992. A
partir de l'automne 1992, la chute de l'activité économique est intervenue,
réduisant
fortement la demande de transport sur la plupart des marchés : le trafic a donc
enregistré une baisse de 9,5 % sur l'année 1993.
A la fin de l'année 1993, le mouvement à la baisse a commencé à s'inverser et
cette
évolution s'est poursuivie sur l'année 1994 avec un taux d'augmentation du
trafic de
8,2 % par rapport à l'année 1993. Ce sont les matériaux de construction,
les
automobiles, le charbon, l'acier et la chimie qui ont conforté l'activité fret.
La
politique de reconquête commerciale a également contribué à cette amélioration.
Les résultats du début de l'année 1995 confirmaient la tendance à
l'augmentation du
trafic, notamment grâce au transport combiné et au trafic international. Mais
les
résultats sur l'ensemble de l'année ont été négatifs avec une baisse de
1,2 % du
trafic du fait des mouvements sociaux intervenus à la SNCF à la fin de l'année.
En 1996, le trafic a repris sa progression en augmentant de 3,8 % : il
retrouvait ainsi son niveau de 1992.
En 1997, après un début d'année difficile, l'évolution du trafic fût très
positive
puisque le trafic sur l'ensemble de l'année progressait de 8,9 % et ce,
pour
l'ensemble des secteurs du fret y compris pour les wagons isolés.
En 1998, l'activité fret s'est stabilisée (+0,1 %), en raison des
mouvements
sociaux survenus à la fin de l'année.
Au cours des six premiers mois de 1999, le trafic constaté a enregistré une
baisse de
4,7 % par rapport aux six premiers mois de 1998. Cette baisse, précise la
SNCF, peut
s'expliquer par les problèmes de saturation du réseau, les suites des mouvements
sociaux, et le niveau de l'activité économique.
On sait que le ministre chargé des transports a pour ambition de doubler en dix
ans le
trafic fret du système ferroviaire Il estime que l'évolution actuelle du trafic
ne fait
pas apparaître cet objectif comme déraisonnable. Cet objectif exigera néanmoins
un
surcroît de dynamisme de la part des entreprises ferroviaires mais aussi des
financements
publics conséquents de la part de l'Etat. A cet égard, on peut se demander si
les moyens
mis en oeuvre pour financer notre légitime politique de développement en
matière de
grande vitesse ne mobiliseront pas l'intégralité de la ressource.
Quoi qu'il en soit, les conclusions du Conseil européen du
8 octobre 1999
marquent sans ambiguïté la direction à suivre.
" Le Comité des représentants permanents du Conseil Européen
(COREPER) est
invité à définir, dans une annexe au paquet " Infrastructure
ferroviaire ", un réseau transeuropéen de fret ferroviaire (RTEFF).
Celui-ci
devrait englober au moins toutes les lignes de fret appropriées ainsi que
l'accès aux
principaux terminaux et ports.
Afin d'oeuvrer à la mise en place progressive d'un système de tarification
harmonisé
qui réponde pleinement aux objectifs d'efficacité et de recouvrement des coûts,
les
redevances de base seront fixées au niveau des coûts liés directement au
fonctionnement
des services ferroviaires, des majorations étant toutefois possibles en fonction
d'options efficaces, transparentes et non discriminatoires, tout en
garantissant une
compétitivité optimale en particulier pour le transport ferroviaire
international de
marchandises.
A compter de la date d'application du paquet " Infrastructure
ferroviaire ", l'accès sera étendu aux services de fret internationaux
empruntant le RTEFF pour toutes les entreprises ferroviaires de la Communauté
titulaires
d'une licence. Le droit d'accès est garanti pour les entreprises ferroviaires
titulaires
d'une licence qui le souhaitent et qui remplissent les conditions en matière de
sécurité, quel que soit le mode d'exploitation.
Parallèlement, la Commission doit présenter, dans les mois à venir, une
stratégie
relative à l'amélioration de l'interopérabilité des transports ferroviaires et
à la
réduction des goulets d'étranglement, pour permettre l'élimination rapide des
obstacles
techniques, administratifs et économiques à l'interopérabilité des réseaux tout
en
garantissant un niveau élevé de sécurité ainsi que la formation et la
qualification du
personnel. Ces propositions seront présentées au COREPER qui les examinera afin
qu'elles
puissent s'appliquer sans délai.
Compte tenu de la nécessité d'assurer une utilisation non discriminatoire et
transparente de l'infrastructure ferroviaire, il y a lieu de veiller à ce que
les
fonctions qui déterminent effectivement l'accès à l'infrastructure soient
exercées
dans le respect du traité. A cet égard, il sera tenu dûment compte de la
situation
géographique et géopolitique de certains Etats membres. Il faut veiller à
assurer un
accès équitable sur les marchés respectifs.
Le COREPER est invité à préparer la création d'un système d'observation
permettant
d'analyser les conditions techniques et économiques ainsi que l'évolution du
marché des
transports ferroviaires européens. En ce qui concerne ce système d'observation,
le
Conseil invite la Commission à faire rapport au COREPER de sorte qu'il puisse
définir
les moyens d'assurer l'application des règles relatives au RTEFF pour ce qui
est des
litiges, des sanctions et de toute forme d'arbitrage au niveau communautaire.
Le COREPER est invité à poursuivre ses travaux sur le paquet
" Infrastructure
ferroviaire " et sur l'extension des droits d'accès afin de permettre
au
Conseil d'arrêter une position commune lors de la session qu'il tiendra en
décembre 1999. Par ailleurs, les travaux sur d'autres propositions
mentionnées dans
les présentes conclusions seront poursuivies lors de cette session de décembre
en vue de
définir une approche globale ".
Trafic combiné
Le trafic du
transport combiné rail-route
a progressé, pour sa part, à
un rythme
d'environ 3,5 % jusqu'en 1993, compte tenu de la perte de compétitivité du
fer face
à la baisse des prix routiers. En 1994, la croissance du trafic a été forte
avec un
taux de 21,5 % en trafic tonnes-kilomètres, soit plus de 20 % du
trafic fret de
la SNCF.
En 1995, cette croissance s'est ralentie (+9,5 %) du fait des grèves de fin
d'année, pour reprendre en 1996 (+12 % et 12,2 milliards de
tonnes-kilomètres). En 1997, la progression du trafic a porté le volume du
combiné à
13,9 milliards de tonnes-kilomètres, soit un taux de croissance proche de
14 %.
En 1998, l'activité a subit une baisse de -3,5 % par rapport à 1997.
Malgré cette
baisse,
le trafic du combiné représente aujourd'hui plus de 25 % du
trafic fret
de la SNCF.
Les résultats des six premiers mois de l'année 1999 montrent un recul de
6,5 %
par rapport à 1998.
Depuis 1995, le transport combiné bénéficie d'un financement annuel de
350 millions de francs en provenance du fonds d'investissement des
transports
terrestres et des voies navigables (FITTVN).
En 1998, le président du Conseil National des Transports, a remis au ministre de
l'Equipement, un rapport sur les conditions d'un développement durable du
transport
combiné. Il formule d'importantes propositions qui concernent l'ensemble des
acteurs du
transport combiné. Elles visent notamment :
- à renforcer l'efficacité de ce secteur, au niveau de la maîtrise du
développement et de la conception des chantiers, de leurs modalités de gestion,
de
l'organisation et de la coopération des opérateurs français qui doivent être en
mesure
de prendre toute leur place dans un système en cours d'internationalisation
rapide ;
- à stimuler l'offre, en créant des mécanismes incitatifs permettant
notamment à
la SNCF de s'inscrire de manière beaucoup plus offensive dans une dynamique de
développement du transport combiné ;
- à résorber les goulots d'étranglement des infrastructures ferroviaires
et à
construire de nouveaux chantiers pour compléter et renforcer le maillage
existant, en
cohérence avec l'objectif d'aménagement du territoire et de mise en place
progressive
d'un réseau ferroviaire européen d'acheminement du fret ;
- à renforcer l'équipement et les atouts des ports français ;
- à faciliter l'accès du transport combiné aux petites et moyennes
entreprises du
transport routier.
Le rapport propose un plan à cinq ans, prévoyant un accroissement des aides de
l'Etat et
l'inscription de cette démarche dans la négociation des contrats de plan
Etat/Région.
Il recommande, notamment, un triplement des financements en faveur de la
construction de
nouveaux chantiers (100 millions de francs pour les " petits
chantiers " et 50 millions de francs pour les chantiers plus
importants).
A la suite de ce rapport, l'aide exceptionnelle de l'Etat au transport combiné
de
350 millions de francs a été portée à 380 millions de francs en 1999
et il
est envisagé un nouvel accroissement en 2000, accompagné d'un financement
prioritaire
des chantiers en voie de saturation.
La part Etat pour les investissements sur l'extension des terminaux rail/route
a, en 1999,
progressé de 87 % par rapport à 1998, soit une augmentation de l'enveloppe
de
54 à 101 millions de francs. Quant aux terminaux fluvial/route, la
progression
les concernant a été de 50 %, soit une augmentation de l'enveloppe de 10 à
15 millions de francs.
Ces mesures devraient permettre d'assurer au moins une consolidation du trafic
combiné au
niveau très significatif désormais atteint, mais la qualité du service sera,
autant que
le niveau des prix, un élément déterminant pour les évolutions du trafic dans
l'avenir.
*
* *
III. LES " CORRIDORS DE FRET "
On sait que la
commission des Communautés européennes a introduit la notion de
" freeways " de fret en juillet 1996, dans son livre
blanc
intitulé " Une stratégie pour revitaliser les chemins de
fers " ; l'objectif était de permettre aux chemins de fer
existants, ainsi
qu'aux nouveaux entrants, d'entrer en concurrence et ainsi de stimuler le
développement
du trafic de marchandises.
Un corridor de fret est un ensemble de sillons construits d'un commun accord
par les
gestionnaires d'infrastructure, permettant une circulation transfrontalière
continue et
performante des trains de fret sur un axe international. Pour obtenir ces
sillons, les
entreprises s'adressent à un guichet unique qui est le représentant de
l'ensemble des
gestionnaires d'infrastructure.
Deux corridors de fret passent par la France :
Le corridor BELIFRET reliant Anvers et Bruxelles, Luxembourg, Lyon et Turin,
Gênes, La
Spezia, Gioia Tauro en Italie, a fait l'objet d'un accord signé entre RFF, la
SNCF, les
chemins de fer belges, luxembourgeois et italiens le 26 novembre 1997 et est
devenu
opérationnel le 12 janvier 1998.
Par un second accord intervenu le 27 février 1998, ce corridor de fret a été
étendu à
Marseille et à l'Espagne (Barcelone et Valence) à compter du 24 mai 1998. Il a
également été étendu à Milan le 24 octobre 1998.
Six sillons sont actuellement réservés :
- 3 d'entre eux sont utilisés entre Anvers et Sibelin 5 jours par semaine
depuis le
13 janvier 1998,
- 2 d'entre eux sont utilisés entre Anvers et Milan/Bologne depuis
l'automne 1998,
2 fois par semaine,
- 1 sillon est utilisé entre la France (Dijon) et le Luxembourg 5 jours
par semaine,
depuis le 1er décembre 1998.
Bien que le corridor ne soit pas encore utilisé à pleine capacité, les
réservations de
sillons auprès du guichet unique de Luxembourg se sont accélérées dans le
temps, avec,
en fin d'année 1998 et début 1999 des réservations entre Gevrey et Bettembourg
et
Anvers et Bologne.
