Projet de loi de finances pour 2002 - Tome XV : Urbanisme
PIRAS (Bernard)
AVIS 89 - TOME XV (2001-2002) - COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES
Rapport au format Acrobat ( 148 Ko )Table des matières
- AVANT-PROPOS
-
CHAPITRE IER -
OBJECTIFS ET MOYENS
DE LA POLITIQUE DE L'URBANISME -
CHAPITRE II -
ACTUALITÉ LÉGISLATIVE, RÉGLEMENTAIRE ET CONTENTIEUSE DU DROIT DE L'URBANISME -
CHAPITRE III -
L'URBANISME OPÉRATIONNEL
N° 89
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2001-2002
Annexe au procès-verbal de la séance du 22 novembre 2001.
AVIS
PRÉSENTÉ
au nom de la commission des Affaires économiques et du Plan (1) sur le projet de loi de finances pour 2002 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,
TOME XV
URBANISME
Par M. Bernard PIRAS,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de : MM. Gérard Larcher, président ; Jean-Paul Emorine, Marcel Deneux, Gérard César, Pierre Hérisson, Jean-Marc Pastor, Mme Odette Terrade, vice-présidents ; MM. Bernard Joly, Jean-Paul Émin, Patrick Lassourd, Bernard Piras, secrétaires ; MM. Jean-Paul Alduy, Pierre André, Philippe Arnaud, Gérard Bailly, Bernard Barraux, Mme Marie-France Beaufils, MM. Michel Bécot, Jean-Pierre Bel, Jacques Bellanger, Jean Besson, Claude Biwer, Jean Bizet, Jean Boyer, Mme Yolande Boyer, MM. Dominique Braye, Marcel-Pierre Cleach, Yves Coquelle, Gérard Cornu, Roland Courtaud, Philippe Darniche, Gérard Delfau, Rodolphe Désiré, Yves Detraigne, Mme Evelyne Didier, MM. Michel Doublet, Paul Dubrule, Bernard Dussaut, André Ferrand, Hilaire Flandre, François Fortassin, Christian Gaudin, Mme Gisèle Gautier, MM. Alain Gérard, François Gerbaud, Charles Ginésy, Francis Grignon, Louis Grillot, Georges Gruillot, Charles Guené, Mme Odette Herviaux, MM. Alain Journet, Joseph Kerguéris, Gérard Le Cam, Jean-François Le Grand, André Lejeune, Philippe Leroy, Jean-Yves Mano, Max Marest, René Monory, Paul Natali, Jean Pépin, Daniel Percheron, Ladislas Poniatowski, Jean-Pierre Raffarin, Daniel Raoul, Paul Raoult, Daniel Reiner, Charles Revet, Henri Revol, Roger Rinchet, Claude Saunier, Bruno Sido, Daniel Soulage, Michel Teston, Pierre-Yvon Trémel, André Trillard, Jean-Pierre Vial.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème
législ.) :
3262
,
3320
à
3325
et T.A.
721
Sénat
:
86
et
87
(annexe n°
21
)
(2001-2002)
Lois de finances. |
AVANT-PROPOS
Mesdames, Messieurs,
Moins d'un an après
l'entrée en vigueur de la loi relative
à la solidarité et au renouvellement urbains
, la discussion
du projet de loi de finances pour 2002 offre l'occasion de faire le point sur
un texte qui s'inscrit dans une politique d'aménagement de l'espace
ambitieuse et volontariste. Elle reflète, en effet, le dessein
d'inscrire la gestion des sols dans une perspective de développement
durable et dans une politique qui prenne en compte d'autres questions
essentielles telles que les transports ou le logement. C'est pourquoi votre
rapporteur pour avis consacrera des développements substantiels à
la mise en oeuvre de la plus grande réforme qu'ait connue notre droit de
l'urbanisme, depuis la loi d'orientation foncière de 1967.
Il se propose d'évoquer dans leurs grandes lignes, les principales
caractéristiques du
budget de l'urbanisme
qui atteint, dans le
projet de loi de finances pour 2002 un peu plus de 500 millions de francs
en moyens d'engagement (dépenses ordinaires + crédits de
paiement).
Votre Commission des Affaires économiques ne saurait se
désintéresser d'autres aspects de la politique de l'urbanisme
qui, pour être moins spectaculaires, n'en constituent pas moins des
points de passage obligés, à l'instar de la situation des
dotations aux collectivités locales
qui correspondent à
des transferts de compétences, de l'état
d'avancement des
documents de planification spatiale
(des directives territoriales
d'aménagement aux plans locaux d'urbanisme) ; sans oublier
l'actualité du contentieux de l'urbanisme
.
Pour compléter ce tour d'horizon, le présent rapport pour avis
évoquera, en outre, la situation des
différents acteurs de la
politique de l'urbanisme
, dans leur diversité : Etat,
collectivités locales, établissements publics fonciers ou agences
d'urbanisme, qui jouent un rôle essentiel dans la mise en oeuvre d'une
politique désormais largement décentralisée.
CHAPITRE IER -
OBJECTIFS ET MOYENS
DE LA POLITIQUE DE L'URBANISME
I. LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DE L'URBANISME
A
l'occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2002, le
ministre de l'équipement, des transports et du logement et la
secrétaire d'Etat au logement ont déclaré que les deux
principaux objectifs poursuivis par la politique de l'urbanisme étaient,
d'une part,
d'accompagner les politiques d'aménagement des
collectivités locales
et, d'autre part,
d'engager de grandes
opérations d'urbanisme
.
Pour les atteindre, la politique du Gouvernement suit quatre axes principaux
qui se situent dans le droit fil de ceux définis à l'occasion de
l'examen du projet de loi de finances pour 2001.
Le renforcement du soutien aux politiques d'urbanisme et
d'aménagement des collectivités territoriales
dans le cadre
du renouveau de la planification prévue par la loi
« SRU » s'effectue dans une perspective de
développement durable, grâce au soutien des agences d'urbanisme et
au développement des études locales.
Les moyens en faveur des actions foncières
contractualisées au XII
ème
plan en province et de
l'opération d'intérêt national
Euroméditerranée sont consolidés
.
Les crédits d'intervention spécifiques à
l'Ile-de-France, anciennement imputés sur le Fonds d'aménagement
de la région Ile-de-France, sont reconduits
. Ils sont
destinés aux
opérations d'aménagement inscrites au
contrat de plan d'Île-de-France
(notamment la Plaine de France) et
à accompagner le retour au régime de droit commun des villes
nouvelles.
Les villes nouvelles continueront, quant à elles, à
percevoir des aides spécifiques, sous forme de différés
d'amortissement et de subventions d'équilibre.
II. EXAMEN DES CRÉDITS
A. LES CRÉDITS D'ÉTAT
Votre
Commission des Affaires économiques regrette que le fascicule
budgétaire « bleu » consacré à
l'urbanisme et au logement ne présente plus d'agrégat
spécifique concernant l'urbanisme
, mais seulement deux
agrégats qui sont respectivement relatifs :
- à la solidarité dans le logement (agrégat
n° 21) ;
- au développement de l'habitat et au renouvellement urbains
(agrégat n° 22).
