Question de Mme GRUNY Pascale (Aisne - Les Républicains) publiée le 10/04/2025
Mme Pascale Gruny attire l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports sur la desserte du Saint-Quentinois par le TGV, dont l'offre s'est nettement dégradée ces derniers mois.
La nouvelle grille horaire mise en place le 15 décembre 2024 par SNCF voyageurs à la gare de TGV Haute-Picardie, gare TGV la plus proche de Saint-Quentin, suscite la colère des usagers et renforce encore un peu plus le sentiment d'abandon des territoires situés hors des grandes métropoles.
En 14 ans, cette gare a vu son nombre d'arrêts diminuer de plus de 50 % (22 arrêts quotidiens en 2011 contre 12 seulement en avril 2025). À cette baisse s'ajoute une incohérence croissante de l'offre. Ainsi, de nombreuses liaisons vers des villes importantes comme Marseille, Nantes ou Rennes sont accessibles seulement dans un sens, en trajet aller direct, le retour ne pouvant se faire sans correspondance.
La dernière grille horaire a par ailleurs supprimé des arrêts stratégiques en soirée, ce qui réduit les possibilités de correspondance sur les plateformes TGV de la région parisienne. Ces gares constituaient pourtant des alternatives essentielles aux trajets directs, permettant aux habitants de la région d'accéder à un plus large réseau de destinations. Depuis cette modification, les voyageurs, à ces horaires, doivent se rendre à la gare Paris-Nord et emprunter des correspondances entre gares parisiennes, avec toutes les difficultés que cela implique.
La situation risque même de s'aggraver d'ici 2027 avec l'arrivée du TGV à Amiens (via la nouvelle ligne Picardie-Roissy) qui pourrait ainsi vider la gare TGV Haute-Picardie des voyageurs de l'ouest du département de la Somme.
Les habitants de Saint-Quentin auraient aimé pouvoir se consoler avec l'annonce récente du rétablissement de la liaison ferroviaire Paris Saint-Quentin Bruxelles à partir d'avril 2025. Malheureusement, le TGV de type Ouigo ne fera qu'un seul arrêt par jour à Saint-Quentin et le trajet ne pourra se faire que dans un sens. Pour revenir de Bruxelles, il faudra attendre le lendemain après-midi.
Aussi, elle lui demande comment le Gouvernement peut agir pour pérenniser et renforcer l'offre à la gare TGV Haute-Picardie et éviter une fermeture de cette gare à terme. Elle lui demande également de bien vouloir défendre auprès de la SNCF l'extension de l'arrêt expérimental à Saint-Quentin du train Ouigo aux trois trains de la journée.
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En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports.
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