Ainsi près de 900000 tonnes ont déjà été transportées sur ce corridor depuis sa
mise
en service et le 1000ème train y a circulé à la fin du mois de mars 1999.
Aujourd'hui,
ce sont 85 trains qui circulent en moyenne chaque mois sur ce corridor. Sur les
sillons
réservés, la montée en puissance du trafic s'est confirmée au fil des mois
notamment
en trafic Nord-Sud. Il convient de noter que le trafic réalisé entre Anvers et
Milan/Bologne est nouveau et qu'il a été repris à la route. De nouvelles
réservations
de sillons sont attendues à court terme entre Lyon et l'Espagne et entre Anvers
et Milan.
Un second corridor Est-Ouest a été créé le 3 mars 1999. Il relie
Glasgow en
Grande Bretagne à Sopron, situé à la frontière austro-hongroise. Sont desservis
en
France Le Havre, Dunkerque et Strasbourg via Metz. Ce corridor a pour vocation
de
permettre au monde ferroviaire de capter un trafic aujourd'hui limité, mais
ayant une
bonne potentialité de croissance avec les perspectives d'ouverture de l'Union
Européenne
vers l'est de L'Europe.
Des contacts se poursuivent actuellement entre entreprises ferroviaires et
clients sur les
potentialités de ce corridor.
IV. LE RÉSEAU À GRANDE VITESSE
Les nouvelles
orientations de la politique d'infrastructures ferroviaires pour les années à
venir ont
été, on le sait, arrêtées le 4 février 1998. Les principaux volets de
cette
nouvelle politique sont les suivants :
- rééquilibrage des investissements entre le rail et la route, avec une
augmentation des moyens financiers consacrés par l'Etat aux infrastructures
ferroviaires ;
- poursuite d'un programme maîtrisé de construction de lignes nouvelles à
grande
vitesse, en recherchant des phasages pertinents pour les différents projets, et
en
examinant, à chaque fois que cela est intéressant, les solutions alternatives à
la
création de lignes nouvelles (mise en oeuvre de matériel roulant pendulaire
notamment) ;
- effort accru de modernisation du réseau et des services existants,
notamment dans
le cadre des prochains contrats de plan Etat-régions ;
- prise en compte systématique de la dimension " fret " dans les
nouveaux
projets ;
- priorité aux projets contribuant à l'ancrage de notre réseau au sein du
réseau
ferroviaire européen.
Afin d'atteindre ces objectifs, les crédits du FITTVN affectés aux
investissements
ferroviaires (hors transport combiné et Ile-de-France) sont ainsi passés de 840
millions
de francs en 1997 à 1,25 milliards de francs en 1998 et 1,425 milliards de
francs en
1999, et devraient atteindre 2,3 milliards de francs à l'échéance des prochains
contrats de plan Etat-Région.
Dans le cadre de ces orientations, est envisagée à l'horizon 2010, la
répartition
suivante :
- régénération du réseau : 40 à 45 milliards de francs,
- modernisation du réseau classique: 30 à 35 milliards de francs,
- lignes nouvelles à grande vitesse : 45 à 55 milliards de francs.
S'agissant du développement du
réseau ferroviaire à grande vitesse
,
l'année
1999 a été marquée par :
- la poursuite des travaux du TGV-Méditerranée, en vue d'une mise en
service en
juin 2001 ;
- des avancées importantes sur le TGV Est-européen, la consistance de la
première
phase et son plan de financement ayant été arrêtés le 29 janvier 1999. Les
grands
travaux de génie civil de cette première phase devraient commencer au printemps
2001 ;
- la poursuite des études préalables à l'enquête publique de la branche
"
Est " du TGV Rhin-Rhône, en vue d'une déclaration d'utilité publique d'ici
fin
2001 ;
- la poursuite du programme d'études 1998-2000 sur la section
internationale du
projet Lyon-Turin, afin de préparer les décisions à prendre lors du sommet
franco-italien de l'automne 2000 ;
- le début des travaux de la commission intergouvernementale
franco-espagnole sur le
projet Perpignan-Figueras ;
- la poursuite des études préliminaires des TGV Aquitaine et Bretagne-Pays
de la
Loire ;
A. LE TGV-MEDITERRANEE
Le
TGV-Méditerranée, prolongement du TGV Sud-Est depuis Valence jusqu'à Marseille
et
Montpellier, a été déclaré d'utilité publique en juin 1994.
Depuis 1997, la maîtrise d'ouvrage et le financement du projet sont assurés par
RFF.
L'établissement public bénéficie d'une subvention de l'Etat, qui fait l'objet de
versements échelonnés pendant la durée des travaux.
Par ailleurs, en 1999, l'Union européenne a accordé une subvention de
18,25 millions d'euros au titre des réseaux trans-européens de transport.
Les travaux des grands ouvrages (viaducs et tunnels) sont achevés et en cours de
réception tandis que les travaux de terrassements répartis en une douzaine de
lots sont
réalisés à 95 %.
Les travaux d'équipements ferroviaires ont, quant à eux, commencé en
mai 1999.
Les travaux des trois gares nouvelles ont été commencés pour les gares de
Valence et de
l'Arbois, et vont bientôt être engagés pour la gare d'Avignon-Courtine.
La mise en service est prévue pour juin 2001.
Le coût définitif du TGV Méditerranée, hors matériel roulant devrait avoisiner
24,178 milliards de francs.
B. LE TGV EST-EUROPEEN
Le projet de TGV
Est-Européen figure parmi les quatorze projets reconnus prioritaires, par
l'Union
européenne, dans le domaine des transports.
La consistance de la première phase de réalisation a été arrêtée le 29 janvier
1999.
Cette première phase comportera :
- la réalisation de la ligne nouvelle entre Vaires-sur-Marne (en région
parisienne)
et Baudrecourt (Moselle) ;
- la création de trois gares nouvelles (Champagne-Ardenne, Meuse et
Lorraine) ;
- les acquisitions foncières en Alsace ;
- l'aménagement de la ligne Strasbourg-Kehl.
Le coût de la première phase du TGV Est-européen, hors électrification des
lignes
ferroviaires des Vosges, est évalué à 20,5 milliards de francs (CE 06/97).
Ce
coût comprend les investissements du périmètre RFF (19,25 milliards de
francs) et
les investissements d'installations fixes relevant du périmètre de la SNCF
(1,25 milliards de francs). Les investissements en matériel roulant, qui
seront
financés par la SNCF, ne sont pas compris dans ces coûts.
Dans le cadre des décisions prises le 29 janvier 1999, le montant des concours
publics a
été fixé à 15,7 milliards de francs, RFF et la SNCF assurant le solde du
financement. La répartition des concours publics est la suivante :
RÉPARTITION DES SUBVENTIONS PUBLIQUES
|
Millions de francs
|
Etat |
8 000 |
Union européenne |
2 100 |
Grand Duché du Luxembourg |
770 |
Région Ile-de-France |
500 |
Région Champagne-Ardenne |
Participation totale : 815 |
(Région, département des Ardennes, département de la Marne, ville de Reims) |
|
Région Lorraine |
Participation totale : 1 665 |
dont la région
|
1 332
|
Région Alsace |
Participation totale : 1 850 |
dont la
région
|
925
|
En ce qui
concerne l'Union européenne, la Commission a indiqué a plusieurs reprises que sa
participation au financement du TGV Est européen serait de
160 millions
d'euros
.
L'objectif est d'obtenir une
participation totale de l'Union européenne
à hauteur
de
2,1 milliards de francs
.
Pour le TGV Est-européen, RFF a décidé d'assurer lui-même la maîtrise
d'ouvrage. Dans
le cadre de la législation en vigueur, tant sur la maîtrise d'ouvrage publique
que sur
les modalités de mise en concurrence, RFF a retenu en avril 1998 les principes
d'organisation suivants :
- ouverture à la concurrence des missions de maîtrise d'oeuvre des études,
puis
des travaux de génie civil de la ligne nouvelle avec un découpage du projet en 8
tronçons ;
- attribution à la SNCF de la maîtrise d'oeuvre des équipements
ferroviaires, pour
lesquels son expérience est sans équivalent, ainsi que d'une mission de
cohérence et de
pilotage des interfaces entre les différents maîtres d'oeuvre ;
- attribution à deux bureaux d'études spécialisés d'une mission
d'assistance
foncière.
Les
études d'avant-projet détaillé
(APD) ont été engagées au printemps
1999,
sur la totalité du tracé déclaré d'utilité publique.
Selon le calendrier actuellement prévu, l'approbation ministérielle du projet
devrait
intervenir à l'automne 2000.
Les grands travaux de terrassement devraient alors débuter au 1er semestre
2001, en
vue d'une mise en service début 2006
.
En ce qui concerne le raccordement au réseau allemand, il a été décidé que la
première phase du TGV Est-européen comporterait les aménagements nécessaires de
la
section Strasbourg-Kehl.
Concernant la branche " nord " Sarrebruck-Mannheim, le gouvernement
allemand et
la DB AG ont signé le 28 mai 1998 un accord de financement d'une première
tranche de
travaux, pour un montant de 350 millions de Deutschmarks (DM). Il est
prévu que le
financement d'une deuxième tranche de travaux soit bouclé en 1999, pour un
montant de
140 millions de DM.
C. LE TGV RHIN-RHÔNE
Le projet de TGV
Rhin-Rhône, inscrit au schéma directeur national des liaisons ferroviaires à
grande
vitesse, figure également dans le réseau européen des trains à grande vitesse.
Il
s'agit d'une liaison destinée à relier le Sud de l'Alsace à la région
Rhône-Alpes
d'une part, et à la branche du TGV-Sud-Est en direction de Paris d'autre part.
Des études ont donné lieu à la signature, le 2 juillet 1999, d'une convention
entre
l'ensemble des partenaires concernés par le projet (Etat, régions Alsace,
Bourgogne, et
Franche-Comté, RFF, SNCF).
Ces études doivent permettre d'approfondir le dossier sur les plans technique,
économique, et environnemental, en vue de l'établissement du dossier d'enquête
publique, qui sera prêt fin 1999, dans la perspective d'une déclaration
d'utilité
publique d'ici fin 2001. Une réflexion va aussi s'engager sur les modalités de
financement du projet.
D. LE TGV AQUITAINE
Le schéma
directeur national des liaisons ferroviaires à grande vitesse approuvé en avril
1992 a
retenu, concernant le Sud Ouest de la France, le projet de TGV-Aquitaine,
prolongement du
TGV Atlantique de Tours à Bordeaux et en direction de l'Espagne.
Après instruction du dossier, et comme cela a été annoncé lors du CIADT du 23
juillet
dernier, une décision sur les fuseaux sera prise rapidement avec l'objectif
d'engager la
phase suivante des études avant la fin de l'année 1999.
E. LE TGV BRETAGNE-PAYS-DE-LA-LOIRE
Le schéma
directeur national des liaisons ferroviaires à grande vitesse a prévu, pour la
desserte
de l'Ouest de la France, la réalisation des TGV-Bretagne et Pays-de-la-Loire,
prolongements du TGV-Atlantique du Mans à Rennes et du Mans à Angers.
En décembre 1998, sur la base du rapport du préfet et des propositions de RFF,
et après
avoir recueilli l'ensemble des avis des partenaires intéressés, le ministre a
pris un
ensemble de décisions permettant de resserrer le champ des possibilités (choix
d'un
fuseau entre Laval et Rennes, confirmation de l'intérêt technique et économique
du
contournement de la ville du Mans) et a demandé d'engager des études
complémentaires
lorsque cela était nécessaire pour éclairer les choix.
