Question de Mme LE HOUEROU Annie (Côtes-d'Armor - SER) publiée le 10/04/2025

Mme Annie Le Houerou interroge M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur le dépistage et la prévention du cancer de la prostate.
Chaque année, en France, 60 000 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués. Selon les chiffres du Système national des données de santé, 11 900 hommes en sont morts en 2022. Le cancer de la prostate représente 15 % de l'ensemble des cas de cancer. Il est d'ailleurs le troisième cancer le plus meurtrier chez les hommes. À la vue de ces chiffres, cette maladie, dont on parle pourtant peu, n'est pas à négliger.
La Bretagne est une région particulièrement touchée du fait de pollutions régionales.

Ce silence est un fléau. En effet, au vu de la faible prévention à ce sujet et du tabou autour de cette maladie, nombre de ces cancers ne sont dépistés que très tard, lorsque la maladie se trouve déjà à un stade avancé. En conséquence, les hommes se trouvent contraints à suivre des traitements lourds, invasifs et souvent combinés.

Ainsi, les maîtres mots sont la communication et la prévention. Trois des associations nationales engagées sur le sujet : APCLP, ANAMACAP et CERHOM soulèvent deux actions nécessaires. Les associations plaident pour une meilleure communication sur le sujet. De la même manière que s'est développée la communication sur le cancer du sein, des actions d'information et de sensibilisation doivent être mises en place à toutes les échelles, qu'elles soient nationales ou locales. De plus, la prévention permettrait de faire détecter des cancers diagnostiqués hélas souvent trop tard. Les acteurs de ce secteur proposent, notamment, de généraliser le dépistage pour les hommes de plus de 50 ans en mesurant, par une sérologie, le taux de PSA dans le sang.

Au-delà de l'argument évident de l'humain reste l'argument économique qui, elle l'espère, saura le convaincre. En effet, en 2022, le cancer de la prostate a coûté 2,4 milliards d'euros à l'État. Là encore, la prévention semble bien utile dans le sens où une simple prise de sang coûte 9 euros 45, là où une chimiothérapie coûte entre 5 000 et 20 000 euros à l'unité.

Ainsi, elle lui demande comment il compte agir pour, qu'enfin, soit levé le tabou au sujet du cancer de la prostate et que soit mise en place une prévention large et efficace.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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