B. L'ASSOCIATION FRANÇAISE D'ACTION ARTISTIQUE
L'Association française d'action artistique (AFAA) joue depuis 1922 un rôle déterminant dans l'action culturelle et artistique extérieure de la France. Ce rôle a été enrichi et précisé en 2000, à l'occasion d'une modification des statuts de l'association qui entérine la dimension nouvelles que revêt cette politique.
1. Présentation générale
• Le rôle de l'AFAA
En 1918, un petit groupe d'artistes, de collectionneurs et d'hommes politiques a obtenu du directeur des Beaux-Arts du ministère de l'Instruction publique l'autorisation de créer un service d'études d'action artistique à l'étranger pour promouvoir dans le monde la création artistique française. Confié au pianiste Alfred Cortot, ce service travailla en étroite collaboration avec le service des oeuvres françaises à l'étranger du ministère des affaires étrangères. Les deux ministères convinrent bientôt des limites que présentait le cadre administratif traditionnel pour le développement de cette nouvelle mission et décidèrent qu'une association placée sous leur double patronage serait plus efficace.
Ainsi naquit, en 1922, l'Association française d'expansion et d'échanges artistiques, reconnue d'utilité publique en 1923, qui devint en 1934 l'Association française d'action artistique.
La première mission de l'AFAA fut donc une tâche de diffusion. Association à vocation interministérielle, placée rapidement sous la tutelle principale du ministère des affaires étrangères, elle a été chargée, en collaboration avec les ambassades et établissements culturels à l'étranger, de favoriser la présence à l'étranger d'artistes français de toutes les disciplines artistiques, à l'exception du cinéma et de la littérature.
La fusion du ministère des affaires étrangères et du ministère de la coopération a entraîné le 1 er janvier 2000 celle de l'AFAA avec l'agence culturelle de coopération " Afrique en créations ", créée en 1990 pour être l'opérateur de la coopération culturelle avec les pays africains.
A cette occasion, une réforme des statuts a été élaborée afin d'une part, d'inscrire dans l'objet de l'association la reprise des missions développées par " Afrique en créations ", et d'autre part de réorganiser les instances dirigeantes de l'AFAA.
La réforme des statuts a été ainsi l'occasion de préciser les missions de l'AFAA et le rôle du ministère de la culture dans la planification de son activité.
L'AFAA est donc désormais l'opérateur du ministère des affaires étrangères et du ministère de la culture pour la coopération artistique ; le développement culturel, qui concerne surtout l'Afrique pour le moment ; la formation, destinée au personnel du réseau des établissements culturels français à l'étranger ; l'ingénierie culturelle. On observera que son champ d'action, qui couvre le spectacle vivant, les arts plastiques, l'architecture et le patrimoine, ne s'étend pas au cinéma ni au livre, ce qui réalise dans le champ de la culture une coupure qui n'est pas nécessairement logique.
Si l'on se rappelle qu'aux États-Unis, principal espace de reconnaissance professionnelle dans le champ artistique, la réflexion sur l'esthétique menée dans les universités joue un rôle fondamental, on est conduit à poser la question de la justification de distinctions administratives épousant mal les contours de la réalité.
La réforme des statuts est aussi à l'origine de l'élaboration d'une convention tripartite entre le ministère des affaires étrangères, le ministère de la culture et l'AFAA. Cette convention entérine la caducité de l'ancienne répartition des compétences entre le ministère des affaires étrangères, chargé " d'exporter " la culture française, et celui de la culture, spécialisé dans " l'importation " des cultures étrangères. L'AFAA est le lieu privilégié de la rencontre et de la combinaison de ces deux démarches. La convention tripartite prévoit l'organisation de réunions annuelles de cadrage permettant de fixer les grands objectifs de l'AFAA. Le ministère des affaires étrangères aura la tâche spécifique de déterminer les zones où le renforcement de la présence des artistes français apparaît opportun.
La réforme de janvier 2000 a ainsi consacré l'évolution des missions et de la dynamique de l'AFAA : à une problématique de diffusion à l'étranger des créations de l'art français s'ajoute désormais clairement une ouverture aux cultures extérieures qui a conduit et conduira l'AFAA à consacrer une part de ses moyens à la promotion, en France ou ailleurs, d'artistes étrangers.
• Les moyens
Le budget initial de l'AFAA en 2000 était établi comme suit :
* 131,8 millions de francs de recettes, dont :
- 104,8 millions de francs du ministère des affaires étrangères
- 6,5 millions de francs du ministère de la culture et de la communication
- 11,2 millions de francs des collectivités territoriales
- 9,4 millions de francs de recettes et partenariats divers (entreprises, Mission 2000...)
* 131,8 millions de francs de dépenses, dont :
- 32,4 millions de francs de frais de structure
- 0,7 millions de francs de dépenses d'investissement
- 98,7 millions de francs de dépenses de programme.