L'ensemble de ces études devrait être achevé au cours du premier trimestre de
l'année
2000.
F. LE TGV SUD-EUROPEEN
Les
gouvernements français et espagnol ont signé le 10 octobre 1995 à Madrid un
accord
concernant la construction et l'exploitation de la section internationale d'une
ligne
ferroviaire à grande vitesse entre la France et l'Espagne (façade
Méditerranéenne).
Ce projet de ligne à grande vitesse est inscrit parmi les 14 projets
prioritaires retenus
au titre des grandes infrastructures de transport. A ce titre il bénéficie d'une
participation de l'Union Européenne (à hauteur de 50 %) au financement des
études.
L'accord franco-espagnol a prévu la mise en place d'une commission
intergouvernementale
(CIG), chargée de suivre au nom des deux Etat l'ensemble des questions liées à
la
construction et à l'exploitation de la section internationale. Il lui appartient
notamment de piloter les études nécessaires : études techniques, économiques,
financières et juridiques.
Cette CIG, officiellement installée le 9 décembre 1998 à Paris, s'est attachée à
valider les études techniques et économiques déjà réalisées, de manière à
proposer
les conditions de financement et de réalisation du projet.
G. LE PROJET LYON-TURIN
Ce projet
combine la réalisation d'une ligne nouvelle à grande vitesse avec l'aménagement
d'un
itinéraire performant pour le trafic fret transalpin.
Concernant la partie française du projet, les décisions prises le
18 septembre 1999
par le ministre de l'équipement, des transports et du logement ont porté
sur :
- l'adaptation du cahier des charges du projet ;
- le choix du tracé de la ligne à grande vitesse entre Satolas et la
limite de la
Savoie ;
- l'élimination des variantes les moins pertinentes ;
- l'engagement de compléments d'études permettant notamment une
comparaison de
toutes les solutions envisagées dans le secteur de Chambéry.
Ces compléments d'études ont été engagés au début de 1999, et les principaux
résultats seront disponibles à l'automne 2000.
V. LA MODERNISATION DU RÉSEAU
L'infrastructure
du réseau ferré national fait aujourd'hui partie du patrimoine de Réseau ferré
de
France (RFF).
A la fin de 1998, le réseau ferré national comportait 31 727 km de lignes
principales en
service, dont 14 114 km de lignes électrifiées, se répartissant comme suit :
- 1.500 volts continu : 5.803 km
- 25.000 volts alternatifs : 8.200 km
- troisième rail et autres : 111 km
En ce qui concerne l'évolution du réseau électrifié en 1999, il faut tout
d'abord
rappeler que l'année 1999 a vu la mise en service de la ligne
" Eole " en région Ile-de-France.
L'électrification de la ligne Persan-Beaumont-Beauvais, en Picardie, a été
achevée en
1999. Cette opération, consistant à électrifier une section de ligne de 42 km
située
sur la radiale Paris-Beauvais-Le Tréport, permet la suppression des ruptures de
charge
sur la ligne Paris-Beauvais, un gain de temps significatif et une amélioration
de la
régularité de la desserte.
Par ailleurs, l'année 1999 a vu le lancement de l'électrification de la ligne
Plouaret-Lannion, en Bretagne. Cette opération doit permettre la mise en place
d'une
desserte directe de Lannion à partir de Paris.
Votre rapporteur relève avec satisfaction qu'en ce qui concerne la ligne
Paris-Bâle,
le ministre de l'équipement, des transports et du logement a indiqué en 1999 sa
volonté
d'affirmer la vocation internationale de cette ligne, en envisageant la
perspective d'une
électrification.
Dans un premier temps, les études sommaires réalisées en 1993 seront
approfondies,
avant qu'un plan de financement associant les différents partenaires (Etat, RFF,
collectivités territoriales) ne soit élaboré, l'Etat pouvant apporter 25% du
montant
des travaux.
VI. LA SITUATION DE L'ENTREPRISE
a) L'exploitation
Le tableau ci-après présente les principaux éléments financiers de la SNCF, tel qu'ils ressortent des comptes 1998 et des prévisions arrêtées pour 1999.
(En millions de francs) |
Résultats1998 |
Prévision 1999 (démarche prévisionnelle) |
Chiffre
d'affaires
|
77 065
|
78 405
|
Après les
importantes réformes intervenues en 1997 (création de RFF, expérimentation de la
régionalisation), l'année 1998 est présentée comme une année de transition
avant le
retour à l'équilibre prévu pour 1999.
Le résultat net de l'exercice s'établit à - 649 millions de francs
contre
- 959 millions de francs en 1997.
L'excédent brut d'exploitation s'élève à 8.319 millions de francs contre
6.545 millions de francs en 1997, soit une progression de
1.774 millions de
francs. Cette hausse s'explique essentiellement par un développement important
du chiffre
d'affaires.
|
Trafic |
Recettes du trafic |
Produit moyen |
Grandes Lignes
|
+ 5,3 %
|
+ 9,4 %
|
+ 4,0 %
|
Les produits du
trafic enregistrent une augmentation en dépit des grèves de la fin de l'année.
Ce sont
les produits du trafic Grandes Lignes qui progressent le plus rapidement.
Pour le TER, la hausse des produits est deux fois plus rapide dans les régions
expérimentales que dans les autres régions. Les produits du trafic en
Ile-de-France sont
légèrement en hausse. Quant au chiffre d'affaires du fret, il est quasiment
stable.
Notons que les charges de personnel ont présenté une augmentation de
604 millions
de francs par rapport à 1997, soit 1,3 %.
Le résultat financier s'améliore de 420 millions de francs. Ce résultat
prend en
considération des produits financiers à caractère non récurrent pour 506 MF
(dont 242
MF de produits sur les opérations d'ingénierie financière " lease
hold ", et 264 MF de gains définitifs de change liés au passage aux
parités
fixes des monnaies européennes par rapport à l'euro au 31 décembre 1998).
Sur ces bases, le résultat courant ressort à + 458 millions de francs
en 1998,
contre -843 millions de francs en 1997.
Le résultat exceptionnel s'établit à -1.107 millions de francs en 1998,
contre
-116 millions de francs en 1997. Il comprend principalement la plus-value
sur cession
des titres Télécom Développement pour 245 millions de francs, et la
constitution
d'une provision pour redéploiement stratégique du SERNAM à hauteur de
650 millions
de francs.
Le chiffre d'affaires attendu en 1999 devrait s'accroître de + 1,7 %,
compte
tenu :
- de l'augmentation de la rémunération du gestionnaire de l'infrastructure
par RFF
(+ 534 MF) ;
- de la progression du chiffre d'affaires SNCF transporteur
(+ 806 MF, soit
+1,4%) ; la prévision 1999 s'appuie sur les niveaux de trafic atteint en 1998
et se fonde
sur la poursuite de la croissance en 1999, notamment pour le trafic Grandes
Lignes.
Les charges d'exploitation courante devraient s'élever à 90.764 millions
de francs,
en hausse +7,1 %. Cette hausse s'explique notamment par la hausse des
péages
d'infrastructure (+3.767 millions de francs).
Si le résultat d'exploitation attendu devrait s'élever à 1.271 millions de
francs,
en réduction de 692 millions de francs par rapport à 1998, le résultat
financier
enregistrerait une amélioration compte tenu des aménagements décidés en
contrepartie
de l'augmentation des redevances d'infrastructure (réduction de
800 millions de
francs des charges financière dont 30 % par transfert de dette au service
annexe
d'amortissement de la dette).
Le résultat prévu pour 1999 s'élève à +77 millions de francs.
b) La dette
En ce qui
concerne la
dette de la SNCF
, il convient de distinguer,
après le
transfert de
la dette " infrastructures " de 134,2 milliards de
francs au
passif de Réseau ferré de France en 1997,
d'une part la dette nette de
l'entreprise
(43,8 milliards de francs au 31 décembre 1998), et d'autre part
la dette
affectée au service annexe (55,2 milliards de francs au
31 décembre 1998).
La créance sur RFF s'élève à 122,5 milliards de francs au
31 décembre 1998.
Le mécanisme de gestion du service annexe prévoit que les décisions de gestion
prises
par la SNCF s'appliquent sur l'ensemble constitué par la dette affectée au
service
annexe et par la dette nette de l'entreprise. Ce mécanisme se matérialise par le
versement d'une soulte entre les deux entités, qui égalise les taux de charge
de la
dette long terme nette en francs de l'entreprise et de la dette en francs du
service
annexe.
Rappelons que la dette affectée au service annexe a été, lors du premier
transfert, le
1
er
janvier 1991, de 38 milliards de francs et de
28,8 milliards de francs lors du deuxième transfert, le
1
er
janvier 1997.
La dette du service annexe au bilan au 31 décembre 1998 s'élève à
55,2 milliards de francs.
L'Etat verse chaque année une contribution destinée à couvrir les charges
financières
et le remboursement du principal (4.442 millions de francs en 1998).
L'excédent du
concours de l'Etat sur les charges annuelles nettes à été porté en dotation en
capital, dans le compte du service annexe, pour un montant de 900 millions
de francs
(550 millions de francs en 1997). La contribution de l'Etat est complétée
par une
contribution SNCF (117 millions de francs en 1998).
Les totaux des comptes d'actif et de passif relatifs à ce service annexe sont
présentés
au bilan de la SNCF respectivement sous les rubriques " comptes
d'actif du
service annexe d'amortissement de la dette " et " comptes
du passif du
service annexe d'amortissement de la dette ".
VII. LA SITUATION DU SERNAM
En 1998, le
chiffre d'affaires total du SERNAM (3,94 milliards de francs) a été
quasiment
identique à celui de l'année précédente. On évoquera successivement les
différentes
catégories d'activités :
-
le groupage
: le chiffre d'affaires du
groupage
a
baissé en
1998 de 2 %, la création et le développement de nouveaux produits n'ayant
pas suffi
à compenser le recul enregistré dans les secteurs traditionnels de l'express et
de la
messagerie
A la fin du premier semestre, ont en effet été lancés les produits
" bagages
" (transport des bagages des voyageurs SNCF avec service à domicile) et
"
livraison de nuit " (traitement privilégié, grâce à une plate-forme
centrale, des
trafics urgents de pièces détachées automobiles) qui ont conclu un succès
important
sur le plan commercial ;
-
la messagerie
: si le marché général de la messagerie a
profité
d'une croissance en volume au premier semestre, Le chiffre d'affaires du SERNAM
est resté
presque stable en 1998, compte tenu de la baisse des prix.
Le nombre d'envois transportés par le SERNAM est en décroissance (-2,6 %),
avec un
poids moyen par envoi en augmentation de 6 kg en moyenne soit de
+ 8 %
(78 kg par envoi en 1998 contre 72 kg en 1997). Dans ces conditions,
le tonnage
transporté a connu en 1998 une hausse tendancielle de plus de 5%. Cette
croissance est la
conséquence d'un changement de structure du trafic avec une baisse des envois
de faible
poids et surtout, une augmentation des envois lourds, cible privilégiée des
actions
commerciales de conquête ;
-
l'express
: le marché de l'" express "
général a
été en forte croissance en 1998, mais sous la pression des spécialistes du
paquet qui
ont accru leur part de marché, les poids moyens ont augmenté et le niveau
tarifaire a
baissé.
