C. L'INSERTION DES DÉTENUS NÉCESSITANT UNE ACTION CONJOINTE DES AUTORITÉS LOCALES ET NATIONALES

Comme le rappelle l'article 1 er de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009, « le régime d'exécution de la peine de privation de liberté concilie la protection de la société, la sanction du condamné et les intérêts de la victime avec la nécessité de préparer l'insertion ou la réinsertion de la personne détenue afin de lui permettre de mener une vie responsable et de prévenir la commission de nouvelles infractions ».

Les représentants du ministère de la justice ont souligné, lors de leur audition, les difficultés de réinsertion et donc d'aménagement de peine qui existent outre-mer du fait des difficultés générales sur le plan économique de ces territoires. Cette difficulté se double parfois d'une seconde difficulté tenant au faible niveau d'études des détenus outre-mer, ce qui reflète une situation globale où le niveau de réussite aux examens nationaux est en moyenne plus faible dans la plupart des collectivités ultramarines qu'en métropole. Des formations d'alphabétisation sont donc souvent nécessaires.

En outre, comme votre rapporteur le soulignait l'an dernier, la formation professionnelle qui intéresse également les personnes détenues, dans la perspective de leur réinsertion, relève de la compétence des autorités locales. Une collaboration de l'État avec la Polynésie français, la Nouvelle-Calédonie et ses provinces ne peut donc qu'être encouragée comme le soulignait d'ailleurs le rapport de la mission dirigée par Mme Imbert-Quaretta.

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