b) Un parc en croissance mais une attention soutenue à porter aux petites exploitations
Avec 2 047 établissements actifs en 2010, le parc cinématographique français a perdu 112 établissements depuis 2001 , soit - 5,5 %. En revanche, le nombre d'écrans a progressé : il est de 5 465 écrans en 2010, soit + 4,7 % par rapport à 2001, et de 12 311 fauteuils supplémentaires.
Le secteur de l'exploitation investit chaque année lourdement pour développer et moderniser le parc de salles, ce qui concourt à renforcer leur l'attractivité et, par conséquent, la fréquentation.
Cette conjonction de la contraction du nombre d'établissements et de la progression du nombre d'écrans et de fauteuils est étroitement corrélée au développement des multiplexes au cours de la période, qui représentent 68,3 % des nouveaux écrans.
Relevons qu'en 2010 , le rythme des ouvertures s'est considérablement ralenti : 76 écrans et 20 établissements ont ouvert ; il en est de même du rythme de fermeture d'écrans (80 en 2010).
13 communes supplémentaires ont été équipées en 10 ans, ce qui porte leur nombre à 1 653. Cependant, les fermetures d'écrans sont essentiellement concentrées sur les disparitions d'établissements de 1 à 3 écrans (47,1 % des écrans fermés en moyenne depuis 10 ans). En 2010, 60 % des fermetures d'écrans concernent ce type d'établissements.
Cette évolution préoccupe les élus, au premier rang desquels votre rapporteur. C'est pourquoi il est particulièrement attentif au soutien à la modernisation des petites exploitations - en particulier pour la numérisation de leurs salles - ainsi qu'il sera développé ci-après.
Il souligne à cet égard l'importance des aides à l'exploitation accordées par le CNC. Elles ont permis d'enrayer la baisse du nombre d'établissements, ce qui permet à la France de disposer d'un parc quasiment inégalé dans le monde.