B. LES DÉGÂTS CONSTATÉS DANS LES ESPACES PROTÉGÉS
Le bilan des dégâts occasionnés par les tempêtes dans les espaces protégés appelle un bilan nuancé.
Les parcs nationaux n'ont, dans l'ensemble, pas été sérieusement touchés : le principal sinistre dont fait état le ministère de l'environnement concerne la toiture du siège du parc du Mercantour, à Nice, dont la remise en état est évaluée à 300 000 francs.
Le conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres a été en revanche beaucoup plus affecté, et 57 sites ont été touchés.
La tempête a touché, à des degrés divers, 17 parcs naturels régionaux . Les dégâts ont principalement concerné les forêts et les vergers, le patrimoine bâti et les aménagements touristiques.
Les deux tiers des réserves naturelles ont été atteintes, celles de Charente maritime et d'Aquitaine étant les plus affectées. Le montant des dégâts est évalué à 5 millions de francs.
En dehors des espaces naturels protégés, les sites classés et les paysages ont également subi de nombreux dégâts et nécessiteront au delà des premières opérations de dégagement des arbres abattus, des travaux importants.
Les enveloppes de crédits destinées à assurer la réhabilitation des milieux naturels et à entreprendre les travaux de restauration biologique, écologique et paysagère du littoral doivent être, pour une large part, attribuées à travers des avenants aux contrats de plan Etat-régions.
Pour les quatre régions de l'Atlantique -Aquitaine, Poitou-Charentes, Pays de Loire et Bretagne- les moyens attribués prennent en compte les dégâts provoqués à la fois par le naufrage de l'Erika et par les tempêtes. Il est prévu de leur affecter 142 millions de francs (dont 42,5 millions ont été engagés en 2000 par le collectif budgétaire).
Les autres régions bénéficieront de 65 millions de francs (dont 16 ont été engagés en 2000 par le collectif budgétaire).
La ministre de l'environnement a également prévu d'autres crédits, hors contrats de plan :
- le conservatoire du littoral a reçu, au titre du collectif budgétaire de 2000, une dotation supplémentaire de 6 millions de francs supplémentaires en dépenses ordinaires, complétée de 24 millions de francs d'autorisations de programme en 2001, 10 millions de francs d'autorisations de programme complémentaires devraient lui être encore attribuées ;
- le suivi scientifique de la diversité biologique devrait bénéficier de 30 millions de francs en trois ans ;
- 10 millions de francs sont destinés à doter le littoral de centres de soins permanents de la faune sauvage ;
- 3 millions de francs doivent assurer le fonctionnement d'un observatoire associatif des conséquences de la marée noire.