Ces moyens ont servi à mettre en oeuvre les grandes catégories d'actions suivantes :
* 1 100 opérations dont :
- 620 en Arts de la scène : 240 en musique, 160 en danse, 220 en théâtre, cirque, arts de la rue ;
- 180 en arts visuels, architecture et patrimoine
- 120 en programmes pluridisciplinaires (résidence, saisons culturelles étrangères, formation...)
- 180 dans le cadre du Club AFAA-collectivités territoriales ;
* l'accueil en France de plus de 500 professionnels et programmateurs étrangers
* l'appel à l'expertise de 350 professionnels français (missions à l'étranger, commissions techniques, consultations).
Les montants du budget prévisionnel de 2001 ne sont pas encore connus. Il semble que pour des recettes évaluées à 140 millions de francs, la subvention du ministère des affaires étrangères serait réduite à 98,5 millions de francs, cette évolution n'ayant pas en principe d'incidence majeure sur les capacités d'action de l'AFAA dans la mesure où certaines opérations programmées par elle seraient financées directement par les crédits du ministère. La subvention du ministère de la culture et de la communication passerait en revanche de 6,4 à 6,9 millions de francs, signe de la part croissante prise par ce ministère, et de la logique dont il est porteur, dans l'activité de l'AFAA.
On verra ci-dessous que l'AFAA peut en effet de moins en moins être présentée comme un outil diplomatique, et de plus en plus comme un instrument d'échange et d'enrichissement culturel.
• Structures et missions
L'AFAA emploie quelque 90 personnes réparties dans quatre départements :
- Le département des arts de la scène
Ce département, de création récente, regroupe des missions et des disciplines jusque là éparses. Il mène, en 2000, plus de 600 programmes et projets à travers le monde : musiques, danse, théâtres, arts du cirque et de la rue.
Sa mission est de mettre en valeur l'offre artistique française et consiste à sélectionner les meilleurs spectacles et productions afin de les promouvoir auprès de nos partenaires étrangers et du réseau culturel extérieur français. Cette mission répond également à une demande croissante de coopération impliquant le montage de conservatoires itinérants.
Il cherche aussi à rapprocher les mondes de la diplomatie culturelle et du marché en favorisant des projets d'ingénierie culturelle exportant un savoir-faire dans l'organisation de festivals, la création de bureaux thématiques spécialisés, l'aide à la mobilité professionnelle, logique amplifiée par l'accueil dans notre pays de plus de 250 grands professionnels étrangers chaque année.
Dans un souci de transparence, il fait valider ses choix par des commissions techniques. La consultation, sur certaines grandes orientations, de collèges de réflexion, répond au même objectif.
Un partenariat très étroit se développe dans ces domaines avec le ministère de la culture et de la communication : direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles (DMDTS) département des affaires internationales (DAI), ainsi qu'avec certaines associations comme l'ONDA (office national de diffusion artistique)...
- Le département des arts visuels, de l'architecture et du patrimoine
L'AFAA a décidé de regrouper en un seul département le patrimoine, l'architecture, le design et les arts visuels (art contemporain, mode, nouveaux médias, etc).
Les champs d'actions (plus de 200 projets par an) de ce nouveau département s'articulent donc autour de deux pôles : arts visuels et architecture, patrimoine.
Le pôle arts visuels effectue des mises en réseaux de structures, d'artistes, de théoriciens, et de professionnels de l'art des missions, de valorisation des nouveaux champs de recherche pluri et transdisciplinaire, d'édition (monographies et CD-Rom), de développement des projets de coopération. Ces opérations se font en concertation étroite avec la délégation aux arts plastiques.
En ce qui concerne le pôle architecture et patrimoine, l'AFAA mène des opérations de promotion de la création architecturale par la coproduction et la diffusion d'expositions itinérantes thématiques ou monographiques, par la sensibilisation des professionnels de la construction, par l'organisation de colloques ou tables rondes (ex : les théories de l'architecture à Prague, en juin 2000), et en assurant une présence française dans les grandes manifestations internationales professionnelles, les foires (High-Tech à Jakarta, Triennale de Milan) et les biennales (Venise, Sao Paulo, etc).
L'AFAA participe aussi activement à la création de systèmes d'échange et de partenariat entre les structures et professionnels de l'architecture en France et à l'étranger : écoles, centres d'architecture, associations, ordres des architectes, organismes territoriaux...
Elle s'intéresse enfin dans le cadre du département à l'espace urbain et à la valorisation du patrimoine bâti, en collaboration avec les ministères des affaires étrangères, de la culture et de l'équipement (opérations de coopération et de revitalisation des centres historiques, Ahmedabad en Inde, programme SIRCHAL en Amérique latine, missions d'expertise, de réhabilitation et de restauration, mise en place de réseaux professionnels en collaboration avec les ministères techniques).
