EXAMEN EN COMMISSION
Au cours
d'une séance tenue le
mercredi 21 novembre 2001
, la
commission a procédé à l'examen du rapport pour avis
de
Mme Annie David sur les crédits de l'enseignement
technique inscrits au projet de loi de finances pour 2002
.
Un débat a suivi l'exposé du rapporteur.
M. Ivan Renar
a estimé qu'il convenait de développer
l'enseignement professionnel afin de répondre aux besoins de plus en
plus pressants des entreprises, par exemple dans le secteur du bâtiment.
Il a souligné l'intérêt des initiatives engagées
pour revaloriser un enseignement qui reste, à bien des égards,
mal aimé et mal connu, l'absence de lisibilité des documents
budgétaires ne contribuant d'ailleurs pas à améliorer
cette situation.
Il a souhaité qu'une meilleure concertation soit engagée entre
les régions et l'enseignement professionnel, celles-ci étant
responsables de l'élaboration du schéma régional des
formations et ayant hérité au début des
années 80, lors de la nouvelle répartition des
compétences, de lycées professionnels dans un état souvent
déplorable.
M. Jacques Legendre
a souligné l'intérêt de la
notion de lycée des métiers, qui est en effet susceptible de
contribuer à la revalorisation de l'image de l'enseignement
professionnel et s'est interrogé sur la place de l'apprentissage dans ce
nouveau dispositif. Il a constaté que le nombre de sortants sans
diplôme n'avait guère évolué depuis vingt ans, alors
que l'objectif était déjà qu'aucun jeune ne sorte du
système éducatif sans formation.
Il a souhaité qu'une réflexion soit engagée sur les
mesures, notamment budgétaires, qui permettraient de réduire le
nombre de ces sorties sans diplôme ni qualification.
S'agissant de la rétribution des stagiaires en entreprise, il a
estimé qu'il convenait de ne pas ajouter aux obligations
déjà lourdes des entreprises, mais plutôt d'étudier
des mesures incitatives.
Après avoir rappelé les initiatives qu'il avait prises lorsqu'il
assumait la responsabilité ministérielle de la formation
professionnelle pour développer l'enseignement en alternance, il a
indiqué que l'accueil des stagiaires était plus un service rendu
par les entreprises qu'un avantage conféré à ces
dernières.
Il a enfin fait observer que le projet de budget de l'enseignement
technologique et professionnel n'était sans doute pas le plus mauvais
budget du projet de loi de finances pour 2002.
Répondant à ces interventions,
Mme Annie David,
rapporteur pour avis
, a précisé que les CFA publics devraient
également être regroupés dans le futur lycée des
métiers.
Elle est convenue que le nombre des sorties sans diplôme était
trop important et qu'il conviendrait sans doute d'identifier les mesures
susceptibles de le réduire. Elle a estimé que la
rétribution des lycéens stagiaires ne devrait pas incomber
seulement aux entreprises et que les régions pourraient en effet
être davantage associées à la politique menée en
faveur de l'enseignement professionnel.
Au terme de ce débat, suivant les préconisations de son
rapporteur pour avis, la commission a décidé de donner
un avis
favorable à l'adoption des crédits de l'enseignement
technologique et professionnel pour 2002
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