II. LES CRÉDITS D'INVESTISSEMENTS, LES TITRES V ET VI DU BUDGET 2002
Evolution des crédits des titres V et VI de 2001
à
2002 par chapitre budgétaire
(en millions d'euros)
|
|
LFI
2001
|
Crédits disponibles 2002 |
Evolution en euros constants (en %) |
|||
Chapitre |
Intitulé |
AP |
CP |
AP |
CP |
AP |
CP |
51.61 |
Espace et SIC |
66,8 |
117,1 |
89,2 |
94,1 |
32,0 |
- 20,6 |
51.71 |
Forces nucléaires |
635,7 |
600,0 |
712,4 |
665,0 |
10,7 |
9,5 |
52.81 |
Etudes |
1,4 |
3,5 |
2,3 |
2,1 |
64,7 |
- 39,9 |
53.71 |
Equipements communs des armées |
570,3 |
479,1 |
305,9 |
422,6 |
- 47,0 |
- 12,9 |
53.81 |
Equipements des armées |
1 226 |
936,6 |
827,4 |
910,5 |
- 33,3 |
- 3,9 |
54.41 |
Infrastructures |
50,5 |
97,0 |
79,4 |
97,4 |
55,5 |
- 0,7 |
55.11 |
Soutien des forces |
252,8 |
355,2 |
345,6 |
385,5 |
35,1 |
7,2 |
55.21 |
EPM |
536,0 |
573,7 |
670,9 |
622,9 |
23,7 |
7,3 |
Total titre V |
|
3 339,5 |
3 162,2 |
3 033,1 |
3 200,0 |
-10,3 |
|
66.50 |
Autres équipements Marine |
|
|
6,6 |
14,9 |
|
|
67.10 |
Subvention au musée de la Marine |
1,8 |
1,8 |
1,8 |
1,8 |
-1,2 |
- 1,2 |
Total titre VI |
|
1,8 |
1,8 |
8,4 |
16,8 |
|
|
Total titres V et VI |
|
3 341,3 |
3 164,1 |
3 041,4 |
3 216,8 |
- 10,1 |
0,5 |
Pour
2002, le gouvernement a présenté les crédits
d'équipement sous forme de « crédits
disponibles », c'est à dire en y intégrant
l'autorisation de consommer des crédits de reports. Il s'agit en
fait d'une convention avec le ministère des finances permettant au
ministère de la défense de consommer une partie de son fonds de
roulement en fin d'année prochaine. Pour la Marine, ces crédits
disponibles supplémentaires s'élèvent à 119
millions d'euros. Ils ne sont toutefois pas inscrits dans le projet de loi de
finances pour 2002 car ils ont déjà été
votés par le Parlement les années précédentes, ils
ne constituent donc pas vraiment des crédits
« supplémentaires ». Ils permettront, cependant, de
maintenir cette année le pouvoir d'achat des armées, si, en fin
de gestion 2002, la situation budgétaire de l'Etat permet qu'ils soient
réellement dépensés et non pas annulés comme c'est
souvent le cas.
Hors reports, les crédits d'investissement sont en net recul en euros
constants par rapport à 2001 et fournissent un niveau de ressource
comparable à celui de 1998. Les autorisations de programme (AP)
s'élèveront à 3 042 millions d'euros en baisse de 10,2 %
et les crédits de paiement (CP) s'élèveront à 3 098
millions d'euros en baisse de 3,2 %.
La baisse sensible du niveau des autorisations de programme conduira la Marine
à mobiliser tout son stock d'AP d'ici la fin de l'année 2002.
N'ayant plus alors d'AP disponibles prévisibles à partir de la
seconde moitié de l'année, il est à craindre qu'elle ne
puisse plus engager de nouveaux contrats et de nouveaux programmes, provoquant
de nouveaux retards.
Compte tenu du niveau des ressources, la Marine a choisi de pourvoir, en
priorité, aux besoins des programmes conduits en coopération ou
nécessitant un achat à l'étranger (Horizon, E-2C), de la
dissuasion (SNLE-NG) et du lancement des programmes de renouvellement de la
flotte (sous-marins « Barracuda » et frégates
multi-missions). Par contre le lancement effectif du Rafale Marine biplace sera
reporté d'une année, la dotation du programme NTCD est
inférieur aux besoins, ainsi que celle de l'entretien programmé
des matériels.
En matière de crédits de paiement, les deux groupes de programme
les plus touchés sont la flotte -11% et l'aéronautique -25 %. En
revanche, les ressources consacrées à la dissuasion progressent
de 10 % en raison de la montée en puissance des programmes SNLE-NG
n°3 et n°4.
Enfin, le niveau des crédits en 2002 pose le problème de sa
cohérence avec les dotations prévues dans la loi de programmation
pour 2003-2008. Sensiblement inférieurs, environ 10 %, à
celui prévu pour la première année de la LPM, ils
conduiront à des retards dans les engagements et les programmes en
raison de la difficulté du ministère de la défense
à dépenser rapidement des crédits supplémentaires
importants.