Le SERNAM n'a pas profité de l'aspect pourtant favorable de la conjoncture,
avec un
chiffre d'affaires en baisse de plus de 8 %. Le " fonds de
commerce " de l'express est donc en érosion très forte ;
-
l'affrètement
: en 1998, le chiffre d'affaires de
l'affrètement a
progressé de 4%, suivant en cela la tendance générale de l'activité routière en
France. Cette croissance est plus marquée en affrètement européen
(+ 15 %)
qu'en affrètement national (+ 2 %). L'affrètement a représenté, en
1998,
18 % du chiffre d'affaires du SERNAM, soit 708 millions de francs.
-
le groupage international et de logistique
: les activités
de groupage
international et de logistique ont connu une stabilité de leurs chiffres
d'affaires
respectifs en 1998.
Le système comptable du SERNAM n'établit pas aujourd'hui de distinction entre
le trafic
réalisé sur route et celui réalisé par fer. Il est cependant possible de
comparer
l'activité du SERNAM à celle de la SNCF à partir du volume de marchandises
transportées.
En 1998, le SERNAM a transporté 2,8 millions de tonnes de marchandises :
- 900.000 tonnes en groupage (France et International) ;
- 1,6 million de tonnes en affrètement ;
- 300.000 tonnes en produits presse.
En 1998, la SNCF a transporté 133,7 millions de tonnes de marchandises :
- 75,6 millions de tonnes en trafic intérieur ;
- 58,1 millions de tonnes en trafic international.
On sait que la SNCF cherche actuellement à " adosser "
un SERNAM
" filialisé " à un partenaire lui donnant l'effet de taille
et la
dimension européenne nécessaires. Parmi les schémas actuellement à l'examen, on
peut
retenir notamment :
- un rapprochement avec " Geodis " appartenant au
groupe
SNCF ;
- le rapprochement avec ABX, entreprise de messagerie de la Société
nationale des
chemins de fer belges.
VIII. L'ACTION MENÉE EN MATIÈRE DE DÉLINQUANCE ET DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE
A. LA SITUATION DE LA DÉLINQUANCE
A la fin de
l'année 1998, 2.127
atteintes aux voyageurs
ont été recensées,
contre
1.651 en 1997, soit une hausse de 28,8 %.
En région parisienne, l'augmentation est de 21,8 %. En province,
l'évolution est
aussi préoccupante (+ 52,8%).
Les actes de violence gratuite et les vols avec violence envers les voyageurs
représentent 73 % de ces actes. Cette répartition est identique en
province et en
Ile-de-France.
Pour l'année 1999, les tendances de 1998 sont confirmées : pour les six
premiers
mois de l'année, ces types d'acte ont progressé de 38,8% en province et de 4,9%
en
Ile-de-France.
L'année 1998 a aussi vu
les atteintes aux agents
en forte hausse :
1.175 atteintes contre 720, soit une augmentation de 63 %.
Ce résultat global a fait apparaître un phénomène nouveau : les atteintes
aux
agents en province (593) étaient plus nombreuses qu'en Ile-de-France (581).
En province, ces atteintes connaissaient une forte hausse (+ 101 %)
tandis que
sur les cinq régions parisiennes, ces actes augmentaient de 36,7 %.
Les actes de violence gratuite, ainsi que les actes de violence et de rébellion
lors des
opérations de contrôle, composaient essentiellement les atteintes envers les
agents
(57 %).
Pour les six premiers mois de l'année 1999, les atteintes recensées contre les
agents
demeurent en augmentation sensible (+ 15 %). L'augmentation touche
essentiellement les agents de la Surveillance Générale (+ 47 %) et
les agents
des gares (+ 7,5 %), alors qu'une légère baisse de 7,5 % est
constatée
en ce qui concerne les agents des trains.
En 1998, l'ensemble des
actes de malveillance
(parmi lesquels
l'utilisation abusive
du signal d'alarme) recensés était en augmentation de 7 % passant de
22.041 actes en 1997 à 23.597 en 1998.
Hors signaux d'alarme, le nombre d'actes était stable (+ 0,5 %), soit
14.150 en 1997 et 14.219 en 1998.
Pour les six premiers mois de l'année 1999, les actes de malveillance ont
semblé se
stabiliser, diminuant en Ile-de-France de 13,4 %, mais augmentant
fortement en
Province de 36,9 %.
La " Surveillance générale " de la SNCF (la SUGE) a réalisé
en
1998 près de 8.000 interpellations pour remise ultérieure aux services de
police.
B. LES MOYENS MIS EN oeUVRE
Depuis la fin de
l'année 1997, on relève :
- un renforcement de présence humaine dans les gares et dans les
trains :
Pour l'Ile-de-France, le programme triennal sûreté 98/99/2000 a prévu une
augmentation
de 245 agents de la SUGE (462 agents du cadre permanent). Le
dispositif
" emplois-jeunes " a conduit à une première programmation de
434 emplois-jeunes, dont 320 pour la seule activité transports de
l'Ile-de-France. Cet effectif a ensuite été augmenté de 213 unités.
A la fin du mois d'octobre 1998, cette programmation a été renforcée et c'est
ainsi
plus de 1.000 agents du cadre permanent et plus de 900 emplois-jeunes
qui, sur
trois ans, vont traduire le renforcement des présences humaines de service et de
sécurisation dans les transports de l'Ile-de-France. Au 31 mai 1999,
la
réalisation effective est supérieure à la moitié du programme.
L'accroissement des moyens humains affectés à la sécurité des personnes et des
biens a
été réalisé et l'effectif global des agents de Surveillance Générale est ainsi
aujourd'hui de plus de 1.500 agents, dont 700 pour l'activité
Ile-de-France.
1 % de l'effectif de la SNCF agit ainsi exclusivement en réponse à
l'insécurité.
Une coordination accrue avec les forces de police s'établit notamment dans le
cadre des
contrats locaux de sécurité.
Des efforts plus spécifiques à l'insécurité des transports ont également été
engagés : création d'une brigade des transports ferrés de la Police de
l'Air et
des Frontières (PAF) pour les transports de l'agglomération lilloise, programme
d'installation de commissariats dans 12 gares de l'Ile-de-France.
Un rapprochement des PC de sûreté de la SNCF et de la PAF a été, par ailleurs,
engagé.
- des investissements et travaux :
Au-delà des rénovations de gares et des aménagements de locaux pour les forces
de
police et les PC sûreté, des investissements et travaux ont été lancés pour
réduire
la vulnérabilité de certains sites et aussi réduire le sentiment d'insécurité
des
clients, des riverains et des personnels, en recherchant une amélioration de
différents
facteurs d'environnement : accessibilité, éclairage, moyens d'alerte et de
communication (bornes d'appel, vidéo-surveillance), protections contre
déprédations,
etc...
Un effort permanent de la SNCF consiste à compenser quotidiennement les
conséquences des
déprédations volontaires de bâtiments et de rames : 350 millions de
francs
sont ainsi consacrés à des réparations de dégâts divers.
- des participations à diverses actions partenariales :
En premier lieu, la SNCF s'est engagée à favoriser la création d'emplois
d'agents
locaux de médiation sociale qui interviendraient, dans le cadre d'un contrat
local de
sécurité, sur des espaces partagés, aux abords des gares ou dans des zones
d'échanges
intermodaux.
L'engagement de la SNCF concerne le financement de l'équivalent de 500 agents
locaux de
médiation sociale à temps plein.
C. LA FRAUDE
Il convient de
distinguer trois types de fraudes : le défaut de titre de transport
valable, la
contrefaçon et la production de faux, et l'emploi de moyens de paiement
frauduleux.
Fraude des voyageurs sans titre de transport valable
:
En Ile-de-France, les actions menées par la SNCF sont les suivantes :
- mieux répondre au marché des jeunes en créant un titre adapté : la
carte
Imagine " R " pour les collégiens, lycéens et étudiants est
un
forfait annuel zonal qui intègre notamment des réductions par rapport à la carte
orange ;
- généraliser le contrôle automatique avec portes hautes en banlieue dans
la quasi
totalité des 220 gares des zones 1 à 5 à l'horizon 2004 ;
- développer la télébilletique (passe sans contact) ;
- généraliser la possibilité de régler une amende dans les cinq jours sans
frais
de dossier ;
- renforcer les contrôles par l'augmentation de la présence dans les
gares.
- sur le réseau principal, la SNCF a lancé en 1999 un programme pour
enrayer le
développement des billets non compostés que les fraudeurs réutilisent ou se font
rembourser. Selon une estimation réalisée en région SNCF de Dijon, ce type de
fraude
représenterait environ 20% du montant des remboursements. Il s'agit de
renforcer les
contrôles des billets dans les trains, de développer les actions de filtrage au
départ
de certains trains et d'une campagne d'affichage et d'annonces sonores en gare.
Fraude par contrefaçon de titres de transport ou production de
faux
:
En Ile-de-France, si la carte orange est régulièrement contrefaite, jamais le
taux de
faux coupons en circulation n'a dépassé 2 â (120 millions de francs au
total). La SNCF a engagé des initiatives visant à sécuriser la logistique de la
billetterie tout en poursuivant, en liaison avec la RATP, la prise de
précautions
techniques.
Le coût total de cette fraude sur le réseau principal est estimé à
10 millions de
francs par an.
Pour lutter contre la contrefaçon des titres, on relèvera que la SNCF a créé un
laboratoire destiné à analyser les titres de transport suspects ou ramassés de
façon
aléatoire dans ses trains.
Fraude par emploi de moyens de paiement frauduleux
:
Elle consiste à voler les chéquiers neufs envoyés par la poste et à les
utiliser pour
acheter des titres de transport de la SNCF. Le coût annuel de cette fraude est
inférieure à 10 millions de francs. La SNCF estime, par ailleurs, la
fraude sur
carte bancaire à plusieurs centaines de milliers de francs depuis le début de
l'année
1999.
CHAPITRE III -
LA SITUATION DE RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE (RFF)
On sait qu'en
application de la loi n° 97-135 du 13 février 1997, l'établissement
public
s'est mis en place au mois de mai 1997 et a commencé à assurer ses
responsabilités
après la signature d'une convention de gestion liant l'établissement et la
SNCF.
La gestion du trafic et des circulations sur le réseau ferré national, ainsi
que le
fonctionnement et l'entretien des installations techniques et de sécurité de ce
réseau
ont été délégués à la SNCF, selon les objectifs et principes de gestion définis
par
RFF.
En 1998, RFF a vu passer ses effectifs de 55 à 111 agents.
La mise au point commune avec la SNCF d'un tableau de bord de la sécurité des
circulations devrait être achevée d'ici la fin de l'année 1999.
Pour ce qui concerne
les opérations d'investissement
, lors du transfert
effectif
à RFF de la responsabilité de maître d'ouvrage en novembre 1997, les opérations
en
cours de réalisation à cette date ont fait l'objet d'un mandat de maîtrise
d'ouvrage
général et transitoire, donné à la SNCF, pour en assurer la continuité.
Plus de vingt opérations ont été progressivement détachées de ce mandat général
pour faire l'objet de mandats spécifiques. Il en a été ainsi pour des opérations
portant sur la construction de la future ligne RER E, (Eole), le prolongement
de la ligne
du RER C jusqu'à Pontoise, la modernisation des axes Paris-Granville et
Strasbourg-Haguenau, la construction de la gare TGV du Futuroscope, les
chantiers de
transport combiné de Lomme et d'Hourcade, l'électrification de la ligne
Plouaret-Lannion...
Dans tous les cas, RFF a clarifié avec la SNCF les rôles des différents
intervenants :
maître d'ouvrage, mandataire du maître d'ouvrage, maître d'oeuvre, entreprises.
Par ailleurs, 16 programmes d'investissements ont été délégués à la SNCF au
travers
de mandats de programmes : régénération, installations portuaires, sécurité des
passages à niveaux, contrôle de vitesse, régularité du trafic, traversée des
voies en
gare, installations terminales embranchées, etc.
