Question de M. FÉRAUD Rémi (Paris - SER) publiée le 24/04/2025

M. Rémi Féraud attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la fin de l'expérimentation des haltes soins addictions, dites HSA, de Paris et Strasbourg.
A la fin de cette année 2025, le Gouvernement va se prononcer sur la pérennisation de ces dispositifs dans lesquels des consommateurs de drogues en situation précaire peuvent consommer dans des conditions sanitaires favorables et sous la supervision de professionnels.

Nommés « salles de consommation à moindre risque » (SCMR) à leur ouverture, ces outils de réduction des risques (RDR) sont encore très souvent qualifiés de « salles de shoot » dans le débat public et médiatique.
Cette expression, à l'origine de nombreuses idées reçues, fait totalement l'impasse sur la dimension sanitaire et sociale de la RDR, politique reconnue d'utilité publique depuis la lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).

L'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a estimé, dans son rapport d'évaluation publié en 2021, que ces dispositifs « constituent une intervention de santé et de tranquillité publique efficiente », jugeant alors « utile la pérennisation des dispositifs existants » et appelant à leur diffusion à l'échelle nationale.
La mission flash, menée la même année par deux députés de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a également révélé l'utilité du dispositif dans la prise en charge d'usagers de drogues précarisés.
Un récent rapport de l'inspection générale de l'administration estime même que « la fermeture des deux HSA dégraderait la tranquillité publique, mettrait en danger des usagers en situation précaire et mobiliserait des forces de police inutilement pour gérer les consommations rendues à l'espace public ».

Alors que la fin de l'expérimentation approche, le Parlement est toujours en attente du rapport d'évaluation.
Les usagers, les personnels, les élus locaux mais aussi les riverains, nombreux à soutenir ces dispositifs de réduction des risques attendent des réponses de la part de votre Gouvernement.
Il lui demande quelles sont ses intentions au sujet de l'avenir de ces 2 structures qui permettraient d'éviter, sur 10 ans, 11 millions de coûts médicaux (passages aux urgences notamment).

- page 1979


En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

Page mise à jour le