Il s'ensuit, en effet, que le législateur n'est pas en mesure
d'identifier les sommes consacrées à l'urbanisme, dans leur
globalité alors que tel était le cas par le passé, quel
que fût alors l'imprécision des agrégats retenus (du fait,
notamment, des changements de base, des modifications de nomenclature et de
périmètre opérés d'une année sur l'autre).
Sous le bénéfice de cette observation, un examen plus
détaillé montre que les crédits consacrés à
l'urbanisme se répartissent en quatre masses d'inégale
importance :
Les moyens de services (Titre III)
Ces moyens demeurent stables, à hauteur de 16,3 millions de
francs
. Ils se partagent entre une ligne destinée au financement des
vacations des architectes et paysagistes conseil pour 10,4 millions de
francs (chapitre 31-95 article 51) et une ligne consacrée aux
indemnités de déplacement qui leur sont versées (pour
6 millions de francs environ (chapitre 34-98, article 72).
Les dépenses d'intervention (Titre IV)
Elles s'élèvent à 71,5 millions de francs au total,
en hausse de près de 6 millions par rapport à la loi de
finances initiales pour 2000
. Cette hausse résulte, pour
l'essentiel, du quasi doublement du chapitre 44-30, article 40,
consacré au paiement des frais de structure des établissements
publics d'aménagement, qui passe de 6,2 à 11,7 millions de
francs.
La
subvention aux agences d'urbanisme
reste, quant à elle,
stable, en francs constants, à hauteur de
59,8 millions de
francs
.
Investissements exécutés par l'Etat (Titre V)
Les crédits du titre V diminuent globalement de 247 à
182 millions de francs en autorisations de programme, et de 219 à
155 millions de francs en crédits de paiement.
Cette baisse globale dissimule, cependant, des mouvements de sens contraire. En
effet, le titre V est composé de crédits destinés
à des acquisitions foncières, d'une part, et de crédits
destinés à des études, d'autre part. Or, si les
crédits destinés aux acquisitions foncières diminuent (de
136 à 70 millions de francs en autorisations de programme et de 111
à 52 millions de francs en crédits de paiement), les sommes
destinées aux études (qu'il s'agisse d'études
menées par la DGUHC, d'études locales ou d'autres études
d'urbanisme) restent globalement stables.
La diminution des crédits du titre V a pour contrepartie une hausse
de ceux du titre VI : l'Etat entend diminuer ses investissements directs
et accroître ses subventions d'investissement.
Les autorisations de programme croissent légèrement, de 111
à 112,5 millions de francs, tandis que les crédits de
paiement ne diminuent que de 108 à 103 millions de francs.
Les subventions d'investissement accordées par l'Etat
(Titre VI)
Les crédits du titre VI connaissent une forte hausse
,
puisqu'ils passent globalement :
- de 209 à 265 millions de francs en autorisations de
programme ;
- de 207,3 à 267,6 millions de francs en crédits de
paiement.
Au titre des
autorisations de programme
, on retiendra que la hausse
procède de l'augmentation de 56 millions de francs du
chapitre 65-23, article 50, destiné aux actions
foncières et à l'aménagement urbain, tandis que les
crédits alloués aux villes nouvelles (83 millions
d'autorisation de programme) et aux opérations foncières et
d'aménagement en Ile-de-France (30 millions de francs) demeurent
inchangées en francs courants.
Les
crédits de paiement
connaissent une évolution
favorable sur ces trois chapitres, à l'exception de ceux destinés
aux villes nouvelles qui diminuent de 95 à 92 millions de francs.
Au total, les moyens d'engagement (dépenses ordinaires+crédits
de paiement) croissent légèrement entre 2001 et 2002, passant de
507 à 510 millions de francs.
Chapitres Articles |
Libellés |
LFI 1998 |
LFI 1999 |
LFI 2000 |
LFI 2001 |
PLF 2002 |
|||||
31-95 /51 |
Architectes et paysagistes conseils (vacations) (1) |
13 285 903 |
14 157 350 |
10 457 350 |
10 457 350 |
10 457 350 |
|||||
34-30 /30 |
Fonctionnement spécifique dans le domaine de l'urbanisme (2) |
|
1 150 184 |
1 077 036 |
0 |
||||||
34-30 /40 |
Editions et publications dans le domaine de l'urbanisme (3) |
3 994 832 |
3 738 402 |
3 630 000 |
0 |
0 |
|||||
34-98 /72 |
DGUHC. Architectes et paysagistes conseils (indemnités de déplacement) (1) |
7 184 553 |
6 969 016 |
6 000 000 |
5 880 000 |
||||||
Total titre III |
18 430 919 |
26 157 341 |
21 056 366 |
16 457 350 |
16 337 350 |
||||||
44-30 /40 |
Actions d'urbanisme.Etablissements d'enseignement et de formation dans le secteur de l'urbanisme (4) |
428 568 |
428 568 |
0 |
0 |
0 |
|||||
44-30 /60 |
Contribution au paiement des frais de structure d'établissements publics d'aménagement (intitulé modifié) (5) |
6 250 000 |
11 750 000 |
||||||||
44-30 /70 |
Subventions aux agences d'urbanisme ( 6) |
58 000 000 |
59 800 000 |
||||||||
Total titre IV |
428 568 |
428 568 |
0 |
64 250 000 |
71 550 000 |
||||||
TOTAL DO |
18 859 487 |
26 585 909 |
0 |
21 056 366 |
0 |
80 707 350 |
0 |
87 887 350 |
|||
AP |
CP |
AP |
CP |
AP |
CP |
AP |
CP |
AP |
CP |
||
55-21 /20 |
Acquisitions foncières |
15 000 000 |
14 951 000 |
15 000 000 |
12 000 000 |
17 700 000 |
15 810 000 |
16 000 000 |
15 000 000 |
16 000 000 |
16 340 000 |
55-21 /30 |
Acquisition d'immeubles et frais annexes y afférents, en Ile de France (7) |
120 000 000 |
36 000 000 |
120 000 000 |
96 000 000 |
54 000 000 |
36 000 000 |
||||
57-30 /10 |
DGUHC. Etudes (8) |
5 350 000 |
3 522 000 |
16 704 000 |
16 594 000 |
7 500 000 |
11 102 000 |
15 000 000 |
11 250 000 |
15 000 000 |
15 000 000 |
57-30 /40 |
Etudes locales (8) |
38 000 000 |
32 127 000 |
64 804 000 |
61 674 000 |
64 800 000 |
58 802 000 |
64 800 000 |
64 800 000 |
66 000 000 |
65 400 000 |
57-30 /50 |
Etudes et expertises du SGGOU |
2 000 000 |
2 000 000 |
2 000 000 |
2 000 000 |
1 500 000 |
1 500 000 |
||||
57-30 /60 |
Etudes d'urbanisme, d'habitat et de mobilité urbaine en Ile de France (intitulé modifié) (7) |
30 000 000 |
15 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
21 100 000 |
||||
Total titre V |
58 350 000 |
50 600 000 |
96 508 000 |