S'agissant de la
gestion de son patrimoine
, RFF s'appuie sur les équipes
régionales de la SNCF. Une convention de gestion du patrimoine a été conclue au
début
de l'année 1999 pour trois ans.
Afin de consolider la situation financière de RFF, plusieurs décisions ont été
prises
en 1998 et au début de 1999 :
-
le niveau des dotations en capital accordées à RFF a été fixé à 37
milliards de francs sur la période 1999-2001 (les dotations précédentes ayant
été de
8 milliards de francs en 1997 et 10 milliards de francs en 1998)
;
-
le niveau global des redevances d'infrastructures et des facturations
complémentaires perçues au titre du décret n°97-446 a été porté à environ 10
milliards de francs en 1999 (à comparer aux 6 milliards de francs perçus
en 1998).
Au total, de 1997 à 2001, l'Etat s'est engagé à verser 55 milliards de francs de
dotation en capital à Réseau Ferré de France.
Selon l'établissement public, ces dotations en capital, accompagnées d'une
sélection
rigoureuse des investissements et d'un contrôle strict de la contribution de
RFF aux
investissements d'infrastructures ferroviaires, pourraient permettre de
contenir la
croissance de la dette de l'établissement, dont la stabilisation à environ 160
milliards
de francs est envisageable à partir de 2001.
S'agissant enfin de la vente des terrains désaffectés, le montant des ventes de
terrains
désaffectés s'est élevé à près de 100 millions de francs en 1997 et à
environ
220 millions de francs en 1998.
En 1998, 600 nouvelles promesses de vente ont été signées, ce qui laisse
présager une
augmentation du montant des ventes pour 1999 et 2000. Le redémarrage de projets
ou
l'engagement de nouveaux projets dans de grandes agglomérations comme PARIS
(Paris Rive
Gauche), LYON, MARSEILLE et qui se situent en partie sur des emprises
ferroviaires
devraient conforter cette tendance.
Selon RFF, le rythme annuel des ventes devrait se situer entre 200 et
500 millions de
francs.
Ces ventes ne sont, à l'évidence, pas à l'échelle de la dette transférée à
RFF.
CHAPITRE IV -
LA RATP
I. L'ÉVOLUTION DU TRAFIC
L'évolution du trafic voyageurs à la RATP de 1992 à 1998 est retracée dans le tableau ci-dessous :
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 ( 1 ) |
1996 |
1997 |
1998 |
RATP |
2 421 |
2 365 |
2 364 |
2 127 |
2 285 |
2 348 |
2 414 |
(1) Chiffres
affectés par les grèves et attentats
Pour les
six premiers mois de l'année 1999,
on a enregistré, par rapport
au
premier semestre 1998, une hausse de 2,7 % du trafic, se décomposant de la
manière
suivante :
Métro |
+ 3,7% |
RER |
+ 5,4 % |
Bus-Paris |
- 0,06 % |
Bus-banlieue |
+ 0,7 % |
Sites propres
|
+ 3,2 % |
Sur l'ensemble
de l'année 1999, les prévisions sont de 2.444 millions de voyageur, soit
+ 1,3 % par rapport à 1998.
Pour 2000, l'hypothèse de trafic retenue par la RATP est actuellement de +
1 % par
rapport au trafic prévu pour 1999.
II. LA SITUATION DE L'ENTREPRISE
L'exercice 1998
a fait apparaître un solde positif de 73,4 millions de francs. Le montant
global des
charges s'est établi à 24.524 millions de francs.
Les charges financières connaissent une baisse de 6,5% par rapport aux
prévisions et se
montent à 1.788,2 millions de francs.
Les résultats de 1998 sont la traduction d'une évolution favorable du trafic
dont la
reprise, amorcée en 1997, s'est confirmée. Les recettes directes du trafic ont
ainsi
progressé de + 0,55 % (8.608,4 millions de francs.
Les produits des activités annexe (448 millions de francs) ont enregistré
une
hausse de 7,4 % due principalement aux recettes publicitaires liées à la
Coupe du
monde.
Les produits divers (951,3 millions de francs) ont subi, en revanche, une
baisse de
10,3 millions de francs, compte tenu d'une diminution des pénalités
forfaitaires en
raison notamment d'une politique de lutte contre la fraude qui commence à
donner des
résultats encourageants.
Pour 1999, l'ensemble des produits et charges du budget de la Régie a été fixé à
23.158 millions de francs hors taxes pour l'exercice 1999 en hausse de
1,8% par
rapport aux niveaux de 1998.
Les charges sont marquées par une évolution de +3,8 % des charges de
personnel avec
notamment :
- + 1,9 % pour les salaires et traitement : 7.690 millions de
francs ;
- + 12,7 % pour les charges sociales : 2.569 millions
de
francs ;
Les " matières et autres charges externes ", en hausse de
4,5 %,sont estimées à 2.543 millions de francs recouvrant les besoins
liés à
l'accroissement de l'offre de service dont Météor et à la poursuite de la
politique
d'amélioration de la qualité du service des voyageurs (gares, matériel roulant,
information...).
Les charges financières d'un montant de 1.797 millions de francs sont en
forte
baisse (- 23 %) en 1999, en raison notamment de la modération des
investissements lourds due à la fin du XI
e
Plan.
Les impôts, taxes et versements assimilés sont en progression de 5,8% en raison
surtout
de la taxe professionnelle et de la taxe foncière (1.188 millions de
francs).
La dotation aux amortissements et aux provisions qui est évaluée à
3.649 millions
de francs progresse de 9,6 %.
Les produits du transport
(19 milliards de francs) sont en hausse de
4,9 % par rapport à 1998.
On distinguera :
- les recettes directes (+ 4,4 % pour un montant de 9.487
millions de
francs) dont la hausse intègre le relèvement tarifaire intervenu le
1
er
juillet, soit une hausse moyenne annuelle de 3,4 % et une progression du
trafic
payant de 1 % ;
- la compensation employeur (+ 11,6 % de versement transport
-VT) soit un
montant global de 3.531 millions de francs ;
- l'indemnité compensatrice (Etat et collectivités locales) d'un montant
de 6.488
millions de francs (en hausse de 2,5 %).
Pour 2000, l'ensemble des charges et des produits pourrait s'équilibrer à 23.500
millions de francs environ, niveau en progression de 2,1 % par rapport au
budget
initial de 1999 (23.028 millions de francs).
Les principaux postes sont susceptibles d'évoluer de la façon suivante :
s'agissant des charges :
- les charges de personnel : + 1,9 % environ ;
- les matières et autres charges externes : + 1,7 % ;
- les charges financières : - 2,1 % ;
- les amortissements : + 4,6 %.
s'agissant des produits, ils pourraient augmenter de 2,2 % par rapport à
1999
suivant la répartition ci-dessous :
- recettes directes : + 3,5 % ;
- compensations employeurs : + 4 % ;
- reliquat versement transport : + 23 % ;
- indemnité compensatrice : - 4,6.
En ce qui concerne
l'endettement de la RATP
, les charges financières ont
évolué
de la manière suivante depuis 1992 :
1992 : 1860 millions de francs
1993 : 1814 millions de francs
1994 : 1805 millions de francs
1995 : 1923 millions de francs
1996 : 1941 millions de francs
1997 : 1898 millions de francs
1998 : 1787 millions de francs
1999 : 1797 millions de francs
En 1998, des emprunts d'un montant total de 334 millions de francs ont été
lancés.
L'encours de la dette financière de l'entreprise au 31 décembre 1998 s'élevait à
28.089,6 millions de francs répartis en :
- dette à moins d'un an : 1.200 millions de francs
- dette à plus d'un an : 26.889,6 millions de francs.
L'endettement net qui se décompose en endettement à long terme (26.889,6
millions de
francs) moins la trésorerie à court terme (1.080,98 millions de francs) était
de 25,8
milliards de francs.
La structure de la dette était la suivante en fin d'exercice :
- prêts de la région Ile-de-France : 5,0 % ;
- marché financier français : 74,3 % ;
- autres : 20,7 %.
Pour 1999, l'endettement net prévu est estimé à 26,4 milliards de francs. Pour
2000, il
serait de 26,8 milliards de francs.
L'Etat et les autres collectivités publiques apportent une contribution
significative à
l'exploitation et à l'investissement de la RATP.
La participation de l'Etat et des départements au titre de l'indemnité
compensatrice et
des tarifs sociaux qui doit être versée à la RATP au titre de l'exercice 1999
devrait
s'élever aux montants suivants (en millions de francs pour l'année 1999) :
Etat : 4.705,40
Paris : 1.250,29
Hauts-de-Seine : 318,62
Seine-Saint-Denis : 154,27
Val-de-Marne : 124,02
Essonne : 40,33
Yvelines : 65,54
Val d'Oise : 37,31
Seine-et-Marne : 26,22
TOTAL : 6.722,00
Les dépenses
d'investissements
de la RATP pour l'année 1999 se
décomposent selon
les financements suivants :
En millions
|
Etat |
Collectivités locales |
Région |
RATP
|
RATP
|
Financements divers |
TOTAL |
Infrastructures nouvelles
|
100,39 |
3,34 |
368,47 |
91,37 |
- |
- |
564 |
Amélioration de l'exploitation |
- |
- |
- |
- |
544 |
- |
544 |
Modernisation et gros entretien |
- |
- |
- |
- |
1 040 |
- |
1.040 |
Matériel roulant |
- |
- |
- |
- |
1 646 |
- |
1.646 |
Participations financières |
- |
- |
- |
- |
30 |
- |
30 |
Hors programme |
- |
- |
- |
- |
- |
240 |
240 |
TOTAL |
100,39 |
3,34 |
368,47 |
91 ,37 |
3 260 |
240 |
4 464 |
III. LES CONFLITS COLLECTIFS
Votre rapporteur
pour avis a consacré l'année dernière un large développement à l'accord relatif
au
droit syndical et à l'amélioration du dialogue conclu le 30 mars 1996 entre la
direction
de la RATP et les organisations syndicales de l'entreprise à l'exception de la
CGT. Cette
" procédure d'alarme sociale " paraît avoir démontré son
efficacité.
En effet, le nombre de jours de travail perdus à la RATP pour fait de grève
continue à
décroître. En 1998, 7.988 journées, soit 0,2 jours par agent ont été
perdues contre 15.000 en 1996 et 1997, soit 0,38 jour par agent. Depuis
1994, les
jours perdus pour fait de grève ont diminué de plus de deux tiers
(0,78 jour de
grève par agent en 1994). En 1999, la tendance est à la stabilisation avec
4.017 journées perdues au 1
er
juillet 1999.
IV. LA MODERNISATION DES ÉQUIPEMENTS DE LA RATP
Les programmes
d'investissements pour 1999/2000 sont articulés autour de quatre orientations,
reprises
par le " plan d'entreprise " de la RATP. Trois de ces
orientations
concernent la modernisation des équipements de la régie.
