Question de M. COURTIAL Édouard (Oise - UC) publiée le 17/04/2025

M. Édouard Courtial attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée de l'intelligence artificielle et du numérique sur l'augmentation du nombre de cas d'addiction aux écrans chez les adolescents.

Une enquête publiée par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) le 19 mars 2025 fait état d'une dynamique inquiétante. Si l'addiction au numérique touche l'ensemble de la population française, et ce de manière croissante pour l'ensemble des classes d'âge, ce sont les jeunes de 12 à 17 ans seraient le plus touchés par ce fléau. En effet, en 2025, 71% d'entre eux ont du mal à se passer du numérique, même pour quelques heures ou une journée, soit une progression de 8 points de pourcentage par rapport à 2023. L'addiction des jeunes se traduit notamment par le temps passé derrière les écrans : pour respectivement 52 % et 23 % d'entre eux, il était de plus de trois et cinq heures hebdomadaires. Cette tendance vient noircir un sombre constat déjà dressé par Ipsos dans un rapport publié en 2022, lequel faisait état d'un allongement de 50 minutes du temps moyen passé derrière les écrans pour les jeunes de 13 à 19 ans entre 2011 et 2022, soit de 4h20 à 5h10.

L'augmentation de la dépendance au numérique doit être rapidement endiguée car elle s'accompagne, comme toute autre addiction, de dangers pour la santé. Le rapport « Enfants et écrans, à la recherche du temps perdu » publié en 2024 à la demande du Président de la République par une commission constituée d'experts issus de la société civile souligne notamment le lien entre obésité, dégradation du sommeil et de la vision et temps passé derrière les écrans. Un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) démontrait également dans un rapport publié en février 2025 l'incidence qu'ont les réseaux sociaux sur l'augmentation des suicides et gestes auto-infligés, à l'instar d'automutilations, chez les jeunes de moins de 25 ans.

Aussi, il lui demande comment le Gouvernement entend agir rapidement pour lutter contre ce phénomène de santé publique.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins


En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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