90 268 000 |
242 000 000 |
138 714 000 |
247 800 000 |
219 050 000 |
182 500 000 |
155 340 000 |
|
65-06 /10 |
DGE des agglomérations nouvelles |
35 000 000 |
42 171 000 |
0 |
26 550 000 |
0 |
11 742 000 |
0 |
0 |
0 |
0 |
65-06 /20 |
Dotation de construction des collèges (ancien) |
10 000 000 |
18 885 000 |
0 |
9 600 000 |
0 |
2 800 000 |
0 |
0 |
0 |
0 |
65-06 /30 |
Dotation de construction des lycées (ancien) |
7 000 000 |
13 944 000 |
0 |
5 960 000 |
0 |
1 428 000 |
0 |
0 |
0 |
0 |
65-23 /10 |
Aménagement urbain |
0 |
0 |
1 000 000 |
1 000 000 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
65-23 /20 |
Expérimentations et innovations urbaines et architecturales (9) |
1 064 000 |
1 157 000 |
1 000 000 |
1 000 000 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
65-23 /30 |
Villes nouvelles (10) |
73 000 000 |
105 160 000 |
80 000 000 |
107 900 000 |
83 000 000 |
104 663 000 |
83 000 000 |
98 040 000 |
83 000 000 |
92 037 000 |
65-23 /40 |
Agences d'urbanisme |
53 000 000 |
53 000 000 |
58 000 000 |
58 000 000 |
58 400 000 |
58 400 000 |
0 |
0 |
0 |
0 |
65-23 /50 |
Action foncière et aménagement urbain (libellé modifié) |
43 936 000 |
37 203 000 |
85 000 000 |
76 910 000 |
71 000 000 |
54 570 000 |
96 000 000 |
85 300 000 |
152 000 000 |
145 623 000 |
65-23 /60 |
Action foncière et aménagement en Ile de France (intitulé modifié) (7) |
30 000 000 |
9 000 000 |
30 000 000 |
24 000 000 |
30 000 000 |
30 000 000 |
||||
Total titre VI |
150 000 000 |
166 360 000 |
145 000 000 |
179 020 000 |
242 400 000 |
242 603 000 |
209 000 000 |
207 340 000 |
265 000 000 |
267 660 000 |
|
TOTAL DC |
208 350 000 |
216 960 000 |
241 508 000 |
269 288 000 |
484 400 000 |
381 317 000 |
456 800 000 |
426 390 000 |
447 500 000 |
423 000 000 |
|
TOTAL DO + AP |
227 209 487 |
268 093 909 |
505 456 366 |
537 507 350 |
535 387 350 |
||||||
TOTAL DO + CP |
235 819 487 |
295 873 909 |
402 373 366 |
507 097 350 |
510 887 350 |
B. LES SUBVENTIONS AUX COLLECTIVITÉS LOCALES
L'Etat
verse, en vertu du principe de compensation financière des transferts de
charges, trois types de dotations aux collectivités locales, en
matière d'urbanisme. Elles sont respectivement calculées en
fonction des charges afférentes :
- aux dépenses en matière d'urbanisme ;
- à des études réalisées au plan local ;
- et enfin à l'assurance des communes au titre des risques de
contentieux liés à la délivrance des autorisations
d'utilisation du sol.
Compensation des dépenses en matière d'urbanisme
La
première dotation
, est destinée à compenser les
dépenses prises en charge par les communes compétentes en
matière d'urbanisme.
Attribués par l'Etat sous la forme d'un concours particulier de la
dotation générale de décentralisation (DGD)
, ces
crédits sont inscrits au
chapitre 41.56-article 10
, du budget du
ministère de l'intérieur, direction générale des
collectivités locales
. Ils s'élèvent à
100,161 millions de francs en 2001
La deuxième dotation
est destinée à financer des
études locales
. Elle est inscrite au
chapitre 57-30, article 40,
du budget du ministère de l'équipement, des transports et du
logement
.
Du fait de la fusion de la Direction de l'aménagement foncier et de
l'urbanisme (DAFU) et de la direction de l'habitat et de la construction (DHC),
l'article 57-30/40 du budget de l'urbanisme et du logement regroupe
désormais l'ensemble des crédits d'études locales relatifs
au logement et à l'urbanisme, dans un souci de cohérence des
politiques de l'Etat en matière d'aménagement, d'urbanisme et
d'habitat.
Ces crédits sont destinés à la mise en oeuvre des
politiques nationales, dont les priorités sont définies dans une
circulaire annuelle. Ils financent notamment la réalisation
d'études destinée à une meilleure connaissance des
territoires qui servent de base aux « porter à
connaissance » préfectoraux.
En 2002, ces crédits seront aussi utilisés pour réaliser
les études nécessaires à la mise en oeuvre des
dispositions de la loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000
relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
Après une hausse en 1999, ces crédits croissent en 2002 de
2 % pour les autorisations de programme, atteignant près de
66 millions de francs (10 millions d'euros). Les crédits de
paiement restent stables à hauteur de 65 millions de francs
(9 millions d'euros) ainsi que le montre le tableau ci-dessous.
EVOLUTION DES CRÉDITS D'ÉTUDES
En millions d'euros (et de francs) |
A.P. |
C.P. |
L.F.I. 2001 |
9,879 M€ (64,800MF) |
9,879 M€ (64,800MF) |
Projet de L.F.I. 2002 |
10,060 M€ (66MF) |
9,970 M€ (65,400MF) |
Source
: Ministère de
l'équipement
.
Crédits destinés à l'assurance des communes pour
les risques contentieux liés à la délivrance des
autorisations d'utilisation du sol
Les communes souscrivent des contrats d'assurance contre les risques de
contentieux découlant de l'exercice des compétences
transférées en matière d'application du droit des sols, au
titre de la délivrance des autorisations d'utilisation du sol
(certificats d'urbanisme et permis de construire).
En 2001, 26,333 millions de francs étaient inscrits en loi de
finances initiale
au
chapitre 41-56-article 10
, du budget
du
ministère de l'intérieur
. Ces crédits croissent
0,086 million de francs, pour tenir compte de l'évolution du nombre
de communes nouvellement compétentes depuis le précédent
exercice, soit au total un montant de DGD de 26,418 millions de francs.
CHAPITRE II -
ACTUALITÉ LÉGISLATIVE, RÉGLEMENTAIRE
ET CONTENTIEUSE DU DROIT DE L'URBANISME
Comme chaque année, votre rapporteur pour avis dressera un panorama de l'application des lois récemment adoptées par le Parlement et des décrets y afférents.
I. LES TEXTES LÉGISLATIFS
Deux textes de loi retiennent spécialement l'attention à l'automne 2001. Le premier est la loi « littoral » dont le Gouvernement a récemment présenté un bilan d'application et auquel le projet de loi relatif à la Corse propose des modifications, et le second la loi « SRU » qui entre progressivement en oeuvre.
