2. Les frégates de défense aérienne Horizon : un 1er bâtiment admis au service actif en 2008
La composante de défense aérienne de la marine a pour vocation principale de protéger une force navale contre les aéronefs et missiles adverses. Initié en 1992, le programme de frégates de défense aérienne Horizon vise à renouveler cette composante. Il est mené en coopération franco-italienne, le Royaume-Uni s'étant retiré en 1999. L'Italie a commandé 2 bâtiments.
Pour la France, la cible initiale avait été fixée à 4 bâtiments devant remplacer les frégates lance-missiles Suffren et Duquesne ainsi que les frégates antiaériennes de type F70 Cassard et Jean-Bart.
Une situation de déficit capacitaire temporaire est intervenue en 2001, avec le retrait du Suffren. Depuis lors, la marine ne comptait plus que trois bâtiments de défense aérienne : le Duquesne, le Cassard et le Jean-Bart.
Il a été décidé en 2005 de se limiter à 2 frégates Horizon et d' adapter deux frégates de type FREMM à la défense aérienne . En l'attente de la livraison de ces dernières, le désarmement des frégates antiaériennes Cassard et Jean Bart sera repoussé jusqu'à l'horizon 2018.
Du fait de l'entrée du porte-avions Charles de Gaulle en IPER pour 15 mois, il a également été décidé de procéder au retrait du service actif de la frégate lance-missiles Duquesne cette année.
Le format de la composante reviendra à 3 bâtiments en 2008 avec l' admission au service actif de la 1 ère des deux frégates Horizon, le Forbin , qui a effectué sa première sortie à la mer en juin 2006 et poursuit ses essais à la mer cette année. La seconde frégate, le Chevalier Paul, a également été mise à l'eau en 2006 et devrait être admise au service actif en 2009, ce qui permettra alors, avec les frégates antiaériennes F70, de retrouver un format de 4 bâtiments .
Les frégates Horizon assureront une défense de zone au profit du groupe aéronaval contre une menace aérienne massive et les missiles. Elles pourront aussi escorter d'autres groupes de bâtiment ou intervenir seules dans des certaines situations de crise.
Sur ce programme, le cumul des engagements devrait s'élever à 1,9 milliard d'euros fin 2007, dont 1,7 milliard d'euros déjà payés. Les crédits de paiement prévus pour 2008 s'élèvent à 133,3 millions d'euros. Les derniers besoins de paiement devraient intervenir en 2009 (113 millions d'euros prévus).