III. LES AUTRES SERVICES COMMUNS
A. LE SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES
Chargé du ravitaillement des forces en produits
pétroliers, le service des essences est un service interarmées
qui exerce son activité dans deux grands domaines :
- la cession de produits pétroliers aux armées et le soutien
logistique "carburants" des forces engagées en opérations
extérieures ou lors des manoeuvres et exercices.
- l'expertise dans son domaine de compétence technique
(définition des spécifications et homologation de produits
pétroliers nécessaires aux armées ; définition,
réalisation, gestion et soutien des matériels pétroliers ;
contrôle technique, notamment des véhicules de transport de
produits pétroliers).
Les crédits
du service des essences
progresseront de 6,5 % en
1999 et passeront de 526,1 à 560,4 milliards de francs.
Les
dépenses de rémunérations et charges sociales
s'élèveront à 235,5 milliards de francs, soit 8,6 % de
plus qu'en 1998.
Cette augmentation traduit la progression des effectifs militaires du service,
la suppression de 100 postes d'appelés étant compensée par
la création de 109 postes de militaires du rang engagés. La
diminution des effectifs de personnel civil est quant à elle sans
incidence sur le budget du service, ces personnels étant
rémunérés par la direction de la fonction militaire et du
personnel civil.
Evolution des effectifs du service des essences
|
1998 |
1999 |
2002 |
MDR
engagés
|
594
|
703
|
850
|
Total |
1 895 |
1 853 |
1 859 |
Le
service des essences a retenu, en ce qui concerne ses personnels, une
priorité à la "militarisation
", une partie des postes de
personnels civils ouvriers et la totalité des postes d'appelés
étant transformés en postes de militaires du rang sous contrat,
et ce en vue de
disposer des effectifs militaires nécessaires au
soutien des forces en opérations extérieures
. Les effectifs
engagés par le service des essences sur les théâtres
d'opérations extérieures ont varié depuis 1990 de 70
à 100 personnes, avec des pointes à 170 personnes.
Les dépenses de fonctionnement courant s'établissent à
143,9 millions de francs, soit un montant pratiquement identique à 1998.
Les crédits d'équipements s'élèveront à 88
millions de francs (+14,3 %) et les crédits d'infrastructure
à 93 millions de francs (+ 4,5 %).
Les
enseignements tirés des opérations extérieures
ont conduit le service à
redéfinir les matériels
dont il dispose. Dans certaines conditions d'emploi, les ensembles
"tracteurs/semi-remorque citerne" se sont révélés peu
adaptés. Le service des essences souhaite disposer de matériels
plus "rustiques" utilisables en métropole comme sur les
théâtres extérieurs, et interopérables avec les
armées alliées. Il est ainsi équipé depuis 1996 de
véhicules nouveaux : un avitailleur rustique, aérotransportable
avec remorque et un camion citerne à forte motricité et tous
chemins pouvant tracter une remorque, dont les derniers exemplaires seront
livrés en 1999. L'armée de terre devrait en outre obtenir
livraison au second semestre 1999 des véhicules citerne sur
châssis TRM aptes au ravitaillement des chars Leclerc et à
l'avitaillement des hélicoptères.
L'adaptation du service des essences entraîne également une
profonde réorganisation de ses infrastructures.
La totalité des dépôts situés en Allemagne a
été fermée, ainsi que certains sites de métropole,
notamment ceux de faible capacité ou ceux dont la mise en
conformité avec les règles de protection de l'environnement
s'avère trop coûteuse. Le service des essences privilégie
la rénovation de certains sites, dotés de plus grandes
capacités et mis à niveau, et si possible raccordés
à des moyens de transport massif (oléoduc, voie ferrée).
Les moyens sont regroupés autour de pôles fonctionnels :
- la base pétrolière interarmées de
Chalon-sur-Saône, pour la formation et l'entraînement des
personnels,
- un pôle de soutien technique par regroupement autour du magasin central
de Montereau des fonctions de réparation des matériels
exercées par les trois ateliers lourds du service.
Après une forte décroissance du niveau des stocks de carburants
en 1997, qui n'atteignaient plus le plancher fixé pour couvrir les
besoins "crise", la situation a été rétablie en 1998
grâce à la brutale chute des cours et au bon niveau relatif de la
trésorerie.