A. L'ÉVALUATION DE LA LOI N° 86-02 DU 3 JANVIER 1986 RELATIVE À LA PROTECTION ET À LA MISE EN VALEUR DU LITTORAL
Le
Comité interministériel d'aménagement du territoire
(CIADT) du 28 février 2000, a décidé
l'élaboration d'un
système d'informations géographiques
interministériel
(SIGI) relatif à l'ensemble du littoral de
la Mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique. Constitué sous forme
d'une base de données sur le littoral, il concerne les ministères
de l'équipement, des transports et du logement, de l'aménagement
du territoire et de l'environnement, de l'agriculture, de l'emploi et de la
solidarité et de l'intérieur. Il permettra d'apprécier
l'évolution de l'urbanisation et la préservation des espaces
sensibles du littoral terrestre depuis 20 ans, par comparaison avec les
données de l'inventaire permanent du littoral (IPLI) de 1982, afin
d'établir un diagnostic objectif. Les données permettront aux
services maritimes d'observer l'évolution du trait de côte et
serviront d'outils pour la mise en place des plans de prévention des
risques et la gestion du domaine public maritime. Elles seront aussi
utilisées par les services des affaires maritimes et l'Institut
français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), pour le
contrôle des eaux marines, la gestion conchylicole, aquacole et
halieutique.
Le CIADT du 9 juillet 2001 a, en outre, décidé que ce
projet serait :
- étendu à la totalité des côtes de la Mer du
Nord, de la Manche et de l'Atlantique à la fin de
l'année 2002 ;
- élargi aux rivages métropolitains de la
Méditerranée (incluant la Corse).
La création d'un
observatoire du littoral
destiné à
fournir des données intéressant le suivi de la loi
« littoral », actuellement dispersées, est en cours.
Il serait hébergé à l'Institut français de
l'environnement et aurait un caractère interministériel.
B. LES RÉFORMES RÉSULTANT DU PROJET DE LOI « SRU »
Les
articles 1
er
, 34 et 46 de cette loi appellent
spécialement l'attention.
L'article 1
er
et l'interdiction d'ouvrir des zones à
l'urbanisation en l'absence de schéma de cohérence
territoriale
.
Afin de limiter les conséquences néfastes sur les transports et
les déplacements et sur l'environnement d'une urbanisation en
tâche d'huile, l'article L. 122-2 du code de l'urbanisme, qui
résulte du premier article de la loi « SRU »,
interdit d'ouvrir à l'urbanisation, dès lors qu'un schéma
de cohérence territoriale n'a pas été
réalisé, les espaces situés à moins de quinze
kilomètres d'une agglomération de plus de 15.000 habitants
ou du rivage de la mer.
S'il est loisible de la comprendre, dans son esprit, cette disposition a, de
facto, une incidence trop brutale dans les zones situées à la
périphérie de villes.
Aussi votre Commission des Affaires économiques souhaite-t-elle que
le Gouvernement accepte, dès à présent, une modification
de ces dispositions qui s'avèrent trop contraignantes.
L'article 34 et la création d'aires de stationnement
L'article 34 de la loi « SRU » transforme le
régime de création d'aires de stationnement, notamment aux abords
des grandes surfaces et des commerces de la grande distribution. Son
paragraphe III prévoit que l'emprise au sol des surfaces
bâties ou non affectées aux aires de stationnement annexe d'un
commerce ne peut excéder une fois et demie la surface hors oeuvre nette
des bâtiments affectés au commerce.
Selon les informations dont dispose votre rapporteur pour avis, le flou qui
entoure les concepts de « surface affectée aux aires de
stationnement » et celle de « bâtiment affecté
au commerce » justifierait qu'un décret soit
élaboré pour préciser l'intention du législateur.
Votre Commission des Affaires économiques souhaiterait savoir si le
Gouvernement prendra un décret pour l'application de ces dispositions
et, dans l'affirmative, désirerait connaître le contenu et le
délai de publication de ce document.
L'article 46 et le financement des voies et réseaux
L'article 46 de la loi « SRU » a modifié le
régime des contributions exigibles des constructeurs en instituant un
système de participation, à la charge des propriétaires
fonciers. A cette fin, il a abrogé :
- la participation pour dépassement de coefficient d'occupation du
sol ;
- le versement pour dépassement du plafond légal de
densité dans les communes qui instaurent le nouveau régime ;
- la participation pour le financement des équipements des services
publics à caractère industriel et commercial.
Un nouveau régime de « participation pour voie nouvelle et
réseaux » (PVNR) est créé par ce texte
(
articles L. 332-11-1 et L. 332-11-2 du code de
l'urbanisme
). La PVNR couvre les coûts d'une voie nouvelle ou de
travaux assimilés, réalisés sur une voie publique
préexistante : travaux de voirie, financement des réseaux
d'électricité, d'eau potable, d'assainissement, de gaz,
d'écoulement des eaux pluviales et d'éclairage public. Le
système partage des coûts d'équipements
précités entre les propriétés foncières
nouvellement desservies. La taxe qui est exigible lors de la délivrance
des autorisations d'occuper le sol, peut également être obtenue
avant celle-ci dans les conditions fixées par une convention.
Le nouveau régime peut être mis en oeuvre depuis le
16 décembre 2000.
Il est nécessaire, à cette
fin, que les communes ou groupements de communes compétents
délibèrent pour l'instaurer sur leur territoire
.
L'ensemble de la réforme des contributions d'urbanisme a fait l'objet
d'une circulaire d'application n° 2001-56 UHC/DU/16 du
27 juillet 2001. Ce texte explicite notamment les modalités
pratiques de mise en oeuvre de la PVNR. Il est assorti de modèles de
délibérations à l'attention des organes
délibérants compétents.
Par ailleurs, selon les informations transmises à votre rapporteur pour
avis, la Secrétaire d'Etat au logement, a transmis aux préfets
des départements, une note technique -également
accompagnée des modèles de délibérations
précités-, pour appeler l'attention des maires sur
l'intérêt du nouveau dispositif et sur l'urgence
éventuelle, pour le budget local, compte tenu des abrogations
intervenues, à faire délibérer les conseils municipaux.
Votre Commission des Affaires économiques constate cependant que
faute d'une information suffisante, nombre de petites communes n'ont pas pris
la délibération qui est préalable au recouvrement de la
PVNR. Aussi souhaite-t-elle que le Gouvernement prenne les mesures
appropriées pour que les services extérieurs de l'Etat
présentent aux collectivités locales intéressées
l'économie générale du nouveau dispositif.
Votre Commission s'interroge, en outre, sur l'applicabilité du nouveau
système de taxe aux réseaux nouveaux (et non seulement aux voies
nouvelles). Elle souhaiterait que le Gouvernement saisisse l'occasion de la
discussion du projet de loi de finances pour clarifier, sur ce point, son
interprétation du texte de la loi.
II. LES TEXTES DE PORTÉE RÉGLEMENTAIRE
Parmi
les dix décrets publiés depuis l'adoption de la loi de finances
pour 2001, trois appliquent la loi n° 2000-1208 du
13 décembre 2000 relative à la solidarité et au
renouvellement urbains. Quelles que soient les réserves que votre
Commission des Affaires économiques a émises à l'encontre
de ce texte, elle constate que ces décrets d'application ont
été élaborés avec une
remarquable
célérité
. Il en va ainsi des décrets :
- n° 2001-260 du 27 mars 2001 modifiant le code de
l'urbanisme et le code de l'expropriation pour cause d'utilité publique
et relatif aux documents d'urbanisme ;
- n° 2001-261 du 27 mars 2001 relatif aux zones
d'aménagement concerté et modifiant le code de l'urbanisme ;
- n° 2001-262 du 27 mars 2001 relatif aux certificats
d'urbanisme et modifiant le code de l'urbanisme.