- Le département de la coopération, de l'ingénierie et du développement culturels
Ce nouveau département transversal est chargé de mettre en oeuvre la politique artistique poursuivie par les équipes spécialisées de l'AFAA et d'en assurer la cohésion générale.
En collaboration avec les services artistiques de l'AFAA et ses différents réseaux de partenaires institutionnels (réseaux culturels français à l'étranger, institutions publiques françaises et étrangères, organismes européens, collectivités territoriales...), ce département fixe des objectifs nouveaux, élabore les programmes prioritaires, améliore les outils de programmation et de décision, permettant à l'AFAA de conduire des programmes inscrits dans une dimension européenne et internationale.
Il comprend six pôles.
Le pôle coordination géographique est l'intermédiaire entre les ambassades, instituts et centres culturels français, Alliances françaises, et les services spécialisés de l'AFAA.
Le pôle collectivités territoriales développe avec les collectivités locales françaises un partenariat croisant les réseaux diplomatiques, culturels et territoriaux.
Le pôle Résidences, recherche et création offre aux créateurs la possibilité de confronter et d'échanger expériences et pratiques artistiques. Les programmes de séjour et de résidences sont également, pour les artistes, l'occasion de se familiariser avec un autre contexte professionnel.
Les programmes " Villa Médicis hors les murs ", ouverts à toutes les disciplines artistiques, " l'Envers des villes " dans le secteur de l'architecture, " En Quête d'auteurs " dans le secteur des arts de la scène, figurent parmi les réalisations de ce pôle.
Le pôle Saisons culturelles met en oeuvre les saisons étrangères en France qui permettent à un pays de présenter en France toutes les facettes de sa culture. L'AFAA -en coordination avec le ministère de la culture et de la communication- met ainsi son expérience au service de l'accueil des cultures étrangères.
Le pôle Formation et emploi soutient la formation et la création d'emplois à l'étranger à travers des programmes comme le prix AFAA (bourses destinées à des professionnels français qui développent des activités culturelles et artistiques à l'étranger).
Le pôle Afrique en créations a pour vocation de développer les missions et les acquis d'Afrique en créations en matière d'ingénierie culturelle, et de favoriser la circulation des artistes et des oeuvres du continent africain en France, en Europe et dans le monde.
- Le département de la communication et du partenariat fédère l'ensemble des actions de communication, de recherche de financements, d'information et d'édition de l'AFAA.
2. Les orientations
• Une nouvelle dynamique
La réforme des statuts suscitée par la fusion de l'AFAA avec " Afrique en créations " a été élaborée dans un esprit de clarification et d'équilibre conforme à la dimension associative.
C'est ainsi que le conseil d'administration a été ramené de 40 à 18 membres et que dans sa composition les personnalités de la " société civile " sont désormais en nombre supérieur à celui des représentants de l'Etat. Cette instance se distingue désormais clairement de l'assemblée générale (68 membres) dans son rôle comme dans sa composition.
La composition du conseil d'administration dans sa nouvelle configuration était la suivante en janvier 2000 :
- 5 représentants du ministre des affaires étrangères : le secrétaire général, le directeur général de la coopération internationale et du développement, le directeur général de l'administration, le directeur de la coopération européenne et le directeur de la coopération culturelle et du français.
- 3 représentants du ministre de la culture et de la communication : le directeur des musées de France, le directeur de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles et le chef du département des affaires internationales.
- 10 personnalités qualifiées : Mme Laure Adler, journaliste, M. Patrick Bloche, député, M. Jean-Louis Bonnin, président de l'association des directeurs des affaires culturelles des grandes villes de France, Mme Michèle Gendreau-Massaloux, présidente de l'agence universitaire de la francophonie, M. Jean-François Dubos, secrétaire général de Vivendi, M. Robert Lion, inspecteur général des finances, M. Ibrahim Loutou, ancien président d'Afrique en créations, M. Maurice Meda, maître des requêtes du Conseil d'Etat, M. Frédéric Mitterrand, journaliste et M. Bernard Mounier, ancien vice-président d'Afrique en créations.
M. Robert Lion a été désigné président de l'AFAA.
• L'AFAA et les collectivités territoriales
Très présentes dans le financement public de la culture -40 milliards de francs, soit deux fois et demi le budget de l'Etat dans ce domaine- les collectivités territoriales, s'appuyant sur des structures, des compagnies et des équipes artistiques de qualité, ont développé ces dernières années des politiques ambitieuses à l'international.
L'AFAA a accompagné ce mouvement en développant dès 1995 un programme de conventionnement avec les collectivités. Le pôle AFAA-collectivités territoriales gère aujourd'hui 25 conventions triennales dont 16 avec des villes ou des regroupements de communes, 5 avec des départements, 4 avec des régions françaises.
