C. LE REMANIEMENT, PAR VOIE RÉGLEMENTAIRE, DU DEUXIÈME CYCLE DES ÉTUDES MÉDICALES
Afin " d'ouvrir l'enseignement du second cycle sur la société ", notamment en créant un diplôme national de fin de second cycle ouvrant des passerelles vers d'autres disciplines, le récent arrêté du 17 octobre 2000 réorganise profondément la deuxième partie du deuxième cycle des études médicales.
1. Un aménagement des programmes
Cet arrêté tend d'abord à aménager le programme des quatrième, cinquième et sixième années de médecine. Au terme de cette réorganisation, l'enseignement sera désormais dispensé par modules traitant des grands processus pathologiques, et non plus par certificats, cette réforme ayant notamment pour objet d'adapter l'enseignement au concours du nouvel internat dont les épreuves seront constituées d'études de cas pratiques, et non plus de QCM.
L'arrêté prévoit que le volume horaire des enseignements théoriques durant les trois dernières années du second cycle sera compris entre 900 et 1 000 heures.
Conformément aux souhaits exprimés par les étudiants, ce volume d'heure intègre à la fois les différents modules (enseignement des processus pathologiques), les enseignements optionnels (anatomie, psychologie et neurobiologie, santé de la mère et de l'enfant, stratégie des examens de laboratoire...) et les séminaires comportant des thèmes prioritaires tels que la médecine générale.
L'organisation de ces séminaires est confiée à un professeur des universités-praticien hospitalier ou, pour la médecine générale, à un enseignant associé de médecine générale.
2. La validation et la sanction des enseignements
La validation des enseignements théoriques comporte un examen écrit et une interrogation orale par un jury de trois membres : celui-ci comporte au moins un professeur des universités-praticien hospitalier qui est chargé d'analyser les comportements de l'étudiant en face d'une situation donnée, et notamment sa capacité à justifier ses choix et à informer ses interlocuteurs des risques et avantages des examens prescrits.
Le certificat de synthèse clinique et thérapeutique (CSCT) fait pour sa part l'objet d'une validation spécifique.
L'arrêté précise enfin que les étudiants qui auront validé le CSCT et les enseignements théoriques obtiendront un diplôme de fin de deuxième cycle délivré par un jury composé de cinq enseignants, dont un enseignant associé de médecine générale, un de ces enseignants devant être extérieur à l'université d'origine.
Ce diplôme est inspiré de ceux existant dans les pays de l'Union européenne, ce qui devrait être de nature à faciliter les échanges et la réorientation éventuelle des étudiants vers un troisième cycle non médical ou non soignant.
Enfin, les principales de ces modifications devraient être applicables à la rentrée 2001.