On retiendra, en outre, que sont également en préparation
d'autres décrets d'application de la même loi qui
concernent : les agences d'urbanisme, les enquêtes publiques, les
secteurs sauvegardés, les lotissements, le permis de construire, la loi
littoral, et enfin les campings.
Il convient d'ajouter enfin que des décrets d'application concernant
cinq autres textes sont en préparation. Ils sont relatifs à :
- la modification de certaines dispositions du code de l'urbanisme
relatives à l'implantation des services, établissements et
entreprises dans la région d'Ile-de-France ;
- l'adaptation de la valeur en euros de certains montants exprimés
en francs dans les textes réglementaires ;
- la redevance sur les bureaux ;
- l'article L. 146-6-1 pour l'application de l'amendement
« Gaïa » sur la reconstruction de bâtiments
édifiés avant 1986 dans la bande de cent mètres
située le long du littoral ;
- l'archéologie préventive (pris en application de la loi
n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à
l'archéologie préventive) ;
- et les unités touristiques nouvelles.
III. L'ACTUALITÉ DU CONTENTIEUX DE L'URBANISME
Comme l'a recommandé votre Commission des Affaires économiques depuis plusieurs années, le ministère de l'Equipement s'est doté d'un système informatique d'examen du contentieux de l'urbanisme composé de deux logiciels qui permettent d'effectuer le suivi de dossiers contentieux (tant au pénal que devant la juridiction administrative). C'est grâce à ce nouvel outil qu'a été établi le tableau ci-après, qui présente l'évolution du nombre des recours contre les décisions prises au nom de l'Etat en matière d'urbanisme.
EVOLUTION DU NOMBRE DES RECOURS
CONTRE LES DÉCISIONS PRISES AU NOM DE L'ETAT
|
1994 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Recours en annulation
|
937 |
881 |
863 |
données non communiquées |
604 |
608 |
- Permis de construire |
393 |
375 |
479 |
|
261 |
287 |
- Certificats d'urbanisme |
153 |
167 |
182 |
|
166 |
153 |
- Demandes de sursis à exécution |
163 |
139 |
150 |
|
114 |
92 |
Décisions prononcées |
930 |
721 |
577 |
|
711 |
827 |
- Portant sur le fond |
- |
513 |
446 |
|
539 |
559 |
- Annulations |
164 |
107 |
77 |
|
176 |
87 |
- Sursis à exécution ordonnés |
107 |
81 |
65 |
|
50 |
72 |
Source
: DGUHC
Comme on le constate, le nombre des recours en annulation reste, en 2000, au
niveau de celui enregistré en 1999 (608 recours contre 604), nettement
inférieur à celui observé entre 1994 et 1997,
période au cours de laquelle le nombre des recours avait oscillé
entre 937 et 863. En sens inverse, le nombre des décisions
prononcées par les juridictions croît de 711 à 827.
Votre Commission des Affaires économiques souhaite que le suivi
informatisé de l'évolution du contentieux de l'urbanisme
s'étende au contentieux des collectivités locales
. En effet,
compte tenu du rôle de ces collectivités en matière
d'élaboration des documents d'urbanisme (SCOT, PLU...) et de la
délivrance des autorisations d'utilisation du sol (permis de construire)
l'image que renvoient les statistiques établies par la DGUHC s'en
trouverait substantiellement modifiée.
Le nombre de recours exercés par le représentant de l'Etat dans
le cadre du contrôle de légalité constitue également
un bon indicateur du volet contentieux du droit de l'urbanisme que d'aucuns
estiment « pathologique ».
Comme le montre le tableau ci-dessous, le nombre d'actes
déférés poursuit sa diminution, passant de 235 à
197, entre 1999 et 2000, tandis que le nombre de jugements rendus croît
de 167 à 205 au cours de la même période.
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE RECOURS
EXERCÉS PAR
LES
REPRÉSENTANTS DE L'ÉTAT
DANS LE CADRE DU CONTRÔLE DE
LÉGALITÉ
|
1994 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Nombre d'actes déférés |
341 |
319 |
343 |
non communiqué |
235 |
197 |
dont demandes de sursis à exécution : |
164 |
204 |
174 |
|
60 |
69 |
Nombre de jugements rendus
|
293 |
309 |
209 |
|
167 |
205 |
-
désistement ou non-lieu à statuer
|
95
|
109
|
60
|
|
63
|
44 |
- annulations |
92 |
121 |
100 |
|
79 |
74 |
-
demandes de sursis à exécution
|
88
|
50
|
63
|
|
26
|
91
|
Source
: DGUHC
Peut-être la diminution du nombre de déférés
préfectoraux est-elle due au fait que le nombre de plans locaux
d'urbanisme a atteint désormais un palier. L'avenir dira si la relance
de la planification qui résultera de l'élaboration des
schémas de cohérence territoriale aura une incidence en termes
contentieux.
Votre rapporteur tient enfin à souligner l'apport du Sénat
à la rédaction de l'article 37 de la loi
« SRU » qui dispose que lorsqu'elle annule pour
excès de pouvoir un acte intervenu en matière d'urbanisme ou en
ordonne la suspension, la juridiction administrative se prononce sur l'ensemble
des moyens de la requête qu'elle estime susceptibles de fonder
l'annulation ou la suspension, en l'état du dossier. Cette disposition
permettra de limiter le nombre des procès engagés sur des motifs
analogues, puisque le juge statuera non plus sur le premier des moyens
invoqués qui fonde l'annulation, mais sur l'ensemble des griefs
invoqués par le plaignant, en l'état du dossier.
CHAPITRE III -
L'URBANISME OPÉRATIONNEL
Le droit de l'urbanisme français est composé de deux catégories de normes. Les premières, résultant de dispositions législatives ou édictées par le pouvoir réglementaire fixent des règles générales. Les secondes, qui vont des directives territoriales d'aménagement (DTA), élaborées par l'Etat, aux schémas de cohérence territoriale, aux plans locaux d'urbanisme et aux cartes communales, tendent à appliquer à un territoire donné les principes généraux fixés par les premières. C'est l'état d'avancement de ces quatre types de documents d'urbanisme opérationnel que votre rapporteur pour avis se propose d'examiner au présent chapitre, avant de s'intéresser à l'activité des principaux acteurs de la politique de l'urbanisme.
I. LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION URBANISTIQUE
A. LES DOCUMENTS ÉLABORÉS PAR L'ÉTAT : LES DTA
Créées par la loi d'orientation pour
l'aménagement et le développement du
territoire n° 95-115 du 4 février 1995, les DTA sont
élaborées par l'Etat. Elles fixent les orientations fondamentales
de l'Etat en matière d'aménagement et d'équilibre entre
les perspectives de développement, de protection et de mise en valeur
des territoires ainsi que ses principaux objectifs de localisation des grandes
infrastructures de transport, des grands équipements et de
préservation des espaces naturels, des sites et des paysages. Elles
peuvent également préciser les modalités d'application des
dispositions particulières aux zones de montagne et au littoral
adaptées aux particularités géographiques locales.