Près de 250 actions, essentiellement de coopération, sont ainsi menées en 2000 à travers ces conventionnements. Constitué de quatre personnes, le pôle des collectivités territoriales assure, pour le compte des départements spécialisés (arts de la scène, arts visuels, architecture et patrimoine), un important suivi de la gestion de ces actions.
Pour l'exercice 2000, le budget prévisionnel du programme est de plus de 22 millions de francs, dont la moitié apportée par l'AFAA. La contribution financière croissante des collectivités permet un meilleur équilibre au sein du budget général de l'association entre la part occupée par les pouvoirs publics et celle des nouveaux partenaires.
Ce programme de conventionnement se construit autour de trois logiques :
- une logique de durée : signées pour trois ans, renouvelables, ces conventions esquissent non seulement des objectifs mais aussi des méthodes et des moyens d'action communs. Le programme d'action est renouvelé et évalué annuellement ;
- une logique de parité : l'AFAA et la collectivité financent à parité la convention triennale sous la forme de budgets d'action supplémentaires, variables selon la nature de l'accord et ne se substituant pas à des aides déjà accordées dans un autre cadre par l'association ou la collectivité à des équipes artistiques locales. Les montants d'intervention peuvent aller pour chaque partenaire et chaque année de quelques centaines de milliers à un million et demi de francs ;
- une logique de coopération : les partenariats insistent sur le développement de la coopération artistique, plus que de la diffusion, et privilégient les échanges ancrés dans la durée et la réciprocité. Impliquant les opérateurs et acteurs culturels régionaux, cette sélection s'applique ainsi à soutenir des projets alternatifs et novateurs, interdisciplinaires et favorise les actions de formation et de co-réalisation.
L'exemplarité de la décentralisation à la française en matière culturelle conduit également l'AFAA à participer à une réflexion plus globale sur les politiques de coopération décentralisée et à investir, par quelques projets phares, ce champ. C'est ainsi qu'en avril 2000, le Festival de Hué au Vietnam, a été créé avec la participation active de plusieurs collectivités françaises, celui des pouvoirs publics, de partenaires privés, de la Mission 2000 et de l'AFAA, dans une problématique de développement culturel, économique et touristique.
• L'AFAA et le mécénat d'entreprise
S'associant, la plupart du temps avec le ministère de la culture et de la communication, au soutien à l'étranger des industries culturelles française et au marché de l'art, l'AFAA entretient avec le monde économique un rapport privilégié.
Plusieurs manifestations font l'objet d'un soutien privé important en 2000 : la Biennale d'architecture de Venise (juin-novembre), l'accompagnement culturel du sommet Europe-Asie (Séoul, en octobre), générations 2001 qui accompagne pendant le deuxième semestre la présidence française de l'Union européenne, l'Afrique en créations (Lille, en automne).
Ces financements interviennent principalement dans le cadre d'expositions patrimoniales et de grandes monographies d'artistes en France ou dans le monde mais également à travers les saisons étrangères en France dont l'AFAA assure la coordination. Le temps du Maroc en 1999 a ainsi bénéficié de plus de 5 millions de francs de mécénat.
Le spectacle vivant n'est pas en reste, y compris dans un secteur réputé difficile comme le théâtre. La French Theater Season, initiée en 1998 par l'ambassade de France à Londres et soutenue par l'AFAA a ainsi réussi, sur un budget total de 5 millions de francs, à réunir près de 2,5 millions de francs d'apports privés.
• L'AFAA et les autres acteurs des relations culturelles extérieures
On a vu que l'AFAA devait favoriser la coordination de l'action du ministère des affaires étrangères et du ministère de la culture.
On a vu aussi que l'AFAA s'appuyait sur le réseau des établissements culturels à l'étranger, et qu'une des missions dernièrement consacrées était la formation des agents du réseau, spécialement en Europe. En plus de la traditionnelle activité de présentation de programmes français, ce réseau doit, dans les années à venir, être à même d'aider les professionnels français à repérer, accueillir, co-produire des équipes européennes. C'est autour de cette mission affirmée par les ministères de tutelle que l'AFAA compte renforcer la formation des agents français du réseau, y compris dans la connaissance des mécanismes de financements européens. Plusieurs séminaires professionnels sont ainsi organisés en 2000 lors des " rendez-vous de l'AFAA ", tant à Avignon dans le domaine du spectacle vivant qu'à Lyon dans celui de l'art contemporain.
Il serait utile qu'une collaboration s'instaure en outre entre l'AFAA et des opérateurs de l'audiovisuel extérieur, TV5 en particulier, dont les programmes devraient pouvoir mieux rendre compte des réalisations de l'AFAA. Une coordination entre la programmation de TV5 et certaines grandes réalisations de l'AFAA telles que les saisons culturelles étrangères en France permettrait sans doute la fertilisation croisée des différentes initiatives.