B. UNE PRISE DE CONSCIENCE SALUTAIRE MAIS PARTIELLE DES NOUVEAUX DÉFIS OPÉRATIONNELS DE LA SÉCURITÉ CIVILE
Dans ce contexte, le rapporteur constate avec satisfaction que l'année 2022 marque une rupture pour la sécurité civile, dans le sens d' une prise de conscience , de la part du Gouvernement, de la nécessité d'adapter les moyens nationaux de la sécurité civile à ce que le Président de la République a nommé, lors de son discours du 28 octobre 2022, « la transformation du risque ». À ce titre, les diverses annonces, au cours de l'année 2022, évoquant un renforcement et un renouvellement aussi bien de la flotte d'hélicoptères que de la flotte d'avions amphibies bombardiers d'eau ( cf . infra ) constitueraient, si elles se concrétisent, une montée en puissance significative des moyens opérationnels dédiés à la lutte aérienne contre les incendies.
Le rapporteur souligne néanmoins que les moyens terrestres et humains de la sécurité civile sont principalement à la charge des départements , qui financent les SDIS et sont particulièrement exposés, notamment ceux de la moitié nord qui y sont aujourd'hui moins préparés, à cette transformation du risque.
En conséquence, aucune réflexion sur l'adaptation du modèle français de sécurité civile face à l'accroissement des risques ne peut faire l'impasse sur une évaluation des modalités et des besoins de financement des SDIS . La remise, présentée comme imminente, du rapport sur « le financement des services départementaux et territoriaux d'incendie et de secours » par le ministre de l'intérieur, demandé par les parlementaires dans le cadre de l'article 54 de la loi du 25 novembre 2021 dite « Matras », devrait servir de support et de première étape à cette réflexion que le rapporteur appelle de ses voeux.