A mi-chemin entre la politique de l'urbanisme et celle de
l'aménagement du territoire, les DTA permettent à l'Etat
d'affirmer ses priorités et de présenter une vision d'ensemble
sur l'avenir de territoires qui constituent des enjeux nationaux.
Elles s'avèrent aussi comme un instrument interministériel
permettant à l'Etat d'assurer ses missions de garant des grands
principes d'aménagement et de développement durable du territoire
national définis par les articles L. 110 et L. 121.1 du
code de l'urbanisme et découlant des 9 schémas de services
collectifs. Elles sont, enfin, un élément de
référence pour les documents locaux d'urbanisme (SCOT, PLU) qui
doivent être compatibles avec leurs dispositions.
Sept zones aux caractéristiques très diverses ont
été choisies pour réaliser les premières DTA entre
1996 et 2000
. Selon les informations communiquées à votre
rapporteur pour avis, leur état d'avancement se présente comme
suit :
la
DTA des Alpes-Maritimes
a pour objet, sur un territoire exigu,
de conforter le positionnement du département (amélioration des
déplacements, développement des pôles d'excellence afin de
mieux les inscrire dans le milieu économique local), de préserver
et valoriser l'environnement en liaison avec l'économie touristique
(paysages, qualité de l'eau, risques naturels, applications de la loi
littoral sur la zone côtière et de la loi montagne dans le haut
pays).
Elle est la plus avancée des sept documents en cours
d'élaboration
. Le projet en a été
présenté aux élus en 2000. Après modifications,
elle sera soumise, d'ici au 4ème trimestre 2001, à la
consultation des collectivités locales, pendant trois mois, puis
à l'enquête publique, début 2002, avant examen du projet de
décret par le Conseil d'Etat.
Trois avant-projets de DTA pourraient être mis à
l'enquête publique en 2002 :
La
DTA des Bouches du Rhône
couvre, outre l'aire
métropolitaine marseillaise, l'ensemble du département. Elle tend
à développer les fonctions métropolitaines de Marseille
autour du projet Euroméditerranée et de son infrastructure
logistique, à gérer l'offre d'espaces d'activités
économiques entre plusieurs pôles de développement,
à améliorer le fonctionnement de l'agglomération en en
confirmant le caractère multipolaire (politiques de déplacements
et d'habitat), à maîtriser l'étalement urbain, la
protection et la valorisation de l'environnement.
Un projet de diagnostic a été présenté en juillet
2001 aux collectivités locales. Il sera suivi, au 2ème semestre
2001, d'une définition des premiers objectifs et des orientations de la
DTA de sorte qu'un avant-projet devrait être prêt en 2002.
La
DTA de l'estuaire de la Seine
couvre, pour partie, les 2
régions de Haute et Basse-Normandie soit quelque 880 communes. Elle
a pour objectif :
- d'accroître la complémentarité des 3 ports de Rouen,
de Caen et du Havre, en tenant compte de l'important projet « Port
2000 » qui concerne le Havre ;
- d'accueillir les activités logistiques et industrielles sur
certains sites de la plaine alluviale de l'estuaire ;
- de protéger des espaces sensibles d'intérêt
européen ;
- et de valoriser les espaces naturels et agricoles.
On prépare actuellement un avant-projet en vue de son examen par les
administrations centrales, de la consultation des collectivités locales
et de l'enquête publique, en 2002.
La
DTA de l'estuaire de la Loire
concerne près de 200
communes situées sur 2 départements et a pour but :
- d'affirmer le rôle de Nantes-Saint-Nazaire comme métropole
du grand ouest en développant ses atouts spécifiques au regard de
divers enjeux (amélioration des liaisons « fret » et
« voyageurs », requalification des friches urbaines,
consolidation des fonctions économiques stratégiques, portuaires
et logistiques, maîtrise de l'étalement urbain) ;
- de protéger un environnement et un cadre de vie remarquable par
leurs ressources en eau, leur diversité biologique et leurs paysages.
Les trois autres DTA sont encore en phase d'élaboration
:
La
DTA des Alpes du nord
s'étend sur les
départements de Haute-Savoie, de Savoie, de l'Isère et de la
Drôme (922 communes, 1.710.000 habitants,
16.400 km
2
). Elle a pour objectif de :
- développer une politique de déplacements des grandes
traversées alpines répondant au risque de saturation des
réseaux existants, de valoriser le potentiel touristique alpin ;
- de structurer le réseau des villes du nord des Alpes ;
- de valoriser les pôles et les réseaux de haute
technologie ;
- de préserver et de mettre en valeur le patrimoine naturel.
La
DTA de l'aire métropolitaine lyonnaise
couvre
4 départements et près de 400 communes. Elle tend
à :
- renforcer la vocation internationale de la 2ème métropole
française par le développement de la plate-forme
aéroportuaire Lyon-Saint-Exupéry et par la réalisation de
diverses grandes infrastructures ferroviaires et autoroutières ;
- organiser un développement durable à l'échelle d'un
territoire comportant plusieurs pôles importants
générateurs de « conflits d'usages » de
l'espace.
La
DTA des bassins miniers nord lorrains
, concerne
500 communes. Le mandat d'élaboration la concernant a
été signé en février 2001.
L'élaboration de l'avant projet est envisagée pour le
4
ème
trimestre 2002.
Votre Commission des Affaires économiques souhaite que, dès
que possible, les premières DTA -en préparation depuis 1996-
soient soumises à l'enquête publique
.
B. LES DOCUMENTS ÉLABORÉS PAR LES COLLECTIVITÉS LOCALES
La loi
du 12 décembre 2000 relative à la solidarité et
au renouvellement urbains a profondément modifié le régime
juridique des documents d'urbanisme décentralisés, en
créant les schémas de cohérence territoriale (SCOT) et les
plans locaux d'urbanisme (PLU).
Les schémas de cohérence territoriale (SCOT)
Les SCOT se fondent sur :
- un
diagnostic
établi au regard des prévisions
économiques et démographiques et des besoins
répertoriés en matière de développement
économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement,
d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et
de services
- un
projet d'aménagement
et de développement
durable
, qui fixe les objectifs des politiques publiques d'urbanisme en
matière d'habitat, de développement économique, de
loisirs, de déplacements des personnes et des marchandises, de
stationnement des véhicules et de régulation du trafic automobile.
Pour mettre en oeuvre ce projet, les orientations générales de
l'organisation de l'espace et de la restructuration des espaces
urbanisés déterminent les grands équilibres entre les
espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels et agricoles ou
forestiers. Ils apprécient les incidences prévisibles de ces
orientations sur l'environnement.
Les SCOT sont élaborées par des établissements de
coopération intercommunale ou par des syndicats mixtes
. Ils se
substituent aux 219 schémas directeurs qui étaient en
vigueur au 1
er
juillet 1999 (dernière statistique
connue), auxquels s'ajoutent 36 SCOT en cours d'élaboration.
Comme la loi « SRU » prévoit qu'à compter de
2002, en l'absence de SCOT, l'ouverture à l'urbanisation sera interdite
dans un périmètre fixé autour des agglomérations de
plus de 15.000 habitants et le long du littoral, tout donne à
penser que le nombre de ces schémas ira croissant au cours des
années à venir.
