d) Le préapprentissage au collège
Votre rapporteure tient à rappeler son attachement au principe du collège unique et son opposition à toute remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans . Ces principes sont le fondement même de la démocratisation de l'éducation et de l'élévation du niveau de qualification général de la population, conformément aux objectifs de Lisbonne, mis en avant par le ministre de l'éducation nationale dans la présentation des grands axes de sa politique.
C'est pourquoi elle rejette les dispositifs de préapprentissage dès l'âge de 14 ans.
Il existe aujourd'hui trois types de dispositifs de préapprentissage :
- le parcours d'initiation aux métiers (PIM), première phase effectuée sous statut scolaire de la formation d'apprenti junior créée par l'article L. 337-3 du code de l'éducation ;
- les classes préparatoires à l'apprentissage (CPA) ;
- le dispositif d'initiation aux métiers en alternance (DIMA), formalisé dans la circulaire de rentrée 2008 et confirmé dans la circulaire de rentrée du 20 mai 2009. Celle-ci précise que « l'organisation pédagogique de ce dernier s'inspirera des éléments fournis pour la mise en oeuvre des parcours d'initiation aux métiers, en veillant à ce que les enseignements dispensés intègrent les objectifs du socle commun de connaissances et de compétences qui s'impose à toutes les formations accueillant des élèves relevant de la scolarité obligatoire ».
Ces dispositifs anticipent sur les décisions d'orientation devant être prises à la fin de la classe de 3 e et ne constituent pas une réponse adaptée à l'échec scolaire . Ils ne sont pas parvenus à surmonter l'effet de stigmatisation des élèves qui y entrent, dont souffraient les anciennes CLIPA et qui avait justifié leur disparition.
Votre rapporteure s'interroge par ailleurs sur la cohérence entre le maintien du préapprentissage, qui fige l'orientation, et le déploiement d'un parcours de découverte des métiers et des formations, censé ouvrir tout l'éventail des possibles. Il est crucial à tous égards de garantir l'effectivité de la passerelle de retour vers la voie générale.
En outre, il paraît impératif de maintenir l'exigence d'acquisition des connaissances générales de base par tous les élèves en préapprentissage. Leur insertion sociale et professionnelle durable, leurs perspectives d'évolution de carrière et leurs capacités d'adaptation et de résiliences en cas de mutation économique en dépendent.