L'accroissement de l'attractivité de l'offre de transport, notamment
le niveau
de qualité de service offert aux voyageurs
Les principales opérations en 1999/2000 seront les suivantes :
- achèvement de l'adaptation des installations liée à la mise en service
de rames
à deux niveaux sur la ligne A du RER ;
- amélioration de la sécurité ferroviaire sur la ligne B du RER (mise en
place
d'un système de contrôle de vitesse) ;
- amélioration des liaisons entre les différents réseaux dans les grandes
gares du
RER, poursuite de l'équipement des gares et du métro en dispositifs anti-fraude
et
lancement d'un programme de terminaux de vente de nouvelle génération ;
- poursuite des opérations de réfection des gares et stations ;
- remplacement du poste de commande centralisé de la ligne 4 du
métro ;
- création ou réaménagement d'ateliers de maintenance à Boissy,
Massy-Palaiseau
(RER), Châtillon et Fontenay (métro) ;
- poursuite du programme de restructuration des réseaux de bus
" Autrement
Bus ", et de la mise en place du système Aigle/Altaïr de
radiolocalisation des
bus par satellite (sécurité, information et régulation du trafic) ;
- rénovation et renforcement des centres bus.
Les ressources affectées à la politique d'amélioration de l'exploitation
devraient
être globalement stables de 1999 à 2000 (944 millions de francs en 1999 et 931
millions
de francs en 2000).
La conservation du patrimoine technique et immobilier existant
Les principaux postes d'entretien et de modernisation concernent les voies et
ballasts,
les tunnels et stations, les systèmes de signalisation et les installations
fixes dans
les stations et les gares (escaliers mécaniques, télécommunications,
alimentation
électrique...). Le programme Chorus de refonte des systèmes d'information de
l'entreprise sera poursuivi. Le programme télébillettique (passe sans contact)
sera
engagé et explique l'augmentation des dépenses sur ce volet entre 1999 et 2000.
Les dépenses sur ce titre d'investissement devraient être de 1.040 millions de
francs en
1999 et 1.180 millions de francs en 2000.
Le renouvellement du matériel roulant en fin de durée de vie et la
livraison
des rames nécessaire aux extensions de réseaux
Le programme en 1999/2000 concernera les matériels à deux niveaux (MI2N) pour
la ligne A
du RER, les métros MP89 pour la ligne 1 et METEOR, la modernisation à mi-vie
des métros
MP 73, l'éradication de l'amiante et des commandes d'autobus standards.
Le montant des dépenses sur ce titre d'investissement s'élèvera à environ 1.646
millions de francs et 1.478 millions de francs en 2000.
Le niveau d'investissements s'établira pour la RATP à environ 4.460 millions de
francs
en 1999 et 4.550 en 2000.
En millions de francs |
Réalisation
|
Programme
|
Prévision
|
Infrastructures nouvelles (Projets du contrat de plan Etat/Région) |
680 |
564 |
640 |
Amélioration de l'exploitation |
835 |
544 |
931 |
Modernisation et gros entretien |
1.194 |
1 .040 |
1.179 |
Matériel roulant |
1.701 |
1.646 |
1.478 |
Participations financières |
8 |
30 |
30 |
Hors programme |
183 |
240 |
290 |
TOTAL |
4.601 |
4.464 |
4.548 |
V. LES NOUVELLES LIGNES DE LA RATP
S'agissant, tout
d'abord,
des projets mis en service en 1998 et en 1999
, on
relèvera :
- le prolongement de la ligne 13 à Saint-Denis université qui a été ouvert
au
public au mois de mai 1998.
- la ligne 14 (projet METEOR), dernière ligne du réseau du métro parisien,
qui a
été mise en service le 14 octobre 1998. Cette ligne entièrement automatique
relie
Madeleine à la bibliothèque François Mitterrand, en desservant le secteur de
Bercy-Tolbiac, la gare de Lyon, Châtelet et le quartier des affaires. Elle
contribue,
avec la ligne D et le projet EOLE, à la décharge de la ligne A du RER et
favorisera le
développement des pôles d'activité émergents dans le secteur est de Paris.
La section mise en service, d'une longueur de 7,2 km exploités, comprend 7
stations sont
6 sont en correspondance avec 7 lignes de métro et quatre lignes de RER. La
capacité de
transport de la ligne est aujourd'hui de 25.000 voyageurs/heure/sens avec des
trains de 6
voitures à 105 secondes d'intervalle.
La ligne est exploitée avec un nouveau type de matériel roulant, le MP 89 métro
sur
pneumatiques à conduite automatique et intercirculation (circulation entre les
différentes voitures d'une même rame).
Le coût prévisionnel de l'opération METEOR a été estimé par la RATP à 6.172
millions de francs pour le premier tronçon.
S'agissant
des projets en cours de lancement ou de réalisation ou à lancer
en 1999
,
on relèvera :
- les travaux de prolongement de la ligne 14 de 2 kilomètres jusqu'à
Saint-Lazare, afin d'établir de nouvelles correspondances avec les lignes de
métro 3, 9,
12, 13 et la ligne E du RER inaugurée le 12 juillet 1999, qui ont été
engagés au mois de juin 1998 pour une mise en service du prolongement en
2003 (coût
prévisionnel : 900 millions de francs).
- les travaux du projet de déplacement de la gare Masséna sur la ligne C
du RER
(SNCF), qui sont en cours d'exécution. Le projet, auquel la RATP participe au
titre de la
correspondance entre la ligne 14 et la ligne C du RER, devrait être mis en
service
en septembre 2000. Le coût de ce projet pour la RATP est évalué à environ
200 millions de francs, pour la réalisation de la correspondance entre les
deux
lignes.
- les travaux de prolongement de la ligne de tramway T1 jusqu'à
Noisy-le-Sec, dont
la déclaration d'utilité publique a été publiée, qui devraient pouvoir démarrer
dans
les prochains mois, après l'approbation de l'avant-projet. Le financement d'une
partie du
projet est assuré dans le cadre du XI
ee
contrat de plan. Le reste du
financement devrait être inscrit au XII
e
contrat de plan.
En ce qui concerne, enfin, les perspectives
d'engagement d'opérations
pour 2000
,
on note que les travaux de prolongement du Trans Val de Marne pourraient être
engagés
dès 2000. Il s'agit d'un projet inscrit au XI
e
contrat de plan,
ayant d'ores
et déjà reçu des financements de la part de l'Etat et du Conseil régional.
On peut citer, parmi les autres projets discutés entre l'exécutif régional et
l'Etat le
prolongement du tramway T2 à Bezons ; le " grand
tram ", réseau
de tramway en rocade dans la proche banlieue parisienne, dont certains tronçons
pourraient être engagés dès 2000.
VI. LA SÉCURITÉ DES CIRCULATIONS ET DES PERSONNES
En ce qui
concerne
la sécurité des circulations ferroviaires,
l'ensemble du RER
exploité
par la RATP est équipé d'un système classique de signalisation ferroviaire
automatique
par cantonnement.
Sur le tronçon central de la ligne A du RER, le système d'aide à la conduite, à
l'exploitation et à la maintenance (SACEM), en service depuis 1989, a permis
d'accroître
le débit de la ligne et d'améliorer la sécurité des circulations.
Sur la ligne B du RER, un système de contrôle de vitesse devrait être déployé
d'ici
l'an 2001, avec une priorité au tronçon le plus chargé entre
Châtelet-les-Halles et
Gare du Nord. 42 millions de francs de crédits de paiement seront dépensés
à ce
titre en 1999 et 40 millions de francs en l'an 2000.
La ligne 14 du métro, mise en service en octobre 1998, est équipée d'un
automate de
pilotage offrant un niveau de sécurité élevé. Elle comporte aussi d'autres
dispositifs
de sécurité : portes palières sur les quais, surveillance vidéo des
voitures,
possibilités de communications des voyageurs avec le poste de commande.
S'agissant des investissements, 62 millions de francs de crédits de
paiement seront
consacrés en 1999 aux opérations de modernisation des postes de commande
centralisée
(PCC) du métro, avec la mise en service du nouveau PCC de la ligne 4,
prévue vers
le milieu de l'an 2000. Après une période d'analyse de l'exploitation de
ce nouvel
équipement qui devrait durer dix-huit mois, une décision sera prise en ce
qui
concerne le modernisation des autres PCC du métro.
Enfin, des études relatives à la modernisation des systèmes de conduite et de
contrôle
de la vitesse des trains du métro ont commencé. Une première application est
prévue
sur la ligne 13, sur laquelle trois tests différents seront effectués à
l'horizon 2001.
En ce qui concerne la
sécurité des personnes
, la RATP annonce que les
atteintes
à la sécurité des voyageurs ont enregistré une diminution :
2.573 faits
étaient recensés au premier semestre 1998, 2.220 le sont au premier
semestre 1999, les vols à la tire passant notamment de 973 à 704. Pour les
agents,
si les atteintes physiques sont stables (799 au cours du premier semestre 1998
et 795 au
cours du premier semestre 1999), les outrages ou menaces sont en
augmentation
sensible ; on passe, en effet, de 273 faits à 527. 600 affaires
judiciaires ont
été dénombrées pour le seul premier semestre 1999 contre 900 pour tout
l'année 1998.
Pour accroître la sécurité des déplacements des voyageurs en Ile-de-France, la
RAPT a
redéployé 300 agents du cadre permanent et recruté, en 1998,
480 emplois
jeunes, soit la moitié de l'objectif fixé d'ici l'an 2000. On relèvera, en
second
lieu, le financement d'équipements de sécurité, auquel le Syndicat des
transports
parisiens consacrera 860 millions de francs, d'ici à 2001, la totalité de
la flotte
de bus de la Régie devant être équipée en
" radiolocalisation "
d'ici l'an 2000.
VII. LE VANDALISME ET LA FRAUDE
Le vandalisme
coûte à la RATP environ 200 millions de francs chaque année. Il se traduit
différemment selon le type de réseau : 96 % des
" tags "
se concentrent sur le métro et le RER, 86 % des jets de projectiles sur
les autobus.
Les réponses préventives recouvrent des opérations diverses : protection
des zones
de garage par l'implantation de clôtures et gardiennage (40 millions de
francs par
an) ; pose de pelliculages intérieurs et extérieurs sur le matériel
roulant et les
surfaces des stations et gares.
Les mesures curatives regroupent deux postes importants : le nettoyage des
graffiti
(25 millions de francs par an) et la remise en état du matériel roulant
(35 millions de francs par an).
Grâce à des conventions passées avec les parquets et la plupart des tribunaux
de grande
instance de la région parisienne, la RATP met en place des mesures de
médiation-réparation, dont la durée varie en fonction de l'importance du
préjudice
subi et de la personnalité du mineur mis en cause.
On relève aussi une aggravation des sanctions : les peines d'amendes
fermes, qui
représentaient 26% des condamnations en 1996, en représentent 34 % en
1998. De
même, les peines de prison ferme sont passées de 15 à 22 % des
condamnations au
cours de la même période. Au total, en 1998, 11 % des auteurs de
dégradation à la
RATP ont été condamnés à des travaux d'intérêt général, 36 % à des amendes
fermes ou avec sursis et 53% à des peines de prison ferme ou avec sursis.
C'est en 1994 que la RATP a engagé un plan de lutte contre la fraude (d'un coût
annuel
de 250 millions de francs environ) avec pour objectif
la diminution
d'un tiers du
taux de fraude
. Cet objectif a été atteint sur les réseaux ferrés et a même
dépassé sur le RER. On note, en revanche, que le phénomène de fraude est de
plus en
plus accompagné d'une montée de la violence.
Dans le métro, l'organisation de la lutte contre la fraude a été remaniée, avec
la
création d'équipes de " contrôle, sécurisation,
assistance " (CSA)
mêlant, en service de soirée, des agents de station, des contrôleurs et des
agents de
sécurité. Des portes automatiques de sortie ont été placées partout là où cela
était possible. Sur le réseau de surface, un travail important a été accompli
en vue
d'accroître la collaboration entre les machinistes et les contrôleurs. Par
ailleurs,
pour favoriser le recouvrement des procès-verbaux, possibilité a été donnée aux
contrevenants de payer l'indemnité forfaitaire à distance par carte bleue ou
dans les
agences commerciales de la Régie.