Votre Commission des Affaires économiques s'interroge sur le
coût estimé, pour les collectivités locales, de
l'entrée en vigueur des dispositions de la loi
« SRU » qui tendent à une
généralisation des SCOT à une large partie du
territoire
.
En effet, le coût de
ces documents est
assumé par ces collectivités.
Les plans locaux d'urbanisme (PLU)
Pour élaborer le régime juridique des PLU, le législateur
s'est inspiré de la procédure qui aboutit à la confection
des SCOT à savoir l'établissement d'un diagnostic, servant de
base à la détermination d'un projet d'aménagement durable.
Ainsi, le plan local d'urbanisme :
- expose le
diagnostic
établi au regard des
prévisions économiques et démographiques et précise
les besoins répertoriés en matière de développement
économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement,
d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et
de services ;
- présente le
projet d'aménagement et de
développement durable
retenu, qui peut caractériser les
îlots, quartiers ou secteurs à restructurer ou réhabiliter,
identifier les espaces ayant une fonction de centralité existants,
à créer ou à développer, prévoir les actions
et opérations d'aménagement à mettre en oeuvre, notamment
en ce qui concerne le traitement des espaces et voies publics, les
entrées de villes, les paysages, l'environnement, la lutte contre
l'insalubrité, la sauvegarde de la diversité commerciale des
quartiers et, le cas échéant, le renouvellement urbain.
Au 1
er
juillet 2000, le nombre de PLU en vigueur est
estimé à 15.560. Ils couvrent 15.750 communes où
vivent 53 millions d'habitants, soit 88,5 % de la population.
Les autres schémas
Afin de régler les cas particuliers de plusieurs îles et de la
région Ile-de-France, le législateur a décidé
qu'elles feraient l'objet de schémas spécifiques approuvés
par décret en Conseil d'Etat.
On rappellera, pour mémoire, que le
schéma directeur de la
région Ile-de-France (SDRIF) a été approuvé le
26 avril 1994
.
S'agissant des
schémas d'aménagement régionaux (SAR)
d'Outre-mer
, il convient de distinguer les collectivités qui en sont
dotées, telles que la Réunion (depuis 1995), la Martinique
(depuis 1998) ou la Guadeloupe (depuis le 5 janvier 2001).
Un tel schéma fait encore défaut en Guyane
. En effet, le
Conseil d'Etat n'a pas donné d'avis favorable au projet concernant cette
collectivité. Il a demandé que la région concernée
apporte des modifications au document, -visant notamment à
préciser les orientations relatives aux espaces remarquables du
littoral-, réduise le périmètre du schéma de mise
en valeur de la mer (SMVM) et actualise les données relatives au
diagnostic de l'état du territoire. Le nouveau projet de SAR a
été adopté par la région le
12 décembre 2000. Selon les informations communiquées
à votre rapporteur pour avis, le schéma est en cours
d'instruction interministérielle, avant transmission au Conseil
d'Etat.
II. LES ACTEURS DES POLITIQUES DE L'URBANISME
L'Etat, les collectivités locales et diverses entités telles que les agences d'urbanismes sont les principaux acteurs qui mettent en oeuvre la politique de l'urbanisme ; aussi votre rapporteur pour avis s'attachera-t-il à évoquer leur situation en 2001.
A. L'ACTION DE L'ÉTAT
1. La gestion du patrimoine
Au
début des années 1990, l'Etat s'est lancé dans une
ambitieuse politique patrimoniale, notamment destinée à
maîtriser l'évolution des prix du foncier en région
parisienne, grâce à la création de zones
d'aménagement différé. Il disposait, à cette fin,
de deux instruments financiers : le Fonds national d'aménagement
foncier et d'urbanisme (FNAFU), clôturé en 1993, et le Fond pour
l'aménagement de la région Ile-de-France (FARIF),
budgétisé par la loi de finances pour 2000. Les crédits
afférent à ce dernier fond ont été reportés
sur les chapitres :
- 65-23/60 destiné aux subventions à l'acquisition
foncière en Ile-de-France ;
- 55-21/30 créé pour financer des opérations de
préemption gérées par l'Agence financière et
technique de la région parisienne (AFTRP) pour le compte de l'Etat et
pour financer des acquisitions foncières ponctuelles (dans les villes
nouvelles de Marne-la-Vallée et Sénart et dans les sites du
Mantois-Seine-Amont et de la Plaine-Saint-Denis).
Selon les informations communiquées à votre rapporteur pour avis,
la stratégie foncière actuelle n'a plus pour objet
d'acquérir systématiquement des terrains, elle tend
à :
- procéder à des acquisitions sélectives dans les
sites stratégiques d'intervention prioritaire, (cf. ci-dessus) ;
- dynamiser la gestion du patrimoine foncier dont l'Etat est
propriétaire, afin de réduire, à terme, les coûts du
« portage », en particulier en Ile-de-France ; (c'est
ainsi que le contrat d'objectifs, conclu avec l'AFTRP, le
20 octobre 1998, a pour objectif de remettre sur le marché,
à l'échéance du 31 décembre 2001,
1.000 hectares de terrains sur une superficie totale de
7.100 hectares, des terrains, d'une superficie de 802 hectares, ayant
d'ores et déjà fait l'objet de cessions en 1999 et 2000) ;
- réduire le périmètre des ZAD de l'Etat, voire les
supprimer (au 31 décembre 2000, l'AFTRP gérait, pour le
compte de l'Etat, 105 ZAD pour une superficie de 19.495 hectares,
contre 23.905 en 1999 et 25.962 en 1998) ;
- poursuivre la clarification de la situation foncière des
établissements publics d'aménagement de villes nouvelles (EPAVN)
engagée en 1999 (les EPAVN prenant en charge le seul foncier urbanisable
à court et moyen terme sur la base du développement des villes
nouvelles, tandis que l'Etat assure le portage du foncier urbanisable à
long terme).
2. L'Etat et les politiques foncières décentralisées
Le
partenariat entre l'Etat et les collectivités locales en matière
foncière passe par l'action des établissements publics fonciers
(EPF) et par des opérations foncières contractualisées.
Les
EPF de l'Etat
sont des acteurs privilégiés de la
mise en oeuvre des volets « urbanisme » des contrats de
plan (grâce à la reconversion de friches ou de territoires
désindustrialisés, sous l'égide de la
Délégation à l'aménagement du territoire et
à l'action régionale). Ils ont vocation à mener à
bien des missions spécifiques (acquisitions, rétrocessions,
gestion, portage foncier, études, expertises, assistance à la
négociation). Ils pourront, en particulier, contribuer à la mise
en oeuvre du volet foncier des contrats d'agglomération, prévus
par la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement
durable du territoire du 25 juin 1999.
