B. LA SITUATION ÉCONOMIQUE D'EDF

1. Une dette croissante

En 2009, le chiffre d'affaires du groupe EDF s'établit à 66,3 milliards d'euros, en progression de 3,9 % par rapport à celui de l'exercice 2008. Cette progression se décompose en une croissance organique de 0,2 %, un effet de périmètre de 3,8 milliards d'euros, suite à l'acquisition de British Energy, et un effet de change négatif de - 1,2 milliard d'euros résultant principalement de la dépréciation de la libre sterling. Mais le chiffre d'affaires pour la France en 2009 est en décroissance organique de 0,8 %, la baisse des volumes vendus en raison du recul de l'activité industrielle n'ayant été que partiellement compensée par l'impact positif des évolutions tarifaires d'août 2008 et 2009. Les charges de personnel s'élèvent à 11,4 milliards d'euros en 2009, en hausse de 9,3 % par rapport à 2008, cette progression résultant principalement de l'intégration de British Energy. Les effectifs au statut IEG s'établissent en 2009 à 102 986 personnes, contre 102 698 en 2008.

L'endettement net du groupe EDF passe de 42,5 milliards d'euros au 21 décembre 2009 à 44,1 milliards d'euros au 30 juin 2010, principalement du fait d'un effet de change sur la dette libellée en dollars, qui conduit à un accroissement de 1,4 milliard d'euros de la dette financière nette consolidée. Le coût de l'endettement financier brut s'établit à 2,7 milliards d'euros en 2009, contre 1,6 milliard d'euro en 2008, soit une hausse de 38,8 %.

2. D'importants projets d'investissements

Le groupe EDF prévoit d'investir 8 milliards d'euros par an en France entre 2010 et 2012. Ces investissements se répartissent entre 9,4 milliards d'euros pour la production, 9,8 milliards d'euros pour la distribution et les systèmes électriques insulaires, 4,1 milliards d'euros pour le transport.

EDF a également d'importants projets de développement à l'étranger, axés sur de nouveaux projets nucléaires dans quatre pays cibles : le Royaume-Uni, les États-Unis, la Chine et l'Afrique du Sud. Afin de promouvoir le nouveau nucléaire, EDF a estimé nécessaire d'acquérir des actifs nucléaires existants : c'est dans cette logique que ce sont inscrites les acquisitions de British Energy et de Constellation. Pour la période entre 2010 et 2012, les investissements opérationnels prévus par le groupe à l'étranger s'élèvent à 19 milliards.

Votre rapporteur pour avis relève que, sur trois années, le montant des investissements d'EDF à l'étranger sera presqu'équivalent à celui de ses investissements en France. Il s'inquiète de cette expansion vers l'international, qui atteint ses limites avec le niveau d'endettement du groupe.

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