CHAPITRE V -
LES TRANSPORTS COLLECTIFS EN PROVINCE
I. LES TRANSPORTS NON URBAINS
Les actions
subventionnées sont représentatives de la volonté des collectivités-autorités
organisatrices de transport de mettre en place et de poursuivre une politique
globale et
cohérente des transports, suite aux restructurations menées dans le cadre des
schémas
départementaux et régionaux des transports et la mise en oeuvre des
conventions.
Suivant les termes de la circulaire de la Direction des Transports Terrestres
du 21
décembre 1994, les aides de l'Etat pour les études, le développement et la
promotion
des transports collectifs non urbains, s'apprécient sur la base des trois
principes
d'éligibilité suivants :
- l'aménagement du territoire,
- l'intermodalité,
- la modernisation des réseaux existants.
L'Etat entend favoriser les coopérations entre réseaux interurbains et urbains,
entre
réseaux ferroviaires et réseaux de transports routiers régionaux pour permettre
la
continuité multimodale des déplacements en particulier aux pôles d'échanges
permettant
des interconnexions entre plusieurs types de modes de transports.
La volonté de coopération entre réseaux urbains et non urbains, en matière
d'harmonisation des services dans le périmètre de transport urbain et les zones
périurbaines, est une des priorités des aides incitatives de l'Etat au travers
des
contrats de modernisation.
Les objectifs de ces incitations contractuelles sont de permettre, à la fois,
d'assurer
une répartition de l'offre de transport sur l'ensemble du territoire en
particulier dans
les zones rurales et périurbaines et de valoriser les réseaux existants en
améliorant
la qualité du service offert notamment la modernisation des parcs d'autocars.
L'Etat accorde en particulier une priorité aux expérimentations de systèmes de
transports adaptés à la desserte de zones rurales afin d'aider les collectivités
locales à assurer le maintien du service public dans celles-ci et de contribuer
à leur
désenclavement par la création ou l'amélioration de services de transports
collectifs.
Dans le cadre de la modernisation des réseaux départementaux l'Etat a participé
au
financement des investissements dans les départements présentés dans les
tableaux
ci-après qui décrivent, selon la nature des investissements subventionnés, les
opérations engagées en 1998 et 1999.
En 1998 et en 1999, les aides de l'Etat aux régions accordées en application de
la
circulaire de la Direction des Transports Terrestres du 21/12/94 chapitre 63-41
article 40
ont porté sur l'élaboration des schémas régionaux et départementaux de
transport et
sur la réalisation d'études de déplacements spécifiques à certaines zones (cf.
tableaux ci-après).
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CONTRATS DE MODERNISATION AVEC LES DEPARTEMENTS |
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INVESTISSEMENTS SUBVENTIONNES EN 1998 DANS LES RÉSEAUX DÉPARTEMENTAUX |
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Dépenses subventionnables des Départements (en francs ) |
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DEPARTEMENTS |
AIDES A LA |
BILLETTERIE/ |
PROMOTION/ |
GARES |
POINTS D'ARRETS |
INFORMATISATION |
RENOUVELLEMENT |
TOTAL |
||||||||
|
GESTION ET |
MONETIQUE |
INFORMATION |
ROUTIERES |
ET ABRIBUS |
ET TABLEAU DE |
ET MODERNISATION |
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REGULATION |
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ETUDES |
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BORD |
DU PARC |
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Bouches du Rhône |
0 |
0 |
0 |
15 000 000 |
0 |
0 |
0 |
15 000 000 |
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ENSEMBLE |
0 |
0 |
0 |
15 000 000 |
0 |
0 |
0 |
15 000 000 |
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REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
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CONTRATS DE MODERNISATION AVEC LES DEPARTEMENTS |
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AIDE DE L'ETAT AUX RÉSEAUX DÉPARTEMENTAUX EN 1998 |
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MONTANT DE LA SUBVENTION (en francs ): chapitre 63-41 article 40 |
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DEPARTEMENTS |
AIDES A LA |
BILLETTERIE/ |
PROMOTION/ |
GARES |
POINTS D'ARRETS |
INFORMATISATION |
RENOUVELLEMENT |
TOTAL |
||||||||
|
GESTION ET |
MONETIQUE |
INFORMATION |
ROUTIERES |
ET ABRIBUS |
ET TABLEAU DE |
ET MODERNISATION |
|
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|
REGULATION |
|
ETUDES |
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|
BORD |
DU PARC |
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|
|
||||||||
Bouches du Rhône |
0 |
0 |
0 |
4 600 000 |
0 |
0 |
0 |
4 600 000 |
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|
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||||||||
ENSEMBLE |
0 |
0 |
0 |
4 600 000 |
0 |
0 |
0 |
4 600 000 |
||||||||
|
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REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
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|
CONTRATS DE MODERNISATION AVEC LES DEPARTEMENTS |
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INVESTISSEMENTS SUBVENTIONNES AU 1ER AOUT 1999 DANS LES RÉSEAUX DÉPARTEMENTAUX |
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Dépenses subventionnables des Départements (en francs ) |
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DEPARTEMENTS |
AIDES A LA |
BILLETTERIE/ |
PROMOTION/ |
GARES |
POINTS D'ARRETS |
INFORMATISATION |
RENOUVELLEMENT |
TOTAL |
||||||||
|
GESTION ET |
MONETIQUE |
INFORMATION |
ROUTIERES |
ET ABRIBUS |
ET TABLEAU DE |
ET MODERNISATION |
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|
REGULATION |
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ETUDES |
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BORD |
DU PARC |
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|
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Nouvelle Calédonie |
0 |
0 |
0 |
10 864 836 |
0 |
0 |
0 |
10 864 836 |
||||||||
Tarn |
0 |
1 050 000 |
1 500 000 |
0 |
2 700 000 |
0 |
12 050 000 |
17 300 000 |
||||||||
Haute Vienne |
0 |
2 094 527 |
248 756 |
0 |
1 243 781 |
0 |
2 860 697 |
6 447 761 |
||||||||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
||||||||
ENSEMBLE |
0 |
3 144 527 |
1 748 756 |
10 864 836 |
3 943 781 |
0 |
14 910 697 |
34 612 597 |
||||||||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
9,1% |
5,1% |
31,4% |
11,4% |
0,0% |
43,1% |
100,0% |
||||||||
|
CONTRATS DE MODERNISATION AVEC LES DEPARTEMENTS |
|
|
|
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AIDE DE L'ETAT AUX RÉSEAUX DÉPARTEMENTAUX AU 1ER AOUT 1999 |
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|
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MONTANT DE LA SUBVENTION (en francs): chapitre 63-41 article 40 |
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DEPARTEMENTS |
AIDES A LA |
BILLETTERIE/ |
PROMOTION/ |
GARES |
POINTS D'ARRETS |
INFORMATISATION |
RENOUVELLEMENT |
TOTAL |
||||||||
|
GESTION ET |
MONETIQUE |
INFORMATION |
ROUTIERES |
ET ABRIBUS |
ET TABLEAU DE |
ET MODERNISATION |
|
||||||||
|
REGULATION |
|
ETUDES |
|
|
BORD |
DU PARC |
|
||||||||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
||||||||
Nouvelle Calédonie |
0 |
0 |
0 |
2 603 906 |
0 |
0 |
0 |
2 603 906 |
||||||||
Tarn |
0 |
210 000 |
300 000 |
0 |
810 000 |
0 |
3 615 000 |
4 935 000 |
||||||||
Haute Vienne |
0 |
628 358 |
124 378 |
|
373 055 |
0 |
858 209 |
1 984 000 |
||||||||
|
|
|
|
|
|
|
|
|
||||||||
ENSEMBLE |
0 |
838 358 |
424 378 |
2 603 906 |
1 183 055 |
0 |
4 473 209 |
9 522 906 |
||||||||
|
|
|
|
|
|
|
|
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||||||||
REPARTITION |
0,0% |
8,8% |
4,5% |
27,3% |
12,4% |
0,0% |
47,0% |
100,0% |
||||||||
|
CONTRATS DE MODERNISATION AVEC LES DEPARTEMENTS |
|
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|
|
|
|
|
||||||||
|
|
INVESTISSEMENTS SUBVENTIONNES DEPUIS 1986 DANS LES RÉSEAUX DÉPARTEMENTAUX |
|
|
|
|
|
|
||||||||
|
|
|
|
Dépenses subventionnables des Départements (en francs courants) |
|
|
|
|
||||||||
Année budgétaire |
AIDES A LA |
BILLETTERIE/ |
PROMOTION/ |
GARES |
POINTS D'ARRETS |
INFORMATISATION |
RENOUVELLEMENT |
TOTAL |
||||||||
|
GESTION ET |
MONETIQUE |
INFORMATION |
ROUTIERES |
ET ABRIBUS |
ET TABLEAU DE |
ET MODERNISATION |
|
||||||||
|
REGULATION |
|
ETUDES |
|
|
BORD |
DU PARC |
|
||||||||
1986/1987 |
4 560 000 |
15 070 000 |
22 880 000 |
25 500 000 |
34 100 000 |
2 460 000 |
89 340 000 |
193 910 000 |
||||||||
REPARTITION |
2,4% |
7,8% |
11,8% |
13,2% |
17,6% |
1,3% |
46,1% |
100,0% |
||||||||
1988 |
7 280 000 |
14 143 000 |
7 174 000 |
59 063 000 |
32 156 000 |
2 810 000 |
40 018 558 |
162 644 558 |
||||||||
REPARTITION |
4,5% |
8,7% |
4,4% |
36,3% |
19,8% |
1,7% |
24,6% |
100,0% |
||||||||
1989 |
244 300 |
10 545 240 |
8 686 000 |
16 026 727 |
16 792 400 |
1 490 000 |
33 042 000 |
86 826 667 |
||||||||
REPARTITION |
0,3% |
12,1% |
10,0% |
48,5% |
19,3% |
1,7% |
38,1% |
100,0% |
||||||||
1990 |
|
755 000 |
6 903 450 |
3 480 000 |
9 977 000 |
1 545 000 |
17 430 000 |
40 090 450 |
||||||||
REPARTITION |
|
2,0% |
12,9% |
9,1% |
26,2% |
4,1% |
45,8% |
100,0% |
||||||||
1991 |
2 000 000 |
8 900 000 |
4 995 000 |
5 600 000 |
5 000 000 |
200 000 |
28 675 000 |
55 370 000 |
||||||||
REPARTITION |
3,6% |
16,1% |
9,0% |
10,1% |
9,0% |
0,4% |
51,8% |
100,0% |
||||||||
1992 |
0 |
0 |
13 488 000 |
600 000 |
300 000 |
0 |
777 000 |
15 158 000 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
89,0% |
4,0% |
2,0% |
0,0% |
5,1% |
100,0% |