Des
actions foncières contractualisées
sur tout le
territoire
Une convention, signée le 15 juin 2001 entre l'Etat et la
région Ile-de-France, a pour objet de favoriser, sur la durée du
Contrat de Plan Etat-Région (CPER) 2000-2006,
la synergie entre la
politique foncière de l'Etat et celle de la région
, notamment
en garantissant la cohérence des interventions menées et en
assurant la mobilisation coordonnée des moyens financiers non
contractualisés. Les crédits affectés à cette fin
s'élèvent à 580 millions d'euros (3.805 millions
de francs) pour une action foncière novatrice, destinée à
produire des logements sociaux mieux localisés, à favoriser le
renouvellement urbain et le développement économique, tout
spécialement dans les dix territoires prioritaires du Contrat de plan,
limitant ainsi la consommation foncière péri-urbaine.
Dans le cadre des contrats de plan 2000-2006, des subventions sont
accordées qui visent à favoriser la réalisation de
logements sociaux et le renouvellement urbains ; les actions susceptibles
d'être financées consistent en des interventions
opérationnelles (réserves foncières pour logements
sociaux, recyclage foncier pour requalification de friches urbaines) et enfin
des interventions structurelles (études ; création d'EPF
locaux).
3. L'action des établissements publics fonciers de l'Etat
Il
existe quatre établissements publics fonciers (EPF) d'Etat (dans la
Basse Seine, la Lorraine, le Nord-Pas-de-Calais et l'Ouest-Rhône-Alpes).
Ces établissements publics sont investis de toutes les
prérogatives de puissance publique (expropriation, droit de
préemption) nécessaires pour mener à bien une politique
d'aménagement et d'urbanisme sur un territoire donné.
Ils sont dotés d'une ressource fiscale propre, résultant d'une
taxe spéciale d'équipement, qui leur permet de disposer de moyens
financiers conséquents (30 millions de francs par an pour
l'établissement public du Nord-Pas-de-Calais et, 45 millions de
francs par an pour l'établissement public de la Basse Seine). Ces moyens
leur permettent de jouer un rôle particulièrement actif.
Tirant la leçon des bénéfices qui résultent de
l'action des EPF existants, le comité interministériel
d'aménagement et de développement du territoire du
18 mai 2000 a décidé la création
d'un nouvel
établissement public foncier en Provence-Alpes-Côte d'Azur
.
Sur la base d'un rapport de préfiguration remis au préfet de
région le 31 décembre 2000, un projet de décret
portant création de cet établissement a été
élaboré. Il sera soumis à l'avis des collectivités
locales concernées dans les mois à venir.
B. LES INITIATIVES DES COLLECTIVITÉS LOCALES : LE NOUVEAU RÉGIME DU DROIT DE PRÉEMPTION
1. Bilan des pratiques
Les
travaux menés entre 1997 et 2000 par le Conseil général
des ponts et chaussées et l'Association des études
foncières ont souligné les spécificités de la mise
en oeuvre du droit de préemption urbain (DPU) par les communes.
Celui-ci est un instrument auquel les collectivités locales demeurent
très attachées, puisque 96 % des communes dotées d'un
PLU ont institué un droit de préemption sur les zones U
(urbanisables) et Na (zones d'urbanisation future). Pourtant, les communes ont
fréquemment recours à la procédure, moins brutale, de
l'acquisition amiable. De ce fait, seules 0,6 % des déclarations
d'intention d'aliéner adressées aux communes sont suivies par une
décision de préemption.
Selon la même source, les communes n'exercent que rarement leur droit de
préemption par l'intermédiaire d'une structure intercommunale.
Seules 12 % d'entre elles l'ont délégué à un
EPCI compétent en matière d'urbanisme.
2. Les modifications opérées par la loi « SRU »
Quatre
modifications ont été apportées au régime du droit
de préemption urbain par les nouveaux articles L. 213-1,
L. 213-11, L. 210-1 et L. 213-2-1 du code de l'urbanisme :
-
le champ d'application du DPU est étendu
à toutes
les acquisitions, volontaires ou non, alors que dans le régime
antérieur, seules les acquisitions volontaires y étaient
soumises ;
- le délai d'utilisation des biens acquis est réduit
de 10 à 5 ans ;
-
la motivation de la décision d'exercer le DPU peut se fonder
sur le contenu du programme
local de l'habitat lorsqu'il existe ;
-
le régime des biens partiellement situés en zone de
préemption est clarifié
. La commune est autorisée
à préempter un bien qui n'est que partiellement inclus dans un
périmètre de préemption (ce qui était impossible
auparavant). Le propriétaire peut alors, soit exiger l'acquisition de
l'ensemble de l'unité foncière concernée, soit être
indemnisé de la dépréciation subie par le restant de son
terrain du fait de la préemption partielle.
C. LES AUTRES ACTEURS DE LA POLITIQUE DE L'URBANISME
1. Les agences d'urbanisme
Le
statut juridique des agences d'urbanisme a été
considérablement renforcé au cours des deux dernières
années :
- en 1999, la loi leur a donné un statut législatif (cf.
l'article 48 de la loi n° 99-533 du 25 juin 1999
d'orientation pour l'aménagement et le développement du
territoire) ;
- en 2000, la loi « SRU » a étendu leur mission
à l'élaboration des documents d'urbanisme (SCOT notamment) et
leur a ouvert la possibilité de se constituer sous la forme de
groupement d'intérêt public pouvant recruter leur personnel propre.
Les agences d'urbanisme employaient 1.200 personnes en l'an 2000
(dernière statistique connue). Elle sont appelées à jouer
un rôle très actif dans la mise en oeuvre de la loi
« SRU », grâce à des études techniques,
dans le cadre de leur mission générale d'observation des
évolutions foncières.
Le comité interministériel d'aménagement du territoire
(CIADT) de Limoges (9 juillet 2001) a confirmé l'engagement de
l'Etat pour favoriser la création de quinze nouvelles agences de
l'urbanisme dans les principales agglomérations qui en sont encore
dépourvues. Des travaux de préfiguration ont été,
à cette fin, engagés à Evry et sur les rives de l'Etang de
Berre et seront prochainement lancés à Toulon, Avignon et dans le
secteur du Creusot et de Montceau-les-Mines.
2. Les observatoires fonciers locaux
Parmi
les équipes qui travaillent sur l'observation de l'habitat et
l'observation foncière (évaluation des disponibilités
foncières, suivi du marché et des prix) on compte des
intervenants aux statuts très divers.
Les services déconcentrés de l'Etat
ont créé
dans les directions régionales et dans les directions
départementales de l'Equipement (DRE et DDE) ainsi que dans les centres
d'études techniques de l'équipement (CETE) une soixantaine
d'équipes qui travaillent sur ces sujets.
Les collectivités territoriales
, et en particulier les
communautés urbaines, les établissements publics fonciers et les
établissements publics d'aménagement ont également
créé des structures aux mêmes fins : près de
quatre-vingt départements en sont dotés.
Votre Commission des Affaires économiques se réjouit que,
selon les informations communiquées à son rapporteur pour avis,
un projet de coordination de ces initiatives quelque peu
« éparpillées » ait été
lancé par la direction générale de l'urbanisme, de
l'habitat et de la construction, afin de constituer un réseau
d'observatoires et d'harmoniser les méthodologies de travail.
*
* *
Contrairement à la proposition de son rapporteur, la Commission des Affaires économiques a donné un avis défavorable à l'adoption des crédits consacrés à l'urbanisme, inscrits dans le projet de loi de finances pour 2002.