B. DEUX EXEMPLES DE FONCTIONNEMENT DÉLÉGUÉ : L'AFAA ET L'ADPF
* L'AFAA (Association française d'action artistique) est un opérateur délégué de la DGCID, dont elle met en oeuvre la politique d'échanges culturels internationaux définie par les deux ministères des Affaires étrangères et de la Culture. Cette association régie par la loi de 1901 doit conclure d'ici à la fin de l'année en cours, avec ces deux ministères, un contrat triennal d'objectifs et de moyens, actualisant la convention signée avec ces mêmes ministères en 2000.
En 2002, les recettes de l'AFAA se sont élevées à 21,06 millions d'euros, toutes sources confondues.
Les recettes et dépenses 2003 se récapitulent de la façon suivante :
- Recettes : 21,780 M€ dont :
16,662 M€ du ministère des Affaires étrangères (dont FSP)
2,345 M€ du ministère de la Culturel et de la Communication
2,6 M€ de recettes de partenariats (collectivités territoriales, entreprises)
0,171 M€ autres produits
- Dépenses : 21,780 M€ dont :
5,595 M€ de frais de structure (dépenses d'investissement comprises)
16,185 M€ de dépenses de programmes
Les recettes en provenance du ministère, initialement affectées par les mesures de régulation budgétaire intervenues au cours de l'année 2003, n'ont finalement été amputées que de 0,7 million d'euros, au terme d'âpres négociations.
Les actions les plus marquantes menées durant l'année 2003 ont été, en France, « l'année de l'Algérie et à l'étranger », les rencontres de la photographie de Bamako, et la participation au tricentenaire de Saint-Pétersbourg.
Pour 2004, l'AFAA déclare vouloir favoriser le développement de « programmes pluriannuels thématiques et géographisés ».
L'Asie constituera ainsi un continent-cible, avec le programme « Circasia » destiné, d'après l'AFAA, à « promouvoir les nouvelles formes d'expression du cirque français », et l'organisation d'un « Printemps français en Asie ».
* l'ADPF (Association pour la diffusion de la pensée française) est également une association constituée selon la loi de 1901, qui regroupe une équipe de trente-sept agents.
Créée en 1945 pour diffuser dans le monde la pensée scientifique française, sa mission a été étendue en 1999 aux domaines artistique et littéraire. Parallèlement, l'ADPF a été chargée, depuis 1980, d'éditer des ouvrages scientifiques et artistiques au profit des médiathèques et des centres culturels français. S'y ajoute la publication d'ouvrages ponctuels sur des événements particuliers, comme le Sommet de la Terre, à Johannesburg, en 2000.
Un certain nombre de ces publications sont traduites en anglais (un financement de 500 000 € est ainsi affecté à cette tâche en 2003), ce qui suscite d'ailleurs des difficultés pour mobiliser les compétences adéquates, notamment pour la traduction d'ouvrages scientifiques.
Le catalogue d'ouvrages produit par l'ADPF évolue en fonction des besoins constatés : ainsi, le succès de la revue de l'actualité éditoriale française : « Vient de paraître », créée il y a trois ans, a conduit à doubler son tirage, passant de 3 000 à 6 000 exemplaires. Le bicentenaire du Code civil conduira en 2004 à la publication, en coopération avec la Cour de Cassation, de « 200 ans du Code civil ».
Au total, cette activité éditoriale foisonnante est cependant la plus touchée par la réduction continuelle des financements alloués à l'ADPF qui ont été divisés par deux de 1999 à 2003, de 16 à 8 millions d'euros.
L'ADPF a élaboré un site internet aisément accessible par le « portail » du MAE, qui enregistre un nombre croissant de consultations ; aujourd'hui, le nombre de télé-chargement de documents est déjà supérieur au nombre de publications traditionnelles.
L'ADPF apporte un appui très appréciable aux Centres de ressources et aux bibliothèques traditionnelles des centres culturels et Alliances françaises, mais il serait certainement générateur d'économie de mieux coordonner certaines de ses actions avec le Centre national de la documentation pédagogique relevant du Ministère de l'Education nationale.
Parallèlement à cette activité éditoriale, le « Fonds d'Alembert », créé en 2002, est doté de 0,305 million d'euros pour « soutenir la promotion de la pensée française dans le débat d'idées international ». Les instituts culturels à l'étranger ont élaboré, dans ce cadre, « vingt-trois projets de colloque sur les thèmes liés à la mondialisation ».