||||||||
1993 |
0 |
0 |
2 741 000 |
3 584 000 |
10 345 000 |
0 |
450 000 |
17 120 000 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
16,0% |
20,9% |
60,4% |
0,0% |
2,6% |
100,0% |
||||||||
1994 |
1 500 000 |
2 807 925 |
4 119 223 |
10 468 338 |
21 182 124 |
0 |
6 875 000 |
46 952 610 |
||||||||
REPARTITION |
3,2% |
6,0% |
8,8% |
22,3% |
45,1% |
0,0% |
14,6% |
100,0% |
||||||||
1995 |
0 |
0 |
1 032 500 |
41 541 970 |
15 989 350 |
0 |
20 710 000 |
79 273 820 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
1,3% |
52,4% |
20,2% |
0,0% |
26,1% |
100,0% |
||||||||
1996 |
0 |
5 500 000 |
3 350 000 |
3 502 000 |
17 267 435 |
0 |
40 773 100 |
70 392 535 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
7,8% |
4,8% |
5,0% |
24,5% |
0,0% |
57,9% |
100,0% |
||||||||
1997 |
720 000 |
0 |
0 |
0 |
2 480 000 |
0 |
13 696 200 |
16 896 200 |
||||||||
REPARTITION |
4,3% |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
14,7% |
0,0% |
81,1% |
100,0% |
||||||||
1998 |
0 |
0 |
0 |
15 000 000 |
0 |
0 |
0 |
15 000 000 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
||||||||
1999 (au 1er août) |
0 |
3 144 527 |
1 748 756 |
10 864 836 |
3 943 781 |
0 |
14 910 697 |
34 612 597 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
9,1% |
5,1% |
31,4% |
11,4% |
0,0% |
43,1% |
100,0% |
||||||||
depuis 1986 |
16 304 492 |
60 865 884 |
77 118 121 |
180 231 063 |
169 533 282 |
8 505 192 |
306 697 747 |
819 247 629 |
||||||||
REPARTITION |
2,0% |
7,4% |
9,4% |
22,0% |
20,7% |
1,0% |
37,4% |
100,0% |
||||||||
|
CONTRATS DE MODERNISATION AVEC LES DEPARTEMENTS |
|
|
|
|
|
|
|
||||||||
|
|
AIDE DE L'ETAT DEPUIS 1986 RÉSEAUX DÉPARTEMENTAUX |
|
|
|
|
|
|
||||||||
|
|
|
MONTANT DE LA SUBVENTION (en francs courants): chapitre 63-41 article 40 |
|
|
|
|
|
||||||||
Année budgétaire |
AIDES A LA |
BILLETTERIE/ |
PROMOTION/ |
GARES |
POINTS D'ARRETS |
INFORMATISATION |
RENOUVELLEMENT |
TOTAL |
||||||||
|
GESTION ET |
MONETIQUE |
INFORMATION |
ROUTIERES |
ET ABRIBUS |
ET TABLEAU DE |
ET MODERNISATION |
|
||||||||
|
REGULATION |
|
ETUDES |
|
|
BORD |
DU PARC |
|
||||||||
1986/1987 |
1 600 000 |
5 925 000 |
7 220 000 |
6 940 000 |
10 450 000 |
800 000 |
26 170 000 |
59 105 000 |
||||||||
REPARTITION |
2,7% |
10,0% |
12,2% |
11,7% |
17,7% |
1,4% |
44,3% |
100,0% |
||||||||
1988 |
1 734 000 |
3 758 000 |
2 113 000 |
15 542 000 |
10 112 000 |
879 000 |
10 795 000 |
44 933 000 |
||||||||
REPARTITION |
3,9% |
8,4% |
4,7% |
34,6% |
22,5% |
2,0% |
24,0% |
100,0% |
||||||||
1989 |
73 290 |
2 894 572 |
2 161 290 |
3 873 500 |
3 898 720 |
387 200 |
9 870 000 |
23 158 572 |
||||||||
REPARTITION |
0,3% |
12,5% |
9,3% |
16,7% |
16,8% |
1,7% |
42,6% |
100,0% |
||||||||
1990 |
|
226 500 |
2 313 370 |
1 045 000 |
2 967 000 |
463 500 |
7 365 000 |
14 380 370 |
||||||||
REPARTITION |
|
1,7% |
9,8% |
7,8% |
22,2% |
3,5% |
55,0% |
100,0% |
||||||||
1991 |
600 000 |
2 570 000 |
2 101 000 |
1 680 000 |
1 380 000 |
60 000 |
10 345 000 |
18 736 000 |
||||||||
REPARTITION |
3,2% |
13,7% |
11,2% |
9,0% |
7,4% |
0,3% |
55,2% |
100,0% |
||||||||
1992 |
0 |
0 |
6 621 515 |
180 000 |
90 000 |
0 |
230 000 |
7 121 515 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
93,0% |
2,5% |
1,3% |
0,0% |
3,2% |
100,0% |
||||||||
1993 |
0 |
0 |
747 200 |
1 074 800 |
3 103 500 |
0 |
135 000 |
5 060 500 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
14,8% |
21,2% |
61,3% |
0,0% |
2,7% |
100,0% |
||||||||
1994 |
450 000 |
842 377 |
2 094 999 |
3 035 701 |
5 904 636 |
0 |
2 055 974 |
14 383 687 |
||||||||
REPARTITION |
3,1% |
5,9% |
14,6% |
21,1% |
41,1% |
0,0% |
14,3% |
100,0% |
||||||||
1995 |
0 |
0 |
267 000 |
13 421 441 |
3 177 925 |
0 |
6 213 000 |
23 079 366 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
1,2% |
58,2% |
13,8% |
0,0% |
26,9% |
100,0% |
||||||||
1996 |
0 |
1 530 000 |
1 145 000 |
1 050 600 |
4 600 330 |
0 |
12 231 930 |
20 557 860 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
7,4% |
5,6% |
5,1% |
22,4% |
0,0% |
59,5% |
100,0% |
||||||||
1997 |
144 000 |
0 |
0 |
0 |
744 000 |
0 |
4 108 860 |
4 996 860 |
||||||||
REPARTITION |
2,9% |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
14,9% |
0,0% |
82,2% |
100,0% |
||||||||
1998 |
0 |
0 |
0 |
4 600 000 |
0 |
0 |
0 |
4 600 000 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
0,0% |
100,0% |
||||||||
1999 (au 1er août) |
0 |
838 358 |
424 378 |
2 603 906 |
1 183 055 |
0 |
4 473 209 |
9 522 906 |
||||||||
REPARTITION |
0,0% |
8,8% |
4,5% |
27,3% |
12,4% |
0,0% |
47,0% |
100,0% |
||||||||
depuis 1986 |
4 601 290 |
18 584 807 |
27 208 752 |
55 046 948 |
47 611 166 |
2 589 700 |
93 992 973 |
249 635 636 |
||||||||
REPARTITION |
1,8% |
7,4% |
10,9% |
22,1% |
19,1% |
1,0% |
37,7% |
100,0% |
II. LES TRANSPORTS URBAINS
Pour traduire
les priorités de l'Etat dans les décisions d'attribution des subventions aux
collectivités locales, des circulaires de 1994 ont institué une modulation des
taux (de
20 à 50 %) privilégiant notamment le partage de la voirie de surface,
l'aménagement des
pôles d'échange, l'amélioration de l'accessibilité et de lisibilité du service
public
ainsi que le renforcement de la sécurité et de la surveillance sur les réseaux
des
transports urbains.
Une circulaire de la Direction des Transports terrestres du
5 mars 1998 a,
d'autre part, a précisé les conditions d'attribution des subventions à
l'acquisition
d'équipements concourant à renforcer la sécurité, les moyens de surveillance et
la
présence humaine dans les réseaux de transports collectifs.
Les subventions de l'Etat en la matière sont mises en place dans le cadre de
contrats
locaux de sécurité institués par la circulaire du 28 octobre 1997 des Ministres
de
l'Intérieur, de la Défense et des Affaires Sociales.
Pour l'ensemble des opérations précitées les imputations budgétaires relèvent du
titre VI chapitre 63-41. On distinguera :
a) les subventions aux infrastructures de transports en site propre ;
b) les aides aux études et programmes d'amélioration de la qualité et de la
productivité des transports urbains, contrats de modernisation
Etat/Collectivité, ainsi
que les aides visant à améliorer la sécurité dans les réseaux.
Dans la première catégorie, les opérations qui ont été subventionnées ou qui
devraient bénéficier d'une ouverture d'autorisation de programme d'ici la fin du
présent exercice sont les suivantes :
Lyon, Métro, Prolongement Sud De La Ligne B
Rouen, tramway, prolongement de Sotteville-lès-Rouen à Saint-Etienne du Rouvray
Rennes, VAL
Montpellier, tramway première ligne
Nantes, tramway ligne 3 nord 1
ère
phase, et prolongement tramway
ligne 1 ouest
Orléans, tramway ligne 1
Strasbourg, tramway ligne B
Une autorisation de programme d'un montant de 142 millions de francs a été ouverte au titre du présent exercice 1999.
Saint-Denis de La
Réunion, site propre bus
Lyon, tramway lignes 1 et 2 (1
ère
phase)
Nice, site propre bus, tranche 1999
Nancy, 1
ère
ligne de site propre routier guide
Rouen, transport est-ouest rouennais (teor)
Maubeuge, site propre bus
Bordeaux, tramway 1
ere
et 2
eme
phase
Pour 2000, les
opérations susceptibles de bénéficier de l'aide de l'Etat sont les
suivantes :
1 -
Poursuite des opérations en cours
(au 1
er
août 1999).
- Lille
: VAL, ligne 2, Lille-Roubaix-Tourcoing,
- Lyon
: métro, prolongement sud de la ligne B à Gerland,
- Rennes
: VAL,
- Rennes
: site propre bus est-ouest,
- Montpellier
: tramway,
- Grenoble
: tramway, extension de la ligne B,
- Nantes
: tramway, ligne 3 nord, première phase et
prolongement ligne 1
ouest
- Orléans
: tramway,
- Strasbourg
: tramway, ligne B,
- Saint-Denis de la Réunion
: site propre bus,
- Lyon
: tramway, lignes 1 et 2, première phase,
- Nancy
: transport collectif guidé routier en site propre
(TVR),
première ligne.
2
-
Opérations à engager d'ici la fin de l'exercice 1999 ou en
2000.
- Rouen
: site propre bus est-ouest,
- Maubeuge
: site propre bus,
- Bordeaux
: tramway, première et deuxième phase,
- Caen
: transport collectif guidé routier en site propre (TVR),
- Valenciennes
: tramway,
Les subventions de l'Etat pour les études et programmes d'amélioration de la
qualité et
de la productivité des transports urbains sont attribuées, quant à elles, aux
autorités organisatrices de transports urbains dans le cadre des contrats de
modernisation pluriannuels en application de la circulaire de la Direction des
transports
terrestres du 21.12.94 relative aux aides de l'Etat aux transports collectifs
de province.
Cette politique contractuelle en faveur de la modernisation des réseaux urbains
de
transport collectif inclut notamment le soutien des réseaux de villes moyennes,
la
réalisation des axes lourds pour autobus, et l'amélioration de l'accessibilité
à la
ville pour tous.
L'Etat dans le cadre des contrats de modernisation signés avec les autorités
organisatrices apporte son aide aux études et à la réalisation d'investissements
permettant d'améliorer les conditions d'exploitation du réseau et le niveau du
service
offert à l'usager.
Pour 2000, la dotation budgétaire proposée est de 55 millions de francs (contre
45 millions de francs l'année dernière), destinée à financer de nouveaux
contrats
de modernisation, les aides aux collectivités pour les équipements de sécurité
ainsi
que la poursuite des études de déplacements (PDU, ...).
*
* *
Alors que son rapporteur pour avis lui proposait de s'en remettre à la sagesse du Sénat, la Commission des Affaires économiques a émis un avis défavorable à l'adoption des crédits consacrés aux transports terrestres, inscrits dans le projet de loi de finances pour 2000.
1
Hors trafic des express d'intérêt régional.
2
Y compris trafic des express d'intérêt régional.