3. Une nécessaire amélioration de la gestion des bourses
Au sein du programme « Rayonnement scientifique et technologique », 18,6 millions d'euros sont consacrés à la politique des bourses , mais l'ensemble des bourses accordées annuellement aux étudiants étrangers en France représente plus de 97 millions d'euros , du fait de la diversité des bourses proposées (bourses d'études, bourses de stage, bourses de séjour scientifique de haut niveau, et bourses locales).
Votre rapporteur pour avis s'inquiète que cette somme globale soit en baisse depuis plusieurs années, comme le montre le tableau ci-après.
BOURSES ACCORDÉES AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
Années |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
nombre total de boursiers |
21 884 |
24 360 |
22 437 |
19 171 |
19 375 |
20 109 |
18 629 |
dont bourses d'études |
9 092 |
10 491 |
10 159 |
10 479 |
10 939 |
11 936 |
11 910 |
dont bourses de stages |
12 792 |
13 869 |
12 278 |
8 692 |
8 436 |
8 173 |
6 719 |
nombre total de mensualités |
84 611 |
96 153 |
96 176 |
95 860 |
92 985 |
92 866 |
92 402 |
nombre de mois par boursier |
3,86 |
3,95 |
4,29 |
5 |
4,8 |
4,6 |
4,9 |
Coût total en millions d'euros |
94,2 |
104,6 |
105,2 |
98,8 |
104,1 |
104 |
97,3 |
Source : ministère des affaires étrangères
Par ailleurs, plusieurs organismes sont gestionnaires de ces bourses : le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (CNOUS), Egide, mais aussi maintenant, l'AEFE.
Alors que la coordination entre les ambassades, les correspondants CampusFrance et les universités est déjà difficile, cette multiplicité des acteurs et des types de bourses n'est pas favorable à l'efficacité de cette politique.
Votre rapporteur pour avis estime à ce titre que constitue une urgence le rassemblement des opérateurs de l'Etat (Edufrance, le CNOUS pour la partie concernant les étudiants étrangers et Egide) dans CampusFrance, qui est prévu dans les statuts du GIP « CampusFrance ».
Pour autant la condition de réussite de cette unification est qu'elle se fasse de façon souple, en respectant les traditions et les partenariats existants de chaque agence. En outre, l'État doit profiter de cette mutualisation des moyens, pour réinvestir dans la politique de promotion de l'enseignement supérieur et non pour l'utiliser comme un « tour de vis » budgétaire.